2004/08/21

Ce que Le Monde prend du New York Times (les Bushismes) et ce qu'il laisse de côté (un des plus grands scandales de corruption de l'Histoire)

La presse française se tient informée, évidemment, de ce qui se trame dans les journaux étrangers, afin de faire profiter à ses lecteurs des infos qui pourraient susciter leur intérêt. Ainsi, récemment, après avoir parcouru le New York Times, Corine Lesnes a écrit un article dans Le Monde sur les Bushismes du président américain.

Ce qui est étonnant, c'est que le journal indépendant n'a soufflé mot sur un article majeur (republié à la une de l'International Herald Tribune, journal publié à Neuilly-sur-Seine et distribué dans toutes les kiosques de journaux de l'Hexagone) mettant en doute la fiabilité et l'honnêteté (c'est le moins que l'on puisse dire) des membres du dénommé Parti de la Paix — c'est-à-dire exposant la réalité sur les relations qu'ils ont entretenu avec Saddam Hussein, qu'ils auraient enrichi, et la corruption majeure qui a régné au sein du programme onusien de pétrole contre nourriture en Irak…

Lire la suite (en anglais)…

2004/08/20

"Les Français ont toujours eu le don rare de dissimuler leurs intérêts personnels derrière de grandes idées"

Les Français, tous les leaders français, avaient fait comme si l'Europe n'était qu'une grande France, une sorte d'Empire napoléonien ressuscité, que nos élites pouvaient à la fois couvrir de nos chères préfectures et de nos idées politiques géniales
écrit Eric Zemmour dans Le Figaro (Solitude française...).
D'abord, il n'y en a eu que pour eux. Jacques Chirac qui ferraille des heures durant contre Tony Blair pour le choix du président de la Commission européenne. François Hollande qui adjure les socialistes européens de ne pas passer leurs accords habituels avec la droite au Parlement de Strasbourg. François Bayrou qui quitte les rangs du PPE, et tente de fonder avec d'autres transfuges italiens ou polonais un parti démocrate européen.

Quelques jours après ces élections européennes, les Français étaient partout. Adeptes de la guerre de mouvement, ils semblaient faire de la politique comme personne. Ils donnaient l'impression d'être les derniers en Europe à y croire. En tout cas, ils faisaient magnifiquement semblant. Les Français ont toujours eu le don rare de dissimuler leurs intérêts personnels derrière de grandes idées. Chirac se bat pour l'«Europe-puissance» ; Hollande rétablit «le clivage droite-gauche» ; Bayrou invente une véritable troisième voie entre libéralisme et socialisme.

C'est la campagne électorale qui continuait. Pendant quinze jours (seulement), dans l'indifférence générale, DSK avait réinventé l'Empire romain, Bayrou avait trouvé une nouvelle définition au mot fédéral, Fabius avait ressorti ses discours sur l'Europe sociale... de 1989, Alain Juppé avait tenu la main d'Helmut Kohl qui avait tenu la main de François Mitterrand. Les Français, tous les leaders français, avaient fait comme si l'Europe n'était qu'une grande France, une sorte d'Empire napoléonien ressuscité, que nos élites pouvaient à la fois couvrir de nos chères préfectures et de nos idées politiques géniales.

Et maintenant, ils redescendent sur terre. Le seul titre de gloire du prochain président de la Commission européenne, José Manuel Durao Barroso, est d'avoir organisé le fameux sommet des Açores, où se sont réunis, à la veille de la guerre en Irak, Bush, Blair et Aznar. Jacques Chirac s'est ainsi aperçu que l'élargissement de l'Europe donnait à l'Angleterre une majorité solide dont elle entendrait bien se servir. Même soudée à l'Allemagne, la France est devenue minoritaire. Le «moteur de l'Europe» est encrassé. Les «patrons» de l'Union sont renversés. On commence à se rendre compte que le couple France-Allemagne ne peut plus être au mieux qu'une alternative à l'Europe qui se fait, se défait et se refait. Une position de repli face à une (grande) Europe qui suivrait sa tendance naturelle : libérale et atlantiste sans états d'âme, simple «chausse-pied» de la mondialisation. Cette «Françallemagne» ne serait alors plus qu'une digue continentale et lotharingienne assiégée par les assauts du grand large. La terre submergée par la mer.

Mais les opposants socialistes à Chirac ne peuvent même pas s'en réjouir. … Invitant Zapatero à Toulouse, le 9 juin dernier, François Hollande a fait semblant de ne pas remarquer que le premier ministre espagnol avait refusé de signer la charte pour l'Europe sociale que lui présentait son «amigo François». Mais, anecdotique en soi, la question des accords passés au Parlement européen entre PPE et PSE est révélatrice de l'isolement des socialistes français. Même nos alliés allemands, cette fois-ci, refusent de les suivre. Pendant des années, les chrétiens- démocrates et les sociaux- démocrates se sont passé la rhubarbe et le séné des présidences, commissions, fanions et voitures de fonction. Petits arrangements entre amis fondés sur une véritable proximité idéologique entre chrétiens-sociaux et sociaux-chrétiens.

Mais, depuis les années 80, le PPE a viré à droite, de plus en plus libéral, de moins en moins social ; de plus en plus eurosceptique, même, avec l'entrée en son sein des berlusconiens italiens et des conservateurs britanniques. Les socialistes ont suivi cette course à droite. Et aujourd'hui, lorsque François Fillon explique que «le gouvernement Raffarin est plus à gauche» que ses collègues sociaux-démocrates européens, il n'est guère démenti. Lionel Jospin se justifiait déjà en relevant pertinemment qu'il «était le plus à gauche en Europe».

C'est justement parce qu'il a tiré les leçons de cette évolution du PPE que François Bayrou le quitte. Pendant la campagne électorale, Bayrou, qui n'a rien d'un libéral, a prôné une Europe fédérale qui parlerait d'une seule voix face aux «titans» de la planète. Il pouvait difficilement se retrouver dans le même groupe que les conservateurs britanniques qui refusent l'euro et les Italiens berlusconiens qui se trouvent fort bien sous le parapluie américain. Mais, pour constituer un groupe parlementaire, Bayrou est contraint de s'allier avec n'importe qui, libéraux anglais favorables à l'entrée de la Turquie que l'UDF refuse avec véhémence, des radicaux italiens ou un Daniel Cohn-Bendit, guère hostiles au mariage homosexuel que le chrétien Bayrou rejette avec horreur.

Ainsi va la vie des Français dans l'Europe nouvelle, entre Bruxelles et Strasbourg, entre naïveté et rouerie, entre grands principes universels et arrière-pensées hexagonales, entre idéalisme et lâcheté, entre arrogance et mépris des rapports de forces. A voir les réactions des autres, on constate que les Français surprennent, exaspèrent ou amusent. Le plus souvent, ils sont incompris. Comme des dinosaures ? Depuis des années, on nous explique doctement qu'il faut faire l'Europe pour ne pas être isolé. On l'a échappé belle.

(Merci à Douglas)

2004/08/19

Life in the 'New Iraq' Is Terrible:
Take Le Monde's Word or It

When the independent newspaper must interview somebody, of course it must be a someone from a government-financed agency who can be counted on to spew anti-American messages ("the United States have shown to what extent they intend to remain masters of the political process", "the situation gives the impression of a deplorable waste", "the acting government being perceived as the vassal of its American godfather", "the courage" of Moqtada Al-Sadr), messages that the Le Monde interviewers (in this case, Mouna Naïm), as usual, can be counted on to repeat — and elicit — in their questions ("Isn't the 'new Irak' being built in the image of the fallen régime: nepotism, corruption, authoritarianism?").

The funny thing (so to speak) is that David Baran says many correct things, but because these truths are considered pro-American ("the parallel [in your question] would appear troubling unless one considers the arbitrariness and the brutality — which are incomparable — of the former régime", "the American intervention [although] perceived as cynical and self-serving, appeared as the only possible solution to an unending status quo; the contest was thus favorable to [Bush's military] intervention"), the (short) sentences are inevitable minimized in the following (much longer) groups of sentences to bring about a general feeling that skewers Uncle Sam.

(This is what can be called "token sentences", sentences that, like certain articles, news-gathering, and letters to the editor are added only to a periodical's print edition so that the owners and editors able to say "Oh, well, of course we are objective and allow all viewpoints to be expressed, see the evidence for yourself", although such viewpoints appear only, say, 4% of the time.)

For instance, after evoking the disorganization of Iraqi institutions, the humiliated and disappointed population, the resentment of the Iraqis, all the American faux pas, and "the heavy responsability of the United States in the current situation", the whole article (and the interview) ends with a paragraph on the "country the instability promises to be enduring. The [basic question, therefore, is the following]: For want of a pacified Iraq, how does one manage the instability while preserving the appearances of a certain progress?"

Of course, under Saddam Hussein, you realize, Iraq was stable. And there weren't any journalists to poke their noses around and sniff out the various problems, big or small, real or imagined, that Le Monde is now making such a huge fuss about. Stability in a country where policemen could come into your home, remove your husband, son, or father, your wife, daughter, or mother, and take them away to be "taken care of" in the city jails (or in the killing fields), now that was something!

Aah, for the good ol' days…

2004/08/18

Courrier des lecteurs

Mathsou écrit (je cite) :
Erik a dit: " J'ai aussi écrit un post sur le fait qu'un couple bagdadi avait appelé leur enfant George Bush. Ce que l'on pourrait croire est assez (!) indicateur"

si en france il existe une propagande anti americaine il existe certainement une propagande pro americaine aux EU donc non ceci n'est pas indicateur de l'etat d'esprit des bagdadis mais seulement de celui de cette famille
Point final. Tout est dit. L'incident est clos. Et sans plus s'y attarder, à Mathsou de changer de sujet.

Chitah, lui, note qu'une mère palestinienne avait appelé son fils "jacques chirac". Mais notez le ton de cet internaute. "Comme quoi, ça marche dans les deux sens", conclut-il. Il semble dire rien de plus que ceci : "Vous n'avez pas à vous féliciter de cette chose, car nous aussi on a notre président auquel il est arrivé la même chose ; alors n'en faites pas trop, ne nous faites pas ch*er." Point final. Tout est dit. L'incident est clos.

Eh bien, permettez que je m'y attarde un peu, moi…

"non ceci n'est pas indicateur de l'etat d'esprit des bagdadis"?!? Ah bon? Tiens? Imaginons qu'un couple de Parisiens (appelons-les M. et Mme Dupont) veuillent nommer leur fils d'après le président des États-Unis. On peut supposer que leurs amis, leurs collègues, leurs voisins, et leurs parents leur déconseillent de donner au petit le nom de George Bush Dupont — même ceux d'entre qui eux aussi sont pro-Bush (ou qui ne sont pas anti-Bush)! — pour éviter les moqueries et le ridicule que le petit aura à subir.

Si les al-Hussein ont nommé leur fils George Bush, on peut supposer que leurs amis, collègues, voisins, et parents n'ont pas beaucoup de raisons d'être inquiétés (pas trop, en tout cas) par cette décision. S'ils ont nommé leur fils d'après un dirigeant étranger, c'est sans doute que la politique de ce dirigeant vis-à-vis de leur pays n'y est pas aussi honnie qu'elle l'est en Europe. Et comme ce sont les premiers concernés (les Irakiens), peut-être qu'on devrait en prendre compte tant soit peu…

Mais quoi! pour Mathsou et Chitah (pour les Français en général?), cela ne veut rien dire. Les deux ignorent (volontairement?) la vraie signification de cet évènement. Ils le mettent dans le contexte de la polémique, ou de la rivalité, France-Amérique. Or, il faudrait peut-être penser en dehors du contexte France/USA de temps en temps.

Comparons avec ce qu'a dit Antoine :

J' étais réuni la semaine dernière avec un consul général de France dans un pays d'Amérique du Sud : le type a éclaté de rire quand je lui ai demandé s'il avait un ou des gardes du corps "vous me prenez pour un américain ?".Tout est dit...
Tout est dit, oui. Quand un message se veut anti-américain, là, oui, tout est dit. Un consul qui donne echo aux proclamations auto-congratulatoires de son gouvernement, quoi de plus naturel que de trancher et d'affirmer sur un ton hautain que "tout est dit"?!

Mais un couple qui prend la décision de donner à leur fils — l'être le plus chéri de leur vie — le nom d'un leader étranger, décision avec laquelle le fils vivra jusqu'à la fin de son existence — là, rien n'est dit. Qu'importe! Ça n'a aucune importance. Tout ce qui compte (ou tout ce qui compterait), ce serait si, comme le dit Quentin (cf "question"), s'ils changeaient le nom du petit. Quand des personnes (irakiennes, palestiniennes, américaines, britanniques, polonaises, ou autres) donnent raison aux Français, on prend cela une signification des plus profondes. Quand ils ne le font pas, ça ne signifie rien. (Rien, sinon que les personnes en question sont simplistes, fourbes, stupides, réactionnaires, lèche-c*ls, des caniches qui "feraient mieux de se taire", etc…)

Cela s'accorde parfaitement dans la logique que les bloggueurs (comme les Américains et tous ceux qui les défendent [bloggueurs ou autres], et contrairement aux Français éternellement lucides) sont simplistes, et/ou partisans, et/ou fourbes, et/ou injustes, et/ou de mauvaise foi, etc, etc, etc…
Et si un message pro-Bush (ou pro-Amérique) est prononcé par, par exemple, l'immense majorité de la population irakienne (des gens bien plus concernés que moi, ou Antoine ou Mathsou ou Philippe n'importe quelle personne en Occident, par "l'ingérence" américaine au Moyen Orient) alors, là, non, rien n'est dit. Là, bizarrement, on ne s'active pas à trouver de leçons mémorables dans les faits. On les ignore, on les minimise, on s'en moque... (C'est ce que Jean-François Revel qualifie de "charmant vocabulaire politique français".)

Philippe pense que "cette guerre était une erreur"! Mais, moi, je pose une question : Qui est-il pour faire une telle affirmation? Ce n'est pas que je veuille être agressif envres lui, car je me pose la même question : qui suis-je pour dire le contraire? En fait, je ne dis pas le contraire. Je me borne à regarder ce qu'en pensent, ce qu'en disent, les premiers concernés (les Irakiens), et je m'aperçois que dans l'ensemble, ils semblent satisfaits de l'intervention américaine et de ses effets. Seulement voilà, pour nombre de Français, si l'opinion ne reflète pas celle, auto-congratulatoire, de l'intelligentsia française, il s'avère qu'elle n'a pas d'importance.

Personne ne conteste le fait que Chirac soit plus populaire que Bush en Palestine et qu'une grande majorité de Palestiniens préfère la politique de Paris avant toute autre politique occidentale. Mais pourquoi personne en France ne veut admettre même la possibilité théorique que la politique de Bush, Blair, Berlusconi, et Aznar puissent être plus appreciée par les Irakiens (bien plus que la politique du soi-disant "camp de la paix").

Écoutez seulement Quentin : "Cet enfant porte-t-il toujours ce nom aujourd'hui ?"

Mais il n'y a pas, comme le prétend Mathsou, seulement les parents de George Bush al-Hussein, et il n'y a pas que les déductions logiques qu'on peut en tirer. Il y a aussi les sondages qui, tous, arrivent au même résultat de satisfaction avec l'invasion. Il y a enfin cet article paru dans Le Monde :

Il est presque impossible, hormis chez les responsables baasistes déchus, de trouver quelqu'un qui soutienne la position de Paris dans la crise . La politique de la France reste très vivement critiquée par les Irakiens. Contrairement à ce que croient souvent les Européens, le fait d'être opposé à l'occupation américaine ne fait absolument pas monter la cote de popularité de l'Europe, ou de tel ou tel pays, en Irak.
Après cela, quel dégré d'importance y a-t'il, franchement, dans le fait que des Occidentaux pensent que la guerre ait pu être "une erreur"?

En ce qui concerne Lance Armstrong, il y a deux choses qui impressionnent les Américains à propos de leur compatriote : 1) Ils l'admirent pour avoir vaincu le cancer 2) ils se demandent pourquoi diable (et de quel droit?!) la poste américaine utilise-t'elle des fonds publics (les dollars des contribuables) pour sponsoriser des courses de bicyclettes sur le vieux continent?!

C'est ce que confirme André Kaspi aussi :

Aux Etats-Unis, c'est un héros, non pas parce qu'il a gagné cinq fois le Tour de France, mais parce qu'il a vaincu le cancer.

Maintenant, certains se plaindront peut-être que j'ai mélangé un peu tout le monde ici. J'en (re)viens à ce que dit Philippe ("Vous ne connaissez rien de mes convictions politiques ni de mon sentiment sur l'état de l'anti-américanisme en France et ce n'est pas sur la base de quelque lignes que vous pouvez me ranger dans une catégorie ou dans l'autre. … Je ne suis pas "les français en question" ni les "bloggueurs français". … Et ne peut on pas discuter de vélo, ou de toute autre question factuelle sans forcément l'analyser comme une marque supplémentaire de la "haine" des français pour les américains, sans prisme idélogique ?).

Or, force est de constater qu'on met toujours en question (!) les Américains, les bloggueurs américains, leurs défenseurs, ou les alliés de Washington. Cela va de Tony Blair le "caniche" aux parents de George Bush El-Hussein en passant par les bloggueurs qui soutiennent Lance Armstrong et les Européens de l'est qui soutiennent Bush.

C'est ce qu'ont en commun les différents internautes ici, et c'est la conclusion qu'on tire après avoir discuté avec la vaste majorité des Français de tous les bords politiques et de toutes les couches sociales. Si vous ne vous rangez pas à leur opinion (auto-congratulatoire), ils mettent en doute votre fiabilité et vous demandent ce que vous faites en France ou pourquoi vous n'émigrez pas en Amérique…

On met en doute les dires des Européens de l'est ; ils feraient mieux de se taire. Si Tony Blair n'est pas une caniche, il est un simpliste. Il est peut-être courageux, comme l'affirme Philippe, mais si "cette guerre était une erreur", il est simpliste ou imbécile. Quant aux parents du petit Georgie, comme on l'a déjà vu, ils feraient mieux de renommer leur fils…

Ici, le débat n'est pas permis. Il faut mettre en question la fiabilité des individus qui ne sont pas d'accord avec les gens lucides que sont les Français. En d'autres mots, on revient à la simplicité, la stupidité, la réaction, la mauvaise foi, la fourberie, et l'absence totale de vision, de générosité, de fraternité, d'humanisme, et tout ce qui caractérisent les Francais lucides.

Regardons maintenant le courrier des lecteurs d'un post du Le Monde Watch:

O : "T'as pas l'impression que tout le monde s'en fout, dis ?"
Poulou : "Non, il le comprend pas.
J'ai deja essayer de lui expliquer mais il continue.
A mon avis, il a postulé au monde et ils l'ont jeté."

Traduction : "T'as pas l'impression que tout le monde s'en fout, dis ?" ("Il aurait mieux fait de se taire")
Poulou : "Non, il le comprend pas. ("Il est stupide")
J'ai deja essayer de lui expliquer mais il continue. ("Il est stupide et borné, en plus")
A mon avis, il a postulé au monde et ils l'ont jeté." ("Ses raisons pour avoir créé ce blog sont fausses ; c'est un menteur et un scélérat, il est de mauvaise foi, et il est fourbe")

La conclusion : On ne peut aucunement lui faire confiance.

Qu'en penses-tu, Philippe? Le message n'est-il pas clair : Si vous ne partagez pas les idées avancées et avant-gardistes des Français lucides, c'est que vous êtes un lâche, un traître, un être fourbe, ou un imbécile. C'est, encore une fois, ce que Jean-François Revel appelle le message "charmant vocabulaire politique français".