2013/09/13

“Je regrette d’avoir abandonné le chômage pour ouvrir ce magasin” — En réalité le PS n’est plus le parti des travailleurs ; Le PS est devenu le PAS : le Parti des ASsistés

Le site Enquête & Débat a interrogé le porte-parole du nouveau parti belge La Droite, Aldo-Michel Mungo, pour voir s'il pourrait s'agir d'un parti d'extrêmistes, de fanatiques et d'autres individus peu recommendables aux idées insensées, loufoques et dangereuses.
Pourquoi avoir créé un nouveau parti et pourquoi l’avoir appelé “LA DROITE”?

Aldo-Michel Mungo : Pour la même raison: Parce qu’il n’existe plus aucun parti aujourd’hui en Belgique qui défende les valeurs économiques “de droite”. Tous les partis se veulent sociaux. Nous aussi, seulement nous, nous n’oublions pas que le social ne peut exister que si l’économie fonctionne bien, donc si elle est régie par des règles libérales. Ce qui signifie le moins d’impôts possible, le moins d’administration possible, le moins de règles contraignantes par rapport à la concurrence internationale. Or, qui défend encore l’économie libérale aujourd’hui? Le MR et l’OPEN VLD? Voyez tous les conclaves budgétaires!  …  La réalité, c’est que le MR et l’OPEN VLD ont oublié ce que sont les valeurs libérales. Il y a donc là un vide à combler. Et pour cela, quel meilleur nom choisir que “LA DROITE”, tout simplement?

Si vous vous appelez LA DROITE, vous êtes opposés à la gauche?

Non! Ou plus exactement: oui ET non.

OUI parce que nous nous opposons à toutes les dérives de la gauche en Belgique: les nominations politiques (en Wallonie, plus d’un citoyen sur deux travaille pour le compte de l’État), la corruption (savez-vous que la Belgique a la réputation d’être le pays le plus corrompu du monde?), le réflexe de vouloir toujours dépenser plus (en oubliant que cela alourdit nécessairement l’impôt), la multiplication des règles bureaucratiques auxquelles doivent se soumettre les entreprises (alors que leur souci premier, c’est de faire face à la concurrence internationale), etc.

NON parce que nous partageons les deux valeurs fondamentales de la gauche (qui sont d’ailleurs, rappelons-le, à l’origine celles du libéralisme): assurer à tous les travailleurs de bien gagner leur vie, et assurer le progrès de la société par rapport aux traditions conservatrices du passé. Le problème, c’est qu’aujourd’hui le PS est devenu le parti conservateur de la gauche-caviar: il se complait dans un beau langage “de gauche” mais s’est éloigné des travailleurs mal payés. Et le travailleur le plus mal payé aujourd’hui, c’est le petit indépendant. J’ai encore croisé l’autre jour un petit commerçant qui me disait: “Je regrette d’avoir abandonné le chômage pour ouvrir ce magasin”. Cette situation n’est pas normale.

Pourtant, la défense des “petits”, c’est le “core business” du PS?

C’est ce qu’ils prétendent. C’est même ce qu’ils croient. Mais en réalité le PS n’est plus le parti des travailleurs. Le PS est devenu le PAS : le Parti des ASsistés. Vous croyez que la majorité des ouvriers vote PS? Pas du tout. Ceux qui ont intérêt à voter PS, ce sont surtout ceux qui ne travaillent pas : les chômeurs et les bénéficiaires d’allocations diverses. Tous ces gens doivent être aidés, bien sûr (hormis les fraudeurs). Mais il est essentiel que leur premier objectif reste de trouver un travail. Et pour cela il faut qu’ils y gagnent plus. Or, aujourd’hui, c’est le contraire: un jeune qui a été inséré dans le système de l’assistance perd de l’argent quand il trouve un emploi, à cause des divers avantages qu’on lui avait octroyés (transports gratuits, logement, etc.) et qui vont disparaître! Ce n’est pas normal…  …
 
Vous avez d’autres revendications en tant que parti LA DROITE ?

 Oui, bien sûr : notre programme est très complet et vise toujours le même objectif: encourager le travail. Pourquoi? Parce que c’est le seul moyen d’augmenter le pouvoir d’achat. Par exemple, nous demandons à l’Etat d’oser cesser de taxer les morts: pourquoi leurs héritiers doivent-ils encore payer des taxes sur des biens qui ont déjà fait l’objet de taxations multiples? D’oser supprimer le revenu cadastral sur le logement familial : pourquoi payer un loyer à l’état sur un bien qui nous appartient, que nous occupons et sur lequel nous avons déjà payé des droits lors de l’achat? D’oser limiter le personnel politique : la Belgique est le pays qui compte le plus de ministres par habitant, de mandats publics, de fausses asbl politiques subsidiées, de parlementaires et de niveaux de pouvoirs. D’oser interdire la double nationalité comme c’était le cas il y a 50 ans : Pourquoi diable certains citoyens auraient-ils le droit d’appartenir à deux nations à la fois? D’oser enfin lier les droits aux devoirs : la Belgique n’est pas capable financièrement d’assurer l’assistanat à vie à tous ceux qui veulent venir s’y installer sans jamais y travailler. La population belge active a toujours voulu être très solidaire. Elle a pu aider sans trop de problèmes 1, 10, 100, 1.000, 10.000, 100.000, 500.000 personnes sans travail. Mais quand ces 500.000 deviennent 1.000.000, alors là, c’est trop. Si l’on continue on va ruiner le pays pour plusieurs générations.