2012/12/08

En 1860, Napoléon III impose le libre-échange


Conscient des effets pervers du protectionnisme, Michel Chevalier (1806-1879), le conseiller de Napoléon III et par ailleurs saint-simonien repenti, débute en octobre 1859 une négociation secrète avec l'homme d'Etat anglais Richard Cobden (1804-1865)
 écrit Jacques-Marie Vaslin, maître de conférences à l'IAE d'Amiens, dans Le Monde.
Napoléon III est ensuite approché par les deux hommes.

Le convaincre est chose aisée, l'empereur souhaite le réchauffement des relations avec l'Angleterre ainsi que le développement économique. Napoléon III, auteur en 1844 d'un opuscule intitulé L'Extinction du paupérisme, reste persuadé que le développement de l'industrie améliore le bien-être de tous.

Le traité est dévoilé le 15 janvier 1860 et signé huit jours plus tard alors que personne ne l'attendait. L'ouverture des frontières entre les deux pays est annoncée sans même passer devant le Parlement. La France supprime toutes les prohibitions et les remplace par des droits de douane qui ne doivent pas dépasser 30 %. Ceux concernant les matières premières et les produits alimentaires sont abolis. L'Angleterre supprime, quant à elle, une bonne partie de ses droits de douane.

… la baisse des prix des aliments a engendré une amélioration des conditions de vie des Français, et c'était bien là l'objectif principal de Napoléon III. 
 Comme l'expliquait Sophie Gherardi,
Ce n'est qu'après la catastrophe de 1939-1945 que les Etats-Unis, nouveau leader mondial, abaissent leurs propres barrières et demandent aux autres nations d'en faire autant dans un cadre multilatéral ; l'Europe, quant à elle, construit le Marché commun. L'équation "commerce égale paix" l'emporte pour un demi-siècle.

2012/12/04

Privé de son père, "pour le bien de l'enfant", celui-ci… met le feu au gymnase municipal

Un mineur âgé de 13 ans, Florian, a été reconnu coupable par le tribunal pour enfants d'un incendie volontaire qui avait détruit complètement un gymnase municipal dans un village normand
nous apprend Pascale Robert-Diard dans Le Monde.
En juillet 2011, la cour d'appel de Rouen a condamné solidairement les parents de l'adolescent au titre de leur responsabilité civile à rembourser cette somme. Mais le père a contesté cette décision au motif que le couple est divorcé, que Florian vit au domicile de sa mère, et que le jugement de divorce ne lui ayant accordé qu'un droit de visite et d'hébergement de son fils, il ne saurait être civilement responsable des actes de celui-ci.

Dans un arrêt rendu le 6 novembre, la Cour de cassation lui a donné raison et a cassé la décision de la cour d'appel. La Cour de cassation estime que celle-ci a méconnu l'article 1384 alinéa 4 du Code civil, selon lequel "le père et la mère, en tant qu'ils exercent l'autorité parentale, sont solidairement responsables du dommage causé par leurs enfants mineurs habitant avec eux".

Elle considère en conséquence qu'en cas de divorce, la responsabilité civile "incombe au seul parent chez lequel la résidence habituelle de l'enfant a été fixée, quand bien même l'autre parent exercerait conjointement l'autorité parentale".

La cour d'appel considérait au contraire que "la résidence habituelle de l'enfant chez un de ses deux parents ne fait pas obstacle à ce que l'autre exerce la plénitude de son pouvoir de surveillance et de contrôle de l'éducation de sorte que la responsabilité civile des deux parents, titulaires de l'autorité conjointe, est engagée".

UNE PREMIÈRE

Comme le relève le juriste Julien Marrocchella dans son commentaire de cet arrêt sur le site Dalloz Actualités du mardi 26 novembre, c'est la première fois que la Cour de cassation consacre cette jurisprudence qui lie cohabitation au sens strict à responsabilité civile.

Le parent chez lequel vit le mineur reste d'ailleurs civilement responsable même si les faits qui sont reprochés à l'enfant ont été commis pendant l'exercice du droit de visite ou d'hébergement chez l'autre parent. Celui-ci ne peut voir sa responsabilité engagée qu'en cas de faute. Dans le cas d'un divorce avec garde alternée en revanche, la responsabilité civile des deux parents est partagée.
 
Selon une autre juriste, Inès Gallemeister, l'interprétation stricte de la Cour de cassation va à l'encontre de l'évolution récente du droit de la famille – et notamment de la loi de mars2002 sur l'autorité parentale – qui cherche à promouvoir la coparentalité.
On cherche à promouvoir la coparentalité, tant mieux, mais ça n'a pas été le cas, visiblement, dans cette affaire-ci.

Résumons : L'épouse a éloigné le père de son fils.

Le tribunal a éloigné le père du fils.

Le juge a éloigné le père du fils.

En somme, l'État a éloigné le père du fils.

Tout cela, "pour le bien de l'enfant" — comme aiment le dire les juges (des personnes qui ne connaissaient nullement l'enfant en question une demi-heure plus tôt et qui ne l'ont jamais chéri).

Voici une idée toute bête, toute simpliste, et (vous êtes prévenus) horriblement réactionnaire et rétrograde : et si — pour le bien de l'enfant, s'entend — on n'avait pas éloigné le père du fils in the first place ?

Si — toujours pour le bien de l'enfant — on ne laissait pas les couples divorcer aussi facilement ?!

Si — for the good of the child — on acceptait que deux parents valent mieux qu'un seul, et cela (attention : nouvelle idée horriblement réactionnaire et rétrograde), des parents de sexe opposée ?

Si — eh oui, pour le bien de l'enfant — on suivait des principes pour, dans la limite du possible, laisser à l'enfant un père et une mère tant qu'il n'est pas majeur ?

2012/12/03

Quels sont les véritables ennemis du monde arabe ? Israël ? ou la corruption, le manque d’éducation, le manque de liberté, le manque de respect pour la vie humaine ?

Il y a trente-neuf ans, le 6 octobre 1973, éclatait la troisième guerre majeure entre les Arabes et Israël
écrit Abdulateef Al-Mulhim, officier supérieur de la marine Saoudienne (désormais à la retraite) sur Primo Info.
Elle n’a duré que 20 jours. Les deux parties se sont affrontées dans deux autres grandes guerres, en 1948 et 1967. Celle de 1967 n’a duré que six jours.

Mais ces trois guerres ne sont pas les seuls affrontements israélo-arabes.


De 1948 à nos jours, de nombreux combats ont eu lieu. Certains d’entre eux étaient des conflits de moindre envergure.


Mais si beaucoup furent des batailles furieuses, aucune n’atteignit la dimension de ces trois-là.

Le conflit israélo-arabe est le conflit le plus compliqué que le monde ait jamais connu.

En ce jour anniversaire de la guerre de 1973 entre le monde arabe et les Israéliens, nombreux sont, dans le monde arabe, ceux qui commencent à se poser des questions sur le passé, le présent et l’avenir de ce conflit.

Et ces questions sont les suivantes : quel est le coût réel de ces guerres pour le monde arabe et ses habitants ?

Mais il y a des questions les plus difficiles, qu’aucun ressortissant arabe ne veut se poser : quel est le coût réel de la non-reconnaissance d’Israël en 1948 ?

Autre question, liée à la précédente : pourquoi les pays arabes ne dépensent-ils pas leurs richesses pour l’éducation, la santé et les infrastructures au lieu de financer des guerres ?

Enfin, la question ultime, la plus difficile, celle qu’aucun ressortissant arabe n’ose aborder, c’est de savoir si Israël est le véritable ennemi du monde arabe.

J’ai décidé d’écrire cet article après avoir vu des photos et des reportages sur un enfant mourant de faim au Yémen, un homme brûlé dans un souk de l’antique ville d’Alep en Syrie, le sous-développement qui frappe les populations du Sinaï en Égypte, les attentats à la voiture piégée en Irak et les immeubles détruits en Libye.

Les photos et les reportages ont été présentés sur la chaîne Al-Arabiya, chaîne d’informations la plus regardée et respectée au Moyen-Orient.

Le point commun entre tout ce que j’ai vu, c’est que la destruction et les atrocités ne sont pas l’oeuvre d’un ennemi extérieur. 

La famine, les meurtres et la destruction de ces pays arabes sont effectuées par les mains mêmes qui sont censées protéger et sauvegarder ces populations et construire l’unité de leurs pays.
Donc, je repose la question: qui est le véritable ennemi du monde arabe ?

Les pays arabes ont gaspillé des centaines de milliards de dollars et ont perdu des dizaines de milliers de vies innocentes dans leur combat contre Israël, qu’ils estimaient être leur ennemi juré, un ennemi dont ils n’ont jamais reconnu l’existence.

Le monde arabe a beaucoup d’ennemis, mais Israël aurait dû être au bas de la liste.

Les véritables ennemis du monde arabe sont la corruption, le manque d’éducation, le manque de systèmes de soins, le manque de liberté, le manque de respect pour la vie humaine.

En fait, le monde arabe a eu beaucoup de dictateurs qui ont utilisé le conflit israélo-arabe pour opprimer leur propre peuple.

Ces atrocités commises par ces dictateurs sont bien pires que toutes les guerres israélo-arabes.

Dans le passé, il nous a été exposé les raisons pour lesquelles certains soldats israéliens attaquaient et maltraitaient les Palestiniens. En outre, nous avons vu des avions israéliens et des chars attaquer divers pays arabes.

Mais ces attaques n’égalent en rien les atrocités actuelles commises par certains pays arabes contre leurs peuples.

En Syrie, les atrocités ne défient-elles pas l’imagination ?

N’est-ce pas les Irakiens qui détruisent leur propre pays ?

En Tunisie, n’était-ce pas le dictateur aux commandes du pays qui a réussi à voler 13 milliards de dollars aux Tunisiens les plus pauvres ?

Comment un enfant peut-il mourir de faim au Yémen, quand leur terre est réputée comme étant l’une des plus fertiles au monde ?

Pourquoi les cerveaux irakiens quittent-ils l’Irak, un pays qui fait 110 milliards de dollars de chiffre d’affaires avec l’exportation de pétrole ?

Pourquoi les Libanais ne parviennent-ils pas à gouverner un des plus petits pays au monde ?

Alors, par quel phénomène les États arabes ont-ils commencé à sombrer dans le chaos ? 

Le 14 mai 1948, la création de l’État d’Israël a été proclamée.

Un jour seulement après cette proclamation, le 15 mai 1948, les Arabes ont déclaré la guerre à Israël afin de reconquérir la Palestine toute entière.

La guerre s’est terminée le 10 mars 1949. Elle a duré neuf mois, trois semaines et deux jours. Les Arabes l’ont perdu et l’ont appelée la Nakba (catastrophe).

Les Arabes n’ont rien gagné et des milliers de Palestiniens sont devenus des réfugiés.

En 1967, les Arabes, menés par l’Égypte sous la férule de Gamal Abdel Nasser, entrèrent en guerre contre Israël. Ils ont perdu encore plus de territoire palestinien et ont fait encore plus de réfugiés palestiniens, maintenant à la merci des pays qui les accueillent.

Les Arabes ont appelé cette guerre « an-Naksah » (guerre du revers).

Les Arabes n’ont jamais admis leurs défaites dans les deux guerres 

La cause palestinienne est devenue plus compliquée à plaider.

Car maintenant, avec ce ‘Printemps’ qui n’en finit pas, le monde arabe n’a plus de temps ni d’énergie à consacrer à la cause palestinienne ou aux réfugiés palestiniens.

Le monde arabe n’a plus de temps à leur consacrer parce que de nombreux Arabes sont devenus eux-mêmes des réfugiés, sous les attaques incessantes en provenance de leurs propres forces armées.

Les Syriens quittent leur propre pays, non pas sous les bombes des avions israéliens, mais celles de l’armée de l’air syrienne.

Maintenant, les cerveaux les plus intelligents parmi les Irakiens musulmans arabes quittent l’Irak.

Au Yémen, les plus tristes des tragi-comédies humaines sont écrites de la main même des Yéménites.
En Égypte, les habitants du Sinaï sont oubliés.

Finalement, alors que la plupart des pays arabes sont dans un si profond désarroi, qu’est-il arrivé à l’ennemi juré des Arabes, à savoir Israël ? 

Israël a maintenant les industries et la recherche parmi les plus avancées, les meilleures universités et des infrastructures de pointe.

Beaucoup d’Arabes ne savent pas que l’espérance de vie des Palestiniens vivant en Israël est, de loin, plus longue que dans de nombreux pays arabes.

Ils jouissent, et de loin, d’une liberté politique et sociale bien plus importante que beaucoup de leurs frères arabes.

Même les Palestiniens vivant sous occupation israélienne en Cisjordanie profitent de davantage de droits politiques et sociaux que certains pays du monde arabe.

Est-il contestable qu’un des juges qui a envoyé un ancien président israélien en prison est un israélo-palestinien ?

Le printemps arabe a montré au monde que les Palestiniens sont plus heureux et en meilleure situation que leurs frères arabes qui se sont battus pour les libérer des Israéliens.

Maintenant, il est grand temps d’arrêter la haine et la guerre. Il est temps de commencer à créer des conditions de vie meilleures pour les futures générations arabes

© ABDULATEEF AL-MULHIM

Mise à jour : l'article controversé du Professeur Franklin, Il n’y a pas de peuple « palestinien » 
Voici les principaux enseignements du livre de Hadrianus Relandus [Palaestina, ex Monumentis veteribus illustrata (La Palestine, illustrée d’après ses monuments anciens), écrit en latin par Adriaan Reland, publié en 1714] :

– A la fin du 17e siècle, la « Palestine » est très peu peuplée.

– Cette terre est principalement peuplée de juifs, avec une minorité de chrétiens, et fort peu de musulmans.

– La plupart des habitants se concentrent dans les villes de Jérusalem, Acre (Acco en hébreu), Safed (Tsfat), Jaffa (Yafo), Tibériade (Tverya) et Gaza (Aza).

– La plupart des villes sont peuplées en majorité de juifs, à l’exception de Naplouse (Shekhem de son nom hébreu), qui compte 120 membres d’une même famille musulmane, les « Natashe », ainsi que 70 Samaritains (une secte juive dissidente).

– Jérusalem compte 5000 habitants, principalement des juifs, et quelques chrétiens.

– A Nazareth, ville principale de Galilée, vivent 700 chrétiens. […]
– Les rares musulmans présents dans cette région sont en général des bédouins, venus y travailler en tant qu’ouvriers saisonniers, dans les domaines de l’agriculture et de la construction.

– La grande majorité des villes ou villages de cette région portent un nom hébreu, quelques-uns un nom en grec ancien ou en latin.