2011/01/12

Chasse aux sorcières en Arizona de la Gauche, américaine comme internationale

…l'Amérique contemporaine est familière de ce type de violence
dit l'Éditorial du Monde.
Elle est souvent le fait d'illuminés, mais elle peut aussi être rattachée au contexte politique de l'heure. Et c'est ce contexte qu'invoquent nombre d'observateurs — journalistes et dirigeants politiques — au lendemain du drame de Tucson. Ils incriminent le climat créé par la nouvelle droite républicaine, celle qui va peupler les rangs du nouveau Congrès.

Ils pointent du doigt certains commentateurs vedettes de la chaîne Fox News, les théories du complot et la diabolisation du gouvernement fédéral véhiculées par le mouvement Tea Party.

Bref, ils dénoncent la banalisation d'un discours de haine. Une haine qui vise Barack Obama et les démocrates. Ils stigmatisent les appels à "l'insurrection" pour en finir avec la "tyrannie" de Washington et de ses représentants.

Non! L'Amérique ne "s'interroge" pas — sous-entendu, une réflexion généralisée dans le calme — et "nombre d'observateurs" — sous-entendu, des observateurs neutres entièrement objectifs — n'invoquent rien du tout. C'est la gauche, tant aux USA qu'à l'étranger, qui récupère un évènement tragique dont le tueur, en admettant qu'il fût politisé du tout, était plutôt à gauche (Le Manifeste Communiste de Karl Marx, Noam Chomsky, tentative de travailler pour la campagne d'un(e) politicien(e) démocrate (Gabrielle Giffords en personne)) et c'est — par (le plus grand des) hasard(s), quelle surprise ! — la "droite républicaine" qui se trouve être le coupable de ce ramassis "d'observateurs objectifs"..

Comme c'est pratique !

Mais déjà, grâce à la contre-attaque des conservateurs incriminés, le narrative véhiculé par la chasse aux sorcières de la Gauche commençait à s'effriter et, un jour plus tard, Corine Lesnes était obligée d'avouer dans Le Monde que
Le portrait du tireur, pour l'instant, n'est pas très Tea Party. … Dans un emballement communicatif, la gauche et les médias ont incriminé la violence du discours politique, le Tea Party, les radios de droite, Sarah Palin...

"Imaginez ! Si le tireur s'était appelé Mohammed ! a plaidé Rush Limbaugh sur les ondes de sa radio. Est-ce qu'on aurait blâmé les radios musulmanes ? Non, on nous aurait dit qu'on ne peut pas blâmer tous les musulmans pour les actes d'un fou."
Il semblerait établi que Corine Lesnes lise les posts sur son site, notammant celui qui citait une réaction de Limbaugh :
Rush Limbaugh is now posing a new question.

“Just ask yourself this. If the shooter had been a 22-year-old named Muhammad, would we be hearing that Muslim talk radio and the Muslim Internet blamed for it?” the top-rated host asked today. “No, we’d have been told that we can’t blame Muslims for the action of one kook.”

2011/01/10

Due to the Tucson Schooting, According to the French, the "Tea Partiers Are in the in the Dock"

The shooting in which a Democrat was seriously wounded in Arizona has appalled the American Left, which denounces the "poisoned rhetoric" of the ultraconservatives…
(Updated below) Go to Instapundit to see (a massive amount of) evidence to the contrary, especially Glenn Reynolds' own article in the Wall Street Journal, The Arizona Tragedy and the Politics of Blood Libel.

As for martial metaphors, Le Monde itself has a doozy, featuring a (sports) article called Que signifie selon vous l'hécatombe des clubs de Ligue 1 en 32es de finale de la Coupe de France ?, i.e., referring to the (sorry) fate of the predominant league in French soccer clubs in the 32nd-finals (!) towards the Coupe de France, whose mass elimination is described as a "massacre" or a "slaughter".

And as far as the former Alaska governor's allegedly disturbing maps are concerned, it turns out that the issue is moot, because "what Palin had on her webpage was a graphic of a surveyor’s symbol. Not cross-hairs." (Compare and contrast.)

Sylvain Cypel ajoute :
Chacun interprétait à sa façon les "écrits" laissés sur la Toile par Jared Loughner. Ils manifestent effectivement une grande incohérence - des spécialistes ont parlé de "schizophrénie" -, mais aussi des détestations qui, sur certains points, rejoignent des thèmes usuels de la mouvance du Tea Party : la détestation du "gouvernement", c'est-à-dire de l'emprise de l'Etat fédéral, ou le retour à l'étalon-or, une idée promue par ceux qui prônent l'abolition de la Réserve fédérale (banque centrale américaine).
Le problème, évidemment, c'est que c’est (beaucoup plus) facile de mettre tout sur le dos de la droite quand on ignore délibérément les preuves — beaucoup plus conséquentes — que Jared L. Loughner est à (l’extrême) gauche…

Back to the Wall Street Journal:
With only the barest outline of events available, pundits and reporters seemed to agree that the massacre had to be the fault of the tea party movement in general, and of Sarah Palin in particular. Why? Because they had created, in New York Times columnist Paul Krugman's words, a "climate of hate."

The critics were a bit short on particulars as to what that meant. Mrs. Palin has used some martial metaphors—"lock and load"—and talked about "targeting" opponents.
But as media writer Howard Kurtz noted in The Daily Beast, such metaphors are common in politics. Palin critic Markos Moulitsas, on his Daily Kos blog, had even included Rep. Gabrielle Giffords's district on a list of congressional districts "bullseyed" for primary challenges. When Democrats use language like this—or even harsher language like Mr. Obama's famous remark, in Philadelphia during the 2008 campaign, "If they bring a knife to the fight, we bring a gun"—it's just evidence of high spirits, apparently. But if Republicans do it, it somehow creates a climate of hate.

There's a climate of hate out there, all right, but it doesn't derive from the innocuous use of political clichés. And former Gov. Palin and the tea party movement are more the targets than the source.

Update — from The National Review:
We barely knew all the facts in the immediate aftermath of the shooting, though, before this vicious act was being milked for political advantage by ghoulish opportunists on the Left.

…The irony of criticizing the overheated rhetoric of your opponents at the same time you call them accomplices to murder apparently was lost on these people, most of whom have never been noted for their subtlety (or civility). It is vile to attempt to tar the opposition with the crimes of a lunatic so as to render illegitimate the views of about half of America.