2012/07/14

L'armée française: "Une impression de désorganisation généralisée"


"Une impression de désorganisation généralisée" : telle est la conclusion des sénateurs, à l'issue d'un examen de la réforme de la défense qui, depuis 2009, rénove de fond en comble la maison militaire.
Ainsi commence l'article de Nathalie Guibert dans Le Monde.
Réforme ? Plutôt une révolution, disent les parlementaires. "Encore plus que la professionnalisation des armées, la constitution des 60 bases de défense a été une véritable révolution", prévient André Dulait (UMP), l'un des rapporteurs. Vite baptisées BDD, ces chimères sont nées de la Révision générale des politiques publiques (RGPP) et du Livre blanc sur la défense nationale. Leur principe ? Dans une région donnée, régiments, formations et services mettent à présent le soutien en commun, soit tous leurs moyens d'administration générale — personnels, achats, transport, restauration, entretien. Le but ? Générer des économies en mutualisant tout ce qui peut l'être. La cause est juste : on reversera les gains dans les équipements et la condition des personnels. Pour l'armée de terre, ce fut un choc culturel, car la fin de la règle séculaire "un chef, une mission, des moyens".


"EXEMPLES ROCAMBOLESQUES"

Les mots des sénateurs reflètent le tournis provoqué : "cacophonie zonale", "incohérence des frontières", "désarroi". 30 000 personnes, militaires et civils, ont quitté leur armée d'origine et changé de chef pour rejoindre le soutien commun. Tandis que des milliers d'autres traversaient la France au gré des fermetures ou des transferts de site. On découvre qu'un militaire de Carcassonne dépend de Toulon pour la "plateforme achats-finances", de Bordeaux pour sa reconversion, de Lyon pour l'action sociale. Les "exemples rocambolesques abondent des difficultés générées pour les personnels".

… la photo n'est pas encore considérée comme ratée. Car l'essentiel a été préservé : pour les opérations, de l'Afghanistan à la Libye, le soutien n'a pas failli, les armements étaient disponibles, les hommes capables. "Ce premier résultat mérite d'être souligné avec force", disent les parlementaires, d'autant qu'au plus fort de 2011, 12 000 soldats combattaient simultanément hors de la métropole. Il se trouve aussi des exemples nombreux de rationalisation réussie : ici une baisse de 10 % des effectifs dans un "bureau transport", là des économies notables d'énergie. Les BDD ont déjà permis d'économiser 10 000 emplois.

… Les bases ont été frappées d'un phénomène "d'économies forcées". …

Ne bougeons plus, conseillent pourtant les sénateurs au nouveau gouvernement. Pour ne pas ajouter de la confusion à la désorganisation, il faut résister à la tentation de tout remettre à plat. "Les militaires et civils ont absorbé un choc terrible, il faut leur dire quel en est le sens. Il faut asseoir la réforme", estime le rapporteur (PS) Gilbert Roger. Un général traduit : "Après ce qu'elle vient de vivre, l'armée n'attend qu'une chose : qu'on lui foute la paix."


Mise à jour de Plantu : Suppression de 7200 postes dans l'Armée Française

Les politiciens veulent casser l’usage de la voiture, mais ils jouent les pucelles effarouchées lorsque ladite industrie supprime 8000 postes



Le groupe PSA Peugeot Citroën a présenté ce jeudi un nouveau plan de restructuration, prévoyant la suppression de 8000 postes. Les hommes politiques, socialistes ou écolos, qui sont contre l'automobile devraient s'en réjouir, pas pleurer.
C'est ainsi que Bruno Bertez commence son article sur Atlantico.
La première chose que nous assénons est que l’affaire PSA est un grand succès. Un succès pour tous ceux, socialistes, écolos, qui sont contre l’automobile. Ceux là veulent la régression de l’industrie auto. Eh bien, ils l’ont !
Par les taxes sur les carburants, par les restrictions à l’usage de l’automobile, par l’obsession sécuritaire, eh bien… ils ont réussi à faire chuter le nombre de kilomètres parcourus, C’est ce qu’ils voulaient, ils l’ont !
Par les campagnes, les agressions culturelles, la concurrence d’autres modes de déplacement, ils ont cassé l’attrait de la voiture.
Bien entendu, Gribouilles professionnels, cela ne les a pas empêché de doper périodiquement les ventes de voitures par des subventions, subterfuges, primes à la casse ou autre, ralentissant ainsi la nécessaire adaptation de l’outil de production.
Nous sommes en présence d’un cas d’école d’inconséquence des politiciens : ils veulent pour des raisons idéologiques casser l’usage de la voiture, mais ils jouent les pucelles effarouchées lorsque ladite industrie doit prendre les mesures qui découlent de sa régression.
Nous assistons exactement au même phénomène du coté des bistrots et restaurants de campagne. Les gendarmes sont en embuscade à la sortie des cafés et restaurants, verbalisent, font sauter les permis et les points. Ils agissent sur instruction des préfets mais les mêmes préfets s’étonnent de la fermeture des établissements, de la désertification des campagnes, de la recrudescence de la violence provoquée par l’abus d’alcool dans les rues et à domicile.
On organise la mort de tout un secteur, mais on ne comprend pas qu’il meure !
Ah, les braves gens, heureux qu’ils sont car leur pouvoir gagne à la destruction et en plus il se renforce à la mort .
L’affaire PSA c’est pain béni pour les socialistes, constructivistes, dirigistes. Ils se paient à l’aller, en organisant la déconfiture, et au retour, en prétendant administrer les remèdes.
Ils ne sont pas, mais alors pas du tout gênés par leur grands succès constructivistes antérieurs : le Plan sidérurgie qui a tué l’acier français, le Plan calcul qui a tué notre informatique, le Plan textile qui a ruiné toute la filière. Ils ne sont pas échaudés par les catastrophes du Crédit lyonnais qui a voulu jouer à la Banque industrielle, par l’IDI qui s’est transformé en une gigantesque prébende, par le CEPME qui abandonnait ses créances au lendemain d’un prêt politique, etc.
Mise à jour : Les politiciens se félicitent que leur politique ait entraîné l'abandon, par 40% des Parisiens, de la voiture et puis sont scandalisés par la suppression, par Peugeot, de 8000 postes

2012/07/09

Le Monde Hides Muslim Teen Killer's Identity By Giving Him a Russian Orthodox Name

Pascal Galinier, the ombudsman of Le Monde, has received a flurry of angry letters after Serge Le Luyer's decision to hide the identity of a Muslim teen killer under a Slavic name.

Hiding the identity of alleged teen criminals is hardly an abnormal way to proceed in France, since protecting the identity of minors is required by French law, and the decision to use the name "Vladimir" for the 16-year-old who strangled a 13-year-old might sound logical since the high school student was born in Russia.

But that does not take into account the fact that the part of the Russian Federation that "Vladimir's" family hailed from was not the Slavic part but from Chechnya, meaning of course that the student and all of his family were Muslim.

"Vladimir? Why not Bjorn Borg?" asked one witty reader.

Giving the alleged killer a (fake) Muslim name — Mohammed, Abdullah, Ali, Samir, Suleiman (since his real first name does start with the letter S) etc — instead of "Vladimir" would thus have made more sense, say the readers in protest of what they perceive as political correctness — "transforming a Muslim connotation into an Orthodox Slav" — especially since "the great persecutor of Chechens is a certain Vladimir (Putin)…"
"Manipulations dignes des pires heures soviétoïdes !", accuse Paul Pottel, de Reims. "Manière insidieuse de désinformer", selon Jean-Christophe Antoine (Paris). "Désinformation qui vise bêtement à protéger les musulmans tchétchènes, totalement contre-productive, et injuste vis-à-vis des Russes", estime Claude Courouve.
Reflecting the extent of the protest, "Vladimir" was changed in the online version of the article to the teen's (real) first-name initial, "S." But needless to say, ombudsmen in the mainstream media are rarely the neutral arbiters they pretend to be, and so, while denying any evil intent, Pascal Galinier goes on to call the letters he has received as "abusive" and "sometimes delirious", ridiculing the people who would dare put into question Le Monde's entirely innocent choices…

2012/07/08

66% des radars ne sont pas placés en zone dite accidentogène


Denis Boulard, auteur de Radar Business, a répondu à vos questions.
blutch : Pouvons-nous comparer la carte des radars en France, avec celle des routes et carrefours accidentogènes? Comment le lieu d'implantation d'un nouveau radar est-il choisi? En effet, nous avons souvent l'impression que les radars ne sont pas "là où ils devraient être". Est-ce une simple impression?

Denis Boulard: Une enquête d'Auto Plus de 2010 - jamais contredite par les pouvoirs publics - répond à cette juste interrogation: 66% des radars ne sont pas placés en zone dite accidentogène. Et deux chiffres l'illustrent: on trouve un radar en moyenne tous les 1000 kilomètres sur les routes secondaires - là où l'on trouve 85% des victimes - quand on en trouve un tous les 40 kilomètres sur autoroute - où l'on trouve 5% des victimes... Votre impression est donc juste!

… l'apparition des radars conduit de plus en plus de gens à s'installer bien à l'abri derrière leur régulateur de vitesse... et ils s'y endorment! La vitesse ne représente plus "que" 10% des gens concernés sur autoroutes...

… La prévention est délaissée mais elle est pourtant la seule qui permettrait, notamment en donnant leur permis à des gens qui savent conduire - et non pour répondre à des quotas! - de diminuer la mortalité. Mais voilà, là encore, nous nous écartons du "politiquement efficace" à court terme. C'est regrettable. Mais c'est ainsi. La preuve? Même les pistes de la Prévention routière sur lesquelles se formaient jadis les enfants en leur apprenant les panneaux et en étant encadrés par des policiers ferment...

… Ce qui est certain, c'est que la répression prend clairement la pas sur la prévention en la matière. Tout simplement parce que c'est immédiatemment visible pour le grand public... et donc immédiatemment profitable aux politiques!