2012/11/09

Le politiquement correct français, par Lucien Oulahbib

Le nouveau livre de Lucien-Samir Oulahbib est sorti : Le politiquement correct français (Espistémologie d'une crypto-religion).
Les manques, la fuite en avant vers la destruction de ce qui permet d'être ensemble - et non pas seulement de vivre ensemble - sont ici analysés en des critiques diverses (des saillies) mettant en cause par exemple la théorie dite du "genre", l'effacement de l'idée de nation, de valeur objective, bref, la mise à l'index de tout ce qui ne pense pas de façon "gauche", allant de la haine du riche à la diabolisation d'Israël?

2012/11/08

Obama: The Best is Yet to Come




In a Le Monde cartoon, Plantu quotes one of Barack Obama's best lines in the aftermath of the 2012 election, albeit not necessarily in an admiring way.

2012/11/07

Obama and Hollande


Plantu compares America's inauguration Bible with France's Gallois report on improving productivity and competition, which the French president similarly swears upon (but with less than mucho enthusiasm)

• François Hollande: Uh… I'll see what I can do!

2012/11/06

Yes We Jerrycan


Plantu on America's elections while New York is still in waiting

• Yes We Jerrycan!

Les Français semblent trop souvent considérer le candidat républicain comme le diable en personne


Sur le site Atlantico,Jacques Portes et Marjorie Paillon évoquent Ces clichés qu’on nous ressort tous les 4 ans sur les Américains, la politique et leurs élections :

Les personnes issues des minorités ne votent pas toutes pour le candidat démocrate

Jacques Portes : Il est vrai qu’une majorité d’entre eux vont voter cette année pour Barack Obama. Il ne faut cependant pas oublier qu’à l’intérieur de ces minorités, beaucoup de noirs américains vont voter républicain (10 à 15%). C’est également le cas pour le vote latino – environ 20% d’entre eux seront derrière la cause républicaine. Du coté des candidats aussi, les minorités sont représentées dans le camp conservateur. Je pense notamment à Herman Cain, ex candidat afro américain à la primaire républicaine et propriétaire d’une grande chaîne de pizza, qui a connu son heure de gloire au début de la campagne. …

Le candidat républicain n’est pas forcément un imbécile

Jacques Portes : Les Français ont trop tendance à penser qu’il ne faut pas être un intellectuel pour être président des Etats-Unis. Quel que soit la tendance idéologique qu’on représente, personne n’arrive à ce niveau-là en étant un con fini. On a beaucoup ridiculisé Ronald Reagan à tort, George W. Bush n’était pas un imbécile et Mitt Romney est tout à fait compétent. Cela ne veut pas dire qu’ils soient forcément cultivés, c’est tout à fait autre chose…
Marjorie Paillon : Le candidat républicain n’est pas forcément l’idiot du village. Mitt Romney n’est pas né de la dernière pluie. Il est diplômé de Stanford, de Bringham et d’Harvard. La caricature qui est faite de lui dans une émission comme Les Guignols est loin d’etre la réalité. Il est montré comme un homme qui se trompe sur chaque mot. Certes il a fait des gaffes durant la campagne mais de là à le caricaturer comme un imbécile notoire, je ne franchirai pas ce pas. Il y a ici une certaine forme de snobisme à la française.

Barack Obama n’est ni le président du monde ni le Messie

Marjorie Paillon : Je me souviens de beaucoup d’articles pendant les midterms dans lesquels on découvrait que les deux premières années du mandat de Barack Obama n’étaient pas aussi prometteuses qu’escomptées. Les téléspectateurs francophones avaient du mal à comprendre qu’il existait autant de ressentiment envers le président Obama. L’Obamania perfusée à longueur de journée par les médias français (mais aussi américains) était une erreur fondamentale de jugement. Un candidat qui suscitait autant d’espoirs sur ses épaules ne peut que décevoir une fois à l’épreuve du pouvoir.
Barack Obama a été élu président des Etats-Unis et non pas du monde. Je vois aujourd’hui des sondages qui paraissent sur le vote des Français ou des Suédois à l’élection américaine, c’est tout à fait ridicule, ça lui fait surement une belle jambe ! Barack Obama protègera les intérêts américains avant toute chose. D’ailleurs, à moins de 24h du scrutin, le vote français lui ferait perdre plus de points qu’autre chose…

L’élection présidentielle américaine n’est pas un affrontement gauche-droite

Jacques Portes : Les partis aux Etats-Unis sont des regroupements de sensibilités différentes. On trouve chez les démocrates des gens de gauche, mais pas seulement. De la même manière que les républicains ne sont pas tous d’extrême droite. Cette impression est faussée notamment par le fait qu’on entend moins les modérés au sein du parti républicain. Le parti est devenu nettement conservateur. En face de cela, Barack Obama est devenu nécessairement de centre gauche. En d’autres termes, la droitisation du parti républicain pousse le président de plus en plus vers le centre.

Marjorie Paillon : Nous avons trop tendance à transposer le paysage politique français sur le paysage politique américain. On associe trop souvent le parti démocrate au Parti socialiste et le parti républicain à une frange droitière de l'UMP. En réalité, le parti démocrate est plus proche de l’UMP qu’autre chose. Il est difficile de classer le parti républicain car il englobe énormément de courants différents, particulièrement depuis les années Bush.

En 2008, Barack Obama était venu en France pendant la campagne présidentielle. Les dirigeants du Parti socialiste essayaient désespérément d’organiser une rencontre avec lui. C’est mal connaitre la politique américaine : jamais il n’aurait commis la faute de s’afficher publiquement avec un socialiste. De plus, les Français semblent trop souvent considérer le candidat républicain comme le diable en personne. Je trouve certaines prises de position du gouvernement français en faveur de Barack Obama hasardeuses, voire dangereuses. Comment allons-nous faire demain matin si on se réveille avec un Mitt Romney président ? Allons-nous l'ignorer lors des conférences internationales ?

L’argent des démocrates n’est pas forcément plus propre que celui des républicains et l’inflation des fonds de campagne n’est pas survenue du jour au lendemain

Marjorie Paillon : C’est un démocrate, Barack Obama, qui a refusé les financements publics en 2008 face à John McCain. En rejetant ces financements de campagne publics, il est évident que la campagne de Barack Obama laissait la voix à une inflation des fonds de campagne pour les échéances à venir. Les Super PACs (comités d’action politique) sont autorisés depuis 2010. Ils financent des campagnes de publicité contre tel ou tel candidat et attendent logiquement un retour sur investissement. Le cliché est de croire que cet « argent sale » n’existe que du côté républicain. C’est absolument faux, il y a également des Super PACs du côté démocrate qui attendent eux aussi un retour sur investissement.

Le prochain président du pays le plus puissant de la planète — par Xavier Gorce

2012/11/04

Le parti pris anti-droite de la presse démontré en une seule phrase


Avec sa caricature extrême des Tea Parties et de l'Américain moyen dans Le Monde, Corine Lesnes nous montre le parti pris anti-droite de la presse.

Tout en parlant de "la détestation pour un candidat" (se pourrait-il que ce ne soit pas Barack Obama qui soit détesté, mais sa politique, et cela non sans raison ?!) et tout en suggérant que (par contraste) "le républicain Mitt Romney ne suscite pas tout à fait la même haine" (ne regarde-t'on pas les pubs anti-Romney dans les locaux du Monde ?! n'y est-on pas au courant de toutes les menaces de mort qu'a reçus le candidat républicain ?!), Corine Lesnes nous décrit les positions des conservateurs avec un maximum de mépris et de condescendance. Voici, selon Le Monde,
le credo du Tea Party [ : ] à bas le socialisme et les impôts ! vive le système de santé américain qui est le meilleur du monde !...
Très rigolo, en effet — hilarant. Consternant, ces abrutis d'Américains qui sont tellement débiles — ahlala (gros soupir)…

Le seul problème, évidemment, c'est qu'il n'y a pour ainsi dire personne qui dit que "le système de santé américain … est le meilleur du monde" (et que — par extension — qu'il n'a nullement besoin d'être amélioré ou même changé).

Ils disent peut-être qu'il n'est pas le pire du monde, ou qu'il n'est certainement pas pire que les systèmes européens (si ceux-ci sont peut-être meilleurs sous certains aspects, le système américain est peut-être meilleur sous d'autres aspects), mais loin d'être "the party of No", les Républicains — et le peuple américain — ont, au contraire, toujours prôné des améliorations pour le système de santé, mais en faisant marcher le marché libre (par exemple, permettre la concurrence entre les boîtes d'assurances des 50 États différents, ce qui fera baisser les prix et ce qui aidera ipso facto les plus pauvres, ainsi que freiner les trop nombreux procès établis par les avocats — une confratarnité qui soutient les Démocrates à chaque élection). Et pas en faisant croître la bureaucratie et augmentant le nombre de bureaucrates auxquels il faut s'adresser en cas de besoin.

De la même façon, il n'y a pour ainsi dire personne non plus qui dit "à bas tous les impôts !"

Ce qu'ils disent, c'est : "nous ne sommes pas des vaches à lait ; ne jetez pas l'argent par les fenêtres" — par conséquent, ce qu'ils disent (non sans raison) : "à bas trop d'impôts !"

Si, il y a de la place pour le gouvernement, mais seulement dans certains aspects de la vie, et le moins possible…

Il y a sans doute des gens qui disent "à bas le socialisme" mais ils ne résident pas primordialement en Amérique. On les trouve surtout en République Tchèque, en Slovaquie, en Pologne, en Lithuanie, en Hongrie, et dans nombre d'autres pays de par le monde — vous savez, tous ces endroits qui ont eu le "bonheur" de vivre sous des régimes socialistes…

Comme l'a dit Ann Coulter (une autre conservatrice caricaturée à l'extrême), les gauchistes sont toujours en train de ridiculiser les conservateurs — et ce, pour des choses… qu'ils n'ont pas dites et pour des choses… qu'ils ne pensent pas. La gauche se moque toujours de diverses citations de la droite, sauf que, pour la vaste majorité (sinon pour toutes), ce sont des citations qu'ils n'ont jamais prononcé et qui ont été fabriquées, et/ou caricaturées, par la gauche.

• Voir aussi : Le parti pris pro-gauche de la presse démontré en une seule phrase

Aduler Obama, ridiculiser Romney : une des grandes questions est de savoir ce qu'est le contenu de l'enseignement dans les écoles de journalisme françaises

A l'approche des élections américaines, et alors que la presse semble adulé Obama et ridiculisé Romney [et les Tea Partiers], come hier elle a consacré Hollande contre Sarkozy, une des grandes questions est de savoir ce qu'est le contenu de l'enseignement dans les écoles de journalisme françaises et les raisons de la montée en puissance du mnque de déontologie et de professionnalisme dans nombre de médias
écrit Yves Roucaute.
 
Le journalisme d'enquête est attaqué par les journalistes mondains tandis que le débat est devenu interdit par ceux qui, pourtant chargés d'éclairer l'opinion publique, sont devenus censeurs.

Il est même étonnant de voir de plus en plus de journalistes de bonne foi être à présent persuadés qu'il est possible de critiquer, d'accuser, voire de monter un procès contre une personne sans même lui donner la parole. Et il est incroyable que des journalistes puissent se vanter de violer les "off", sans que toute la profession ne s'insurge, alors que ce viol signifie l'impossibilité de travailler pour tous les journalistes d'investigation qui mènent des enquêtes, parfois au péril de leur vie, et qui ont le droit de se retrancher derrière la protection de leurs sources. Comment un informateur pourrait-il croire que l'origine des informations données ne sera pas violée demain puisque cela se fait aujourd'hui sans attirer les foudres de la profession? Comment croire un "journaliste" qui prétend qu'un Président de la République (ou quiconque) lui a dit telle chose dans le secret alors qu'il avoue avoir menti en prétendant qu'il allait garder le "off", et alors qu'il a, en même temps, montré son absence de sens de l'honneur puisqu'il n'a pas su tenir sa parole? Et, en plus, il faudrait le croire alors qu'il n'a pas de preuve?

Et il est même incroyable de voir des journalistes du secteur public de l'audiovisuel se persuader que l'émission qu'ils présentent est "leur" émission, et donc qu'ils peuvent faie ce qu'ils veulent en fonction de leurs idées sans se préoccuper des règles déontologiques et professionnelles qui sont pourtant une obligation de toutes les télévisions publiques du monde démocratique, dont la condition d'existence est la neutralité et l'objectif d'éclairer le citoyen en lui présentant l'ensemble des opinions pour qu'il tranche. Dans la plupart des démocraties, ces journalistes qui violent le "off" ou refusent de donner la parole à ceux qu'ils accusent se verraient retirer leur carte de journalisme et les journaux de les emploieraient pas. En France, certains tiennent le haut du pavé, comme on le voit au "Point" ou à "Marianne".

il est temps de penser à une législation en matière de journalisme puisque la profession ne semble pas vouloir le faire et il est temps d'exiger que tout point de vue puisse se défendre, que toute personne accusée puisse avoir un temps e parole équivalent à son accusateur. Et plus encore, le temps est venu de défendre le journalisme d'investigation et d'intercession, qui est le vrai grand journalisme contre ce journalisme des mondains, des censeurs et des éditorialistes de connivence.

"La plupart du temps, un sourire et des excuses suffisent"

Et voilà qu'une autre histoire de crise — une de plus ! — sur les routes françaises (quoique intermuros, en ville) nous vient de Olivier Razemon :

à Strasbourg, une politique constante en faveur du vélo a banalisé ce mode de transport, et les conflits entre piétons et cyclistes se sont multipliés.
Lorsqu'on se déplace à pied dans les rues commerçantes, on est parfois surpris par un cycliste qui slalome sur la chaussée. Sur les trottoirs des boulevards tracés au XIXe siècle, la municipalité a aménagé des pistes réservées aux vélos dont ceux-ci s'écartent parfois. Les cyclistes, soucieux d'éviter les voitures circulant à bonne allure dans la ville, ont pris l'habitude de rouler sur le trottoir, et s'y imposent parfois en usant de leur sonnette de manière intempestive.
Or, il s'avère qu'en fait (découvrons-nous vers la fin de l'article),
La cohabitation entre les usagers n'a jusqu'à présent pas provoqué d'accident grave. "Souvent je marche sur la piste cyclable sans même m'en rendre compte. La plupart du temps, un sourire et des excuses suffisent", dédramatise Edith Peirotes Bérail, à la fois cycliste et piétonne. Plutôt que de conflits, M. Jund, ardent partisan de la promotion du vélo en ville, préfère parler de "crispations".
 Pas d'accident grave…

Dédramatiser…

"La plupart du temps, un sourire et des excuses suffisent"

C'est ce qui se passait souvent avant les radars, non ?
(Entre le chauffard et le gendarme qui l'avait arrêté…)

Ah, si les politiciens et les policiers pouvaient en prendre de la graine et en faire autant de nos jours……