2014/07/17

Flashé à 157 km/h au lieu de 90, le conseiller général PS est relaxé

Il n'y a pas que le Président de la République (ou son chauffeur) qui peut dépasser allégrement la limite de vitesse de (la bagatelle de) 30 à 50 km/h — voire quasiment la doubler. Il y a aussi les conseillers généraux, tels celui du canton de Houeillès.
Le 8 janvier dernier, [Francis Da Ros] avait été flashé par les gendarmes
nous rapporte La Dépêche.
Sans doute pressé, l’homme circulait à une vitesse de 157 km/h sur un axe limité à 90 km/h.   Convoqué devant le tribunal de police, l’élu a été représenté par son avocat qui s’est employé, dans sa plaidoirie, à démontrer que le procès-verbal établi par les gendarmes comportait une erreur assez notoire.
(…) Le ministère public, convaincu par les arguments de la défense a plaidé lui aussi pour la nullité du procès-verbal en raison d’un problème de localisation. Le tribunal a donc fini par accéder aux demandes des deux parties et a donc prononcé la relaxe du conseiller général du canton de Houeillès, également président du Sdis. Il s’est par ailleurs vu restitué son véhicule. Il risquait la saisie de son véhicule ainsi qu’une amende de 1 500 €.

2014/07/16

Les prix des billets de TGV augmentent et l'heure est au désamour relatif entre les Français et la SNCF


L' édito du Monde :
« LE TGV, C'EST LA FRANCE »

 … Si la SNCF gagne encore de l'argent avec son TGV, il n'est plus la « machine à cash » qu'il a été. Et le cercle vicieux s'est enclenché. Les prix des billets de TGV augmentent. A l'heure du covoiturage et du transport low cost, les trains se remplissent un peu moins, l'heure est au désamour relatif entre les Français et leur bolide ferroviaire.

Camille Drouet :
  • « Un état de délabrement jamais vu » pour les experts mandatés par la justice
Le 25 juin, les experts sollicités par les magistrats en charge de l'enquête ont remis leur rapport, qui constitue une charge très lourde contre la SNCF et sa politique de maintenance. Leurs conclusions ont été rendues publiques lundi 7 juillet par le procureur de la République d'Evry, à quelques jours de la date anniversaire de la catastrophe.

Les ingénieurs Michel Dubernard et Pierre Henquenet, experts à la cour d'appel de Douai, évoquent « un état de délabrement jamais vu ailleurs ». Le document souligne que « le processus ayant abouti à la désagrégation complète de l'assemblage s'est étalé sur plusieurs mois et a concerné l'ensemble de l'appareil de voie incriminé sur lequel ont été relevées plus de deux cents anomalies ».

Ces anomalies, précisent-ils, « étaient connues de la SNCF ou de ses agents, sans pour autant qu'il y soit remédié de façon adéquate ». Les experts ajoutent que le passage de Brétigny-sur-Orge « est connu des services techniques de la SNCF comme une zone à risque », ce qui « aurait logiquement dû conduire (...) à une surveillance accrue, et surtout adaptée ».

Selon Michel Dubernard et Pierre Henquenet, c'est donc bien un défaut de maintenance qui a conduit à l'accident. L'accumulation de négligences a fini par fragiliser une structure extrêmement sollicitée par le passage des trains « pour aboutir à une situation de ruine latente ». « L'armement a péri par fatigue, vibrations, battement, défauts de serrage, usure, etc. Tous dommages relevant de la qualité de la maintenance »,  écrivent-ils.

Le rapport atténue cependant la responsabilité des agents, en qualifiant les prescriptions de maintenance de la SNCF comme « complexes, parfois difficiles à interpréter et à appliquer par des hommes de terrain (...) et de toute évidence impossibles à mettre en œuvre de façon cohérente ».

Il appartient désormais aux juges d'instruction d'établir les responsabilités de l'exploitant Réseau ferré de France et de la SNCF, qui devaient réagir dans l'après-midi.