2004/11/26

La sagesse et les priorités des humanistes bien-pensants : l'Europe angélique et l'Europe méprisante

Ivan Rioufol dans son bloc-notes sur "une dévalorisation du savoir et une acceptation de l'ignorance", sur "un raisonnement méprisant et indifférent aux faits", sur les "théories excentriques des pédagogues", sur le "chapelet de naïvetés simulées, caricatures de la lâcheté des agonisants", sur le pari " sur un mariage de raison entre l'Europe et «la pensée islamiste»", sur "le débat occulté sur la cohabitation avec l'islam" et "cette commodité qui veut faire croire au métissage mécanique des cultures", et sur le "culte du multiculturalisme — tarte à la crème des «antiracistes» faiseurs de tensions" :
L'Europe angélique — et singulièrement la France — se laisse berner par les stratèges de l'islam radical. Illustration, vendredi dernier, avec le feu vert donné à Paris par le Conseil supérieur de l'audiovisuel à la chaîne du Hezbollah libanais al-Manar, qui pourra émettre dans les cités.

…Ce n'est pas ainsi que l'Union peut prétendre répondre aux attentes des citoyens.

Cette critique vaut pour la France, dont l'empathie avec la cause arabo-musulmane est devenue d'autant plus excessive, depuis la guerre en Irak puis les obsèques nationales offertes à Arafat, que les reproches à l'égard de la culture yankee sont devenus outrés. Quand Jacques Chirac dénonce, le mois dernier à Hanoï, l'hégémonie américaine qui conduit «à une véritable catastrophe écologique» et qui représente «une sous-culture générale dans le monde», la France se met dans une situation de rupture avec son camp qui n'est pas équilibrée par de semblables réticences vis-à-vis de l'islamisme sexiste, violent, rétrograde.

La sagesse et les priorités des humanistes bien-pensants : l'Europe angélique et l'Europe méprisante

Ivan Rioufol dans son bloc-notes sur "une dévalorisation du savoir et une acceptation de l'ignorance", sur "un raisonnement méprisant et indifférent aux faits", sur les "théories excentriques des pédagogues", sur le "chapelet de naïvetés simulées, caricatures de la lâcheté des agonisants", sur le pari " sur un mariage de raison entre l'Europe et «la pensée islamiste»", sur "le débat occulté sur la cohabitation avec l'islam" et "cette commodité qui veut faire croire au métissage mécanique des cultures", et sur le "culte du multiculturalisme — tarte à la crème des «antiracistes» faiseurs de tensions" :
L'Europe angélique — et singulièrement la France — se laisse berner par les stratèges de l'islam radical. Illustration, vendredi dernier, avec le feu vert donné à Paris par le Conseil supérieur de l'audiovisuel à la chaîne du Hezbollah libanais al-Manar, qui pourra émettre dans les cités.

…Ce n'est pas ainsi que l'Union peut prétendre répondre aux attentes des citoyens.

Cette critique vaut pour la France, dont l'empathie avec la cause arabo-musulmane est devenue d'autant plus excessive, depuis la guerre en Irak puis les obsèques nationales offertes à Arafat, que les reproches à l'égard de la culture yankee sont devenus outrés. Quand Jacques Chirac dénonce, le mois dernier à Hanoï, l'hégémonie américaine qui conduit «à une véritable catastrophe écologique» et qui représente «une sous-culture générale dans le monde», la France se met dans une situation de rupture avec son camp qui n'est pas équilibrée par de semblables réticences vis-à-vis de l'islamisme sexiste, violent, rétrograde.

Discrètement, le correspondant du Monde à Washington fait savoir qu'il désavoue certains des articles parus sous son nom

Sous la couverture d'un article qui dénonce l'anti-américanisme, Patrick Jarreau va plus loin : le correspondant du Monde à Washington désavoue certains des articles que ses rédacteurs américanophobes l'ont obligé à écrire ou qu'ils ont réécrit en y mettant un ton anti-américain.
Certaines réactions européennes, et particulièrement françaises, à la réélection de George W. Bush rappellent celles qui avaient cours au moment où Ronald Reagan a été élu président des Etats-Unis, il y a vingt-quatre ans. Quand il s'agit d'analyser les élections outre-Atlantique, le mépris de l'Amérique tient souvent lieu de pensée. S'y ajoute, de temps en temps, sa diabolisation. C'est le cas aujourd'hui.
Oui, c'est surtout le cas dans l'article de Tewfik Haken, six pages plus loin (c'est effectivement le cas "aujourd'hui", donc, comme le dit Patrick Jarreau), qui met la responsabilité pour la détention continue des otages français (Christian Chesnot et Georges Malbrunot) sur… l'armée américaine. (Cela dit, il est vrai qu'on y était habitué…) Et sur qui s'appuie Le Monde pour tenir de tels propos? Sur… le beau-frère du chauffeur syrien! Et comme d'habitude, on ne trouve dans cet article aucune déclaration américaine… (Hat tip to sgvn)
Comme toujours, la haine de l'Amérique n'est pas en peine de trouver des témoins aux Etats-Unis mêmes. Il est curieux de constater, d'ailleurs, à quel point le débat français sur M. Bush et sa politique n'est que le décalque du débat américain. Imitant la rage de l'Amérique de gauche, incapable de proposer une alternative convaincante à un président qui a, pourtant, accumulé les erreurs, certains commentateurs français ne trouvent rien de mieux que d'injurier la démocratie américaine. George Bush n'a pu l'emporter qu'au bénéfice de la peur et grâce aux manipulations sordides du diabolique Karl Rove. Pensez donc ! Le débat a porté sur les "valeurs morales". Quelle horreur ! Comment peut-on vouloir discuter, aujourd'hui, de morale ? Quel obscurantisme !

Il est à craindre qu'une fois de plus les médias européens, et particulièrement français, ne passent à côté de l'Histoire.

C'est une bel article de Patrick Jarreau. Et dans un ton qu'on aimerait voir (beaucoup) plus souvent. En effet, c'est tout le contraire à tout ce dont on est habitué chez Patrick Jarreau (George Bush comparé à un zélote dangereux, caricature de l'opinion américaine comme monolithique, interview de gauchiste la rage au ventre, représentation des alliés de Washington comme des caniches, injure de leaders américains), qui, tout au juste, parvient à faire passer le message que, généralement, ce sont les les républicains qui accusent les grands journaux et les principales chaînes de télévision d'être "biaisés". Continuons…
De même qu'ils n'ont pas compris, il y a vingt-cinq ans, la dynamique — et le dynamisme — de la révolution économique qui portait Reagan, ni la force de sa détermination à ne pas composer avec le communisme, nombre de commentateurs caricaturent le débat américain et ignorent ce qu'il peut avoir de novateur.

De quoi a-t-il été question, en dehors du terrorisme et de l'Irak, dans la campagne américaine ? Du financement des retraites, du coût des dépenses de santé, de la réforme de l'éducation. On dira que ce ne sont pas les sujets qui caractérisent le débat américain aux yeux des Européens. Ceux-ci pourraient, pourtant, y trouver matière à réflexion, mais soit ! Prenons un exemple plus exotique, celui des prérogatives des Etats par rapport au gouvernement fédéral. Cette question est l'une de celles qui étaient en cause dans le débat sur les "valeurs", aussi appelées aux Etats-Unis les questions "sociales". Est-ce un problème dépassé, moyenâgeux, absurde ?

Au moment où les Européens se préparent à adopter ou à rejeter leur Constitution, les discussions et les affrontements américains sur ce qui relève du "local" et du "national" pourraient retenir l'attention en Europe. Est-on si sûr d'y vouloir un droit civil uniforme ? Les Français veulent-ils, pour le mariage et le divorce, les mêmes règles que les Italiens ou, à l'inverse, les Néerlandais ?

Mais allons au cœur du problème, celui des fameuses "valeurs morales". Il est entendu qu'une vaste conspiration de zélotes évangélistes, tous plus bornés, ignorants et réactionnaires les uns que les autres, a pris le pouvoir autour de George Bush, qui serait en quelque sorte le Savonarole de cette Florence puissante et surarmée. Constatons d'abord que sur l'un des sujets en débat, le mariage homosexuel, nombre de ceux qui s'y opposent aux Etats-Unis disent la même chose que Lionel Jospin. Personne n'a jamais dépeint l'ancien premier ministre socialiste comme un réactionnaire aveuglé par la haine

DÉBAT LÉGITIME

Quelque position que l'on adopte sur cette question, on doit admettre qu'il est légitime d'en discuter. Si la démocratie a un sens, c'est de permettre de délibérer et de trancher, par des décisions successives, les questions de la vie en société. Les sociétés européennes et américaine ont évolué considérablement, au cours des dernières décennies, dans la reconnaissance et l'acceptation de l'homosexualité. Elles rencontrent à présent des questions difficiles : le droit qui s'applique aux couples hétérosexuels peut-il et doit-il être étendu aux couples homosexuels ? Qu'en est-il des enfants ? L'adoption et la procréation artificielle peuvent-elles être utilisées pour que des couples du même sexe élèvent des enfants dans des conditions juridiques identiques à celle des couples mixtes ?

Les bases traditionnelles de la filiation sont d'ailleurs bousculées, aujourd'hui, par bien d'autres facteurs que la reconnaissance des droits des homosexuels, qu'il s'agisse des dons d'ovule et de sperme, des mères porteuses ou de la recomposition des familles au fil d'unions successives.

Il ne s'agit pas d'enjoliver le débat américain sur ces sujets. Ses aspects primitifs et brutaux, la haine qui s'est parfois donné cours sont indiscutables. Il ne fait pas de doute non plus que la droite religieuse a imprimé sur ce débat, localement plutôt que dans les médias nationaux, la marque de son exaltation, de son intolérance et de sa tendance moralisatrice. Mais ce serait une erreur de le réduire à cela.

"Ses aspects primitifs et brutaux, la haine qui s'est parfois donné cours sont indiscutables … la marque de son exaltation, de son intolérance et de sa tendance moralisatrice." Well, of course, there had to be some caricaturing of the right (religious or not) in there someplace, to make it palatable — a double standard that does not apply to the left (dare one call it exalted, intolerant, and moralizing?) — mais passons…
De même, le fait que, plus de trente ans après la décision de la Cour suprême légalisant l'avortement, celui-ci soit toujours un sujet de dispute et d'affrontement aux Etats-Unis désigne-t-il ce pays comme attardé, travaillé par d'obscures superstitions ? D'abord, le débat n'a pas cessé non plus en France. Ensuite, les sondages faits ces dernières années outre-Atlantique indiquent que, chez les jeunes, les "pro-choix", partisans du droit à l'avortement, sont toujours majoritaires, mais que les "pro-vie" sont de plus en plus nombreux. En même temps, toutes générations confondues, moins d'un Américain sur cinq souhaite revenir à l'interdiction pure et simple en vigueur avant 1973.

A l'opposé de celle de l'avortement, déjà ancienne, la question des cellules souches embryonnaires est l'une des plus nouvelles. En France, elle ne donne pas lieu à un débat public comparable à ce qu'il est aux Etats-Unis. Où est l'archaïsme ? Dans le fait de discuter ouvertement du point de savoir s'il est juste ou pas de détruire des embryons pour faire des recherches et pour trouver peut-être des remèdes à des maladies graves. Une étrange conception de la démocratie semble considérer que ces sujets ne doivent pas venir sur la place publique. La démocratie serait le régime idéal, sauf pour discuter du genre de société que l'on souhaite et des règles qui doivent s'y appliquer.

AVEUGLEMENT

Que les Etats-Unis et l'Europe ne voient pas le monde de la même façon, qu'ils tissent différemment les fils des valeurs qui leur sont communes, ce n'est pas nouveau. Après tout, l'Amérique a été faite par des gens qui ont quitté l'Europe pour des raisons économiques, politiques ou religieuses, et leurs descendants n'en ont pas la nostalgie. Mais il est aussi vrai que les sociétés américaine et européennes appartiennent à un espace commun dans lequel les questions, les discussions, les conflits ne cessent d'aller et de venir dans les deux sens. Enfin, que le débat américain, sur des sujets importants, soit non pas rétrograde mais en avance sur l'esprit public européen, ce ne serait pas sans précédent.

La crispation américanophobe est de peu de profit, sauf peut-être pour des politiciens européens soucieux de compenser, par un nationalisme symétrique de celui de George Bush, la maigreur de leur bilan. S'opposer à la politique du président réélu pour ce qu'elle a de critiquable ou de contraire aux intérêts européens, rien n'est plus légitime. Dénigrer la démocratie américaine, c'est, comme souvent dans le passé, s'aveugler sur les problèmes de l'heure et retarder le moment d'en débattre.

C'est à se demander si Patrick Jarreau n'a pas écrit ces propos en rapport avec un ras-le-bol envers une rédaction, envers une culture, envers une société embrassant la pensée unique (mais surtout envers une rédaction) qui lui impose, verbalement ou indirectement, un langage toujours critique des States. (Peut-être que le message de John McCain à la convention républicane lui a fait de l'effet?)

En effet, par rapport à Karl Rove qu'il cite au début de son analyse comme étant l'un des leaders américains diabolisés, un article extrêmement dénigrant (sur ce "tireur de ficelles, ce montreur de marionnettes") était paru dans Le Monde trois mois plus tôt. Il était signé… Patrick Jarreau…

2004/11/23

"Bienvenue à [une vision complètement partisane de] la Blogosphère"

True to nature, the independent newspaper's Le Monde 2 weekly has articles that are baffling in their partisanship.

Most remarkably, issue 40 (November 20) has a story on "the blog shock", in which it proceeds to parrot Paris's partisan viewpoint.

Straight away (in the opening sentence of the subhead), the tone is given: "The Iraq war is the first www.war" said the Times of London in March. Indeed, hundreds of Iraqi blogs describing the country's occuption, the attacks and life in Baghdad give a different story than that of the 'embedded' press."

Completely ignoring Iraq's pro-American blogs (dare I say Iraq's pro-freedom-from-torture,-from-sadistic-thugs,-from-censorship,-and-from-dictatorial-government blogs?); completely ignoring the fact that the very existence of the blogs (no matter what their tone and viewpoints) is due to the American intervention of March 2003; completely ignoring the fact that the pro-American blogs usually have a (far) longer blogroll than the antis;; completely ignoring the fact that embedded journalists were entirely correct not to follow in the footsteps of their couch potato colleagues predicting a long and bloody war, a mass of refuges, Saddamgrad, and other tragedies; completely ignoring the Iraqi people, for that matter, Frédéric Joignot lends credence to the belief that journalists (or citizens) not castigating, mocking, or bemoaning the American presence in Iraq can be nothing but liars, poodles, or dupes; and that gratefully, a popular groundswell of humanists is rising to fight back at America, if not with weapons, then with words.

Joignot proceeds to list a handful of Iraqi blogs that are supposedly among the hundreds telling the truth about the horros and the devastation in Iraq (Where's Raed, Baghdad Burning, etc), and it ends the list with… Healing Iraq. Now I never heard that webmaster Zeyad was all-out against the war, but it turns out that this is how Le Monde 2 proceeds (or how the European press proceeds):

Either they remain vague about the blog mentioned, or they search through all the weblog entries for the rare critical comment, or for a comment that can be constructed as being critical. Le Monde 2 even mentions the Healing Iraq entry mentioned above (in which Zeyad corrects the Times' estimate of people in a peace demonstration) being quoted in (and on) the Weekly Standard (as if even they were beginning to see through the lies of the Bush administration)!

For an example of their way of proceeding, how could anyone broach the story of blogs without mentioning the granddaddy of weblogs? Well, Joignot does mention InstaPundit. But all he writes, basically, is that it got 200,000 hits during the Iraq war, followed by a quote from the Blogs of War, in which Glenn Reynolds writes that weblogs say what journalists don't dare say. In other words, because nothing else is said about InstaPundit, the impression comes across that Glenn Reynolds is part of the (imagined) world-wide popular wave trying to stand up to (and only to) the Bush administration, its "lies", and its "illegal" war (as well as Yankee capitalism and imperialism).

That is what is most galling (no pun intended) about the article: the numerous weblogs which are pro-invasion and/or pro-Bush (basically, at least) but which are quoted out of context or not at all. Needless to say, Le Monde 2 doesn't mention any blog (or blog entry) that is critical of France (or the Chirac adminstration) — certainly not Le Monde Watch. And certainly not Iraq the Model.

Justement, here is what Iraq the Model's Ali had to say about Jacques Chirac's recent comments in London (hat tip to Tom Penn, emphasis mine):

I heard what Mr. Chirac said few days ago and read about it everywhere I turn my head to. At first, it was something I felt I shouldn’t even bother to listen to. It was something like what Al Jazeera keep showing us or what Arab leaders say all the time. But again this was a president of one of the most advanced and civilized countries in our times. It wasn’t Kaddafi or Assad and it made me sad and furious.

The French government keep surprising me with their intentionally stupid and vicious arguments and I don’t know what to say about it or if it’s even necessary to say something at all. But then I’m an Iraqi citizens and these people are taking about Iraq and usually how the war brought nothing good to Iraq or the world, and I just can’t stay silent about it. I know there’s almost no chance that you’ll read my words Mr. Chirac, but it doesn’t matter, as I’m not writing for you anyway. You live in a different world.

In the past, I used to swallow my anger and frustration because I could get killed if I messed up with one of Saddam’s personal friends, but now Saddam is gone and I’m not afraid and I won’t stay silent anymore. This is a difference Mr. Chirac, and it’s a great one, probably just to me and the rest of Iraqis but not to you, and you just have to understand that it’s not all about you and your European dream which no one want to steal from you by the way.

The world is certainly not a better place after the war Mr. Chirac, but that’s your world, while our world, Iraqis as well as tens of millions of oppressed people everywhere who are dying for some help, is certainly MUCH better now, and I’m sure the Americans and the British world as well as most countries (including yours) is better and safer and will keep getting better. However I agree with you, as your world, your own personal world, the world of your fellow corrupt politicians in France, Russia, Germany, China and the stinking UN, your fortune and your influence is definitely suffering.
I’m even surprised that you ‘saw’ that Saddam’s departure was positive “to a certain extent”, and I can’t wonder why is that! Is it because it left you with some bills you don’t have to pay?!

Is my language too offensive?! Not as half as offensive and irritating as yours and I will NEVER apologize, not even after you apologize and pay the Iraqis back all the money you have stolen from us in return for supporting your partner, Saddam and keeping him in charge for few more years.

You see, your problem and what separate you from men like Tony Blair is that you look only for what you might gain, and again “you” is not the French people, but rather you in person and the bunch of hypocrites that so sadly control the French people and manipulate them through lies and silly arguments. You never cared what would happen to Iraqis and the rest of the world had Saddam stayed in power, while Tony Blair did. Do you know why? Because he and the British government with all the brave British people live in our world, while you don’t.

Stupid British! Why should they care for us, America or their own kids when they can do exactly like you; take advantage of America’s need, blackmail her, support Saddam without taking much risk and gain billions of dollars.

Stupid British! Haven’t they learned from WW2 when you got your country back and even decided the fate of other nations on victory even though half of you made peace with the Nazis!? You certainly don’t owe the British and the Americans anything for that, as it was just their own stupidity not to do the math and see how much would they gain. Their lands weren’t invaded and the Nazis were trying to make a peace with them, yet they refused and fought as hard as men and women can fight to free your country for you, so that your troops could march victoriously in Paris! And you dare say that the US doesn’t repay favors!??

If you don’t like the world after Saddam, and if you miss him that much, you can keep living in your own world and we won’t bother you ...at all.

Lire la traduction de American Boy

Strangely enough, Iraq the Model was not mentioned in Frédéric Joignot's Le Monde 2 article, (but perhaps I already mentioned that?). Comme c'est bizarre…

2004/11/22

Le Petit Baudelaire illustré

Une petite pause dans les blogueries pour vous parler d'un ouvrage qu'a illustré un de mes amis avant sa mort prématurée :

Une sélection de poèmes de Baudelaire, tirés des Fleurs du Mal et du Spleen de Paris illustrés par Philippe Rosenthal. Quand le poète inspire le peintre… une très bonne raison de redécouvrir Baudelaire !

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