2011/09/02

En politique étrangère, la France reste le nez dans le "ni-ni" : ni rupture ni continuité avec l'héritage gaullien

Que peut faire une politique étrangère d'une puissance moyenne comme la France dans un monde globalisé ?
demande Gaïdz Minassian dans sa chronique du Monde sur La Politique étrangère de la France, de la fin de la guerre froide au printemps arabe.
La question taraude depuis une décennie Frédéric Charillon, directeur de l'Institut de recherche stratégique de l'Ecole militaire (Irsem), qui, dans son nouvel ouvrage, conclut sa réflexion sur un dilemme.

La mondialisation oblige la France à ne plus agir et penser comme avant, mais son héritage et son outil diplomatique lui interdisent de rompre avec des pratiques, un savoir-faire et des réseaux réputés pour leur performance.

La France reste donc le nez dans le "ni-ni" : ni rupture ni continuité avec l'héritage gaullien. Et la conclusion s'applique aussi au président Nicolas Sarkozy, qui, dès son arrivée à l'Elysée en 2007, a voulu replacer la France au coeur des affaires internationales et relever le défi d'une diplomatie jugée trop molle et distante des réels enjeux.

Comment réformer ce pouvoir régalien qu'est la politique étrangère, alors que la France est dans l'obligation de s'adapter au monde du XXIe siècle ?

…Ce livre reste cependant un modèle d'équilibre entre audace et prudence. Audace, il paraît alors que les archives diplomatiques sont classifiées. Prudence, il se termine sur des conclusions et non une certitude toute faite : trois voies attendent la France de demain : atlantisme, universalisme ou européanisme.

Autrement dit, celui ou celle qui franchira l'épreuve du 6 mai 2012 devra choisir entre occidentalisme, singularité française dans le monde ou post-gaullisme encore et toujours.

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