2009/06/05

L'antiaméricanisme, fonds de commerce de la gauche, reste aussi bien vivace ; En temps de vaches maigres, il est commode d'avoir un exutoire

La convergence des Latino-Américains sur le retour de Cuba dans les instances interaméricaines, au sommet des Amériques, à Trinité-et-Tobago en avril, puis à l'Organisation des Etats américains, les 2 et 3 juin, ne saurait donc masquer l'essentiel
écrit Paulo A. Paranagua dans Le Monde, l'essentiel étant le fait que
L'antiaméricanisme, fonds de commerce d'une partie de la gauche, reste aussi bien vivace. En temps de vaches maigres, il est commode d'avoir un exutoire.

A Trinité-et-Tobago, le président du Costa Rica, Oscar Arias, s'était permis d'adresser à ses homologues quelques rappels. "Chaque fois que les Latino-Américains se réunissent avec le président des Etats-Unis, c'est pour lui demander ou lui réclamer des choses, disait-il. Presque toujours, c'est pour rendre les Etats-Unis coupables de tous nos maux passés, présents et futurs." Pourtant, il y a cinquante ans, le Mexique était plus riche que le Portugal. Il y a soixante ans, le Brésil avait un produit intérieur brut (PIB) par habitant plus élevé que celui de la Corée du Sud. "Nous avons raté quelque chose", a souligné M. Arias. A commencer par la priorité à l'éducation.

…Prix Nobel de la paix, président d'un pays qui a aboli l'armée au profit de l'investissement social, M. Arias a déploré l'engouement des Latino-Américains pour les idéologies.

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