2010/10/19

Comme on pouvait s'y attendre du journal de référence, un article sur les Tea Parties fort généreux en qualificatifs péjoratifs et en caricatures

L'article de plein page dans Le Monde sur les Tea Parties par Denis Lacorne multiplie les caricatures des Républicains, le mépris des libéraux (toujours des ultras), et les termes péjoratifs pour les Américains qui ne font pas partie des élites de l'Est ("une émeute", "rappel farfelu", "ses incohérences", les "plus extrémistes", "un chacun pour soi généralisé", "sans la moindre considération", "la hantise", "des amateurs", "une néophyte de la politique", "la risée des médias", "de façon hystérique", "des opinions aussi délirantes", "parodie du mouvement des droits civiques", "un discours insipide", "travestir la pensée de Martin Luther King", "partisans de l'ultralibéralisme", "un discours répressif", "cette maladie infantile de l'ultraconservatisme"…)

Pendant ce temps, Corine Lesnes, sa consœur du Monde, en rajoute, multipliant les bordées contre les tea parties, tout en traitant Sharron Angle, rivale républicaine du sénateur démocrate Harry Reid, de… Ma Dalton !

No wonder que les habitants de l'Amérique profonde ont toujours une si mauvaise réputation en Europe…

En plus, en évoquant le danger d'"une complète paralysie législative", Le Monde se fait le chantre du museleage (de l'auto-muselage?) et de la soumission devant le pouvoir.

Être "une néophyte de la politique" ? N'était-ce pas pour cela qu'on a, jadis (en 2008), porté Barack Obama aux nues ?

Et être "la risée des médias" ? À quel point est-ce vraiment une tache noire sur la réputation des politiciens — pardon, des néophytes — en question quand on sait le parti pris des médias, américains comme européens, pour l'État-providence et pour ses champions ?!

Comme le dit un lecteur :
Comme on pouvait s'y attendre du «journal de référence», un article à charge fort généreux en qualificatifs péjoratifs et en caricatures. Il serait intéressant que l'auteur s'interroge sur les causes du succès des Tea Parties (sans se limiter à l'explication standard par la bêtise des Américains qui, c'est bien connu, ne valent pas les fins Européens produits par Sciences Po).
En effet, on serait tenté de croire que les braves champions gauchistes de la démocratie ne souhaitent rien de mieux pour les USA qu'une démocrature (entre démocratie et dictature).

Ailleurs, Sylvain Cypel énonce bien quelques demandes des Républicains…
L'Etat de New York n'est pas seulement très endetté, il est dit "ingérable". La faute aux "intérêts spéciaux", un terme qui désigne aussi bien les multiples lobbies actifs dans sa capitale, Albany, que les syndicats. L'opposition dénonce une fonction publique "pléthorique et intouchable", un "gouffre budgétaire". Albany serait "corrompue", et son impéritie insondable, clame-t-elle, ce que même le candidat démocrate est amené à juger partiellement fondé. … [Le candidat républicain] promet d'y mettre bon ordre. Elu, il décrétera "l'état d'urgence financière", "abolira l'Etat-providence", réduira les dépenses publiques de 10 % à 20 %, licenciera les personnes "inutiles", baissera massivement tous les impôts, mettra les syndicats au pas et un terme à la gabegie des aides sociales, pourchassera les clandestins...
…mais cet article du Monde vient dans le contexte de Crazy Carl — "Carl le dingue" Paladino qui commettrait gaffe sur gaffe ainsi que "ses bourdes coutumières"

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