2010/11/21

La révolte du Tea Party : halte aux impôts et aux dépenses, halte aux ingérences de l’Etat fédéral, respect de la constitution et du peuple souverain

Pour bien comprendre ce qui était en jeu dans ces élections de mi-mandat, et surtout se prémunir cintre la désinformation éhontée à laquelle les Français ont droit dans tous les médias, voici quelques éléments-clés à retenir
rappelle Évelyne Joslain dans Tea party : la résistance de l’Amérique profonde (cliquer ici pour un autre article sur les Tea Parties sur le site 4 Vérités, écrit par Pierre Menou).
Le mouvement a donc pour origine la révolte des contribuables, mais il s’est considérablement élargi en 20 mois. Patriotique et identitaire, il n’est pas monolithique pour autant. Il rassemble des gens très divers, mais qui ont en commun la conscience que le pays a besoin d’eux. Libertarien dans sa philosophie et populiste dans son inspiration, il a su mobiliser conservateurs, républicains et indépendants sur des points rassembleurs : halte aux impôts et aux dépenses, halte aux ingérences de l’Etat fédéral, respect de la constitution et du peuple souverain. Pour le reste, le mouvement est conservateur et bourgeois.

C’est la révolte des classes moyennes contre la gauche soixante-huitarde au pouvoir. Dans la gauche culturelle, cette guerre intestine qui déchire l’Amérique depuis 40 ans, il ouvre un autre front. Il cible les élites libérale (c’est-à-dire gauchistes) que sont les médias, les universitaires, les juges partisans, les cadres politiques élus et non-élus qui ont trahi le peuple. C’est une révolte contre l’establishment et l’esprit de caste.

Notons que ce populisme anti-establishment ébranle toutes les démocraties occidentales : partout, les partis traditionnels en sentent la pression. Les peuples n’en peuvent plus de n’être jamais consultés ou de ne pas être écoutés et de subir des décisions qui leur déplaisent et les appauvrissent.

… les gens du Tea party se dressent, brandissent leur exemplaire de la constitution et leur devise héritée de la période révolutionnaire : Ne m’écrasez pas ! Il faut refouler ce socialisme anti-américain qui se cache sous les oripeaux du « progressisme » et qui engage le pays dans le déclin et la régression. Il faut non seulement « contenir », mais « refouler » le projet mauvais d’Obama de « transformer » l’Amérique de façon radicale et chaque minute compte. Mais comment faire ?

Il faut utiliser la machine du parti républicain. Car même si les militants du Tea party sont parfois aussi méfiants vis-à-vis des républicains que vis-à-vis des démocrates, ils ne peuvent s’allier qu’au GOP (grand et vieux parti) étant donné la nature de leurs revendications. Et même, c’est leur place naturelle ! Les rapports du mouvement du Tea party avec le parti républicain sont donc sans ambiguïté. Ils ont mutuellement besoin l’un de l’autre. Le parti offre une infrastructure électorale, tandis que le Tea party vient providentiellement régénérer un parti qui croulait sous le poids de ses « Rinos » (républicains de nom seulement). L’air du temps est à l’expulsion des éléments pourris, les mous, les corrompus, les privilégiés professionnels, pour les remplacer par des élus intègres. L’irrésistible poussée du Tea party est ce qui pouvait arriver de mieux à ce parti désabusé, oublieux de ses principes structurels et de ses repères. C’est le coup de foudre salvateur, même si trop de cadres encroûtés dans la hiérarchie ont du mal à l’admettre.

A ce sujet, il y a encore une idée fausse à balayer. Les gens du Tea party seraient farouchement anti-élitistes. Ils ne sont nullement hostiles à l’élitisme culturel. Ils n’en ont qu’après les élites politiques, ou politisées, qui les trahissent, les volent et les méprisent. Ce qui est capital, c’est qu’ils ont la certitude qu’ils feraient forcément mieux, eux qui sont issus de la société civile, que les élites faillies.

…les élections de mi-mandat ont mis en vedette l’Amérique profonde et son sens aigu de l’urgence : la maison Amérique brûle. Il faut arrêter les pyromanes et circonscrire l’incendie pour parvenir à le terrasser définitivement en 2012. L’heure est trop grave pour toute autre considération.

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