…le vice-président du Front national [Louis Aliot] veut encourager l'entrisme dans les syndicats. Il s'agit de capter les peurs engendrées par la mondialisation, de surfer sur l'insécurité et la souffrance sociales et de concourir à l'ambition de Marine Le Pen de « reconquête des classes populaires ».Confirmation encore, si besoin était, grâce à l'analyse de Michel Noblecourt sur les relations entre le Front National et les syndicats, que les préceptes de l'extrême droite française (ou de l'extrême droite de n'importe quel pays, y compris les USA) — ainsi que les diatribes de Marine Le Pen contre "l'idéologie ultralibérale" — n'ont rien à voir avec les tea partiers américains et le marché libre à l'américaine.
Révélations sur le politiquement correct, les partis pris et le refus de mettre en doute les grandiloquences auto-congratulatoires des autorités (avec preuves à l'appui) qui sévissent dans le journal de référence, Le Monde, et dans d'autres médias français…….Bilingual Documenting and Exposing of the Biased Character of French Media, Including its Newspaper of Reference, Le Monde
2011/03/31
L'objectif du FN : capter les peurs engendrées par la mondialisation et surfer sur l'insécurité et la souffrance sociales
2011/03/22
Dans les villages, le sentiment du deux poids, deux mesures fait des ravages ; Plus que du racisme, c'est le sentiment de ne pas exister qui prédomine
Ce qui fait mal, c'est l'affaire Marleix, fils de l'ancien ministre, longtemps conseiller à l'Elysée, maire (SE) d'une petite commune du département, qui s'est "fait pincer" en voiture par les gendarmes 50 km/h au-dessus de la vitesse autorisée mais n'a pas été sanctionné. "Comment voulez-vous que les gens aillent voter après ce genre d'histoire ?", lance un électeur en colère, au cours d'une réunion publique du candidat UMP. "Un pour tous, tous pourris", résume un futur électeur du Front national, déclenchant l'acquiescement de ses camarades de café.
Dans les villages, le sentiment du deux poids, deux mesures fait des ravages. C'est le syndrome de la file d'attente. L'expression de leur colère lorsque les "Français" voient passer des familles issues de l'immigration devant eux à l'hôpital ou à la CAF. "Je vais me faire naturaliser marocain", plaisante un artisan en buvant un café à Tréon. Son voisin de comptoir, également artisan dans le BTP, refuse de dire s'il votera Marine Le Pen, mais donne les clés de son succès dans les sondages : "Ceux que Sarkozy voulait arrêter ne paient jamais. Nous, il suffit d'un excès de vitesse pour avoir une amende, alors que, eux, ils font des rallyes dans les quartiers et ne sont jamais poursuivis", explique le quadragénaire d'origine portugaise.C'est un ras-le-bol similaire qui a fait sortir les Tea Partiers dans les rues des États-Unis, mais comme je l'ai déjà écrit, ce n'est pas pour se tourner vers le Front National ou un équivalent, mais vers un système où le contribuable n'est pas une vache à lait, et où il survit en dépit du (prétendu) besoin d'État fort (cf Marine Le Pen)…
Plus que du racisme ou le rejet des étrangers, c'est le sentiment de ne pas exister qui prédomine. L'impression d'être transparent. De ne pas compter. D'être les derniers dans la file d'attente des préoccupations publiques.
Pour reprendre les mots de Lucien Oulahbib, les Tea Parties sont une révolte de la société contre l'élite étatiste qui pense que manipuler des modèles mathématiques permet de saisir le réel humain ; "Le mouvement a donc pour origine la révolte des contribuables" ajoute Évelyne Joslain, "C’est la révolte des classes moyennes contre la gauche soixante-huitarde au pouvoir [et] contre … l’esprit de caste." Contre un esprit de caste, qu'il soit de gauche, de droite, d'extrême-gauche, ou d'extrême-droite. Pour les droits de l'individu. Pour qu'il ne soit pas emm--dé — par la gauche, par la droite, par l'extrême-gauche, par l'extrême-droite. Par personne.
2011/03/21
Adieux…
Robert Solé, s'il est le plus visible, ne sera pas le seul à partir. Son départ s'explique en effet par l'ouverture de la clause dite « de cession » prévue par une loi votée (à l'unanimité) en 1935, afin de protéger la liberté de la presse. Elle permet à tout journaliste de quitter son entreprise après un changement significatif du capital, en bénéficiant des conditions d'un licenciement.Au Monde, c'est, bien sûr, la première fois qu'elle s'exerce. Une douzaine de journalistes — dont Robert Solé — ont déjà demandé à en bénéficier pour des motifs divers et strictement personnels — non en raison de divergences avec la rédaction. D'ici à la fin du mois de juin, d'autres suivront... y compris moi-même, dès le 16 mars.
2011/03/20
French Intervention Better
In contrast with his cartoons on UN intervention — with its smiles, bon enfant-ness, and joy incarnate — and on U.S. intervention — with its hatred, death, and destruction (See UN Intervention Good, U.S. intervention Bad) — Plantu's cartoon on French intervention is something between the two (the French fighter is more realistic than the UN plane but with less focus than the U.S. plane on its killing capacities, while its pilot's neutral expression avoids the evil look of his American counterpart) and thus reflects, sans doute, the golden middle road.
What does the French cartoon symbolize but a policy that — naturellement — is inherently sober, somber, lucide, eminently responsible?…
2011/03/19
UN Intervention Good,
U.S. Intervention Bad
Compare Plantu's March 18, 2011, cartoon regarding Libya to his cartoon regarding Iraq of exactly seven years earlier (March 19, 2004)… See any difference?
In case it needs to be spelled out:
• U.S. intervention (notice the focus on the (realistically-drawn) plane's undercarriage and its bombs as well as the hatred in the pilot's face) brings death and destruction, killing innocents (one of whom is holding a sign with the pacifists' dove symbol) and terrorists alike, and results only in weeping, wailing, and gnashing of teeth;
• while UN intervention (notice the focus on the plane's body — with its far more cartoonish rendering and its pacifist UN logo along with its refraining from dropping any bombs at all — as well as the good spirits on that pilot's face) brings but smiles, joy, and profound happiness, and — get this — doesn't even kill bad guys (Muammar Qaddafi), but only cuts the (evil capitalist oil) legs from under them…
Update:
U.S. Intervention Bad,
UN Intervention Good,
French Intervention Better
2011/03/08
Imaginer si Washington était à la place de Paris : La façon de faire de la France vis-à-vis des Comores est irrespectueuse du droit international
101e département français et le 5e d'outre-mer, un lecteur du Monde écrit :
La façon de faire de la France vis-à-vis des Comores est irrespectueuse du droit international : imaginons que les Etats-Unis décident
de faire de la Guadeloupe un Etat américain et traitent directement avec ce territoire, y investissent un peu d'argent et, de cette manière, achètent le vote des habitants qui deviennent donc américains ! Que ne dirait-on pas sur le comportement impérialiste des Etats-Unis ! Eh bien, c'est ce que nous faisons à Mayotte !
Depuis des années, la diplomatie française négocie chaque année à New York lors de l'Assemblée générale annuelle pour éviter que ce dossier ne soit inscrit à l'ordre du jour, car nous serions alors solennellement condamnés par la quasi-totalité des pays de l'ONU. Mayotte appartient aux Comores, et la France n'a aucun droit sur ce territoire. Nous abusons de la faiblesse de ce pays et usons de notre entregent international pour une mauvaise cause.
Par ailleurs, hormis un parlementaire communiste de Seine-Maritime, gauche et droite sont d'accord sur cette spoliation internationale.
Après nos errements diplomatiques, avons-nous vraiment besoin d'abaisser davantage l'image de la France dans le monde en faisant, encore une fois, le contraire de ce que nous proclamons !
Lionel Pascal
Périgueux
2011/03/07
Since 1631, with France’s first newspaper, La Gazette, “the French press has been dependent on power”
A malaise that goes back more than 300 yearsis the way that The Economist styles its article on French newspapers,
Christophe Deloire, director of the Centre for Journalist Training in Paris, traces the problem to France’s first newspaper, La Gazette, founded in 1631 under the auspices of Cardinal Richelieu. Since then “the French press has been dependent on power,” he says; this has blunted its edge.While another article reminds us that it was it was the country's ruler(s), in the form of "Charles de Gaulle [himself, who] called for the launch of Le Monde, first published in 1944, to replace Le Temps," one French reader writes that
French unions and government have killed their print media. The government almost edits the papers; it controls far too much. People will eventually realize they need a democracy without the enarques running everything.
2011/03/03
Interior Ministry to overhaul computers that sent automated vehicle fines to the wrong people
reports The Connexion.COMPUTER systems in the Interior Ministry are to be overhauled as a matter of urgency to stop automated fines being sent to the wrong people
Newly appointed minister Claude Guéant said that, while the IT system would be improved and all those falsely fined would have their points restored and money refunded, the government would also seek to change the law.
He stopped short of appointing an ombudsman to oversee complaints.
Such false fines can arise through fraud, a failure of motorists to update their details or delays in updating records.One notorious case saw a farmer in the Gard receive a fine for driving 112kmh around the Rouen ringroad (some 810km away).
The vehicle in question was a 15-tonne tractor with a top speed of 25kph that had never left the farmer's village.
Currently all fines must be paid straightaway and the appeals procedure is unclear.
The Interior Minister wants to change the law to place the burden of responsibility for the vehicle and for updating documents on the buyer, not, as is now the case, the seller.
2011/03/01
Et si les néoconservateurs avaient raison ?
Une telle suggestion — les néoconservateurs auraient eu raison — ne peut susciter en France qu'ironie et indignationécrit Jacques Rollet dans Le Monde.
Même si les néoconservateurs américains, comme le dit justement Justin Vaïsse, ont fait preuve d'arrogance et de paresse intellectuelle lors de la deuxième guerre d'Irak (voir son ouvrage : Histoire du néoconservatisme aux Etats-Unis, Odile Jacob, 2008),il n'en reste pas moins qu'ils ont déployé une authentique philosophie politique selon laquelle la démocratie est un bien qu'il faut propager sans arrière-pensées et sans réserves nées de la realpolitik.
On peut consulter sur le messianisme de cette vision les travaux d'universitaires (à titre d'exemple, Sébastien Fath) et de journalistes français. N'oublions pas que Bill Clinton déclarait en 1999 : "Les Etats-Unis ont l'opportunité, et je dirais, la responsabilité solennelle de modeler pour le XXIe siècle un monde plus paisible, plus prospère, plus démocratique." Les Américains, avec tous leurs défauts, ne sont pas seulement matérialistes comme le pense le cynisme français ; ils sont également idéalistes comme nous ne le sommes pas suffisamment.
[Par contraste, les] politologues français spécialistes des relations internationalesse caractérisent souvent par une grande pauvreté en termes de théorie, pauvreté due à l'absence d'une véritable philosophie politique, exclue en France, de la science politique. La question n'est pas académique ou anecdotique. Les nombreux travaux de philosophie politique depuis une vingtaine d'années n'ont pas changé la vision sceptique de la classe politique française concernant la démocratie.
…Si donc la démocratie est le meilleur régime ou le moins mauvais, elle est valable pour tous les peuples et pas seulement pour les Occidentaux. Il est vrai qu'il faut analyser les conditions de son établissement selon l'état d'avancement des cultures et des économies, mais il faut vouloir cet établissement.
Après un tel refus de suivre la pensée unique, on se doute bien que Jacques Rollet se fait descendre en flammes par les lecteurs du Monde (dont l'un, sachant où trouver les vrais cerveaux de la politique internationale (sic), cite un sketch des… Guignols et un autre, faisant preuve d'une lucidité à toute épreuve (re-sic), trouve intéressant de comparer l'auteur (politologue à l'université de Rouen) avec le (avec l'anti-)héros de la série Dallas (tous deux ayant les initiales JR))…
Point Final pour Robert Solé
C'est mon dernier billet, chers lecteurs. Et mon dernier jour au Monde. Oui, il y a une fin à tout.Comme dit l'intéressé, c'est le dernier billet de Robert Solé dans Le Monde…
2011/02/24
Critique de la privatisation et de la politique ultralibérale : Marine Le Pen prouve que les conservateurs US n'ont rien à voir avec les thèses du FN
Critiquant un rival (Dominique Strauss-Kahn) pour être pour "le libre-échange généralisé", Marine Le Pen répond aux questions de Jean-François Achilli, Jean-Jérôme Bertolus et Françoise Fressoz, montrant — encore une fois (si besoin était) — l'erronnement complet d'associer les Républicains américains, les conservateurs américains, et les Tea Partiers avec les supposés membres de la (de l'extrême-)droite, avec les supposés (néo-)fascistes, et avec les supposés extrêmistes quasiment nazis, et en tout cas de considérer ces Américains comme proches des thèses du Front National.
Serait-ce plutôt un conservateur, un Républicain, un Tea Partier, ou tout autre personne (aux USA ou ailleurs) qui demande une réduction de l’état ?
Partout où il est passé, [DSK] a appliqué une politique ultralibérale, avec son cortège de délocalisations, de chômage et de régression sociale. Lorsqu'il était ministre, il a plus privatisé que n'importe quel autre ministre. Il est l'homme des 35 heures, dont on peut admettre qu'elles ont eu comme conséquence une désorganisation massive.
2011/02/02
D'un côté on leur reproche de jouer aux gendarmes du monde, de l'autre, de ne pas agir avec la responsabilité et la diligence de gendarmes du monde
…on a beau tourner le sujet dans tous les sens, le seul problème du monde, c'est les Etats-Unis. Les USA fournissent des armes à Israël, "déstabilisent" le Moyen-Orient en dérangeant les dictateurs qui y vendaient paisiblement leur pétrole, et parallèlement, restent froids et inactifs devant les "bonnes" catastrophes (comprendre, celles qui n'ont pas d'effet sur le prix de l'essence. Ceci dit sans matérialisme aucun, bien sûr.) Bref, ça ne va jamais. D'un côté on leur reproche de jouer aux gendarmes du monde, de l'autre, de ne pas agir avec la responsabilité et la diligence de gendarmes du monde. Un reportage édifiant sur la tragédie du Darfour expliquait les atermoiements des Etats-Unis sur ce dossier, donc leur responsabilité sur les centaines de milliers de morts de ce génocide. L'opposition de la Chine et de la Russie à l'ONU? Aucun reproche. L'inertie de la France, grande donneuse de leçon devant l'éternel sans avoir l'excuse d'être déjà engagée en Irak? Le reportage n'en parlera pas. Un seul pays est sur la sellette, toujours le même.Still relevant: Stéphane s'attaque à McDonald's, aux quartiers pauvres de Los Angeles, à l'embargo (non un blocus) de Cuba, et à d'autres aspects de l'antiaméricanisme en France…
De toutes façons, face au moindre événement géopolitique, chacun trouvera toujours le moyen d'expliquer que les Etats-Unis sortent grands gagnants. N'importe quelle aventure n'est que l'occasion d'étendre l'American Way of Life ou de récolter des dollars. Leur richesse ne peut s'expliquer par autre chose que la malhonnêteté, l'exploitation et le pillage d'autres pays. Les multinationales tentaculaires font la loi dans le tiers-monde, avec la complicité de l'appareil d'Etat américain.
…Jamais il ne viendra à l'esprit que l'Amérique fonctionne parce qu'elle repose sur des règles différentes, et meilleures, et que son succès vient de là. Une telle perception est intolérable pour un socio-démocrate, dressé depuis l'enfance à penser qu'il n'existe pas de meilleure conception de l'Etat et de la société que la sienne.
Si quelqu'un fait mieux en faisant différemment, il y a forcément une arnaque quelque part. A défaut de la trouver, on l'inventera; et au passage, on décriera, critiquera, méprisera de façon hautaine tout ce que l'autre arrive à réussir.
…Plus que jamais, l'antiaméricanisme reste d'actualité en Europe, peu importe les démonstrations contradictoires qui peuvent lui être apportées. La réalité n'a aucune prise sur le phénomène, tout simplement parce qu'il est nécessaire à la survie du système.
2011/01/31
Pour les automobilistes victimes d'amendes injustifiées, un vrai cauchemar
Le nombre des PV injustifiés ne cesse d'augmenterécrivent Aymeric Renoli et Anne-Cécile Juillet dans Le Parisien (qui évoque aussi le cas des amendes à la volée).
Ce sont souvent des situations ubuesques. Mais un vrai cauchemar pour les automobilistes victimes d'amendes injustifiées. Et ils sont de plus en plus nombreux.
Las de recevoir des PV injustifiés, près de 1 500 € d’amende et 8 points en moins pour un véhicule dont il n’est plus le propriétaire, Daniel Merlet, un Vendéen de 54 ans, a fait quatre jours de grève de la faim.
Comment les éviter…
2011/01/27
Le Monde semble joindre sa voix à l'angoisse des colonialistes et profiteurs du postcolonialisme qui essaient d'éviter une contagion de la démocratie
La contagion de la liberté
Quel choc à la réception du Monde du 19 janvier avec ce titre en " une " " Maghreb : les risques de la contagion tunisienne ". La démocratie serait contagieuse et ce serait un risque ! ! Vite, vaccinons tous les Arabes, et tous les peuples opprimés d'Afrique, d'Amérique et du monde en même temps ! Plus sérieusement : vu que les articles des pages 5 et 6 et les pages " Débats " sont bien plus balancés que ce titre maladroit, pourquoi n'avoir pas choisi " Les espoirs de la contagion tunisienne " ?Des millions de personnes dans le monde fondent des espoirs énormes sur l'expérience en cours d'une révolution populaire appuyée par Internet et par la détermination de millions de citoyens opprimés en Iran, en Egypte, en Algérie, en Libye... qui rêvent d'une contagion de la liberté...
Tous espèrent une contagion de la peur pour les dictateurs et de l'espoir pour les peuples...
Je regrette que Le Monde semble ainsi joindre sa voix à l'angoisse des colonialistes et profiteurs du postcolonialisme qui ont soutenu Ben Ali et continueront de soutenir les successeurs qui essaient d'éviter une contagion.
2011/01/23
Des droits accrus pour les personnes en garde à vue
Il faut donc réformer la garde à vue avant fin maiécrit Franck Johannès dans Le Monde.
Puisque Le Conseil constitutionnel a … décidé, le 30 juillet 2010, que la garde à vue n'assurait pasTandis que Franck Johannès fait valoir que De fortes contraintes pèsent sur la mise en oeuvre"une conciliation équilibrée" entre "la recherche des auteurs d'infractions" et "l'exercice des libertés constitutionnellement garanties" et a donné un an au gouvernement pour trouver une solution. [En effet, la] chancellerie avait déposé un texte à l'Assemblée dès le 13 octobre, qu'elle a amendé a minima après la condamnation de la France, le 14 octobre, par la Cour européenne des droits de l'homme (CEDH) et les arrêts du 19 octobre de la Cour de cassation.
…le nombre de gardes à vue a plus que doublé en moins de dix ans, passant de 336 718 en 2001 à 792 293 en 2009, dont 174 244 pour de simples infractions au code de la route. …Pour ramener le nombre de gardes à vue à 500 000, la chancellerie avait prévu d'en faire une mesure exceptionnelle et de créer une "audition libre", sans avocat ni garanties particulières. La commission des lois a estimé la mesure contraire à la jurisprudence de la CEDH, s'est inquiétée qu'on puisse "abuser de l'ignorance de la personne des droits auxquels elle renonce" et a supprimé l'audition libre.
Le débat n'est pas tranché …
Présence de l'avocat et droits accrus. Le droit de garder le silence en garde à vue,supprimé par la loi sur la sécurité intérieure de 2003, est rétabli comme dans la plupart des démocraties. Le gardé à vue pourra désormais faire prévenir sa famille et son employeur (et non l'un ou l'autre). Surtout, il pourra être assisté par un avocat tout au long de son audition et non plus le consulter une demi-heure comme aujourd'hui.
… Les personnes pourront conserver leurs lunettes ou leur soutien-gorge,des mesures de privation considérées comme inutilement humiliantes. … les conducteurs en état d'ivresse, jusqu'ici placés en garde à vue, pourront se dégriser chez eux, en attendant leur convocation.
800 000 gardes à vue par an ! C'est scandaleux. Ce régime a trouvé le moyen de ficher la population. Evidemment, quand certains prônent la tolérance zéro, pour les autres s'entend, il n'est pas étonnant de les retrouver grands amis de Ben Ali, lequel rêvait d'un policier derrière chaque tunisien. Les libertés se meurent dans ce pays. Il faudra bien qu'il y ait un sursaut, une grande évasion.
2011/01/18
"Le besoin d'Etat fort": les mots de Le Pen prouvent que la (l'extrême-)droite française n'a rien à voir avec le Republican Party et les Tea Partiers
Or, s’il faut en croire… (Abel Mestre et Caroline Monnot dans) Le Monde (!) (ainsi que la contre-enquête de Abel Mestre, Caroline Monnot, Pierre Jaxel-Truer, et Sophie Landrin), on devrait se demander qui est plus proche des thèses du FN, la gauche (cf les droits-de-l'hommistes professionnels de tout pays, quel qu'il soit) ou la droite (cf la droite américaine ou le Parti Républicain) ?
Serait-ce plutôt un conservateur, un Républicain, un Tea Partier, ou tout autre personne qui demande une réduction de l’état ?
Ou serait-ce plutôt l’un de ceux — tant aux États-Unis qu'à l'étranger — qui fustigent Bush, les Républicains, les Tea Partiers, les banquiers, et les capitalistes ?
"Quand il faut réguler, protéger, innover, c'est vers l'Etat que l'on se tourne naturellement, parce que c'est l'Etat qui a la taille suffisante pour agir, la légitimité démocratique indispensable, et qu'il est inscrit dans notre ADN national", a-t-elle insisté, évoquant "le besoin d'Etat fort" face à "l'argent roi", prônant des nationalisations, y compris de banques.
Mise à jour : Marine Le Pen persiste et signe, en critiquant la privitisation et
2011/01/12
Chasse aux sorcières en Arizona de la Gauche, américaine comme internationale
…l'Amérique contemporaine est familière de ce type de violence
Elle est souvent le fait d'illuminés, mais elle peut aussi être rattachée au contexte politique de l'heure. Et c'est ce contexte qu'invoquent nombre d'observateurs — journalistes et dirigeants politiques — au lendemain du drame de Tucson. Ils incriminent le climat créé par la nouvelle droite républicaine, celle qui va peupler les rangs du nouveau Congrès.Ils pointent du doigt certains commentateurs vedettes de la chaîne Fox News, les théories du complot et la diabolisation du gouvernement fédéral véhiculées par le mouvement Tea Party.
Bref, ils dénoncent la banalisation d'un discours de haine. Une haine qui vise Barack Obama et les démocrates. Ils stigmatisent les appels à "l'insurrection" pour en finir avec la "tyrannie" de Washington et de ses représentants.
Non! L'Amérique ne "s'interroge" pas — sous-entendu, une réflexion généralisée dans le calme — et "nombre d'observateurs" — sous-entendu, des observateurs neutres entièrement objectifs — n'invoquent rien du tout. C'est la gauche, tant aux USA qu'à l'étranger, qui récupère un évènement tragique dont le tueur, en admettant qu'il fût politisé du tout, était plutôt à gauche (Le Manifeste Communiste de Karl Marx, Noam Chomsky, tentative de travailler pour la campagne d'un(e) politicien(e) démocrate (Gabrielle Giffords en personne)) et c'est — par (le plus grand des) hasard(s), quelle surprise ! — la "droite républicaine" qui se trouve être le coupable de ce ramassis "d'observateurs objectifs"..
Mais déjà, grâce à la contre-attaque des conservateurs incriminés, le narrative véhiculé par la chasse aux sorcières de la Gauche commençait à s'effriter et, un jour plus tard, Corine Lesnes était obligée d'avouer dans Le Monde que
Le portrait du tireur, pour l'instant, n'est pas très Tea Party. … Dans un emballement communicatif, la gauche et les médias ont incriminé la violence du discours politique, le Tea Party, les radios de droite, Sarah Palin...Il semblerait établi que Corine Lesnes lise les posts sur son site, notammant celui qui citait une réaction de Limbaugh :"Imaginez ! Si le tireur s'était appelé Mohammed ! a plaidé Rush Limbaugh sur les ondes de sa radio. Est-ce qu'on aurait blâmé les radios musulmanes ? Non, on nous aurait dit qu'on ne peut pas blâmer tous les musulmans pour les actes d'un fou."
Rush Limbaugh is now posing a new question.“Just ask yourself this. If the shooter had been a 22-year-old named Muhammad, would we be hearing that Muslim talk radio and the Muslim Internet blamed for it?” the top-rated host asked today. “No, we’d have been told that we can’t blame Muslims for the action of one kook.”
2011/01/10
Due to the Tucson Schooting, According to the French, the "Tea Partiers Are in the in the Dock"
The shooting in which a Democrat was seriously wounded in Arizona has appalled the American Left, which denounces the "poisoned rhetoric" of the ultraconservatives…
As for martial metaphors, Le Monde itself has a doozy, featuring a (sports) article called Que signifie selon vous l'hécatombe des clubs de Ligue 1 en 32es de finale de la Coupe de France ?, i.e., referring to the (sorry) fate of the predominant league in French soccer clubs in the 32nd-finals (!) towards the Coupe de France, whose mass elimination is described as a "massacre" or a "slaughter".
Sylvain Cypel ajoute :
Chacun interprétait à sa façon les "écrits" laissés sur la Toile par Jared Loughner. Ils manifestent effectivement une grande incohérence - des spécialistes ont parlé de "schizophrénie" -, mais aussi des détestations qui, sur certains points, rejoignent des thèmes usuels de la mouvance du Tea Party : la détestation du "gouvernement", c'est-à-dire de l'emprise de l'Etat fédéral, ou le retour à l'étalon-or, une idée promue par ceux qui prônent l'abolition de la Réserve fédérale (banque centrale américaine).Le problème, évidemment, c'est que c’est (beaucoup plus) facile de mettre tout sur le dos de la droite quand on ignore délibérément les preuves — beaucoup plus conséquentes — que Jared L. Loughner est à (l’extrême) gauche…
Back to the Wall Street Journal:
With only the barest outline of events available, pundits and reporters seemed to agree that the massacre had to be the fault of the tea party movement in general, and of Sarah Palin in particular. Why? Because they had created, in New York Times columnist Paul Krugman's words, a "climate of hate."Update — from The National Review:
The critics were a bit short on particulars as to what that meant. Mrs. Palin has used some martial metaphors—"lock and load"—and talked about "targeting" opponents.But as media writer Howard Kurtz noted in The Daily Beast, such metaphors are common in politics. Palin critic Markos Moulitsas, on his Daily Kos blog, had even included Rep. Gabrielle Giffords's district on a list of congressional districts "bullseyed" for primary challenges. When Democrats use language like this—or even harsher language like Mr. Obama's famous remark, in Philadelphia during the 2008 campaign, "If they bring a knife to the fight, we bring a gun"—it's just evidence of high spirits, apparently. But if Republicans do it, it somehow creates a climate of hate.
There's a climate of hate out there, all right, but it doesn't derive from the innocuous use of political clichés. And former Gov. Palin and the tea party movement are more the targets than the source.
We barely knew all the facts in the immediate aftermath of the shooting, though, before this vicious act was being milked for political advantage by ghoulish opportunists on the Left.…The irony of criticizing the overheated rhetoric of your opponents at the same time you call them accomplices to murder apparently was lost on these people, most of whom have never been noted for their subtlety (or civility). It is vile to attempt to tar the opposition with the crimes of a lunatic so as to render illegitimate the views of about half of America.
2011/01/01
2010/12/29
Obama's Failure to Close Guantanamo? It's the Fault of Bush and of the Trap Laid by His Evil Henchmen
Le piège juridique installé par l'administration Bush, ancrée dans l'idéologie de la "guerre au terrorisme", se referme sur l'administration Obama. En janvier 2011, le président américain devrait signer un décret présidentiel autorisant l'internement sans jugement et pour une durée illimitée de certains des détenus de la base militaire de Guantanamo, à Cuba.related: What should enrage every decent citizen is that the real torturers — from Zimbabwe to China, from Syria to North Korea — get a pass from the political left ("The demands to shut down our Guantanamo lock-up for terrorists have nothing to do with human rights. They're about punishing America for our power and success.")
…Ce piège, mis en place après les attentats d'Al-Qaida du 11 septembre 2001, a d'abord consisté à inventer une catégorie juridique, nommée "combattant ennemi illégal", dans le seul objectif de déroger au droit américain et international, en particulier au droit de la guerre codifié par les Conventions de Genève.Dès lors que lesdits terroristes n'entraient pas dans les catégories usuelles du droit, on pouvait aussi bien créer la prison de Guantanamo que pratiquer sur eux la torture, pour peu que des "avis juridiques" les décrètent conformes au droit.
…Selon le principe de la prophétie autoréalisatrice, en légalisant de facto un "trou noir" juridique, l'administration Bush a créé des prisonniers non justiciables.
Le 21 mai 2009, M. Obama reconnaissait que ceux-ci constituent "l'enjeu spécifique le plus difficile qu'affronte" son administration. Aujourd'hui, par décret, il se retrouve empêtré dans cette situation exorbitante et en passe de confirmer, à son tour, une pure illégalité : la privation de liberté sans fin imposée sans jugement à des êtres humains.
"You broke it, you fix it", dit un dicton américain : celui qui casse doit réparer. Washington, sous George Bush, a "cassé" le respect que devait son administration au droit international.
Barack Obama entendait le rétablir. Face à un Congrès où les républicains (massivement) et les démocrates (majoritairement) privilégient les impératifs de sécurité sur toute autre préoccupation, il assure toujours vouloir y parvenir. Et, à terme, fermer ce camp de la honte.
Mais, en attendant, il en vient, lui aussi, à déroger au droit international. La facilité consisterait à suivre le point de vue d'un Jack Goldsmith, ex-rédacteur des "avis juridiques" de George Bush ; il conseillait récemment à M. Obama de s'en tenir à une norme simple : "Ne jugez pas les terroristes, enfermez-les." Le réalisme est de se souvenir que l'abandon du droit finit toujours par se retourner contre celui qui s'y laisse entraîner, même s'il croit ne le faire qu'à titre conjoncturel.