2008/06/04

Le Jour J : Le rêve d'un Français prend réalité

As he was driving along a Normandy river 12 years ago, Hugues Eliard suddenly did a double take. Out in the mud was an odd shape. He stopped his car and, lo and behold, it was indeed the hulk a World War II-era Higgins Boat, the ones which sent Allied forces ashore on D-Day.

A new goal took root in the Frenchman's mind, one that would change his life. He would clean the LCVP, restore it to its former glory, and, last but not least, make it seaworthy. It took lots — lots — of hard, back-breaking work and longer — much longer — than Eliard had anticipated but twelve years later, the Higgins Boat is afloat and ready to take part in D-Day celebrations on June 6…



Qui sait ce qu'ils décideront de taxer par la suite?

Who knows what they will tax next?

2008/06/03

Une seule question, toute simple…

Aux individus et organisations qui préconisent une nouvelle tentative du communisme (dans Le Monde ou ailleurs), je n'ai qu'une question, toute simple : Combien devront mourir la prochaine fois? Des dizaines de millions? Sans doute pas. Mais peut-étre des millions? Des centaines de milliers? Quelle sera le nombre de morts acceptable pendant la prochaine tentative de bâtir une société d'égalité utopique? (Et le préconisateur sera-t'il volontaire pour que ses proches et lui-même fassent éventuellement partie des victimes?)

Les Ricains et leurs adversaires dans années 1950 : Plus ça change…

"C'est la faute de Bush ; les Américains sont nos amis"? Il y a 50 ans, en 1958, sortait Les Américains de Robert Frank.
Au final, l'Amérique n'en sort pas grandie : Frank souligne les inégalités fondamentales entre Blancs et Noirs, entre riches et pauvres. Mais il revendique avant tout sa subjectivité. … le livre fait sensation. Ou plutôt scandale : la critique dénonce un brûlot antiaméricain.
À comparer avec le livre de François Fejtö, qui vient de succomber :
Dans les années 1950, son Histoire des démocraties populaires avait été accueillie avec suspicion car jugée trop critiquée de l'URSS.
Il doit y avoir une leçon dedans (ne nous demandez pas laquelle, mais ça doit avoir avec les deux poids deux mesures)…

2008/05/26

Hiroshima Mon Amour : l'anti-américanisme rend aveugle

Il est navrant de constater, dans votre article à sensation (Hiroshima : ce que le monde n’avait jamais vu), que vos journalistes écrivent n’importe quoi, après un minimum de recherches, ou, pour faire sérieux, citent de soi-disant experts, qui n’en connaissent guère plus.
Dans le scandale concernant les prétendues photos d'Hiroshima, JC Durbant fait un compte-rendu sur les bourdes historiques du journal Le Monde (ainsi que leur tendance des rédacteurs à ne pas publier d'erratums). La vérité est qu'en France (à la rèdaction du quotidien comme ailleurs — merci, l'Éducation Nationale), on "sait" tellement à quel point les Américains sont des êtres fourbes, des criminels, des assassins, etc (tout en s'excusant, la médiatrice n'hésite pas à faire passer — subrepticement? — des citations sur "la censure américaine [qui] a fait disparaître" les photos d'Hiroshima, en effet elle n'hésite pas de souligner encore la nécessité pour des éditeurs de bonne foi (hum) de faire tout ce qu'il y a dans leur capacité pour déterrer des preuves de la fourberie supposée des USA), que dans des circonstances pareilles — la découverte de telles photos — on "sait" qu'il n'y a pas grand besoin d'aller plus loin pour authentifier les images. Comme le dit un lecteur du journal (sur l'"excès de confiance") :
Le Monde a commis une erreur, qui n'en commet jamais ? Ce qui est impardonnable pour un journal qui a des prétentions à être une référence sérieuse, c'est sa partialité. Les articles donnent systématiquement le point de vue qui est celui de la "pensée unique" sur la politique internationale ou les sujets de société. A cet égard, la précipitation sur un sujet susceptible de mettre en cause les Etats-Unis, n'est pas étonnante.

D'autres preuves incontournables de la lucidité française ainsi que de leur amitié indéfectible pour les Américains

Dans un compte-rendu du livre de Georges Séguy, ancien secrétaire général de la CGT (de 1967 à 1982), Michel Noblecourt y évoque une révélation, à savoir les pensées d'un premier ministre et président français :
cette confidence [que lui fit] Georges Pompidou, avant les négociations de Grenelle, selon laquelle il préférerait "être simple fonctionnaire d'un gouvernement communiste que premier ministre d'une France dominée par les Américains".
De cette pensée (ô combien lucide), on est en droit de se demander ce qu'en diraient les Hongrois, les Estoniens, les Polonais, les Roumains et d'autres qui eurent (semble-t'il) la chance d'avoir des gouvernements communistes tout en n'ayant pas l'horrible malchance d'être dominés par les Américains… Cela dit, il est possible que résister est une chose moins difficile à faire en démocratie ou avec une superpuissance démocratique à ses côtés que dans un état communiste ou dans une organisation dominée par le Kremlin…

2008/05/01

Le Monde: created in 1944 on the orders of General Charles de Gaulle to be the "conscience of France"

Speaking of Le Monde's birth and origins in an article on the financial difficulties of le quotidien de référence, the New York Times' Doreen Carvajal describes it as having been
created in 1944 on the orders of General Charles de Gaulle to be the "conscience of France".
Le Monde Watch had more details during the 60th anniversary of the daily whose motto is: "Indépendant depuis sa création".


That vow ["I will present the full information. I will force them to read me!"] is made by the first director of Le Monde as he is given the mission to create a newspaper of reference worthy to represent France abroad.
Huh? "Is given"? "The mission"? "To create" not a newspaper but "a newspaper of reference"? "Worthy" not to bring the news but "to represent France abroad"? What's going on here?!…

Incidentally, the New York Times' Doreen Carvajal seems to put the lie to the idea that, at least newspaper-wise, those nuanced Français are far more well-read, far more cultivated, and far more knowledgeable than those clueless Ricains.
Over the years, the French newspaper culture has been relatively weak compared with that in some other countries — 181 of 1,000 people subscribe to newspapers in France compared with 371 in Germany and 274 in the United States, according to figures from the World Association of Newspapers, based in Paris.

2008/04/18

Avant tout, l'OTAN est un modèle qui séduit ; le modèle russe, s'il y en a un, ne séduit guère

A Kiev, comme à Tbilissi, l'adhésion à l'OTAN est en revanche perçue par les équipes au pouvoir comme un arrimage à l'espace démocratique du Vieux Continent. La candidature à l'Alliance ne garantit pas la démocratie, mais les critères à remplir en vue de l'adhésion sont des instruments pour la mettre en oeuvre, en premier lieu dans l'armée. Dans ce domaine, l'Ukraine et la Géorgie sont à mille lieues de la Russie. Leurs unités ne voient plus les bizutages mortels qui sont le lot de l'armée russe. Leurs appelés ne connaissent plus les corvées de patates ou les réquisitions pour aller construire la villa d'un supérieur hiérarchique. Avant tout, l'OTAN est un modèle qui séduit. Le modèle russe, s'il y en a un, ne séduit guère.
Marie Jégo's surprisingly good article on why Russia is afraid of NATO is somewhat marred by the reactions of Le Monde readers… (The nasty Americans — those big simple children — are out to get …the Kuril Islands!).
Les hommes en épaulettes du Kremlin devraient s'interroger. Pourquoi donc les anciens vassaux de Moscou montrent autant d'empressement à quitter l'espace commun de sécurité ? Pourquoi, comme le rappelle Anatoli Grytsenko, l'ex-ministre de la défense d'Ukraine, "les candidats se pressent à la porte de l'Otan et non pas à celle de l'Organisation du traité de sécurité collective", le pacte militaire de l'aire postsoviétique ?

Totalement étrangère à toute idée de séduction, l'élite russe ne peut guère raisonner autrement qu'en termes de rapports de force, d'embargos, de chantages, de menaces. C'est la ligne qui a prévalu pendant les deux mandats de Vladimir Poutine, de 2000 à 2008. Nostalgique de l'URSS, le président russe, issu du KGB, ne pouvait penser autrement.

L'effet est dévastateur. Plus la Russie montre les dents, plus l'envie est grande à la périphérie de rejoindre l'OTAN.

Aveus discrets du journal Le Monde



JC Durbant évoque les chiffres et les statistiques sur lesquels se basent les journalistes du journal de "référence"…

2008/04/12

Vraisemblablement excessif

En Irak, les chiffres les plus alarmistes (plus d'un million de morts, selon Opinion Research Business, un institut de sondage britannique) sont dix fois supérieurs aux estimations conservatrices
écrit Philippe Bolopion dans un article du journal Le Monde sur les enjeux politiques des bilans des morts de guerres.
En Irak, le CRED a évalué le bilan, jusqu'en juin 2006, entre 120 000 et 130 000 morts et estime que l'étude très controversée publiée par The Lancet souffre de deux handicaps : l'engagement contre la guerre de certains de ses auteurs et l'absence de contrôle de la qualité des données recueillies sur place par des équipes irakiennes.

…Comment savoir qu'un échantillon est représentatif ? Ou qu'un "sondé" n'exagère pas le nombre de morts dans sa famille, pour discréditer l'occupant ou recevoir plus d'aide ?

2008/04/04

Cinq ans de guerre en Irak

Le ton est si différent dans cet éditorial de l'Investor's Business Daily par rapport à celui qui émane des médias français, nous fait savoir Stéphane, qu'il mérite définitivement une traduction.
Cinq ans après le début de la guerre en Irak, c'est devenu un lieu commun de dire que l'offensive est un échec — au sein des médias dominants et de leurs éditorialistes périphériques, en tous cas. Rien n'est plus faux.

La guerre des Etats-Unis en Irak, et par extension, le Président Bush, ont été exposés au feu de la critique peu après le début de la première, en mars 2003. Quelques citations saillantes, prononcées l'année précédente, furent rapidement oubliées:

"Nous savons depuis de nombreuses années que Saddam Hussein cherche à acquérir et à développer des armes de destruction massive." — Sénateur Ted Kennedy, 27 septembre 2002.

"Il est clair (...) que s'il n'est pas contenu, Saddam Husseim continuera à améliorer ses capacités à livrer une guerre bactériologique et chimique, et continuera à tenter de développer des armes nucléaires." — Sénatrice Hillary Clinton, 10 octobre 2002.

"Nous savons qu'il a aménagé des caches secrètes d'armes bactériologiques et chimiques à travers son pays." — Al Gore, 23 septembre 2002.

Nous pourrions continuer longtemps. Bien d'autres ont tenu des propos similaires. A l'époque, l'idée qu'il fallait "faire quelque chose" à propos de l'Irak était largement suivie, cela va sans dire. Les parlementaires poussèrent même Bush à hausser le ton. Ensuite, à l'automne 2002, le Congrès autorisa Bush à entrer en guerre.

Ce n'est que plus tard, fin 2003 et début 2004, alors que les sondages montrèrent un soutien populaire en train de s'éroder, que bon nombre de ces politiciens de premier plan, qui avaient fait des harangues sur la guerre et voté pour elle au Congrès, firent brusquement volte-face. Cet épisode est un des plus honteux revirements politiques de l'histoire des Etats-Unis.

Les adversaire déclarèrent soudain que la guerre était une imposture, qu'ils ne l'avaient soutenue que parce qu'ils avaient été dupés par des renseignements falsifiés, que les Etats-Unis n'auraient jamais dû renverser Saddam, que les Irakiens s'en sortaient mieux avec lui au pouvoir qu'à travers une occupation américaine...

En clair, la guerre en Irak n'en valait pas la peine. Mais, à tous les égards, ils se sont trompés.

Les données sur la guerre n'étaient pas falsifiées; pratiquement tous les services de renseignement étrangers importants, dont, entre autres, ceux de France, d'Allemagne et du Royaume-Uni, étaient persuadés que Saddam Hussein aspirait à la possession d'armes nucléaires et biologiques — des armes de destruction massive.

Plus encore, les liens entre Saddam et al-Qaeda, malgré les récents rapports cherchant à établir le contraire, étaient clairs. Il toléra ouvertement la présence d'Ansar al-Islam, un mouvement affilié à al-Qaeda, au nord de l'Irak. Il accueillit Abu Musab al-Zarqawi les bras ouverts avant que la guerre ne commence. Ses services d'espionnage rencontrèrent Mohammed Atta, le chef de la cellule d'al-Qaeda en charge des attentats du 11 septembre, des mois avant qu'il n'attaque les Twin Towers. Oussama ben Laden écrivit même une fameuse lettre à Saddam dans les années 90, appelant à l'aide.

Comme le dit Tom Kean, vice-président du Comité d'enquête sur le 11 septembre et ancien gouverneur du New Jersey, "il n'y avait aucun doute dans nos esprits quant à une relation entre l'Irak et al-Qaeda."

De nombreux bénéfices concrets ont été obtenus en chassant Saddam du pouvoir — aucun d'entre eux n'étant, au passage, lié au "Sang pour du pétrole", ce slogan mensonger et diffamatoire tant répété par la gauche [et par les pays étrangers n'ayant pas participé à la guerre] pour ternir l'effort de guerre américain.

Par exemple, Mouammar Kadhafi, le tyran lybien, abandonna ses recherches nucléaires quelques semaines après que les Etats-Unis eurent renversé Saddam. Est-ce une coïncidence? [On peut sans doute classer dans la même catégorie la fameuse et soudaine "suspension" temporaire des recherches nucléaires iranienne en 2003, suggérée par un rapport des services secrets américains — NdT.] La Syrie retira ses troupes du Liban, un pays qu'elle avait brutalisé pendant des décennies. Des élections suivirent. L'Irak et l'Afghanistan eurent droit à des élections équitables, pendant que l'Arabie Saoudite, l'Egypte et même la Syrie reconnurent des mouvements démocratiques. La Corée du Nord accepta soudainement de discuter.

Aucune arme de destruction massive n'a été trouvée, dit-on?

Au contraire, les troupes américaines ont découvert plus de 500 armes de destruction massives en Irak [Parmi les ADM retrouvées, des ogives creuses usinées spécialement pour recevoir des substances chimiques au lieu d'explosifs — NdT]. C'est vrai, les soldats n'ont pas déniché d'arme nucléaire opérationnelle, mais les inspecteurs des Nations Unies ont mis la main sur une foule d'équipements et de plans montrant que l'Irak avait travaillé pour en élaborer une — et avait l'intention de recommencer.

Ce sont des faits. Et en voilà encore d'autres:

L'Irak est aujourd'hui une économie florissante. De 2002 à 2006, dernière année pour laquelle les données sont disponibles, le PIB par habitant a augmenté de 110%.

Avant la guerre, 833'000 personnes disposaient d'un téléphone. Aujourd'hui, elles sont 9.8 millions. Moins de 5'000 personnes avaient accès à Internet sous le règne de terreur de Saddam; aujourd'hui, elles sont 250'000.

Il n'y avait aucune chaîne de télévision privée sous Saddam; aujourd'hui, l'Irak en compte plus de 50. Il y a au moins 260 quotidiens et magazines en Irak contre aucun au temps de Saddam. Avant la guerre, 1.5 millions de voitures étaient répertoriées; en 2005, il y en avait 3.1 millions.

Bref: à travers à peu près n'importe quelle mesure objective choisie, les Irakiens s'en sortent bien mieux aujourd'hui que lorsqu'ils ployaient sous le joug de Saddam. Ceux qui réfutent cette affirmation se font des illusions, pour le moins.

Et plus aucun sbire de Saddam ne vient enlever des gens de leurs foyers pour les abattre ou les emporter, hurlants, dans des séances de torture.

Selon certaines estimations, 50'000 personnes mouraient chaque année des campagnes génocidaires de Saddam, de ses épurations ethniques et de ses meurtres politiques. L'année dernière, au plus fort du "surge", il y eut 18'000 morts chez les civils — la plupart infligés par les terroristes.

Aujourd'hui, la démocratie irakienne naissante, bien qu'imparfaite, semble robuste. Un regard récent sur l'Index de la Liberté Politique classe l'Irak au quatrième rang au Proche-Orient, sur un total de 20 pays. Ceux qui qualifient la guerre "d'échec" doivent redéfinir ce terme.

Depuis que la stratégie de "surge" a commencé il y a un an, presque tous les indices de violence sont en baisse, et en baisse sérieuse: les victimes civiles ont baissé de 80% par rapport à leur plus haut niveau; les attaques ennemies, de 40%; les attentats à la bombe, de 81%.

Certes, les victimes américaines s'approchent des 4'000 [Le cap de 4'000 a été dépassé depuis, comme chacun sait suite à la célébration de l'événement par les médias — NdT]. Et la mort de chaque soldat courageux est une tragédie. Mais les Etats-Unis ont perdu bien plus d'hommes le seul jour du Débarquement.

En 2007 — largement pointé l'été dernier par les médias comme la "pire" année depuis le début de la guerre — 901 soldats américains perdirent la vie en Irak. A titre de comparaison, durant l'administration Clinton, une moyenne de 938 soldats américains sont morts chaque année au sein de l'armée. L'idée selon laquelle l'armée américaine subirait des pertes excessives est fausse et trompeuse. Ceci est la guerre la moins sanglante de l'histoire.

Jusqu'ici, le gouvernement américain a dépensé 500 milliards de dollars pour cette guerre, moins de 1% du Produit Intérieur Brut sur les cinq dernières années. Malgré tout, avec cet argent, l'histoire du Moyen-Orient a été façonnée dans une nouvelle direction, donnant aux populations locales une chance de se libérer des chaînes de la tyrannie et de vivre dans des démocraties paisibles. Al-Qaeda a été sérieusement frappée, ses chef clef abattus et les sympathisants du mouvement terroriste démoralisés.

Les Etats-Unis n'ont pas eu à souffrir d'une seule attaque terroriste majeure depuis le 11 septembre — sans aucun doute en partie parce que les Américains ont montré qu'ils donnaient la mesure une fois attaqués. Tout aussi important, la diplomatie internationale s'est désormais recentrée sur la menace nucléaire que font peser les Etats-voyous, une nouvelle attitude qui pourrait bien sauver l'Occident.

Pas si mal pour une guerre impopulaire. Les Démocrates peuvent bien proposer un retrait total de toutes les troupes américaines, comme Barack Obama l'a dit, mais les Américains semblent davantage se tourner du côté du Président Bush. Il a appelé au maintien des forces américaines en Irak jusqu'à ce que la guerre soit complètement gagnée. Nous lui donnons raison.

2008/03/18

Affrontements sanglants entre la population tibétaine et les communistes occupant le pays? Fustigeons les touristes capitalistes…

Une coupe de champagne aux lèvres, les touristes, chinois comme étrangers, pourraient observer aussi avec intérêt les affrontements sanglants entre la population tibétaine et la police d'occupation. Malheureusement, ce train de rêve, doté sans doute de vitres à l'épreuve des balles, n'entrera en service que le 1er septembre prochain. Le spectacle sera peut-être terminé.
On peut compter sur Robert Solé pour écrire un billet sur le Tibet avec de l'ironie et de la bile dont le message essentiel est de fustiger non les autorités communistes mais… les riches (plus spécifiquement, les touristes capitalistes)…

Déjà du temps de Mao et de Staline, c'était le même principe en jeu, ce pourquoi on s'abstenait de *trop* les critiquer (contrairement aux Américains)…

Mise à jour : les meurtres de masse de la Chine communiste, qu'importe ; non, la seule raison qui pousse quelqu'un comme Serguei à s'intéresser au destin du Tibet, c'est l'imagination (fertile) qui voit (horreur!) l'argent sale des capitalistes occcidentaux (!) liée d'une manière ou d'une autre (?!) à l'invasion chinoise du pays montagneux en 1950 et à la répression qui s'est ensuivi pendant six décennies…

Pendant ce temps, les éditeurs du Monde 2 hebdomadaire semblent pétrifiés d'admiration devant les espaces démésurés des bâtiments construits à la gloire de la dictature communiste, comme le Palais du Peuple à Pékin…

Nouvelle mise à jour : Robert Solé persiste et signe dans Le Monde en parlant de "ce conflit ridicule à propos du Tibet".

2008/03/16

"Pas de PREUVE de lien DIRECT entre Saddam et Al-Qaida” devient “Le Pentagone avoue discrètement qu’il n’y avait pas de lien entre Saddam et Al-Qaida”

Le diable est, dit-on, dans les détails
écrit JC Durbant: en évoquant, entre autres, l'article Le Pentagone avoue discrètement qu’il n’y avait pas de lien entre Saddam Hussein et Al-Qaida paru dans Le Monde.
9/11 Saddam poster (iraq)Démonstration, à la veille du 5e anniversaire de la libération de l’Irak, avec ce nouveau petit joyau de désinformation dans la dépêche AFP du jour du quotidien de révérence d’hier qui n’a bien sûr jamais entendu parler de Zarqaoui, formé dès les années 90 en Afghanistan par Al Qaeda même, ou de Mougnieh ou des camps d’Ansar Al islam soutenus par Saddam dans le nord de l’Irak dès décembre 2001, soit avant même l’invasion alliée.

Et qui, s’appuyant sur ABC dont il se contente de traduire un ou deux extraits bien choisis, commence par évacuer, sans parler du mot “preuve”, un petit mais crucial adjectif de son titre: le fameux “direct” (”il n’y avait pas de preuve de lien direct entre Saddam Hussein et Al-Qaida” devenant ainsi: “Le Pentagone avoue discrètement qu’il n’y avait pas de lien entre Saddam Hussein et Al-Qaida”).

(Plus prudent ou moins pressé, Le Figaro se limite, lui, à l’évacuation du “preuve”: “un rapport publié mercredi par le Pentagone établit avec certitude qu’il n’y avait aucun lien direct entre le régime de Saddam Hussein et le groupe terroriste al-Qaida.”)

Se retrouvent ainsi passé à l’as, les passages sur (en plus des primes et prises en charge des familles de ses recrues) l’activité non “privilégiée” mais notoire de formation, pour tout le Moyen-Orient et notamment Israël, de terroristes-suicide à la voiture piégée ou à la ceinture de dynamite.

2008/03/15

Traduction durcie à profit idéologique

Une rumeur, qui semble loin d'être infondée, voudrait que la vaste majorité des journalistes (des employés?) du Monde votent non seulement à gauche mais pour Olivier Besancenot, le chef du LCR (parti éminemment (sic) représentatif de la population française — et mondiale).

Cette rumeur semble plus que fondée par la traduction de l'article sur les élections espagnoles écrit par Javier Moreno, directeur d'El País. Dans le sous-titre (de la version papier du Monde) de l'article, s'étonnera-t'on de voir des a prioris anti-droite pro-gauche ?
La droite revancharde a perdu les élections.
Reste aux socialistes à définir leur projet pour le XXIe siècle.
Seul problème : la version originale, plus nuancée, ne disait rien de tel. ("Après le 9 mars , le Gouvernement et le PP ont devant eux des tâches colossales. Le premier doit corriger ses erreurs et apprendre à écouter les critiques; le deuxième, effacer des vices franquistes et s'assimile à ses collègues européens".)

Ne pourrait-on pas dire de quelque parti d'opposition que ce soit (même de gauche) qu'il est revanchard ? Ne pourrait-on évoquer "leur projet pour le XXIe siècle" pour n'importe quel parti, même de droite, même un parti d'opposition (de droite ou de gauche) ?

Bien sûr. Mais comme d'habitude chez Le Monde, c'est la droite qui est teintée de négativité, voire diabolisée, alors que la gauche est portée aux nues.

Ce n'est pas la première fois que des traducteurs "activistes" — à moins que ce ne soit une décision prise par les rédacteurs juste avant la parution du papier (cela me semble plus crédible mais cela revient au même) — veuillent "améliorer" les articles étrangers qu'ils publient dans le quotidien de référence…

Par ailleurs, La Bannière Étalée donne des exemples très concrets de papiers de journalistes du Monde qui semblent avoir été plutôt objectifs à l'origine mais qui auraient été "améliorés" — à profit idéologique (plutôt que pour des raisons déontologiques ou factuelles) — avant la parution du journal.

Mise à jour :
Aux dernières nouvelles, la page des réactions — qui contenait un commentaire similaire (quoique raccourcie) du post que vous êtes en train de lire — de cet article était étrangement "introuvable".

La page que vous avez demandée est introuvable.

    La page que vous avez demandée est momentanément indisponible. Veuillez nous excuser de la gêne occasionnée.
    Pour nous signaler une erreur, vous pouvez nous contacter à l'adresse webmaster@lemonde.fr.

N'imaginons pas d'histoires : espérons que ce n'est qu'un bémol, temporaire, et que le sujet de l'un ou de l'autre des réactions n'y est strictement pour rien…

Mise à jour nº 2 :
Apparemment, ce sont toutes les pages de réactions du Monde qui sont (momantanément?) indisponibles. Pour citer Robert Marchenoir,
C'est en effet assez caractéristique de la mesquinerie du Monde.fr et de son mépris envers ses lecteurs.

Tout comme la limite de longueur, qui n'a aucun sens dans le monde numérique.

Idem pour leurs méthodes marketing d'abonnement payant. J'en ai acheté un une fois, pour voir. Outre que les règles sont incompréhensibles, quand vous essayez de vous désabonner, on tente de vous en dissuader par tous les moyens.
Mise à jour nº 3 :
Bonne nouvelle : les pages réaction sont visibles de nouveau…

2008/03/10

"Ingrid m'a demandé ce que je faisais avec les trois Américains, puisque c'étaient les ennemis des FARC"

Martin Sombra [ancien geôlier des FARC] a enseigné des rudiments d'espagnol aux trois Américains capturés en 2003. "Ils m'ont bien eu. Ils me disaient sanavebitch (son of a bitch, "fils de pute") et je croyais que cela voulait dire montagne. Après j'ai su", raconte le guérillero. Il riait tellement avec les "gringos" que les politiques ont fini par être jaloux. "Ingrid m'a demandé ce que je faisais avec eux, puisque c'étaient les ennemis des FARC", dit-il.
«les politiques ont fini par être jaloux, écrit Marie Delcas dans Le Monde. "Ingrid m'a demandé ce que je faisais avec [les trois Américains], puisque c'étaient les ennemis des FARC"». Faut-il conclure du témoignage de l'ancien geôlier des FARC dans l'hebdomadaire colombienne Semana que même l'emprisonnement n'est pas assez pour guérir un(e) Français(e) de sa jalousie mesquine, de son anti-américanisme suffisant, de ses tendances de moralisateur (même auprès de… son geôlier!), et de sa passion aveugle pour les révolutionnaires de tout bord — ceux-là même qui le/la tiennent prisonnièr(e) ? Espérons que non…

Écoutez : je ne demande qu'une chose — c'est de croire à l'histoire d'Ingrid la martyre. Mais que faut-il conclure d'après le récit de son ex-geôlier ? Qu'Ingrid leur donne des conseils, aux FARC (à ses geôliers) ? Qu'Ingrid fait copain-copain avec les FARC, ses geôliers, et leur explique qui sont leurs ennemis (on s'en doute, les Américains fourbes et traîtres) ? Qu'Ingrid leur montre sa désapprobation hautaine quand les FARC, ses geôliers, fraternisent avec les "mauvais" prisonniers ? (Avec les "bons" prisonniers comme elle-même, ils ont le "droit" de se comporter de manière différente ?) Peut-on imaginer John McCain donnant des conseils semblables à ses geôliers nord-vietnamiens ?

Quelles sont-elles, les convictions d'Ingrid dont on nous parle ? Est-ce que c'est que les Ricains ainsi que leurs alliés (Uribe) ne sont autre chose que des "loups" fourbes et avides de sang et que quiconque les combat — comme les FARC, ses "geôliers" — sont des êtres braves et preux ? Écoutez : moi, je veux bien qu'après six ans dans la jungle, on dépeigne Ingrid Betancourt comme la martyre ; je veux bien que lorsque quiconque met en doute le martyre d'Ingrid Betancourt, les boucliers se lèvent en masse et les accusations remplies de rage, de bile, et de mépris fusent de tout part. Mieux : je ne demande qu'à les croire. Mais enfin : cet article, il est là ! Ce témoignage, il est là !
"El problema fue que los políticos se pusieron celosos porque a mí me gustaba sentarme a hablar mierda con los gringos y me daba la noche con la barriga adolorida de reírme de ellos. Íngrid me llamó y me hizo el reclamo. Me dijo que qué hacía yo con esos gringos, que si acaso ellos no eran los enemigos de nosotros (Farc)." — Martín Sombra alias Helí Mejía, ancien geôlier des FARC
Je le repète : je ne demande pas mieux qu'on me donne une raison, deux raisons, des tas de raisons, de ne pas y croire et de croire plutôt à l'histoire d'Ingrid la martyre et de l'histoire d'Ingrid la battante. Dites-le moi, alors, que j'ai tort de faire preuve de sceptisme, je ne demande qu'à y croire, je le repète, je ne demande qu'une chose — c'est de croire à l'histoire d'Ingrid la martyre.…

2008/02/29

Communism Has Only Killed 100 Million People…

…Let's give it another chance!

Jean-Claude Milner and Fabrice Jambois wax eloquently about Karl Marx as Le Monde puts a volume of (Marx's) philosophy on sale, while stating (reassuringly?) on the front page (top right, in reddish purple) that Karl Marx has not said his last word. (While France's élites and Le Monde's editors think it educative to add a volume of Marx's thoughts to a collection of philosophers for the undying benefit of the country's citizens, Atlas Shrugged has still not been translated to French…)

In Jean Birnbaum's interview of Jean-Claude Milner, the philosopher (?) states that Marx's economic doctrines "entirely" deserve the interest they are currently regaining — this in spite of the fact that, as Milner himself acknowledges, the "great thinker" had nothing but contempt for matters as diverse as the State, suffrage, the institutions, powers, the right of law (just about anything, really, that had to do with… the functioning of a state and a nation!, something you come to realize as the list starts reading like Monty Python's What have the Romans ever done for us?). Milner adds that although Lenin's "improvisations" in statesmanship led to catastrophe, they happened to be nothing if not "brilliant".
Je serai le premier à soutenir que les doctrines économiques de Marx méritent entièrement le regain d'intérêt dont elles bénéficient. Mais est-ce là l'essentiel ? Je ne le crois pas. Pour la politique, on ne peut pas passer sous silence le prix que Marx a dû payer pour se détacher de Hegel : l'absence de toute réflexion véritable sur les institutions. Sur l'Etat, sur le suffrage, sur les pouvoirs, sur le droit, rien que de la critique hautaine. C'est pourquoi il a fallu que Lénine improvise - brillamment, certes, mais l'improvisation dans ces domaines est interdite : elle a conduit à la catastrophe.
…"rien que de la critique hautaine"! Isn't this the reason — the real reason — that Marx is so beloved by the Left in the Western world?

As David R Henderson recalls from his youth in The Joy of Freedom, a
former communist told us of his intense resentment of the fact that he was smart and had nothing, while the rich were dumb and had a lot. "That," he said "was how I became a Marxist. I hated the rich." We were shocked. We had thought that virtually all intellectuals came to their views via their intellect, not via their resentments … His route to Marxism was a very common one. "The number of people who become Marxists by reading Marx," I still remember him saying, "can be counted on the fingers of one hand."

2008/01/10

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Lecteurs du journal Le Monde,

Ce mot pour que vous sachiez que toutes vos réactions en ligne aux articles du journal Le Monde ne sont d'aucune importance (ou alors à peine une importance fugace) et sont vouées à disparaître à tout jamais. Sachez, en effet, que vos commentaires — quel que puisse être (ou non) leur degré d'importance et/ou de constructivité — n'ont pas vocation à rester où que ce soit dans le blogosphère. Les décideurs du journal (ou de son site web) ont tout simplement décidé (après les quelques jours de lecture gratuite) de leur disparition.

Dans la plupart des articles de journaux anglo-saxons, allemands, etc, où le lecteur (abonné ou non) a un espace à la fin d'un article pour y exprimer son avis, son (mé)contentement, son (dés)accord, ou tout simplement un détail ou un point qui semble avoir été omis dans le papier, volontairement ou non (et cette réaction, contrairement au journal Le Monde, le lecteur étranger peut l'écrire sans cet obstacle qui semble purement gratuite, d'un maximum de deux interventions avec un maximum de 500 signes (!) chacune), ils resteront sur la page à tout jamais.

Déjà, les lecteurs français n'avaient pas les mêmes privilèges. Jusqu'à présent, même quand l'article du Monde devenait payant après quelques jours, la page URL originale d'un article donné du journal — avec sont texte au complet — restait, ainsi que la page URL — à part (si le sujet s'y prêtait, il pouvait y en avoir deux, trois, jusqu'à dix pages URL, parfois) — des commentaires pour ledit article. Ce n'était en aucune façon une situation idéale — loin de là (personne, mis à part le lecteur qui avait eu la chance de noter la page URL à quelques jours de son apparition, ne saurait jamais retrouver les commentaires) — mais au moins le lecteur avait la sensation de savoir que, quelque part sur la toile, sa contribution demeurait.

Tout ça (c'est à dire, ces miettes envoyées aux lecteurs), c'est (ou cela semble) terminé.

Seules les paroles immortelles des penseurs ô combien lucides du journal de référence ont la vocation d'être à jamais présentes sur le web. Point les réactions ou les critiques que leurs papiers ont suscité. En effet, qu'importe le fait que ces — médiocres — abonnés (et lecteurs) de Le Monde aient pris le temps d'écrire leurs avis quand on sait les hauteurs auxquelles évoluent les membres de l'élite sine qua non des journalistes et des penseurs français…

2007/12/03

Le Bruiteur de graviers



Le terroir et la tradition aident à expliquer pourquoi les bruiteurs de gravier français sont reconnus parmi les professionnels du cinéma comme les meilleurs au monde…

2007/11/21

Le Monde utilise de plus en plus le mot "étasunien", invariablement prononcé sur un ton suffisant

La campagne lente mais continuelle et — oserait-on employer l'expression ? — insidieuse pour banaliser le terme étasuniens (ou Etats-Uniens ou Etats-uniens) continue de plus belle dans Le Monde avec l'article de Francis Marmande (ce qui semblerait donner raison à Bigstop et à sa constatation ("avec une certaine amertume") que "depuis le départ de JCC, le Monde s'aligne [de plus en plus] sur le Monde Diplomatique").

Update: Daniel Vernet s'y met aussi !

Update 2: Ainsi que Thomas Ferenczi !

Update 3: Sans oublier Antoine Compagnon (deux fois dans son texte) ! (En fait, comme c'est écrit dans La Bannière étalée, il y a bien de raisons, objectives, de croire que les journalistes, ainsi que les premiers jets de leurs articles, restent — relativement — neutres et objectifs et que c'est à la rédaction que des rédacteurs suffisants et partisans réécrivent certaines parties pour les rendre plus partisanes ; pour prendre ce cas précis, il semblerait, par exemple, qu'il y ait un mot d'ordre dans les textes sur les USA qui demande de remplacer (au moins?) une fois le terme "Américain(s)" par Etats-unien(s).)

L'argument selon lequel on veut (avec par exemple les expressions, le président états-unien, George Bush ou les abus états-uniens ou nos amis états-uniens) "seulement" être plus précis serait plus crédible si ce n'était le fait que ceux qui utilisent l'expression l'utilisent invariablement avec un ton suffisant, arrogant, et/ou méprisant.

Le sens du ton, en effet, pourrait se résumer de cette façon :
Ah! Vous les Américains fourbes (pardon, les étasuniens fourbes) ont cru nous avoir! Ah! mais nous on est plus malins que vous! Et nous on est plus malins que les caniches débiles qui emploient le mot "Américains". Nous, on sait que le seul bon terme qui vous convienne, c'est étasunien.
Et qu'importe le fait que (mis à part… American Samoa!) les USA soient le seul pays dans le Nouveau Monde (ou ailleurs) qui utilise le mot "Amérique" dans son nom officiel! Et qu'importe que dans un pays comme l'Afrique du Sud une communauté (des Blancs, par ailleurs!!) utilisent le terme Afrikaaners!

Et qu'importe surtout que, depuis 50 ans, les membres de l'Union Européenne, de la CE, de la CEE ont employé le mot Européen (même à l'époque où ils n'étaient que six membres sur une trentaine de pays) sans que personne y voit quelque problème que ce soit — même d'un point de vue théorique. (Mais on connait la réponse : un haussement des épaules et un pfft suivi des paroles, ce n'est pas la même chôôôôôse…)

Update 4: Barack Obama (pourtant héros cosmopolite des Français) n'y échappe pas, puisqu'on l'affubule du terme le chef de l'exécutif états-unien

Update 5: On voit l'aveuglement que produit l'antiaméricanisme lorsque l'on découvre que maintenant, Le Monde ne parle pas uniquement des étasuniens, mais de (tenez-vous bien) l'Etat états-unien.

Update 6: Un lecteur caricature les USA en évoquant "les Etats-Uniens" ? Le Monde publie 2 de ses courriers en l'espace de 3 jours ; Update 7: Deux semaines plus tard, Le Monde publie un troisième courrier du même lecteur suffisant !

2007/11/12

C'est la faute à l'Amérique !

Ecosse 1996: 16 enfants tués; Japon 2000: 8 gosses tués; Nanterre 2002: 8 morts; Erfurt 2002: 16 morts; Finlande 2007: 8 morts. "Mais! C'est la FAUTE à l'Amérique! Leurs armes à feu, leur violence, leur télé, leurs gangsters!" Ah oui? Et la Sicile? Et la Corse? Et Nice? Et Marseille? "Ah, mais ça ce n'est pas la même chôôôse… Là, c'est le Milieu!" Apparemment, on a appris (l'éducation nationale?) aux Européens que la violence et les meurtres aux USA se passent surtout entre citoyens "normaux" et pas entre voyous là aussi…
Voilà ce qu'écrivait un lecteur familier au Monde à propos des tueries en Finlande

2007/11/08

Censuré sur Le Monde.fr — huit fois !

Depuis presque 36 heures, maintenant (et seulement deux jours après avoir écrit un post qui s'interrogeait sur les prédilections du Monde de suggérer que la défense de la liberté d'expression est "embarrassant" et "provocant"), cela fait presque 10 fois que j'essaie de laisser une (deuxième) réaction à un article sur Le Monde.fr (oui, c'est vrai : je suis un têtu — je l'ai déjà dit, je n'aime pas les injustices) et cela fait autant de fois qu'on refuse d'accepter la réaction et qu'on la "vire" sans autre forme de procès.

Normalement, je ne rencontre pas ce genre de problèmes. Cela dit, les règles de Le Monde.fr semblent être faits pour empêcher que quiconque y laisse des réflections trop élaborées avec des arguments trop détaillés. Ainsi, chaque abonné n'a qu'un maximum de deux commentaires avec un maximum de 500 caractères chacun. (En admettant qu'ils veulent écrire quelque chose de détaillé et de plus long qu'une simple phrase, les lecteurs doivent s'adonner à toute sorte de pirouettes — raccourcis, utilisation de sigles (1 pour "une", & pour "et", etc), abandons d'espaces après les virgules et les points, etc — pour mettre dans ce petit espace tout le contenu — en un petit résumé ! — de sa pensée ; cela me prend parfois près d'une demi-heure pour arriver à un résultat dont je sois — à peu près — fier.)

(J'ai dèjà essayé — dans l'une de ces réactions de 500 caractères (pour un article sans aucun lien avec ma réaction), justement ! — de laisser un message pour les rédacteurs de Le Monde.fr demandant qu'au moins, le nombre soit montée à trois réactions et la taille maximale de chacune d'entre elles, à 750 ou 800 caractères, mais sans gain de cause…)

Quoi qu'il en soit, la première réaction que j'ai envoyé à Le Monde.fr a bien été publiée. (Comme nombre de mes réactions, elle répondait aux attaques des autres internautes en citant deux d'entre eux ("J'espere que le president Francais ne s'affichera pas comme un second poodle Europeen" (Californian) et "Allez Mr 140 pour cent , encore un petit effort pour davantage lécher les bottes de l'oncle sam" (Michel B)).)
Un "poodle" eur. pour "lécher les bottes de l'oncle sam"? Un jour, il faudra qu'on m'explique pourquoi SI PEU de gens se sont OFFUSQUÉS quand Chirac a allumé la Tour EIFFEL en ROUGE pour la visite du leader CHINOIS ou quand il a REFUSÉ de parler de droits humains lors de son visite à MOSCOU. Par rapport à l'Irak, on aimerait comprendre pourquoi il faut tjs louer la "lucidité" de la France, la Russie, la Chine et l'Allemagne et les préserver de l'accusation d'avoir pu être les CANICHES de SADDAM…
Alors, la deuxième réaction (une réponse aux propos (satiriques) d'Inuit — "Vive une bonne guerre contre l'Iran !") était-elle faite de propos outranciers, injuriers, sexistes, racistes, ou que-ne-sais-je? Peut-être ne manifestait-elle pas le même niveau d'intelligence ou de lucidité qu'on retrouvait dans les autres réactions remarquables de ces trois ou quatre pages. Cela dit, il se peut aussi que mon péché a été de ne pas montrer l'Iran comme la pauvre victime des Yankees "malicieux" ou que je n'ai pas pris au sérieux la vision du monde de l'Hexagone (en la traitant de "conte de fées") — un lecteur, dans ces mêmes espaces de réactions, n'a-t'il pas constaté, "avec une certaine amertume", que "depuis le départ de JCC, le Monde s'aligne sur le Monde Diplomatique" —, mais… quien sabe ? Jugez par vous-mêmes (puisque l'abonné du Monde, lui, ne le pourra pas) ;
"Vive la guerre contre l'Iran"?? Je dois être CRÉDULE mais je pensais que c'était l'IRAN (ou plutôt les MOLLAHS) qui criai(en)t "Vive la guerre(préventive ou autre)—ainsi que les actes TERRORISTES(!)—contre ISRAEL et l'OCCIDENT"! Nous revoilà dans ANTI-AMÉRICANISME ambiant &… "lucide"(sic) où le monde est une CONTE DE FÉES où tt il y est BON & tt il y est GENTIL sauf (!) pour les faits et gestes de l'Oncle Sam qui sont purement GRATUITS & MALICIEUX et dont un allié ne peut être qu'une "caniche"…
Update : Après une dizaine de tentatives, et plus de deux semaines, le commentaire est — enfin — accepté ! (Quoiqu'à un moment où — malheureusement — il n'y a plus grand monde pour aller lire les réactions des abonnés et que le page n'est — malheureusement — plus accessible que par ceux qui avaient le hyperlien original…)

2007/11/07

S'affranchir de la tutelle embarrassante de ceux qui osent jouer la provocation

n appelant la semaine dernière à des élections législatives anticipées le 13 novembre, le premier ministre libéral danois Anders Fogh Rasmussen joue serré
lit-on dans un article du Monde d'Olivier Truc, avant d'élaborer (chiffres à l'appui) :
Même si ce n'est pas son objectif premier, cette élection pourrait également lui permettre de s'affranchir de la tutelle embarrassante de l'extrême droite. Le Parti du peuple joue la provocation en utilisant des affiches arborant un portait de Mahomet et proclamant : « La liberté d'expression est danoise, la censure ne l'est pas. »
Que la tutelle de l'extrême droite puisse être embarrassante, je le conçois. Que tous ses membres puissent être des abrutis, voire des salauds, je peux l'accepter. En ce qui concerne le Dansk Folkeparti je n'ai aucune envie, quelle qu'elle soit, de le défendre. Cela dit, ce n'est pas une raison pour "jeter le bébé avec l'eau sale" ; comme l'a demandé naguère Nicolas Sarkozy, « Si Le Pen dit que le soleil est jaune, dois-je affirmer qu'il est bleu ? ».

Car là où il y a problème, c'est ici : Ce qui est moins compréhensible, c'est le fait que le Parti du peuple "joue la provocation". Il est très possible que jouer la provocation, c'est ce qu'il fait la majorité du temps, mais qu'a fait le Parti du peuple, dans le contexte de cet article, pour mériter cette attaque ? Il a utilisé des affiches arborant un portrait de Mahomet et proclamant La liberté d'expression est danoise, la censure ne l'est pas ?!

Alors, une question : depuis quand est-ce jouer la provocation, depuis quand est-ce embarrassant, que de proclamer que La liberté d'expression est [un aspect de notre identité], la censure ne l'est pas ? (Pour que le lecteur puisse former son propre opinion — et non pour faire de la pub au DF — j'inclus une poignée de posters pertinents sur cette page.) Je conçois bien que la tutelle de la "formation xénophobe" puisse être embarrassante, mais en ce qui concerne ce message en particulier, que diable y a-t'il d'embarassant ? Les Français ne sont-ils pas en train de proclamer constamment leur amour pour les droits humains ? Peut-être la règle dans ce monde est qu'en présence de régimes totalitaires arabes, il faut "calmer son jeu" ?

C'est d'autant plus hypocrite que le "scandale" des dessins de presse danois sont entièrement une fabrication des régimes les plus extrêmistes dans le monde arabe (Iran, Syrie, etc), pour se donner une identité pieuse et inciter les Européens et/ou les Occidentaux à avoir honte et à se rabaisser devant leurs demandes et exigeances.

Mais ce n'est pas tout (si ce n'était que ça)! Car en outre, les Français sont sans cesse en train de fustiger les États-Unis, de les critiquer et de proclamer (avec suffisance? en tout cas haut et fort) que les amis ont le droit de donner voix à leurs désaccords et de noter leurs différences.

Apparemment, en ce qui concerne les richissimes despotes arabes, il faut y aller "mollo" et baisser le son, voire carrément se taire. On évite d'embarrasser les potentats arabes, on veut "ménager les sensibilités russes", on allume la Tour Eiffel en rouge pour la visite du chef d'État chinois. Les seuls à qui on dit quoi que ce soit, les seuls qu'on a le droit de provoquer — on y est même incité ! —, ce sont les Ricains et la démocratie américaine qui, on ne le sait que trop bien, ne répliquera pas en annullant des gros contrats. Si les seuls à qui on a "le courage" de donner des leçons sont ceux avec qui on sait que ses principes ne risquent pas grand chose, à quoi bon, finalement, ces supposés principes immortels ?!

2007/09/13

Les victimes des totalitarismes ne sont plus là pour faire de la masturbation intellectuelle, eux

Le propos de ce film est indigne, d'abord et avant tout par égard pour les victimes des totalitarismes qui ne sont plus là pour faire de la masturbation intellectuelle, eux.
Ainsi parle Bigstop, un lecteur du "quotidien de référence", et on ose espérer — sans grande conviction — que dans sa conclusion, il puisse se tromper.
Tenter ensuite de récupérer Hannah Arendt est encore plus ignoble de la part de ces néo-marxistes. Je constate avec une certaine amertume que depuis le départ de JCC, le Monde s'aligne sur le Monde Diplomatique. A quand M. Ignacio Ramonet directeur du journal Le Monde?

2007/09/11

On 9/11, French Movie Likening the Symbol of the World Trade Center — Big Business — to Nazism Appears on Le Monde's Front Page

As Plantuagain — compares (the sightless) Uncle Sam to (the sightless) Osama Bin Laden — with all their common victims (in fact, there seem to be more in America's hair) entangled in their common bloody beard (replete with whiskers that looks like military-style barbed wire) — Le Monde uses the 9/11 anniversary to treat us to its usual pompous editorial ("total war" against terrorism, ignorance or minimizing of December 7, 1941 (only six years after 9/11 was ubiquitously called a modern-day "Pearl Harbor"!), "petitions of friendship for a great people that is making a mistake") along with a front page article about a movie (by Nicolas Klotz, due to be released on September 12, and based on a book by François Emmanuel) that compares the average multinational company (i.e., the typical American creation as well as the symbol of New York and its World Trade Center per se) to Nazi Germany.
La Question humaine … un film noir qui … établit en effet un lien entre le monde des multinationales et l'idéologie nazie. A mesure [qu'un psychologue d'entreprise, magistralement interprété par Mathieu Amalric] perce à jour la nature du pouvoir de son entreprise, une effarante proximité lui saute aux yeux entre la langue administrative nazie et celle qu'il emploie dans son travail.
In an interview with Jacques Mandelbaum, Nicolas Klotz and Elisabeth Perceval state that
C'était frappant de voir à quel point [les étudiants d'HEC ou de l'Essec qui ont tourné dans La Question Humaine] comprenaient le film, pour ainsi dire de l'intérieur : ces jeunes gens se considèrent eux-mêmes comme des guerriers, des tueurs, et ont tout à fait conscience de servir une logique de productivité et de profit exponentiels où les plus faibles sont impitoyablement éliminés.
In addition, it turns out that the movie is the third in a trilogy (the first two were about the homeless and foreigners without documents — you can see that this movie follows in the same logic) and (as we learn from Le Monde's review) that the name of the bad guy (played by a "very disturbing" Jean-Pierre Kalfon) in this movie (which Isabelle Regnier tells us "keeps its promises from end to end") is… Karl Rove! (Actually, the movie lists his name as Karl Rose — as does the book — but Regnier (or the daily's spell-checker) seems to have gotten the screenwriters' intention right!) Karl Rove (or Karl Rose), it turns out, was born in a Third Reich Lebensborn and was involved somehow with the SS Einsatzgruppen! We then learn how the "striking proximity" between the multinational firm (whose workers are "warriors, killers" and from which "the weakest are pitilessly eliminated") and the Holocaust:
To gas the Jews, or fire an alcoholic, the same dehumanizing terminology allows the human being to be treated as a production unit, valid or not.
Mon Dieu! The filmmakers have discovered the meaning of life (or death)! How can one avoid being dazzled by so much lucidité?! Regnier couldn't, as shown in her conclusion (about the movie in which there is a scene during which, "alors que les acteurs parlent parfois sans qu'on entende leur voix, un magnifique et interminable chant de flamenco est filmé en temps réel"):
La Question Humaine is a sophisticated film. It is also a beautiful film, a loving film, because its author likes his characters. … it is a great political film.
How wonderful. The viewpoint of one Le Monde reader is slightly different:
The raison d'être of this film is shameful, first and foremost in consideration of the victims of totalitarianism who [unlike the movie's authors] are no longer around to engage in mental masturbation.
Update: See how French (and European) TV commemorated the sixth anniversary of 9/11 (and the murder of 3,000 people)…

2007/08/21

Les Ricains, eux, parlent rarement de Jack Chirac ou de Francis Mitterrand

Seven (or 20?!) years later, French journalists like Raphaëlle Bacqué and Ariane Chemin (or Philippe Bolopion) are so entwined in their nation's language that they have still not learned how to spell the names of two foreign presidents, Georges W. Bush and Georges H. W. Bush (or if they know the name of George Bush, they will mess up that of Gérald Ford).

Pas de quoi fouetter un chat, probably, but this is from the nation that is always speaking of understanding and respecting foreign cultures, honoring foreigners and diversity and multiculturalism, learning from foreign travels (the French make a fuss out of their accents being mishandled abroad but still refuse to use Spanish accents on Hispanic names and still call Beijing "Pékin"), and (especially)… pointing out that clueless, egotistical, and self-centered zombie-like Americans (!) are the people who routinely, regularly, and randomly can be expected to mess those things up.

2007/07/27

Les soldats impliqués dans un scandale ne sont pas américains ? Pas besoin d'en faire une montagne, alors…

Des casques bleus accusés d'"abus sexuels généralisés" et "systématiques" : On n'ose imaginer le tollé que cela aurait suscité si les "soldats peu disciplinés" impliquées dans le (non-)scandale — avec ou sans la "complaisance" de leurs supérieurs hiérarchiques —, au lieu d'être de l'ONU, avaient été américains…

D'ailleurs, ce n'est pas compliqué ; si les États-Unis avaient été impliquées, le scandale de la Côte d'Ivoire aurait été en première page jour après jour après jour, avec force dénonciations et expressions de dégoût, pendant des semaines — que dis-je? pendant des mois…
…en dépit d'une politique affichée de "tolérance zéro" envers l'exploitation sexuelle par les casques bleus des populations qu'ils sont censés protéger, l'organisation a été mise en cause à de nombreuses reprises, depuis 2001, en Guinée, au Liberia, en Sierra Leone et en République démocratique du Congo
Évidemment, si ces articles (et le scandale) concernaient l'Oncle Sam, pas besoin d'être devin pour savoir qu'ils seraient aussi parmi les recommandés et les plus envoyés des articles des lecteurs de lemonde.fr… Mais voilà, c'est l'ONU louée aux cieux (cette ONU extraordinaire dont la compétence et l'honnêteté auraient permis d'éviter la guerre en Irak si seulement Bush était aussi intelligent que les Européens toujours extra-lucides), et donc à part un article ou deux de temps en temps, on fait de son mieux pour ne pas trop remuer la situation — et quand on le fait (rarement), c'est pour mettre le focus sur le positif, c'est-à-dire les efforts de l'ONU pour remédier à la situation…

2007/07/26

La propagande anti-américaine se glisse dans les moindres recoins, au point qu'on peut se demander si ce n'est pas une sorte d'exercice de style

La propagande socio-démocrate (et anti-américaine) se glisse dans les moindres recoins, au point qu'on peut parfois se demander si ce n'est pas une sorte d'exercice de style.
Any opportunity in the European press is good to exercise one's anti-Americanism, concludes Stéphane, all the while (of course) hailing Europe's state interventionism.
La pique est évidemment dans la fin de l'article, qui lance quelques slogans d'une façon totalement gratuite …

Pour l'auteur de l'article, une enfance saine, c'est la souscription à une assurance-maladie. Difficile d'avoir une vision plus socio-démocrate de l'existence.

2007/07/12

Clinton, voilà un président/voilà un Américain pour qui on avait du respect !

Comprenez-vous, c'est seulement Bush qu'on n'aime pas et à qui on s'oppose !! (Merci to Hervé)
Jacques Chirac renversé sur sa chaise, la tête en arrière, à ronfler bruyamment. La scène paraît surréaliste, mais d'après Alastair Campbell, l'ancien chef de la communication de Tony Blair, elle se serait bel et bien produite lors d'une réunion dans le cadre du G8 en juillet 2000. La scène se passe à Tokyo. Le secrétaire américain au Trésor, Larry Summers, monte à la tribune. Le public ne lui est pas acquis d'avance : Bill Clinton est retardé par des négociations, le chancelier allemand Gerhard Schroeder se désintéresse de la réunion, Tony Blair estime que c'est "la réunion la plus inutile" à laquelle il n'a jamais assisté. Quant au président français, il est arrivé le dernier.

Le secrétaire américaine au Trésor se lance alors dans un discours fleuve. C'est alors que la scène se produit : "Chirac s'est renversé sur sa chaise, la tête en arrière, il a ronflé bruyamment, puis après quelques minutes il a poussé un grognement sonore selon Tony Blair et il a crié 'trop long, trop long' en anglais pendant que Summers n'arrêtait pas de parler", raconte Alastair Campbell, dans ses mémoires. La salle est choquée, à commencer par Tony Blair qui "a dit qu'il n'avait jamais vu une manifestation aussi impressionnante d'impolitesse et d'anti-américanisme", se souvient Alastair Campbell [souligné par moi].
More examples of nothing-but-the-deepest-respect-for-Americans/ for-presidents-other-than-Bush (such as Clinton) can be found in my book.
… quand Javier Solana leva son verre en décembre 1996 pour porter un toast à Warren Christopher, qui assistait à son dernier déjeuner au QG de l’Otan (il faisait ses adieux à la politique en tant que ministre des affaires étrangères de Bill Clinton), le ministre des affaires étrangères français... se leva et quitta la pièce. La place de Hervé de Charrette fut prise par l’ambassadeur français à l’Otan, lequel ambassadeur (Gérard Errara) tourna le dos aux personnalités présentes pendant la durée du toast pour parler avec un assistant. Imagine-t’on la réaction si un ministre étranger — américain, de surcroît ! — avait traité un Français de la même manière ? Les Français, des plus hautes instances au dernier des citoyens, n’en croiraient pas leurs yeux et secoueraient leur tête de dégoût devant un tel manque de savoir-vivre.

C’est un épisode parmi d’autres qui montre que, contrairement à la légende qu’on veut véhiculer aujourd’hui, les relation avec l’Amérique de Clinton n’étaient pas au plus beau (sauf quand le président démocrate s’alignait sur la position française, bien sûr).