2007/06/14

La croisade névrosée contre les Etats-Unis d'Amérique : Dans quel pays au monde viole-t'on le plus les droits de l'homme?

While PBS purports to examine anti-Americanism in a neutral, objective light, Stéphane checks out a (Reuters-inspired and Amnesty-created) map for use in publications around the world.

Dans cette "vraie petite carte de l'altermondialiste", Guess which country (with six sins, versus at the most four for all other countries) is the worst human rights offender on the planet?

Notice to the dissidents of the world: do not try to emigrate to the United States, do not too hard to reform your own régimes; as long as governments like Iran's, Russia's, China's, and Cuba's are opposing Uncle Sam, they are doing good work…



As usual, Stéphane is not content to respond by simply showing outrage. Deliberately and methodically, he calmly analyzes the data.
Certains intitulés me laissent dubitatif. Discrimination et violences contre les femmes? Dans la société américaine où la bise sur la joue d'une collègue d'entreprise peut vous mener au tribunal, difficile à croire.

Exécutions et exécutions "extrajudiciaires"? Cela ne fait même pas référence à la peine de mort, couverte par un autre symbole (qui n'intègre pas la notion d'un procès équitable.) J'imagine que cette référence fait appel à la "violence intrinsèque de la société américaine" ou à d'autres concepts du même tonneau, le genre de lieux communs constamment déversés dès qu'on parle du pays de l'Oncle Sam. Le verdict est injuste, car un régime politique n'est pas forcément responsable du comportement des éléments criminels présents sur son sol. Comme si les crimes des FARC étaient à imputer au régime colombien qui les combat!

Enfin, pour la "torture" on pensera inévitablement à Guantanamo - alors que Cuba, constellé des 300 prisons du régime castriste, n'a même pas droit à un pareil honneur...

Mais essayer d'expliquer la palme ainsi décernée aux Etats-Unis revient à s'enfermer dans la logique des critiques d'Amnesty. Or, à y regarder de plus près, il n'y a aucune logique dans cette image — sauf la volonté délibérée de salir les Etats-Unis.

…Les émigrés avides de se trouver une vie meilleure sont donc priés d'abandonner cette quête ridicule d'une carte verte. Qu'ils contactent plutôt l'ambassade ouzbèke ou chinoise la plus proche...

Ces approximations tendancieuses, trop appuyées pour ne pas être parfaitement volontaires, se combinent pour amener une planisphère peut-être conforme à l'idée des activistes d'Amnesty ou des journalistes de Reuters sur le monde, mais malheureusement très éloignée des souffrances réelles infligées aux populations de la planète.

Il serait bon que certains militants perdent leurs oeillères et jugent comme il se doit les régimes communistes ou ceux appliquant la Charia, au lieu d'être constamment obnubilés par leur croisade névrosée contre les Etats-Unis d'Amérique. Mais le respect des Droits de l'Homme est-il vraiment leur premier souci?

L'antiaméricanisme de gamins de 11 ans témoigne-t'il de leurs propres "opinions" ou de celles d'adultes endoctrinés (à leur tour!) par l'EN ?

L'antiaméricanisme de gamins de 11 ans témoigne-t'il de leurs propres "opinions" ou de celles d'adultes endoctrinés (dans un premier tour) par l'Éducation Nationale (assurant ainsi — quelle joie ! — la continuité de l'antiaméricanisme (synonyme de l'auto-congratulation française éternelle) pendant génération après génération, ad eternam) ?

"Damn it, you're doing stupid things that could screw up my world!"
THE ANTI-AMERICANS (a hate/love relationship) examines the complicated mixture of envy, pride, admiration, and cultural misunderstanding that characterizes European views. It’s a situation that has led some commentators to say that “Americans are from Mars, Europeans are from Venus.”

This film examines the current status of European attitudes towards America in three very different places: France, the United Kingdom, and Poland. Freely mixing humor with provocative commentary, the program shows how Old World attitudes can be both nuanced and simplistic at the same time – sometimes contradictory, sometimes predictable, but always worthy of our interest.
It may be that people such as Pascal Bruckner, Boris Johnson, and Agnieszka Graff are included in the new documentary in which PBS purports to examine anti-Americanism in a neutral, objective light, but offhand, one is wont to ask if the directors and producers have not wondered about the negative (not to mention preposterous) "opinions" of French 11-year-olds regarding America(ns) and how these may have something to do with the adults in whose trust they are (in school as well as at home, where they live with parents who went through the same schooling system), coupled with no little amount of indoctrination

Dans ce monde dominé par le faux-semblant, la stabilité repose sur un tissu de contradictions subtilement schizophrènes

Bertrand Le Gendre has an article on Nicolas Sarkozy, but the best article on the election related to recent French history is Marc Weitzmann's (almost as good as Thierry Wolton's).
Ce décrochage entre les milieux dits "culturels" ou progressistes (les partisans de "l'ordre juste") et le langage, voire la réflexion historique, mériterait à lui seul une analyse serrée.

Pour essayer de comprendre à la fois cette violence à gauche, et le sentiment de forte cohérence et de nouveauté à droite, peut-être faut-il garder en mémoire les illusions historiques sur lesquelles ont reposé ces termes, droite et gauche, au cours de l'époque qui précède, c'est-à-dire durant la guerre froide.

… La particularité de la France dans ce contexte est d'être la seule à doubler ce travail d'un mythe politique qui la range, malgré la défaite de 1940 et la collaboration, du côté des vainqueurs. Ce mythe est légitimé par les deux partis issus de la Résistance, qui sont aussi les deux principales forces politiques du pays et vont le rester peu ou prou jusqu'à la fin de la guerre froide : d'un côté les gaullistes, de l'autre le Parti communiste.

Deux mouvements révolutionnaires, deux mouvements nationaux reprenant à leurs compte le centralisme d'un Etat fort - deux mouvements antilibéraux, aussi, dont la puissance d'attraction va permettre d'entretenir, malgré la décolonisation, l'illusion de puissance.

A l'intérieur, une droite apaisée accepte grâce à de Gaulle l'idée de République, tandis qu'une gauche communisante sait limiter ses élans révolutionnaires à la fonction publique. … dans ce monde dominé par le faux-semblant, la stabilité repose sur un tissu de contradictions subtilement schizophrènes où se réécrit l'hostilité, sinon la haine traditionnelle du pays vis-à-vis du libéralisme économique.

… La nouveauté de Nicolas Sarkozy n'est-elle pas précisément là ? Le gaullisme a su ramener la droite dans la République, sans pour autant la convertir au libéralisme, alors que le PC maintenait la gauche dans une tradition antilibérale que même François Mitterrand n'est pas parvenu à vaincre. Les douze années que nous a infligées Jacques Chirac sont sans doute l'agonie de cette histoire à droite - agonie dont le point d'orgue aura été l'élection de 2002 - tandis que le PS se prépare à vivre la sienne.