Des amendes, toujours des amendes ! L'État ne sait faire que ça depuis
plus de trente ans, frapper les citoyens pour d'obscurs délits tout en
escamotant ce qui est de son devoir et pour lequel nous cotisons tous
par nos impôts : l'amélioration des routes et la disparition des points
noirs routiers mortels. Ce sont pourtant deux mesures qui réduiraient
indiscutablement le nombre de morts sans passer par la répression et qui
recueilleraient l'adhésion générale.
Ainsi parle
jpdelespinay dans son article, PRETENDANT "SAUVER NOS VIES" SUR LES ROUTES, L'ÉTAT NOUS TUE POUR DE L'ARGENT.
L'État entend faire supporter de nouveaux efforts prétendument sécuritaires par les citoyens, qui ne lui demandent rien,
refusant d'assumer son rôle et nos impôts pour ce qu'on lui réclame à
corps et à cris : l'amélioration des voies de circulation. Cette
répression … exaspère même [des élus] qui s'en plai[gne]nt ouvertement. Citons
Yves Albarello, député UMP de Seine-et-Marne : "Le gouvernement est dans
sa bulle, sourd aux attentes de milliers de français" …
II - La répression routière, un procédé qui tue au lieu de sauver
Regardez cette courbe [ci-haut] de la Sécurité Routière :
Comme on le voit, de 1972 à 2008 la
tendance est à la baisse constante de la mortalité, avec des soubresauts
mortels qui vont justement être analysés plus loin. Cette baisse est
due à un ensemble de facteurs en constante amélioration : état des
routes, véhicules de plus en plus sûrs, de moins en moins de conducteurs
du dimanche, circulation de plus en plus dense obligeant à une
attention accrue et à de petites vitesses (en 2002, 29 tués pour un
million d'habitants dans les Hauts-de-Seine et 292 en Ariège, un des
départements les moins peuplés).
La courbe montait jusqu'en 1972, puis de 1972 à 1974, elle chute presque verticalement, grâce aux 50 % de morts évités par l'installation progressive de la ceinture dans les voitures. La ceinture solidarise l'occupant au véhicule : "en cas de choc la force de retenue est de 50 kg avec les bras, 150 kg avec les jambes et de 3 tonnes avec la ceinture de sécurité" (Saser).
Les Français l'ont si bien compris que la quasi-totalité boucle sa
ceinture avant de partir (97 % en 2007), privant nos gendarmes et nos
policiers de ressources en amendes de ce côté-là.
… Qu'a-t-il bien pu se passer en 1974 qui
inverse si brutalement la tendance ? Inutile de chercher loin : le seul
facteur nouveau et brutal de cette année-là sur nos routes, c'est la
généralisation de la limitation de vitesse, qui se traduit par la
généralisation des contrôles policiers. La mortalité remonte
dramatiquement pendant 3 ans !
…La leçon est claire : chaque fois qu'une
vague de répression policière se répand sur les routes ou que
l'automobiliste se sent menacé dans son droit à conduire, le nombre
d'automobilistes tués augmente. Pourquoi ? Parce que c'est le moment où les conducteurs sont contraints de respecter à la lettre une limitation de vitesse antinaturelle.
Une vitesse trop basse endort l'attention et cause la somnolence. Et la
somnolence est devenue, et de loin, le 1er facteur de mortalité sans que l'État ne le fasse savoir :
Il est prouvé scientifiquement que la vitesse en elle-même ne tue pas.
C'est l'inattention qui tue. Au contraire, la vitesse sauve des vies car
elle oblige à davantage d'attention de la part du conducteur. Dans son
numéro de septembre 1991, Science et Vie publiait un long article
intitulé "Non, la vitesse ne tue pas !". Vu certaines réactions
indignées, la revue sortit un second article en novembre 1991 qui
répondait aux objections et confirmait fermement le premier. Citons
aussi la fameuse expérience de l'État du Montana aux États-Unis, qui
institua pendant 4 ans la vitesse libre sur autoroute de 1995 à 1999,
contrairement à tous les autres états américains. Le nombre des morts
chuta à un niveau "historiquement bas". Le Congrès (les députés
américains) s'en émut et décida que cette mesure était
"inconstitutionnelle" ! Le Montana fut contraint de rétablir en 2000 la
répression. Le nombre de morts augmenta aussitôt de 43 % ! Vous croyez
que les politiciens revinrent sur leur décision ? Non... Là-bas aussi,
les élus tuent leurs concitoyens pour de l'argent.
IV - DEPUIS bientôt 40 ANS, l'etat invente des delits pour nous racketter et tant pis si ça nous tue !
Depuis
1974, nos présidents sont issus de l'administration. De Gaulle était
militaire, Pompidou professeur (mais il est le seul à avoir aussi dirigé
des entreprises), Giscard est énarque et polytechnicien, Chirac est
énarque, Mitterrand écumait les postes dans les ministères de la 4ème et
la 5ème républiques. Quant à Sarkozy, le seul non-fonctionnaire, c'est
un avocat devenu rapidement politicien allié de fait de la haute
administration, qui l'a remercié en le portant au pouvoir.
… Ces
présidents-là ne savent pas gérer un Etat, faute d'avoir jamais rien
géré avant d'arriver au pouvoir. Ils font de la politique politicienne :
ils privilégient une clientèle. Et bien entendu celle à laquelle ils
appartiennent : la fonction publique. D'où la croissance permanente du
nombre de fonctionnaires et d'agents payés par les pouvoirs publics en
France et leurs revenus bien supérieurs à la moyenne nationale.
Aujourd'hui, ils sont 7 millions à être rémunérés par l'Etat, soit le
quart de la population active. Leurs patrons ce sont les
"hauts-fonctionnaires". Des super-diplômés bombardés patrons de services
de l'Etat dès la sortie de l'école, qui n'ont jamais mis le pied sur le
terrain, jamais travaillé en entreprise, qui méprisent le privé faute
d'avoir le courage d'y avoir fait leurs classes comme Pompidou, qui
détestent les patrons dont ils jalousent la compétence. Leur incapacité
est inscrite dans leur CV mais c'est eux qui dirigent, c'est eux notre
"élite"...
Ces 7 millions coûtent
cher ! Il faut financer leurs salaires, les charges, leurs excès et
leurs erreurs, le tout en permanente augmentation. Sans parler de la
capacité de nuisance d'un grand nombre d'entre eux - proportionnelle à
leur pouvoir - sur la progression de notre économie, donc de notre
niveau de vie ! Nos présidents-fonctionnaires ne savent pas gérer un
Etat : "en France, depuis 1975, le budget de l'État est chaque année déficitaire"
(Wikipédia). Comme par hasard... depuis Giscard ! Faute d'intelligence,
ils ont toujours retenu la solution bête pour remplir les caisses de
l'État : ils puisent de force
l'argent dans les poches des Français et des entreprises. D'où cette
augmentation constante des impôts, des taxes, de la TVA, la réduction
des "niches" et les services de l'État qui deviennent payants … Mais le citoyen
renâcle devant cette accumulation de prélèvements obligatoires ! Alors, on crée des lois... Des lois qui inventent des délits. Des lois impossibles à respecter. Ces lois vont générer une pluie de sanctions donc du cash !
L'irresponsabilité est
l'un des attributs du fonctionnaire comme du politique et ils y
tiennent tous les deux. Que la répression tue, quelle importance pour
eux, si l'argent rentre ?