2012/06/16

No Cell Phones Allowed During the Baccalaureate Exams

As a timid François Hollande hides under his desk, the baccalaureate examiner exclaims:
Valérie!! What did I tell you?!
Voir aussi : les gags précédents de Plantu

Lire également : Royal et Trierweiler, les femmes du président

2012/06/13

Royal et Trierweiler, les femmes du président

Entre film muet et soap opera…

… Tout au long de la campagne électorale, les équipes de François Hollande, les collaborateurs de Ségolène Royal, se concertent sans cesse pour éviter que les deux femmes ne se croisent dans les meetings.
Article superbe de Raphaëlle Bacqué et Ariane Chemin sur Royal et Trierweiler, les femmes du président.
CRUELLE

Quand il arrive … à Paris, place de la Bastille, le nouveau président salue la foule, et applaudit en compagnie des figures socialistes le succès de la gauche. Puis quitte soudainement sa place pour embrasser affectueusement sur les deux joues Ségolène Royal, l'ancienne candidate malheureuse de 2007, la mère de ses enfants. Lorsque le nouveau chef de l'Etat revient à sa place, Valérie Trierweiler se glisse près de lui et le presse : "Embrasse-moi sur la bouche."

Quelques jours plus tard, elle mettra les choses au point pour les Français : "Elle est la femme politique, je suis la femme du politique." Et, cruelle, à l'attention du monde entier, dans le quotidien britannique The Times : "Il n'y a plus d'histoire sentimentale entre eux depuis sept ans." Autant dire depuis 2005, deux ans avant la séparation officielle du couple Hollande-Royal.

"CONFUSION"

Il faut se méfier des soirs d'élection présidentielle : ils sont souvent comme les scènes d'exposition des années à venir. Ce 6 mai 2012 sera-t-il le générique d'un mauvais vaudeville où François Hollande devrait s'accommoder de la rivalité de ces deux femmes, l'une compagne de son histoire passée, l'autre de sa vie présente ?

"Président normal", avait annoncé le candidat du PS. Sa promesse résonnait comme une rupture avec son prédécesseur - son ultraprésidence, la surexposition de son intimité et de sa famille. "Il y a des trucs que Sarkozy a tués, notamment l'affichage permanent du conjoint. Les Français ne supportent plus cette confusion du privé et du public", confiait-il au Point le 24 février 2011. Un an et quelques tweets plus tard, le pari est déjà raté.

Lire : Le conflit entre Trierweiler et Royal trouble la présidence Hollande

Lire aussi : Le tweet de Trierweiler "nous ramène à certains errements du sarkozysme"

Pour comprendre l'intrigue du petit drame politico-sentimental qui se noue, il faut remonter l'histoire politique sept ans en arrière. Nous sommes en 2005, quelques mois avant la première primaire socialiste. Ségolène Royal appelle les uns après les autres les plus proches amis du couple qu'elle forme, depuis leurs années étudiantes à l'ENA, avec François Hollande. "Tu as vu les sondages ? Ceux de François ? Les miens ?", demande-t-elle à Jean-Pierre Jouyet et à d'autres, qui finissent par comprendre qu'elle les somme de choisir entre eux lequel sera le candidat à la présidentielle. Voilà que s'enclenche ce qui restera l'un des secrets les mieux gardés de la campagne de 2007 : si Ségolène se présente, c'est aussi pour se venger d'un François Hollande qui l'a trahie.

Fin d'un couple, début d'une haine ordinaire. Les deux femmes ont pourtant bien des choses en commun. Une beauté classique à la française, des racines provinciales et un caractère autoritaire. Mais il y a, d'un côté, une femme blessée, qui n'entend pas tout perdre, y compris ce qu'elle croit être son destin politique. De l'autre, une compagne qui considère que Ségolène Royal a empêché, en le devançant, François Hollande de se présenter à l'élection présidentielle de 2007. "Vous n'avez aucune idée de tout ce qu'elle m'a fait !", répète la journaliste pour justifier ses préventions à l'égard de "l'ex".

2012/06/12

Halte à la désinformation sur la Pologne !

Halte à la désinformation sur la Pologne ! s'écrie Tomasz Orlowski, ambassadeur de Varsovie en France, qui, dans les dernières lignes de son brûlot, rappelle les façons méprisants dont l'Élysée avait traité la Pologne ainsi que d'autres pays de l'Est durant la guerre avec l'Irak.
… comment comprendre la phrase assassine : "L'UE, dont fait partie la Pologne, ne peut en aucun cas accepter en son sein l'existence et la persécution de prisonniers politiques" ? N'est-ce pas quasiment une imputation que la Pologne fait le contraire ? L'on conviendra que c'est aller assez loin.

Je ne connais pas les auteurs de ce pamphlet, ce qui ne joue pas en ma faveur, car ils doivent être des gens dotés de compétences rares, étant donné la certitude avec laquelle ils se prononcent, non seulement au sujet des sports, mais aussi des infrastructures, de la crise financière, de l'histoire contemporaine de l'Europe et tant d'autres. Si je les connaissais, je les aurais certainement priés de satisfaire ma curiosité et mon ignorance, en demandant quelle personnalité polonaise avait "l'impudence de dénoncer les menaces de boycottage politique lancées par certaines personnalités européennes comme "pratique de guerre froide"" ? !

Je tire mon chapeau devant l'intransigeance dont ils font preuve, aussi j'observerai avec intérêt s'ils vont défendre avec le même zèle les droits de l'homme dans le cas des autres grandes manifestations sportives qui nous attendent dans les prochains mois et années. Malheureusement, je crains qu'ils ne risquent d'en boycotter quelques-unes. Pour l'instant, je me limiterai à citer un homme politique français qui, il y a quelques années, a dit au sujet de mon pays : "Ils ont manqué une bonne occasion de se taire." Je leur laisse donc cette phrase à méditer.

2012/06/10

Portrait de l'un des idiots utiles d'un dictateur du Moyen-Orient

Toutes les dictatures ont leurs idiots utiles et Pierre Piccinin a bien servi le "bacharo-baassisme".
Ainsi commence l'article de Christophe Ayad dans Le Monde (qui le fait suivre avec un autre article, plus court, sur la galaxie hétéroclite des soutiens au régime de Bachar Al-Assad).
Jusqu'à ce qu'il ne soit plus utile à rien et qu'on l'envoie dans un cul-de-basse-fosse méditer sur l'ingratitude des dictateurs en général et de Bachar Al-Assad en particulier. Pierre Piccinin, 39 ans, belge et enseignant, est un aventurier sans fantaisie, un chercheur sans qualification. Bref, un touriste de la guerre.

Tel Fabrice à Waterloo, il a traversé la Syrie en révolution, sans rien y comprendre mais en croyant y voir clair. Jusqu'à ce qu'il passe de l'autre côté du miroir et découvre les geôles d'un régime qu'il avait défendu au-delà du raisonnable. Le 17 mai 2012, au mitan de son troisième séjour en un an, Pierre Piccinin a été arrêté en tentant d'entrer dans Tall Kalakh, un village près de Homs tenu par la rébellion et cerné par l'armée. Il a passé une semaine dans les geôles syriennes, trimballé de centres d'interrogatoire en lieux de détention, battu, torturé à l'électricité et contraint d'assister à l'agonie de pauvres diables atrocement suppliciés.

"EN SYRIE, ON TORTURE À LA CHAÎNE"

Ce saint Thomas contemporain aux convictions catholiques a vu de ses yeux les couloirs maculés de sang et les hommes en lambeaux. Il a entendu de ses oreilles les hurlements des torturés et la radio poussée à fond pour les couvrir. "En Syrie, on torture à la chaîne", dit-il aujourd'hui. On torture pour torturer, même pas pour des aveux.

Depuis son expulsion, le 23 mai, Pierre Piccinin plaide pour une intervention étrangère, seule à même, selon lui, de mettre fin au calvaire du peuple syrien. C'est un virage à 180 degrés pour ce chercheur autoproclamé et professeur d'histoire à l'Ecole européenne de Bruxelles. Pierre Piccinin, qui a effectué trois séjours en Syrie ces onze derniers mois, ne connaissait pas le pays avant le début du soulèvement en mars 2011. Alors que la quasi-totalité de la presse internationale se voit refuser des visas, il a bénéficié d'une surprenante tolérance, mais jamais ne s'en est étonné.

Visiblement éprouvé par la semaine passée en détention, Piccinin reste droit dans ses bottes, comme s'il faisait un effort intense pour ne pas voler en éclats avec ses illusions.

…. "On m'avait décrit un pays à feu et à sang, des manifestations monstres, une répression sans pitié, raconte-t-il. Et j'ai trouvé un pays calme, normal. Les rares manifestations étaient très limitées et les soldats ne tiraient pas. Les seules traces de destruction étaient le fait des manifestants." Son témoignage, publié sur son site, ravit le régime au point que le journal officiel As-Saoura le publie, sans les passages gênants, où il traite le régime baassiste de "dictature". Ses analyses plaisent tellement à Damas qu'il est réinvité, cette fois-ci par le ministère de l'information.

Avant de retourner en Syrie, il se rend deux fois en Libye pour vérifier ce qu'il appelle une "hypothèse" : "La chute de Kadhafi est le fruit d'une guerre de la France et de la Grande-Bretagne pour assurer leurs intérêts économiques." Obsédé par les théories du complot, il lui faut toujours découvrir le véritable sens caché des choses. Le régime syrien a su jouer à merveille de sa vanité et de son amertume d'être snobé par les chercheurs comme par les journalistes, qu'il ne se prive pas de critiquer.

Une Assemblée de cumulards : "Pour légiférer, il faut passer par le Parlement, ce qui revient à demander aux cumulards de mettre fin au cumul"


Anne Chemin sur Une Assemblée de cumulards :
le chemin de la rénovation semble difficile : plusieurs groupes de réflexion — la commission Mauroy sur la démocratie locale en 2000, le Comité Balladur sur la modernisation de la Ve République en 2007 — ont plaidé contre le cumul, et plus d'une quinzaine de propositions de loi ont été déposées depuis 2002, mais aucune n'a jamais abouti. "Pour légiférer, il faut passer par le Parlement, ce qui revient à demander aux cumulards de mettre fin au cumul, ironise Guy Carcassonne. Ce n'est pas le mouvement le plus naturel..."

Prudent, François Hollande n'a jamais promis le mandat unique qui prévaut dans certains pays anglo-saxons. Le nouveau chef de l'Etat s'est cependant engagé, dans ses 60 propositions, à faire voter une loi limitant le cumul des mandats : les députés pourraient dans ce cas conserver leur mandat de conseiller municipal, général ou régional, mais il leur serait interdit d'exercer des fonctions exécutives locales (maire ou maire-adjoint, président ou vice-président d'une collectivité territoriale) - une idée que les militants socialistes avaient approuvée à plus de 70 % lors d'une consultation, en 2009. Le PS admettait alors qu'il s'agissait là d'une "mesure modérée", mais il promettait d'imposer, un jour, un "mandat parlementaire unique". L'avenir dira si ces engagements seront respectés.