Typique des journalistes dépendants de l'État de prendre les déclarations auto-congratulatoires des politiciens pour argent comptant et publier un article qui soutient leur politique mensongère. Et pas n'importe où ; en titre principal sur la Une du quotidien de référence, Le Monde ! (Trop fort, "politique mensongère", exagéré ? Peut-être ; mais lisez donc la suite…)
Faut-il taxer plus lourdement le diesel, cette addiction française ? titrait Le Monde
sur la Une il y a quelques mois, en utilisant le spectre d'une société malade, à l'agonie presque, comme excuse pour imposer (encore) un impôt sur les Français.
Notez que Le Monde prend comme acquis, qu'il ne met pas en doute, la prémisse, la présomption, qu'il y ait une addiction française.
Non, Messieurs : il n'y a pas d'addiction qui soit.
En Normandie, un ouvrier utilise sa voiture pour aller au boulot.
En Auvergne, un fermier utilise son camion pour emmener ses volailles au marché.
En Alsace, un PDG utilise sa bagnole pour aller au bureau.
En Bretagne, une femme au foyer emmène ses enfants voir les endroits touristiques.
Partout, des individus utilisent leurs véhicules pour leur besoin personnel et/ou professionnel, et cela sans se préoccuper de leurs voisins ou du reste de leurs concitoyens —
et l'idée qu'il faille parler d'une quelleconque "addiction française" n'a pas le moindre sens et est complètement illogique.
Sauf — évidemment — dans le but de hausser les impôts.
Pour notre bien.
Bien entendu.
Évidemment, le diesel avait été loué, aux Cieux, par le même corpus de politiciens (ou par les "pères" des politiciens actuels, mais c'est exactement la même chose) comme une sorte de panacée, et donc ne devait pas être taxé lourdement, pas autant que l'essence normale.
Du coup, les automobilistes aiment. Et achètent. Achètent voitures diesel. Et achètent carburant diesel.
Bientôt, les politiciens découvrent que ça fait un beau pactole, tout ce fric, c'est triste de ne pas en (ab)user ("les quelque 7 milliards d'euros de recettes supplémentaires"), et que ce ne serait une mauvaise idée de le taxer.
Malheureusement, cela pourrait être considéré comme un mensonge par la population ("politiquement délicat").
Alors, que faire ?
Inventer une maladie — une addiction.
(Sans parler d'un tas d'autres soucis, difficilement prouvables…)
Pour bien faire comprendre aux Français que c'est pour leur bien que les politiciens vont nous imposer un impôt de plus.
Ça y est ? Vous commencez à comprendre pourquoi les Tea Parties sont apparus aux USA ?
Un grand merci au Monde, en tout cas, pour leur contribution aux politiciens afin de les aider à briser leurs promesses.
Révélations sur le politiquement correct, les partis pris et le refus de mettre en doute les grandiloquences auto-congratulatoires des autorités (avec preuves à l'appui) qui sévissent dans le journal de référence, Le Monde, et dans d'autres médias français…….Bilingual Documenting and Exposing of the Biased Character of French Media, Including its Newspaper of Reference, Le Monde
2013/08/23
2013/08/19
Pour Le Monde, l'Amérique est un pays d' "excités de la gâchette" qui "jouent aux superflics"
Alors, pour bien entretenir l'histoire du racisme en Amérique (merci l'Éducation Nationale), comme le fait Louise Couvelaire dans son article sur "Les nouveaux shérifs d'Amérique" pour M le magazine du Monde, il faut surtout présenter George Zimmerman comme un blanc, un "excité de la gâchette" qui "joue" aux " superflics" et qui lors de ce "jeu" aurait presque nonchallamment abattu un Noir, un Noir qui serait un adolescent innocent et inoffensif, pour ne pas dire un lycéen des plus sérieux (de préférence en montrant une photo prise il y a 3-4 ans lorsque Trayvon Martin avait 13 ans).
[Cet "ambassadeur" qu'est] Nick Levin ne fait pas partie de ces citoyens américains qui jouent aux superflics, garants autoproclamés de l'ordre public. Il n'a rien à voir avec un George Zimmerman, ce milicien de quartier acquitté le 13 juillet dernier du meurtre de Trayvon Martin, un adolescent afro-américain tué par balle en Floride en 2012.Il faut surtout oublier, ou minimiser, le fait que George Zimmerman est latino, qui vit dans un voisinage infesté de crimes, et que lorsqu'il a appuyé sur la gâchette, il était par terre, sur la bitume, sous (le grand gabarit de) Trayvon Martin, en train de se faire fracasser la tête dans le ciment.
… Personne ne veut de cow-boys dans les rues. A l'image de certains excités de la gâchette, membres des milices de quartier qui, sans supervision ni expérience, organisent des rondes pour surveiller les rues. De plus en plus nombreuses, ces milices ne font pas l'unanimité. La police comme les agents de sécurité privée s'en méfient. "Ils nous appellent pour un rien, confie Franck Flores. Ils sont complètement paranos."
2013/08/18
Les images et la rhétorique des Le Pen et du FN
aroles, paroles, paroles... » Marine Le Pen aime chanter ce tube de Dalida pour dénoncer les promesses de vent de ses adversaires politiques. Pourtant, s'il est bien un parti qui, faute de mandat exécutif, existe avant tout comme discours, c'est le Front national. Car tout autant qu'un groupe politique, c'est un système de communication global - des hommes mais aussi des mots -, qui explique son succès.Depuis sa fondation, en 1972, selon Cécile Alduy dans Le Monde, le Front national s'appuie sur un imaginaire de la décadence française, un récit anxiogène d'une redoutable efficacité
Dès la fin des années 1970, les leaders du parti, s'inspirant du théoricien socialiste Antonio Gramsci, se lancent explicitement dans une bataille sémantique. Or un retour sur quarante ans de parole frontiste révèle une remarquable stabilité des structures profondes de ce discours extrême. Au-delà des effets de surface - néologismes et calembours du patriarche, humour policé de la fille -, ce sont les mêmes mythes ancestraux que propage le Front national depuis sa création en 1972 : décadence, nostalgie d'un âge d'or révolu, théorie du complot et appel au chef messianique trament un récit national d'une efficacité redoutable.Un deuxième article de Cécile Alduy vient complèter la page, La rhétorique diabolique des Le Pen :
L'une des forces du frontisme est d'être une forme de discours qui fait immédiatement sens. La cohérence anthropologique de la vision du monde qu'il véhicule explique en partie la longévité politique et l'attractivité d'un parti dont le programme s'est pourtant fossilisé en 1978.
La cosmologie lepéniste est fondamentalement une eschatologie : la fin du monde, ou plutôt de la France, est annoncée à longueur d'années. Jean-Marie Le Pen est le prophète des visions apocalyptiques : barbarie, anarchie, fléaux, et « torrents de sang » émaillent ses textes. Marine Le Pen se contente de rationaliser le vocabulaire millénariste dont elle hérite.
EAN-Marie Le Pen jouait volontiers au diable ; Marine Le Pen se campe en ange laïc. Mais la « dédiabolisation » ne signifie pas l'abandon d'une mythologie manichéenne d'inspiration biblique : le potentiel émotionnel de cette configuration fantasmatique est trop puissant pour ne pas être exploité.
Jean-Marie Le Pen a sciemment participé à sa propre diabolisation. Très tôt, il comprend l'intérêt médiatique et la légitimité morale paradoxale que cette double posture de victime et de trublion lui confère. Tandis que l'ethos victimaire fait de lui un martyr, il puise son autorité dans une parole subversive, donc vraie : Lucifer « porteur de lumière » dit les vérités qu'on ne veut pas entendre.
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