À l’approche des élections de
mi-mandat, qui se tiendront aux Etats-Unis en novembre prochain, le
président Joe Biden a annoncé la création d’un Conseil de la gouvernance
de la désinformation. Au nom de la lutte contre les fake news et les
ingérences étrangères, les Républicains, et de nombreux Américains avec
eux, y voient un «Ministère de la Vérité».
À l’approche des élections de mi-mandat, qui se tiendront aux Etats-Unis en novembre prochain, le président Joe Biden a annoncé la création d’un Conseil de la gouvernance de la désinformation. Au nom de la lutte contre les fake news et les ingérences étrangères, les Républicains, et de nombreux Américains avec eux, y voient un «Ministère de la Vérité».
Ainsi écrit Paul Reen dans une version raccourcie sur le site Causeur. En v.o., nous avons la version longue (Par ailleurs, le président de Republicans In France vient de participer à un débat sur France 24… Sur quel sujet ? Quelle question ! Mais sur le racisme, bien évidemment)…
L’administration Biden a créé un Conseil de gouvernance de la désinformation (Disinformation Governance Board) au sein du Département de la sécurité intérieure (Department of Homeland Security) américain. Ce conseil déterminera quelles informations diffusées dans les médias, en ligne et sur les médias sociaux sont « vraies » et lesquelles ne le sont pas. C’est lui, et lui seul, qui sera l’arbitre de la vérité.
Les politiques Républicains et certains indépendants ont qualifié le conseil de « ministère de la Vérité », comme celui qui figure dans 1984 d’Orwell et qui oblige les gens à croire que 2 et 2 font 5 plutôt que 4. L’idée que le gouvernement puisse nommer un conseil pour contrôler la vérité est tellement dystopique que l’annonce a envoyé des ondes de choc dans tout le pays, sauf chez les Démocrates qui y ont vu un outil nécessaire pour faire taire les Républicains suprémacistes-blancs-menteurs.
Suite à l’esclandre déclenché par l’annonce, le secrétaire du DHS, le Démocrate Alejandro Mayorkas, a tenté de « clarifier » le rôle du Conseil pour limiter les dégâts. Selon lui, il s’agira d’un conseil « non partisan » qui n’attaquera en aucune façon la liberté d’expression et se concentrera uniquement sur la désinformation liée au contrôle de l’immigration et à d’autres menaces concernant la sécurité nationale. Mais comment croire un secrétaire du DHS qui est lui-même chargé de superviser la plus grande arrivée d’immigrants illégaux de toute l’histoire des États-Unis (plus de 2 millions de personnes en 2021) et refuse même de reconnaître que nous connaissons une crise ?
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En fait, Mayorkas a annoncé la création de ce conseil en avril au cours d’une audience de la Commission sur la sécurité intérieure de la Chambre de représentants. Il l’a fait en répondant à une représentante Démocrate qui lui a demandé ce que faisait son département pour combattre « la désinformation qu’on a vue lors des élections de 2016 et de 2020 et qu’on verra peut-être lors des élections de mi-mandat de 2022 ». Selon elle, cette désinformation ciblait spécifiquement « les personnes de couleur et hispanophones » …/…