2013/11/13

Les autophobes s'emploient à limiter l'usage de l'automobile, à submerger l'usager de taxes, et ensuite à se lamenter que l'industrie nationale du même nom se craquèle de toute part

 L'automobiliste avalera-t-il cette couleuvre supplémentaire qui occupe beaucoup les politiques, plus enclins à traquer les conducteurs que les véritables délinquants ?
demande Jacques Chevalier de l'association 40 millions d'automobilistes.
La lecture des panneaux, des lignes et même des obstacles assiste le conducteur, jusqu'à intervenir sur la conduite du véhicule
Après le projet d'abaissement de 80 à 70 km/h de la vitesse sur le périphérique parisien, celle de 130 à 120 km/h sur les autoroutes, cette nouvelle offensive laisse clairement apparaître la ligne d'attaque des autophobes. Ceux là s'emploient d'un coté à limiter l'usage de l'automobile, à submerger l'usager de taxes de toutes sortes et ensuite à se lamenter que l'industrie nationale du même nom, qui emploie une personne sur dix en France, se craquèle de toute part. La sottise et l'inconséquence mènent hélas depuis des décennies, droite et gauche confondues, le débat sur la sécurité routière. Quelques ayatollahs s'arrogent la bonne parole et la répercutent régulièrement sur des ondes médiatiques volontiers complaisantes.

2013/11/10

Que font les voisins européens en termes de sécurité routière ? Miser sur la qualité des infrastructures plutôt que sur le « tout-répressif »

La répression routière avec la multiplication des radars n’a pas grand chose à voir avec la baisse de la mortalité au volant
écrit 40 millions d’automobilistes.
Il est temps de changer de modèle de sécurité routière.

les radars deviennent un sujet de polémique. Avec leur rapide multiplication sur l’ensemble du territoire et l’apparition de radars de nouvelle génération, la répression routière s’intensifie considérablement. Les flashes crépitent et l’utilité des radars en termes de sécurité routière est remise en question. Les radars automatiques apparaissent de plus en plus comme une manne financière formidable pour l’État (4,2 milliards d’euros depuis 2003) et de moins en moins comme un outil servant à abaisser la mortalité. Progressivement, l’opinion publique s’est donc inversée : aujourd’hui, 80% des Français sont défavorables à la poursuite de cette politique de contrôle-sanction automatisé.

Les radars sauvent-ils des vies ?

 … "les choses ont changé et il faut aussi faire évoluer notre façon de penser : on ne fait pas de la sécurité routière avec des formules mathématiques, mais avec du pragmatisme » remarque Pierre Chasseray, délégué général de « 40 millions d’automobilistes ».
Que font nos voisins européens en termes de sécurité routière ?

Depuis 2011, nos amis anglais ont fait le choix de supprimer 700 radars. Décision prise pour motif économique à l’origine, le ministère des Transports anglais reconnaît aujourd’hui qu’elle a aussi une justification en termes de sécurité routière, car « les radars sont une solution par défaut pour réduire la mortalité sur les routes » et « leur efficacité à long terme sur la mortalité est limitée ». Malgré les 2 millions de procès-verbaux annuels distribués pour excès de vitesse, le ministère des Transports avoue que l’implantation des radars n’a pas eu de véritable impact sur la sécurité routière.

Ainsi, l’argent qui servait autrefois à entretenir et implanter de nouveaux radars est maintenant investi dans l’amélioration des infrastructures routières. Et l’année 2012 au Royaume-Uni – tout comme en France – est un millésime en termes de sécurité routière.

L’Allemagne, de son côté, a fait le choix de la confiance envers ses automobilistes : sur certaines portions d’autoroute, la vitesse de circulation est laissée à la libre appréciation des conducteurs. Et si le système de contrôle-sanction est bel et bien présent sur le territoire allemand, il se concentre sur les zones véritablement dangereuses et accidentogènes : les agglomérations et le réseau secondaire. Car quel est l’intérêt de renforcer les contrôles automatiques de vitesse sur des routes où il n’y a aucun accident dû à la vitesse ?

Et il s’avère que ce pari est payant ! L’Allemagne occupe ainsi la 5ème place du classement européen des meilleurs élèves en termes de sécurité routière (tandis que le Royaume-Uni trône à la 3ème place et que la France se trouve en 8ème po­sition).

« Nous qui aimons tant nous comparer à nos voisins européens, nous devrions prendre exemple sur leur politique de sécurité routière : préférer miser sur la qualité des infrastructures plutôt que sur le « tout-répressif » et la confiance dans l’évolution du comportement des automobilistes à l’infantilisation. Cela amène une meilleure acceptation des règles et de meilleurs résultats en termes de sécurité routière » conclut Daniel Quéro, président de l’association.