Les Français en veulent souvent à
Sarkozy l'Américain pour avoir critiqué la position diplomatique française de Jacques Chirac et Dominique de Villepin sur l'Irak, directement ou indirectement, mais comme le montre
Piotr Smolar dans
Le Monde, en s'appuyant sur les révélations de WikiLeaks, Nicolas Sarkozy n'était pas le seul à trouver les positions de Chirac et de Villepin excessives :
Devant les diplomates américains, l'ancien premier ministre Michel Rocard a exprimé sa "colère" au sujet du fameux discours de Dominique de Villepin contre la guerre en Irak, prononcé en 2003 devant le Conseil de sécurité des Nations unies. Lors d'une rencontre avec l'ambassadeur américain, le 24 octobre 2005, M. Rocard a estimé que ce discours avait été "contre-productif", surtout vis-à-vis du secrétaire d'Etat de l'époque. "Nous aurions dû soutenir (Colin) Powell, au lieu de cela, nous l'avons poussé dans un coin", confie-t-il alors. "Rocard a dit que, s'il avait été président de la France à l'époque, il aurait écrit une lettre de quatre ou cinq pages au président Bush" pour exprimer ses réserves quant à l'option militaire. Puis, si Washington avait malgré tout choisi cette voie, il serait resté silencieux. "Rocard a plaisanté en disant que Villepin s'identifiait à Napoléon, alors qu'il était plus un personnage du type Cyrano de Bergerac. Il est l'héritier d'une fière tradition orale française : "On aime parler ; si vous voulez un partenaire silencieux, vous devriez vous adresser aux Finlandais"."
À noter que
l'un des commentateurs sur le site du journal de référence fait cette remarque pertinente :
Vraiment, à lire là encore les commentaires ou la moitié d'entre-eux sont d'une sous-élévation affligeante... J'ai le sentiment ce jour que le monde des lecteurs du monde ne soit devenu un repère de coupe-gorges.