2005/04/16

Rioufol cite D'Souza sur l'esclavage

…la position anti-Constitution du numéro deux du PS, Laurent Fabius, a décomplexé un électorat de gauche dans sa résistance à la tyrannie de l'unanimisme obligé
écrit Ivan Rioufol dans son bloc-notes.
Alain Minc, modèle de l'intelligentsia parisienne, partisan du oui : «Le référendum est pareil à une «vérole» antidémocratique que la France aurait propagée dans l'ensemble de l'Europe.» C'est ce mépris du peuple qui est, pour beaucoup, devenu insupportable.
Esclavage : démarche ambiguë
L'esclavage : il fait partie de l'histoire sombre de la France. Mais la nation doit-elle être désignée coupable de ce passé ? C'est le sens d'un rapport, qui a été remis mardi à Jean-Pierre Raffarin par le Comité pour la mémoire de l'esclavage. Le document invite le gouvernement à faire du 10 mai (date de la loi de 2001 reconnaissant la traite et l'esclavage comme crimes contre l'Humanité) une «Journée des mémoires de la traite négrière, de l'esclavage et de leurs abolitions». Raffarin a salué «la qualité du travail accompli».

… cette démarche victimaire [qui] espère une refonte des manuels scolaires et des créations de «lieux de mémoire» [est en fait ambiguë]. D'autant que l'initiative relativise le fait que l'Occident – la France singulièrement – a été la civilisation qui a précisément supprimé l'esclavage. Il fut pratiqué par les Sumériens, Babyloniens, Égyptiens, Chinois, Indiens, Arabes. Le chercheur américain Dinesh D'Souza a noté que ce furent les chefs africains, profiteurs du trafic d'esclaves, qui envoyèrent en Occident des délégations pour protester contre l'abolition. Il note : «Les descendants des esclaves africains doivent leur liberté aux efforts d'étrangers blancs, non pas aux Africains qui les ont trahis et vendus.» Le rappeler également.