Les Américains disent MSM (pour Main Stream Media, « médias traditionnels »)
explique
Matthieu Vasseur sur le site
Contrepoints ;
Donald Trump, ce grossier personnage, préfère les appeler fake news media. Ce sont les médias qui dominent le paysage américain depuis des décennies. Au sommet de la hiérarchie, deux journaux (New York Times, ou NYT, et Washington Post, ou WaPo) et deux chaines câblées (CNN et NBC/MSNBC, MSNBC étant la filiale « information en continu » de NBC). Ils sont les médias « de référence », ceux qui donnent le ton des journaux et chaînes de télévision régionaux et/ou moins prestigieux.
Depuis une quinzaine d’années, ces augustes institutions souffraient
de la concurrence de l’Internet. De nouveaux sites d’information plus
créatifs, plus rapides, plus drôles, plus insolents et plus agressifs
leur taillaient des croupières. Qu’il s’agisse de CNN ou du New York Times,
la décennie 2010 était celle d’une longue descente aux enfers. Alors
que le Dow Jones s’envolait, le prix de leurs actions déclinait. La
situation était désespérée. Puis, le 8 novembre 2016, le miracle
survient : Donald Trump est élu président des États-Unis.
Trump, un Viagra médiatique
Les mainstream media découvrent la martingale : le pilonnage
anti-Trump. Se convertissant dans la dénonciation sans relâche de
l’ignominie trumpienne, CNN et MSNBC voient leur audience exploser. À la Bourse, les actions du New-York Times et de CNN s’envolent. Le « Trump-bashing » est du pur Viagra. Puisque Trump est Hitler, ils deviennent les agents de The Résistance. Leur Jean Moulin, c’est Rachel Maddow
(les mauvais esprits disent Mad Cow), Grande Prêtresse de
l’anti-trumpisme qui officie sur MSNBC. Tous les soirs, elle attire 3
millions de spectateurs à son émission. C’est l’icône de la gauche
urbaine des côtes Est et Ouest, et MSNBC la paye 7 millions de dollars
par an.
Premier chef d’accusation : Trump est un nazi, et il l’a prouvé lors des évènements de Charlottesville le 11 août 2017.
Ce jour-là, une manifestation et une contre-manifestation au sujet du
déboulonnage de la statue d’un général confédéré ont dégénéré, des
manifestants néo-nazis d’un côté se confrontant violemment avec des
militants antifas de l’autre.
Au lendemain de ces événements, Donald Trump déclare qu’il « condamne totalement »
les néo-nazis (qu’il avait antérieurement qualifiés de « répugnants »),
mais qu’il y n’avait pas eu qu’eux parmi les manifestants : il y avait
aussi eu des « very fine people » des deux côtés (pros et antis), venus manifester pacifiquement.
Les médias explosent : il a utilisé les mots « nazis » et « very fine
people » dans la même phrase, donc, forcément, cela signifie que les
nazis sont des « very fine people ». CQFD. Miracle du montage sélectif,
bouts de phrase par-ci collés à d’autres bouts de phrase par-là : pour
les médias américains, Charlottesville devient la preuve absolue des
sympathies nazies de Donald Trump. En France, toute la presse, à la
suite du journal Le Monde, reprend bien entendu à son compte cette interprétation généreusement fournie par le NYT, le WaPo, CNN et MSNBC.
La haine, décrétée omniprésente dans l’Amérique de Trump, devient une
obsession médiatique. Au cœur de ce nouveau culte morbide, le Southern
Poverty Law Center (SPLC). Fondé en 1971 pour lutter contre le Ku Klux
Klan, il était orphelin de son meilleur ennemi. Avec Donald Trump, il
prend une nouvelle jeunesse. Sa mission est la lutte contre la haine,
toutes les haines. Le SPLC la voit partout : chrétiens
traditionnalistes, conservateurs, trumpistes, tous sont haineux, tous
susceptibles d’être dénoncés par le SPLC.
D’année en année, le nombre de « groupes de haine » identifiés augmente. Les Américains ouvrant la Hate Map
que publie le SPLC découvrent avec effroi que leur bourgade est en fait
un repère de nazis et que leur voisin d’apparence si paisible prépare
probablement son prochain lynchage dominical : la preuve, il s’oppose à
l’avortement. Appuyée par les médias, la psychose monte. Sommés à leur
tour de « lutter contre la haine », les géants de la Silicon Valley font du SPLC leur arbitre des élégances, moyennant espèces sonnantes et trébuchantes.
Malheur à ceux, associations, églises, entreprises, commerçants ou
sites internet, que le SPLC place dans son collimateur : ils sont
chassés des réseaux sociaux, ostracisés et, souvent ruinés. Pour la
bonne cause, toujours. Contre les jugements du SPLC, il n’y a pas
d’appel. Le SPLC est généreusement rémunéré pour sa sainte mission : l’argent afflue dans ses caisses, il le replace dans des paradis fiscaux. Jamais trafic de vertu ne fut aussi lucratif.
Fin 2018, la résistance peut se prévaloir d’un bilan impressionnant :
l’audimat est florissant, le martèlement du thème de la collusion de
Donald Trump avec les Russes a empoisonné la campagne des Républicains,
en 2018 comme en 2016, et contribué à la reprise de la Chambre des
représentants par les démocrates, les journalistes conservateurs sont
retranchés dans leur dernier pré carré de Fox News, les réseaux sociaux traquent et purgent les voix dissidentes.
Le NYT et le WaPo s’octroient un Prix Pulitzer
(le Prix Nobel du journalisme) conjoint pour se récompenser de leurs
efforts pour imposer la théorie du complot russe. Donald Trump peut bien
multiplier les tweets rageurs, les journalistes en profitent
pour se féliciter de leur héroïsme et font mine de craindre la lourde
menace que ces fulminations impuissantes feraient peser sur la liberté
d’expression. Le WaPo adopte la pompeusement allitérative devise « Democracy Dies in Darkness » (« la démocratie meurt dans l’obscurité »). Les médias parachèvent leur fusion avec le Parti démocrate ; CNN suit à la lettre les mots d’ordre et les éléments de langage qu’édicte Nancy Pelosi, chef (speaker) démocrate de la Chambre des représentants.
Fake News, Fake News everywhere
Le rêve se brise en 2019.
Le 17 janvier, Buzzfeed, un site phare de la résistance, lâche un bombshell,
une révélation explosive : Donald Trump aurait enjoint son ex-avocat,
Michael Cohen, de mentir au Congrès, et Robert Mueller en aurait la
preuve. Obstruction de justice, parjure : cette fois, on te tient mon
gaillard. Euphorie dans les médias , CNN se met en mode 24 h/24 pour
couvrir cette révélation. Las, un jour plus tard, consternation : Robert
Mueller se fend d’un communiqué pour indiquer qu’il ne disposait
d’aucune information de ce type. Partie remise, une fois de plus.
Cela aurait pu être l’occasion d’un grand mea culpa collectif…
Pensez-vous ! Le lendemain de cette débâcle, samedi 19 janvier, des
adolescents de l’école catholique de Covington, dans le Kentucky,
participent à une marche contre l’avortement à Washington D.C. En fin
d’après-midi, tandis qu’ils attendent sagement le bus qui les ramènera
chez eux, un groupe de Noirs appartenant à la secte des Black
Israelites les insultent infatigablement pendant une heure (« Incest babies! Children of sodomy ! »
etc.). Les adolescents, d’abord imperturbables, décident au bout d’un
moment d’entonner des chants de leur école pour se donner du cœur et
noyer le bruit de ces insultes.
Sur ce, un Native American (Indien d’Amérique) d’un certain
âge, Nathan Philipps, se dirige vers leur groupe, se plante devant l’un
d’entre eux en le regardant droit dans les yeux et, sans dire un mot, se
met à battre son tambour. L’adolescent, surpris et confus, le regarde
avec un sourire gêné. La photo
de ce face-à-face insolite, entre le vieil Indien et l’adolescent
timide, fait le tour des salles de rédaction. Il n’en faut pas plus pour
qu’elles s’enflamment : comment, ce jeune morveux ose narguer ce vieil
homme ? Racisme, ignominie. Le nom du jeune homme, Nick Sandmann, est
diffusé urbi et orbi, il devient un objet de haine universelle.
Preuve de sa culpabilité : il porte la casquette rouge MAGA [Make America Great Again], symbole des trumpistes. Il n’en faut pas plus : de la part des éminences médiatiques fusent les appels urgents à lui casser la gueule (« punch him in the face »).
Invité sur tous les plateaux télé, Nathan Philipps en rajoute : les
adolescents étaient sur le point d’agresser quelques Noirs innocents ;
lui, vétéran du Vietnam, a essayé de s’interposer. Ils l’ont entouré et
menacé, il a craint pour sa vie. Par provocation, ils chantaient Build the wall,
le slogan de Donald Trump. Chez les médias, l’indignation est à son
comble : ces partisans de Donald Trump sont décidément les êtres les
plus abjects qui soient (en avait-on jamais douté !), et ce dès le plus
jeune âge. Agresser ainsi un vétéran du Vietnam, en plus !
Et puis, patatras : la scène a été filmée par des passants, et les
vidéos commencent à circuler sur l’Internet. Tout ce qu’a dit Nathan
Philipps (dont on apprend par ailleurs qu’il n’a jamais mis les pieds au
Vietnam) est faux.
Les Black Israelites et Nathan Philipps ont été odieux, ils n’ont
cessé de provoquer et d’insulter ces adolescents qui se contentaient
d’attendre leur bus, et qui ont été exemplaires de retenue et de
politesse. Ceux-ci n’ont répondu à aucune provocation, ils n’ont jamais
chanté Build the wall, ils n’ont menacé personne. Ils voulaient
juste retourner dans leur Kentucky natal, loin de la folie de
Washington D.C. De nouveau, déconfiture complète des médias.
Peu importe, il en faudrait plus pour les décourager. L’occasion de
la revanche vient le 29 janvier, quand Jussie Smollett, acteur montant
de la série a succès Empire, noir et homosexuel, ami de gens très, très haut placés,
annonce s’être fait agresser pendant la nuit, alors qu’il rentrait chez
lui à Chicago, par deux hommes blancs, qui lui ont passé une corde
autour du cou (symbole des lynchages) et lui ont versé de l’eau de javel
sur la tête. Bien entendu, ces deux hommes blancs portaient la
casquette rouge MAGA, bien entendu ils hurlaient des slogans trumpistes.
Pour quiconque y regarde d’un peu plus près, tout dans les faits
rapportés par Justin Smollett sonne faux, rien n’est plausible, mais peu
importe, l’occasion est trop belle. De nouveau, les médias entonnent
leur couplet, de nouveau CNN se met en mode 24 h/24, de nouveau la
condamnation des partisans de Trump est sans appel. La haine triomphe,
le SPLC nous avait bien prévenus !
Et de nouveau, on apprend deux semaines après que tout était faux :
Jussie Smollett, militant anti-trumpiste, avait en fait payé deux frères
nigérians pour simuler l’agression à son encontre. Interrogés par la
police, ceux-ci avouent la supercherie. De nouveau, déconfiture des
médias. 16 chefs d’inculpation sont retenus contre Jussie Smollett.
Et puis… Tout d’un coup, sans explication, mais après intervention
d’une proche des Obama, la procureur de Chicago annonce qu’elle
abandonne toutes les poursuites et que Jussie Smollett en sera quitte
pour 16 heures de travaux collectifs et 10 000 dollars d’amende. Le
dossier de police est placé sous scellés. Le Maire de Chicago (un proche
et ex-conseiller d’Obama) et le chef (noir) de la police de Chicago ont
beau s’étrangler devant ce déni de justice,
le message est sans ambiguïté : à Chicago, pays d’Al Capone et bastion
sans partage des Démocrates depuis près d’un siècle, la justice, borgne
mais pas aveugle, reconnait et protège les siens. Toute l’Amérique est
outrée.
Toute ? Non, bien sûr : pour CNN, revenant sur la reconnaissance de
la culpabilité de Jussie Smollett que les preuves tangibles lui avaient
arrachée de haute lutte (culpabilité que la procureur n’a d’ailleurs
même pas pris la peine de nier), « on ne saura jamais ce qui s’est réellement passé ». P’tèt ben qu’oui, p’tèt ben qu’non ; il n’y a bien que CNN en Amérique à ne pas avoir compris ce dont il retourne.
Et vint Robert Mueller
Le faux nazisme, les faux hate crimes ne sont cependant que
des amuse-gueule. La pièce de résistance, celle qui a obsédé toute
l’Amérique, pendant deux ans et demi, c’est bien sûr la collusion russe.
Selon le Dossier Steele, concocté par un espion anglais à la
retraite, et dont on apprend plus tard qu’il avait été financé par
Hillary Clinton, alors qu’il était à Moscou Donald Trump aurait, entre
autres joyeusetés, demandé à des prostituées russes
d’uriner sur le lit de la chambre d’hôtel dans laquelle avait dormi le
couple Obama. Les agents de Poutine auraient secrètement filmé la scène
et, depuis, feraient chanter Donald Trump. Les autres allégations du
dossier, dont on apprendra plus tard que Steele les a puisées parmi les commentaires du site CNN (décidément…), sont toutes aussi insensées, mais peu importe.
Diffusé sous le manteau aux médias avant l’élection de 2016, le
Dossier Steele est la « preuve » irréfutable de la collusion russe. Le
FBI s’en sert comme prétexte pour mettre Donald Trump et sa campagne
sous écoute et pour l’infiltrer, en toute illégalité. On ne saura
peut-être jamais si c’est avant tout par animosité personnelle contre
Trump ou par carriérisme que les dirigeants des agences de renseignement
(FBI et CIA) ont espionné et piégé Trump et ses proches (après tout, Clinton était certaine de devenir la prochaine Présidente, donc il fallait se faire bien voir de la future patronne).
Après avoir bâclé, sur injonction
du ministère de la Justice, l’enquête sur les emails criminels
d’Hillary Clinton afin de la blanchir, le FBI s’est lancé dans une
entreprise de vaste envergure pour déstabiliser Donald Trump.
Malheureusement pour eux, John Brennan (ex-Directeur de la CIA) et
James Comey (ex-Directeur du FBI) ont misé sur la (très) mauvaise
jument.
Le complot échoue : Donald Trump est élu. Il faut alors tout faire pour empêcher que la tentative de coup d’État
qu’ils ont perpétrée à son encontre ne soit dévoilée. Il faut détruire
Trump avant qu’il ne les détruise. Pendant 2 ans, Brennan et Comey font
le tour de médias ô combien complaisants pour annoncer qu’ils disposent d’informations secrètes
prouvant la culpabilité de Trump et qu’il faut donc le destituer au
plus tôt. Si ce sont eux qui le disent, comment le citoyen lambda
pourrait-il en douter ?
Pendant deux ans donc, les Américains sont soumis à un bombardement sans relâche de Russie, Russie, Russie et de collusion. Les mêmes éléments de langage reviennent en boucle : de nouveaux bombshells (révélations exclusives) signifient que, cette fois, on a atteint un « tournant », c’est le « début de la fin » tandis que « les murs se referment » sur Trump. Il est fichu, il ne passera pas l’année. Secouez, rincez, répétez, jusqu’à annihilation de toute faculté critique.
Les médias se font une idole
de Robert Mueller. Ce Javert infatigable va, c’est certain, prouver la
collusion et ainsi débarrasser l’élite de ce Président que le peuple a
eu l’outrecuidance de lui infliger. Comme nous l’avions démontré,
la vérité était pourtant accessible pour quiconque veut bien la
regarder en face : mais qui peut résister à un tel rouleau compresseur ?
En France, nos médias se mettent au diapason de l’anti-trumpisme
obsessionnel. Pour les chantres hexagonaux de la diversité, les seuls
bons Américains sont ceux qui leur ressemblent : urbains, progressistes
et diplômés. Les ranchers texans qui « s’accrochent à leurs fusils et à la religion » sont « déplorables ».
Que l’homme qu’ils ont mis à la tête du pays soit un traitre à la solde
de la Russie tombe donc sous le sens. Jusqu’au bout, nos médias n’ont
rien vu, rien compris, rien voulu comprendre. « Il faut une lutte de tous les instants pour voir ce qui est au bout de son nez » (George Orwell).
Armageddon médiatique
Aujourd’hui, l’interminable enquête de Robert Mueller a pris fin, et
le mythe de la collusion est enfin enterré. Pour Rachel Maddow et ses
acolytes, c’est une tragédie. Cette Amérique voulait tellement que son Président fût un traître ! L’audience de CNN et de MSNBC s’effondre. Dans un post-mortem du Russiagate, le célèbre journaliste de gauche Matt Taibbi démontre que la crise des médias est « un million de fois plus grave »
que celle des fausses armes de destruction massives qui avaient
justifié l’invasion de l’Irak. Pour Glenn Greenwald, également de
gauche, et lauréat (mérité, celui-là) du Prix Pulitzer, les médias
traditionnels se sont autodétruits, au-delà du point de non-retour.
Fake News Media ? Il faut nuancer : tout ce qu’ils disent n’est pas faux, mais tout est faussé, biaisé, déformé. « Ennemy of the people »
? Là encore, Donald Trump exagère : non, ennemis de la moitié du peuple
seulement, ennemis de cette Amérique profonde qui vit entre les deux
côtes.
Désormais, les médias alternatifs, beaucoup plus mûrs en Amérique
qu’en France, sont prêts à prendre la relève des médias traditionnels.
Parmi eux, on trouve du pire, certes, mais surtout du meilleur : ces
nouveaux médias ont prouvé sans ambiguïté à quel point ils étaient
nécessaires, face à des médias traditionnels en faillite morale et
intellectuelle.
Un malheur n’arrivant jamais seul, le SPLC est aujourd’hui ravagé par les accusations d’abus sexuels et de racisme ; encouragées, des voix se lèvent enfin pour dénoncer ces sordides maitres-chanteurs. Le fructueux racket s’effondre.
L’Annus Horribilis des médias est l’anus mirabilis de l’Amérique, qui
expulse dans les égouts de l’Histoire les complotistes, les marchands
de haine et les faussaires aux Pulitzer frelatés. L’Amérique a décidé de
tirer la chasse d’eau. Adieu Rachel, tu ne nous manqueras pas !
En France, hélas…
Gêné aux entournures par son alignement aveugle sur ses confrères américains, Le Monde a choisi d’y aller au culot. La fin du Russiagate ? Bah, une simple « clarification »,
d’ailleurs fort bienvenue ! Euphémisme du siècle. À ce compte, les
chambres à gaz ne seraient-elles pas un simple détail de la Seconde
Guerre Mondiale ? Et puis d’ailleurs, ce ne sont pas les médias , non,
c’est Trump qui a entretenu un « climat de clanisme et d’hystérie ». Le Monde ose tout, c’est même à ça qu’on le reconnaît. En France au moins, les fake news médias ont encore de beaux jours devant eux !