La violence politique est excusée, voire justifiée, dès lors que les assassins peuvent être assimilés à des révolutionnaires ou à des progressistes. Un gangster dénué de pitié et aux mains tachées de sang est considéré comme un justicier solitaire lâchement exécuté par la police. On transforme un criminel avéré, tel un violeur en série ou le meurtrier d'une femme agée, en l'innocente victime d'une prétendue erreur judiciaire. Comment est-ce possible ? Toutes ces aberrations, et bien d'autres encore, j'ai souhaité les passer au crible dans cette "mise en examen" d'une pseudo-justice, dont les dégâts ont été et demeurent considérables dans notre pays. Un dossier noir de la justice médiatique.
Frédéric Valandré est écrivain et docteur en sciences humaines. Il est l’auteur de France Intox, publié par les Editions Underbahn en 2006.
Révélations sur le politiquement correct, les partis pris et le refus de mettre en doute les grandiloquences auto-congratulatoires des autorités (avec preuves à l'appui) qui sévissent dans le journal de référence, Le Monde, et dans d'autres médias français…….Bilingual Documenting and Exposing of the Biased Character of French Media, Including its Newspaper of Reference, Le Monde
2009/04/21
Justice: Mise en examen
La critique du Monde est prisonnière du dogme idéologique qui interdisait de mettre côte à côte les crimes d'Hitler et ceux de Staline
Le Monde fait partie des plus sérieux quotidiens internationaux. Aussi ai-je été fortement surpris de lire la critique qu'il a faite de Katyn, le dernier film d'Andrzej Wajda …(On ne s'étonnera point que la médiatrice du Monde, Véronique Maurus, écarte le controverse comme un détail — comme quelque chose d'à peine plus important que des plaintes d'autres lecteurs à propos d'autres critiques de films — qui seraient trop négatifs, trop positifs, ou qui dévoilent la fin…)
Son auteur y formule deux remarques, dont la première « concerne le renvoi dos à dos des nazis et des Soviétiques comme prédateurs du territoire national ». Aux yeux du critique français, c'est une aberration, une contre-vérité. Cependant, dans la période entre septembre 1939 et juin 1940, tels furent les faits historiques. Quelle troublante ignorance !
A l'époque, la Pologne fut morcelée par deux puissances totalitaires liées par le pacte germano-soviétique. La terreur dans les deux parties occupées du pays fut comparable ; la brutalité et la cruauté avec lesquelles les deux occupants emprisonnaient et assassinaient les Polonais était la même.
Après la guerre, la vérité sur ce massacre était tue, voire falsifiée. Le silence mensonger entourait le drame ; Staline et sa propagande remportaient la victoire. En Europe centrale et orientale, ce silence fut imposé par la terreur. En Europe occidentale, en revanche, le dogme idéologique interdisait de mettre côte à côte les crimes d'Hitler et ceux de Staline. La critique du Monde est donc prisonnière de ce dogme, alors que Wajda le défie. Le metteur en scène polonais brise le mur du silence.
…Katyn est le premier film qui porte sur le massacre et l'agression soviétique contre la Pologne, commise en accord avec Hitler. Ce fut un sujet tabou pour la gauche française. Pendant de longues années, elle garda le silence autour de l'invasion de la Pologne par l'Armée rouge, des crimes des Soviétiques, de même que sur Katyn. Jusqu'à aujourd'hui, ce tragique événement historique est un cadavre dans le placard de la gauche française, si longtemps indulgente à l'égard du « Grand Linguiste » (Staline).
… Ce ne fut pas le seul dogme de la gauche française. … Faut-il rappeler que le thème central du film de Wajda n'est pas l'Holocauste mais le massacre de Katyn ? Si, dans ce film, on ne voit pas de juifs dans les rues de Cracovie occupée par les Allemands, c'est parce qu'en 1943, ils étaient entassés dans des ghettos et déportés dans des camps de la mort.Aucune confusion n'est faite dans ce film entre Katyn et Treblinka. Ce furent deux crimes différents ; le film n'aborde que l'un des deux. Le reproche sur le manque de référence à l'Holocauste est donc absurde. Pourrait-on formuler la même critique à l'adresse de Steven Spielberg ou de Roman Polanski qui, dans leurs films (La liste de Schindler et Le Pianiste), ne mentionnent pas non plus le massacre de Katyn, des goulags de la Kolyma, ou de Karaganda ? Jusqu'alors peu de films ont été réalisés autour des crimes soviétiques, même si ces derniers furent aussi barbares et massifs que ceux perpétrés par Hitler — et je le déplore. Pendant des décennies, ils furent entourés d'un mur de silence.
Par ailleurs, je tiens à souligner qu'Andrzej Wajda n'est pas et n'a jamais été un négationniste déguisé de l'Holocauste. Il a réalisé trois films consacrés à cette problématique : Samson, Korczak, et La Semaine sainte. Lui faire ce reproche me paraît tout à fait infondé. Katyn décrit avec réalisme les rafles et les persécutions subies par les Polonais, « coincés » entre deux Molochs totalitaires. Tel fut le sort réservé à ce peuple et c'est pour cette raison que les Polonais ont fait partie des principales victimes de la seconde guerre mondiale. Il est grand temps de prendre note de ces vérités banales.