Pauvres riches
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Un commentaire sur ces pauvres riches qui se voient de plus en plus taxés à plus de 100 % de leur revenu fiscal de référence (Le Monde
du 22 mai). Lors du quinquennat Sarkozy, on se plaisait à stigmatiser
les chômeurs : s'ils ne travaillaient pas, c'était un peu ou beaucoup de
leur faute, c'est qu'ils ne cherchaient pas à retrouver un emploi, trop
heureux de profiter de l'heureuse oisiveté permise par leurs
allocations sociales. Dans le même temps, on était toute sollicitude
pour ces pauvres riches, on érigeait autour d'eux un bouclier pour
empêcher qu'ils doivent trop verser de leurs modestes revenus à l'Etat
accapareur. Et maintenant que ce bouclier n'est plus, ils se plaignent,
partent s'installer dans d'attrayantes dictatures. Conclusion : un
chômeur, qui laisse inexploité cet actif potentiellement productif
qu'est sa force de travail, c'est un peu de sa faute, " quelque part ".
Une personne fortunée, qui laisse sa fortune dormir, bref la gaspille,
c'est une victime qu'il faudrait plaindre ? Cherchez l'erreur...
Edouard Reichenbach, Antony (Hauts-de-Seine)
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Ce que
Edouard Reichenbach d'
Antony
ne comprend pas, c'est que tous les citoyens — riches comme pauvres —
sont les victimes (le coupable étant l'État — ou le Trop d'État). Les
riches parce qu'on leur enlève l'argent, dûment gagné (
earned in
English) — et ce pour l'utiliser pour des raisons qui ne sont pas pour
le bien de la nation — les pauvres, ou les plus démunis plutôt, parce
qu'on les paie à ne rien faire.
Voilà l'une des raison, que ce n'est pas pour le bien de la nation, une autre étant qui ni l'argent des riches, ni les travailleurs sont présents pour créer des nouvelles compagnies, voire inventer des nouvelles inventions.
"L'heureuse oisiveté permise par leurs
allocations sociales" n'est pas, pour le moins qu'on puisse dire, non plus, la meilleure des
choses pour leur âme, pour leur bien-être, pour leur compassion pour
autrui. Donc, oui, le chômeur est lui aussi à plaindre, car il va voter pour les politiciens qui permettent ce cercle vicieux d'endurer.
C'est pour cela que Churchill disait : Il est vrai que le capitalisme, c'est l'inégalité, et que le socialisme, c'est l'égalité. Le problème, c'est que le capitalisme, c'est l'inégalité des richesses, et que le socialisme, c'est l'égalité de la misère.