Paris part en guerre contre la pollution automobile, nous apprend
Sophie Landrin dans
Le Monde.
Paris va intensifier sa politique de restriction de la circulation automobile, principal facteur de pollution de l'air dans la capitale.
… La municipalité agira "au cas par cas" pour délimiter des axes où la réduction de la vitesse sera "crédible"
pour les automobilistes et techniquement réalisable. Les résistances
sont fortes de la part des banlieusards qui stigmatisent le "boboland"
de Bertrand Delanoë, un Paris sans voitures, pour célibataires ou
ménages fortunés. L'Automobile Club rejette "l'idée d'une généralisation des zones 30" et demande que la question soit soumise pour avis aux électeurs.
… en dix ans, la circulation automobile a baissé de 25 %. Le comportement
des Parisiens s'est transformé : 40 % ont abandonné la voiture pour se
déplacer en transports publics, à pied ou à vélo. Seulement 7 % d'entre
eux utilisent encore leur véhicule quotidiennement. L'usage du vélo a
fait un bond spectaculaire.
Et après cela, les politiciens s'étonnent de ce que des entités comme Peugeot doivent supprimer 8000 postes!!
Et (!)… en
plus — ils mettent le blâme pour cette suppression sur — non, pas sur eux-mêmes (que nenni) mais sur — ces affreux êtres que sont les… capitalistes ô combien véreux !
Comme l'écrivait
Bruno Bertez lorsque l'affaire PSA a éclaté l'été dernier :
La première chose que nous assénons est que l’affaire PSA est un grand succès. Un succès pour tous ceux, socialistes, écolos, qui sont contre l’automobile. Ceux là veulent la régression de l’industrie auto. Eh bien, ils l’ont !
Par les taxes sur les carburants, par les restrictions à l’usage de l’automobile, par l’obsession sécuritaire, eh bien… ils ont réussi à faire chuter le nombre de kilomètres parcourus, C’est ce qu’ils voulaient, ils l’ont !
Par les campagnes, les agressions culturelles, la concurrence d’autres modes de déplacement, ils ont cassé l’attrait de la voiture.
Bien entendu, Gribouilles professionnels, cela ne les a pas empêché de doper périodiquement les ventes de voitures par des subventions, subterfuges, primes à la casse ou autre, ralentissant ainsi la nécessaire adaptation de l’outil de production.
Nous sommes en présence d’un cas d’école d’inconséquence des politiciens : ils veulent pour des raisons idéologiques casser l’usage de la voiture, mais ils jouent les pucelles effarouchées lorsque ladite industrie doit prendre les mesures qui découlent de sa régression.
Nous assistons exactement au même phénomène du coté des bistrots et restaurants de campagne. Les gendarmes sont en embuscade à la sortie des cafés et restaurants, verbalisent, font sauter les permis et les points. Ils agissent sur instruction des préfets mais les mêmes préfets s’étonnent de la fermeture des établissements, de la désertification des campagnes, de la recrudescence de la violence provoquée par l’abus d’alcool dans les rues et à domicile.
On organise la mort de tout un secteur, mais on ne comprend pas qu’il meure !
Ah, les braves gens, heureux qu’ils sont car leur pouvoir gagne à la destruction et en plus il se renforce à la mort .
L’affaire PSA c’est pain béni pour les socialistes, constructivistes, dirigistes. Ils se paient à l’aller, en organisant la déconfiture, et au retour, en prétendant administrer les remèdes.
Ils ne sont pas, mais alors pas du tout gênés par leur grands succès constructivistes antérieurs : le Plan sidérurgie qui a tué l’acier français, le Plan calcul qui a tué notre informatique, le Plan textile qui a ruiné toute la filière. Ils ne sont pas échaudés par les catastrophes du Crédit lyonnais qui a voulu jouer à la Banque industrielle, par l’IDI qui s’est transformé en une gigantesque prébende, par le CEPME qui abandonnait ses créances au lendemain d’un prêt politique, etc.