"Quand je rencontre des policiers, j'angoisse"C'est l'histoire d'une femme de 49 ans dont la sympathique soirée entre collègues se transforme en cauchemar, écrit Claudia Courtois dans Le Monde.
Les policiers refusent et [emmènent la cycliste qui a bu] au commissariat central pour une garde à vue.Cette nuit-là, dix autres cyclistes subiront le même sort, dont un de ses collègues : déposition, fouille, nuit en cellule, nouvelle déposition le lendemain. Comme l'impose la procédure, Marie S. s'est retrouvée sans lacets ni soutien-gorge, et a récupéré ses effets personnels dans une boîte en carton. "Au début, je croyais seulement être dans un mauvais film et j'ai refusé les appels téléphoniques autorisés, confie-t-elle. J'étais persuadée qu'on allait me faire la morale, avec une amende, et un retour chez moi au plus vite." Depuis sa sortie du commissariat, le lendemain à 10 h 30, cette mère de deux enfants s'interroge : "Quelle est la proportionnalité entre la sanction et la faute, alors que j'ai reconnu les faits et que je n'allais pas être un trouble à l'ordre public ?"
Des associations de cyclistes et des élus dénoncent "cette stigmatisation à outrance des cyclistes".
Comme l'écrit Philippe G,
Sous prétexte d’accroître la sécurité, nous allons vers une société de plus en plus liberticide où la surveillance devient omniprésente. J’ai lu que, l’an passé, 600 000 Français ont été mis en garde à vue, soit près de 1 % de la population. Compte tenu des méthodes parfois employées par la police, de plus en plus de nos concitoyens ont le sentiment de vivre dans un régime policier qui dérive sur une mauvaise pente.Tandis que yousmarais avertit que
tous les actes les plus futiles sont prétextes à sanctionner d'une amende. Il y a quelques siècles on craignait les détrousseurs de grands chemins, aujourd'hui craignez ceux qui portent l'uniforme !