2) Tony Blair, une caniche?
Et pourquoi les Belges et les Luxembourgeois ne seraient-ils pas les caniches des Français? Et pourquoi les Belges, les Luxembourgeois, les Français, les Allemands, et les Russes ne seraient-ils pas (n'auraient-ils pas été) les caniches de Saddam Hussein? Tout ça sent l'opinion auto-congratulatoire. Par ailleurs, no Briton should worry about his or her country serving as "a foreign policy satellite of the United States". Whenever I hear the nonsense about London being the poodle of the American democracy, I think back to the early days of World War II: when most of Europe was, willingly or not, sucking up to the Nazi dictatorship, the British bulldog was virtually alone in its resistance to becoming the poodle of what was Hitler's view of European integration (Read more)…
3) Pas moins que le membre du PS le plus populaire était en faveur de la guerre et pour cela, les autres dirigeants ont complètement marginalisé Bernard Kouchner. Dans mon livre, j'évoque le cas d'un défenseur de la guerre, Pascal Bruckner, qui raconte ce que lui coûta sa franchise dans le pays cartésien, dans le pays vantant l'ouverture, le dialogue, le respect, et la tolérance. «J’ai connu les insultes dans la rue, les menaces téléphoniques. Mes copains beurs qui me disaient : “Tu es tombé sur la tête” ... Ceux de la revue Esprit m’ont lâché ... Je me suis senti très seul.»
C'est ça l'atmosphère de l'amour des débats démocratiques? Dans un tel atmosphère, qui osera avouer pleinement son accord, ne fût-il que partiel, avec Deubeliou?
4) Ces mêmes Français pacifistes qui ont loué Chirac d'avoir au moins eu les couilles d'avoir opposé les Bush sont les mêmes qui n'ont absolument pas réagi quand le gouvernement français, en compagnie de leurs homologues allemands, a essayé de reprendre la vente de armes à la Chine. Avec tout l'intérêt que certains Français ont dans le domaine de l'opinion publique, ils pourraient se demander comment cette position de la part de l'Europe éminemment pacifiste est perçue à Taiwan, au Japon (encore lui), et au Vietnam, entre autres. (Car en France -- mais c'est normal, puisque l'Oncle Sam n'est pas impliqué -- on s'en fout.)
5) Toutes ces opinions publiques sont certes intéressantes, à ceci près ; la plupart impliquent des gens qui sont peu concernés par la guerre en Irak, sinon pas du tout. Et les Irakiens, qu'en pensent-ils? Dans mon livre, j'évoque les nombreux sondages pris depuis trois ans (soigneusement ignorées dans les médias français), et dans toutes, la vaste majorité des gens disent que la vie s'est améliorée et qu'ils voient l'avenir avec PLUS d'optimisme.
Dans un rare intérêt pour les opinions des propres Irakiens, Le Monde a écrit que "La politique de la France reste très vivement critiquée par les Irakiens" :
Il est presque impossible, hormis chez les responsables baasistes déchus, de trouver quelqu'un qui soutienne la position de Paris dans la crise . La politique de la France reste très vivement critiquée par les Irakiens. Contrairement à ce que croient souvent les Européens, le fait d'être opposé à l'occupation américaine ne fait absolument pas monter la cote de popularité de l'Europe, ou de tel ou tel pays, en Irak. C'est un paradoxe, mais c'est une réalité.Voilà une chose, apparemment, pour laquelle nombre de Français montrent peu d'intérêt (tout comme Le Monde, qui s'est bien gardé depuis de donner la parole aux Irakiens).
6) Pour en finir avec la sagesse supposée de l'opinion publique, sachez que dans les années 1930, 12 millions de Britanniques ont signé une pétition pour la paix, pétition pour la paix qui a été envoyée au Führer, Adolf Hitler. Voilà, personne n'en doutera, une magnifique leçon de sagesse populaire !