Le dernier exemple en date de la cacophonie de voix contradictoires que fait entendre l'Europe nous vient du président Sarkozy
écrit
Denis MacShane dans
Le Monde.
Dans un entretien télévisé, organisé à la hâte après que des millions de Français mécontents eurent occupé les rues de Paris, des villes et des villages de France pour manifester leur opposition à la politique présidentielle, le chef de l'Etat français a choisi deux cibles : le Royaume-Uni et la République tchèque.
Quelle conclusion en tirer?
Le constat s'impose : à chaque fois qu'un président français est soumis à la pression populaire, sa réponse consiste à invectiver, en forme de réflexe, les Anglo-Saxons. En réalité, Nicolas Sarkozy, qui veut pousser la France dans l'OTAN, choisit de jeter un écran de fumée sur l'économie anglo-saxonne, honnie par tant de représentants de l'élite parisienne. Histoire de lever leur méfiance — y compris celle du Parti socialiste enfermé dans son atlantico-phobie —, et de leur faire avaler l'idée de collaborer au sein de l'organisation militaire régionale.
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