2010/09/16

Malgré — ou à cause de — la présence de Barack Obama à la Maison Blanche, Le Monde taxe l'Américain moyen de raciste

Dans sa critique du livre de Nicole Bacharan, Les noirs américains : Des champs de coton à la Maison Blanche, Alain Frachon fait plusieurs remarques pertinentes dans Le Monde. Malheureusement, il (res)sort beaucoup de contes de fées gauchistes et, en bon gauchiste qui se respecte, il se voit — évidemment — obligé de taxer l'Américain moyen de raciste.
…de façon subliminale ou beaucoup moins parfois, les animateurs des Tea Parties questionnent "l'américanité" d'Obama. Ils le font pour une seule raison : il est noir.
Ah oui ?! Qu'en sait-il ?! Leur a-t'il demandé ce qu'ils pensent ? À ne fut-ce que l'un d'entre eux ? Est-il allé dans leur(s) cerveau(x) ? Dans leur(s) âme(s) ? N'y en a-t'il pas un — pas un seul — qui ait un argument objectif pour souligner ses opinions ?

La vraie raison qu'Alain Frachon "sait" cela (que l'Américain moyen est raciste), n'est-elle pas en fait que les gauchistes comme lui, comme la moyenne des Européens oh éminemment lucides sont — évidemment — bien plus supérieurs aux abrutis de l'Amérique profonde ?…

Entretemps, succès des Tea Partiers oblige, on sent que son collègue au Monde, Corine Lesnes, cherche à s'éloigner tant soit peu de "the narrative" ultranégative des membres des Tea Parties (surtout avec autant de minorités dans les rangs républicains), en mettant le focus sur le côté victoire pour la gente féminine…
Le Tea Party est-il porté par les femmes ? On aurait pu le croire, mardi 14 septembre, en voyant la nouvelle sensation du paysage politique américain : Christine O'Donnell, 41 ans, inconnue il y a quelques semaines et "tombeuse" d'un notable républicain dans les primaires pour le siège de sénateur de l'Etat du Delaware. … Comme Sarah Palin, elle a rendu hommage à Hillary Clinton, la pionnière "dans un monde d'hommes".

Selon un sondage de l'université Quinnipiac, publié en mars, la moitié environ des militants des Tea Parties sont des femmes. Les analystes pensent que la forme du mouvement, très décentralisé, communautaire, favorise leur émergence, au contraire d'une structure fortement hiérarchisée comme le Parti républicain. "C'est l'année des femmes conservatrices", s'est félicitée Marjorie Dannenfelser, la présidente de Team Sarah, l'un des clubs proches de l'ex-gouverneur de l'Alaska. Parmi celles-ci : Sharron Angle, victorieuse des primaires dans le Nevada, Carly Fiorina et Meg Whitman en Californie, Nikki Haley, en Caroline du Sud...

Erick Ericson, le fondateur de Redstate.com, l'un des sites ayant accompagné la montée des Tea Parties, s'est lui aussi réjoui que, dans un parti qui "choisissait toujours les vieux candidats blancs", la base en ait, cette année, décidé autrement, au nom du changement. Outre les femmes, les militants ont désigné le jeune Américain d'origine cubaine Marco Rubio pour les sénatoriales en Floride, et les deux anciens militaires noirs Charles Collar dans le Maryland et West Allen en Floride.

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