Dans le
Le Monde,
Alain Frachon et Sylvie Kauffmann réunissent leurs énergies
pour pondre un compte-rendu double afin de faire l'analyse de deux livres relatant de témoignages de Français en Russie pendant la Guerre Froide. Trois fois diplomate à Moscou (dont une fois ambassadeur),
Henri Froment-Meurice tient un journal (
Journal de Moscou) qui
relate nombre des événements qui émaillèrent ces temps de guerre froide. Au passage, il décrypte les aléas d'une politique française qui, vis-à-vis de l'URSS, tâtonna entre des moments de courage, assez rares, et une pratique de la détente qui frisa souvent la complaisance. Le journal consigne aussi les révoltes, les colères, les étonnements du diariste devant ce mélange de brutalité, d'absurdité et de paradoxes désarmants qu'était le cocktail soviétique. Rien de très diplomatique dans ces pages passionnantes.
Quant à Anita Davidenkoff, elle
a quitté Moscou plus que mélancoliquement : attachée culturelle à l'ambassade de France à l'époque de Gorbatchev, elle a fait partie d'une charrette de diplomates expulsés d'URSS par mesure de représailles, dans la grande tradition KGB, à la suite de l'expulsion de diplomates soviétiques par la France.
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