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Enquête & Débat a interrogé le porte-parole du nouveau parti belge La Droite, Aldo-Michel Mungo, pour voir s'il pourrait s'agir d'un parti d'extrêmistes, de fanatiques et d'autres individus peu recommendables aux idées insensées, loufoques et dangereuses.
Pourquoi avoir créé un nouveau parti et pourquoi l’avoir appelé “LA DROITE”?
Aldo-Michel Mungo : Pour la même raison: Parce qu’il n’existe plus aucun parti
aujourd’hui en Belgique qui défende les valeurs économiques “de droite”.
Tous les partis se veulent sociaux.
Nous aussi, seulement nous, nous
n’oublions pas que le social ne peut exister que si l’économie
fonctionne bien, donc si elle est régie par des règles libérales. Ce qui
signifie le moins d’impôts possible, le moins d’administration
possible, le moins de règles contraignantes par rapport à la concurrence
internationale. Or, qui défend encore l’économie libérale aujourd’hui?
Le MR et l’OPEN VLD? Voyez tous les conclaves budgétaires! … La
réalité, c’est que le MR et l’OPEN VLD ont oublié ce que sont les
valeurs libérales. Il y a donc là un vide à combler. Et pour cela, quel
meilleur nom choisir que “LA DROITE”, tout simplement?
Si vous vous appelez LA DROITE, vous êtes opposés à la gauche?
Non! Ou plus exactement: oui ET non.
OUI parce que nous nous opposons
à toutes les dérives de la gauche en Belgique: les nominations politiques (en Wallonie, plus d’un citoyen sur deux travaille pour le
compte de l’État), la corruption (savez-vous que la Belgique a la
réputation d’être le pays le plus corrompu du monde?), le réflexe de
vouloir toujours dépenser plus (en oubliant que cela alourdit
nécessairement l’impôt), la multiplication des règles bureaucratiques
auxquelles doivent se soumettre les entreprises (alors que leur souci
premier, c’est de faire face à la concurrence internationale), etc.
NON
parce que nous partageons les deux valeurs fondamentales de la gauche
(qui sont d’ailleurs, rappelons-le, à l’origine celles du libéralisme):
assurer à tous les travailleurs de bien gagner leur vie, et assurer le
progrès de la société par rapport aux traditions conservatrices du
passé. Le problème, c’est qu’aujourd’hui le PS est devenu le parti
conservateur de la gauche-caviar: il se complait dans un beau langage
“de gauche” mais s’est éloigné des travailleurs mal payés. Et le
travailleur le plus mal payé aujourd’hui, c’est le petit indépendant.
J’ai encore croisé l’autre jour un petit commerçant qui me disait: “Je
regrette d’avoir abandonné le chômage pour ouvrir ce magasin”. Cette
situation n’est pas normale.
Pourtant, la défense des “petits”, c’est le “core business” du PS?
C’est ce qu’ils prétendent. C’est même ce qu’ils croient. Mais en
réalité le PS n’est plus le parti des travailleurs. Le PS est devenu le
PAS : le Parti des ASsistés. Vous croyez que la majorité des ouvriers
vote PS? Pas du tout. Ceux qui ont intérêt à voter PS, ce sont surtout
ceux qui ne travaillent pas : les chômeurs et les bénéficiaires
d’allocations diverses. Tous ces gens doivent être aidés, bien sûr
(hormis les fraudeurs). Mais il est essentiel que leur premier objectif
reste de trouver un travail. Et pour cela il faut qu’ils y gagnent plus.
Or, aujourd’hui, c’est le contraire: un jeune qui a été inséré dans le
système de l’assistance perd de l’argent quand il trouve un emploi, à
cause des divers avantages qu’on lui avait octroyés (transports
gratuits, logement, etc.) et qui vont disparaître! Ce n’est pas normal… …
Vous avez d’autres revendications en tant que parti LA DROITE ?
Oui, bien sûr : notre programme est très complet et vise toujours le
même objectif: encourager le travail. Pourquoi? Parce que c’est le seul
moyen d’augmenter le pouvoir d’achat. Par exemple, nous demandons à
l’Etat d’oser cesser de taxer les morts: pourquoi leurs héritiers
doivent-ils encore payer des taxes sur des biens qui ont déjà fait
l’objet de taxations multiples? D’oser supprimer le revenu cadastral sur
le logement familial : pourquoi payer un loyer à l’état sur un bien qui
nous appartient, que nous occupons et sur lequel nous avons déjà payé
des droits lors de l’achat? D’oser limiter le personnel politique : la
Belgique est le pays qui compte le plus de ministres par habitant, de
mandats publics, de fausses asbl politiques subsidiées, de
parlementaires et de niveaux de pouvoirs. D’oser interdire la double
nationalité comme c’était le cas il y a 50 ans : Pourquoi diable
certains citoyens auraient-ils le droit d’appartenir à deux nations à la
fois? D’oser enfin lier les droits aux devoirs : la Belgique n’est pas
capable financièrement d’assurer l’assistanat à vie à tous ceux qui
veulent venir s’y installer sans jamais y travailler. La population
belge active a toujours voulu être très solidaire. Elle a pu aider sans
trop de problèmes 1, 10, 100, 1.000, 10.000, 100.000, 500.000 personnes
sans travail. Mais quand ces 500.000 deviennent 1.000.000, alors là,
c’est trop. Si l’on continue on va ruiner le pays pour plusieurs
générations.
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