Révélations sur le politiquement correct, les partis pris et le refus de mettre en doute les grandiloquences auto-congratulatoires des autorités (avec preuves à l'appui) qui sévissent dans le journal de référence, Le Monde, et dans d'autres médias français…….Bilingual Documenting and Exposing of the Biased Character of French Media, Including its Newspaper of Reference, Le Monde
2007/12/03
Le Bruiteur de graviers
Le terroir et la tradition aident à expliquer pourquoi les bruiteurs de gravier français sont reconnus parmi les professionnels du cinéma comme les meilleurs au monde…
2007/11/21
Le Monde utilise de plus en plus le mot "étasunien", invariablement prononcé sur un ton suffisant
La campagne lente mais continuelle et — oserait-on employer l'expression ? — insidieuse pour banaliser le terme étasuniens (ou Etats-Uniens ou Etats-uniens) continue de plus belle dans Le Monde avec l'article de Francis Marmande (ce qui semblerait donner raison à Bigstop et à sa constatation ("avec une certaine amertume") que "depuis le départ de JCC, le Monde s'aligne [de plus en plus] sur le Monde Diplomatique").
Update: Daniel Vernet s'y met aussi !
Update 2: Ainsi que Thomas Ferenczi !
Update 3: Sans oublier Antoine Compagnon (deux fois dans son texte) ! (En fait, comme c'est écrit dans La Bannière étalée, il y a bien de raisons, objectives, de croire que les journalistes, ainsi que les premiers jets de leurs articles, restent — relativement — neutres et objectifs et que c'est à la rédaction que des rédacteurs suffisants et partisans réécrivent certaines parties pour les rendre plus partisanes ; pour prendre ce cas précis, il semblerait, par exemple, qu'il y ait un mot d'ordre dans les textes sur les USA qui demande de remplacer (au moins?) une fois le terme "Américain(s)" par Etats-unien(s).)
L'argument selon lequel on veut (avec par exemple les expressions, le président états-unien, George Bush ou les abus états-uniens ou nos amis états-uniens) "seulement" être plus précis serait plus crédible si ce n'était le fait que ceux qui utilisent l'expression l'utilisent invariablement avec un ton suffisant, arrogant, et/ou méprisant.
Le sens du ton, en effet, pourrait se résumer de cette façon :
Et qu'importe surtout que, depuis 50 ans, les membres de l'Union Européenne, de la CE, de la CEE ont employé le mot Européen (même à l'époque où ils n'étaient que six membres sur une trentaine de pays) sans que personne y voit quelque problème que ce soit — même d'un point de vue théorique. (Mais on connait la réponse : un haussement des épaules et un pfft suivi des paroles, ce n'est pas la même chôôôôôse…)
Update 4: Barack Obama (pourtant héros cosmopolite des Français) n'y échappe pas, puisqu'on l'affubule du terme le chef de l'exécutif états-unien…
Update 5: On voit l'aveuglement que produit l'antiaméricanisme lorsque l'on découvre que maintenant, Le Monde ne parle pas uniquement des étasuniens, mais de (tenez-vous bien) l'Etat états-unien.
Update 6: Un lecteur caricature les USA en évoquant "les Etats-Uniens" ? Le Monde publie 2 de ses courriers en l'espace de 3 jours ; Update 7: Deux semaines plus tard, Le Monde publie un troisième courrier du même lecteur suffisant !
Update: Daniel Vernet s'y met aussi !
Update 2: Ainsi que Thomas Ferenczi !
Update 3: Sans oublier Antoine Compagnon (deux fois dans son texte) ! (En fait, comme c'est écrit dans La Bannière étalée, il y a bien de raisons, objectives, de croire que les journalistes, ainsi que les premiers jets de leurs articles, restent — relativement — neutres et objectifs et que c'est à la rédaction que des rédacteurs suffisants et partisans réécrivent certaines parties pour les rendre plus partisanes ; pour prendre ce cas précis, il semblerait, par exemple, qu'il y ait un mot d'ordre dans les textes sur les USA qui demande de remplacer (au moins?) une fois le terme "Américain(s)" par Etats-unien(s).)
L'argument selon lequel on veut (avec par exemple les expressions, le président états-unien, George Bush ou les abus états-uniens ou nos amis états-uniens) "seulement" être plus précis serait plus crédible si ce n'était le fait que ceux qui utilisent l'expression l'utilisent invariablement avec un ton suffisant, arrogant, et/ou méprisant.
Le sens du ton, en effet, pourrait se résumer de cette façon :
Ah! Vous les Américains fourbes (pardon, les étasuniens fourbes) ont cru nous avoir! Ah! mais nous on est plus malins que vous! Et nous on est plus malins que les caniches débiles qui emploient le mot "Américains". Nous, on sait que le seul bon terme qui vous convienne, c'est étasunien.Et qu'importe le fait que (mis à part… American Samoa!) les USA soient le seul pays dans le Nouveau Monde (ou ailleurs) qui utilise le mot "Amérique" dans son nom officiel! Et qu'importe que dans un pays comme l'Afrique du Sud une communauté (des Blancs, par ailleurs!!) utilisent le terme Afrikaaners!
Et qu'importe surtout que, depuis 50 ans, les membres de l'Union Européenne, de la CE, de la CEE ont employé le mot Européen (même à l'époque où ils n'étaient que six membres sur une trentaine de pays) sans que personne y voit quelque problème que ce soit — même d'un point de vue théorique. (Mais on connait la réponse : un haussement des épaules et un pfft suivi des paroles, ce n'est pas la même chôôôôôse…)
Update 4: Barack Obama (pourtant héros cosmopolite des Français) n'y échappe pas, puisqu'on l'affubule du terme le chef de l'exécutif états-unien…
Update 5: On voit l'aveuglement que produit l'antiaméricanisme lorsque l'on découvre que maintenant, Le Monde ne parle pas uniquement des étasuniens, mais de (tenez-vous bien) l'Etat états-unien.
Update 6: Un lecteur caricature les USA en évoquant "les Etats-Uniens" ? Le Monde publie 2 de ses courriers en l'espace de 3 jours ; Update 7: Deux semaines plus tard, Le Monde publie un troisième courrier du même lecteur suffisant !
2007/11/12
C'est la faute à l'Amérique !
Ecosse 1996: 16 enfants tués; Japon 2000: 8 gosses tués; Nanterre 2002: 8 morts; Erfurt 2002: 16 morts; Finlande 2007: 8 morts. "Mais! C'est la FAUTE à l'Amérique! Leurs armes à feu, leur violence, leur télé, leurs gangsters!" Ah oui? Et la Sicile? Et la Corse? Et Nice? Et Marseille? "Ah, mais ça ce n'est pas la même chôôôse… Là, c'est le Milieu!" Apparemment, on a appris (l'éducation nationale?) aux Européens que la violence et les meurtres aux USA se passent surtout entre citoyens "normaux" et pas entre voyous là aussi…Voilà ce qu'écrivait un lecteur familier au Monde à propos des tueries en Finlande…
2007/11/08
Censuré sur Le Monde.fr — huit fois !
Depuis presque 36 heures, maintenant (et seulement deux jours après avoir écrit un post qui s'interrogeait sur les prédilections du Monde de suggérer que la défense de la liberté d'expression est "embarrassant" et "provocant"), cela fait presque 10 fois que j'essaie de laisser une (deuxième) réaction à un article sur Le Monde.fr (oui, c'est vrai : je suis un têtu — je l'ai déjà dit, je n'aime pas les injustices) et cela fait autant de fois qu'on refuse d'accepter la réaction et qu'on la "vire" sans autre forme de procès.
Normalement, je ne rencontre pas ce genre de problèmes. Cela dit, les règles de Le Monde.fr semblent être faits pour empêcher que quiconque y laisse des réflections trop élaborées avec des arguments trop détaillés. Ainsi, chaque abonné n'a qu'un maximum de deux commentaires avec un maximum de 500 caractères chacun. (En admettant qu'ils veulent écrire quelque chose de détaillé et de plus long qu'une simple phrase, les lecteurs doivent s'adonner à toute sorte de pirouettes — raccourcis, utilisation de sigles (1 pour "une", & pour "et", etc), abandons d'espaces après les virgules et les points, etc — pour mettre dans ce petit espace tout le contenu — en un petit résumé ! — de sa pensée ; cela me prend parfois près d'une demi-heure pour arriver à un résultat dont je sois — à peu près — fier.)
(J'ai dèjà essayé — dans l'une de ces réactions de 500 caractères (pour un article sans aucun lien avec ma réaction), justement ! — de laisser un message pour les rédacteurs de Le Monde.fr demandant qu'au moins, le nombre soit montée à trois réactions et la taille maximale de chacune d'entre elles, à 750 ou 800 caractères, mais sans gain de cause…)
Quoi qu'il en soit, la première réaction que j'ai envoyé à Le Monde.fr a bien été publiée. (Comme nombre de mes réactions, elle répondait aux attaques des autres internautes en citant deux d'entre eux ("J'espere que le president Francais ne s'affichera pas comme un second poodle Europeen" (Californian) et "Allez Mr 140 pour cent , encore un petit effort pour davantage lécher les bottes de l'oncle sam" (Michel B)).)
Normalement, je ne rencontre pas ce genre de problèmes. Cela dit, les règles de Le Monde.fr semblent être faits pour empêcher que quiconque y laisse des réflections trop élaborées avec des arguments trop détaillés. Ainsi, chaque abonné n'a qu'un maximum de deux commentaires avec un maximum de 500 caractères chacun. (En admettant qu'ils veulent écrire quelque chose de détaillé et de plus long qu'une simple phrase, les lecteurs doivent s'adonner à toute sorte de pirouettes — raccourcis, utilisation de sigles (1 pour "une", & pour "et", etc), abandons d'espaces après les virgules et les points, etc — pour mettre dans ce petit espace tout le contenu — en un petit résumé ! — de sa pensée ; cela me prend parfois près d'une demi-heure pour arriver à un résultat dont je sois — à peu près — fier.)
(J'ai dèjà essayé — dans l'une de ces réactions de 500 caractères (pour un article sans aucun lien avec ma réaction), justement ! — de laisser un message pour les rédacteurs de Le Monde.fr demandant qu'au moins, le nombre soit montée à trois réactions et la taille maximale de chacune d'entre elles, à 750 ou 800 caractères, mais sans gain de cause…)
Quoi qu'il en soit, la première réaction que j'ai envoyé à Le Monde.fr a bien été publiée. (Comme nombre de mes réactions, elle répondait aux attaques des autres internautes en citant deux d'entre eux ("J'espere que le president Francais ne s'affichera pas comme un second poodle Europeen" (Californian) et "Allez Mr 140 pour cent , encore un petit effort pour davantage lécher les bottes de l'oncle sam" (Michel B)).)
Un "poodle" eur. pour "lécher les bottes de l'oncle sam"? Un jour, il faudra qu'on m'explique pourquoi SI PEU de gens se sont OFFUSQUÉS quand Chirac a allumé la Tour EIFFEL en ROUGE pour la visite du leader CHINOIS ou quand il a REFUSÉ de parler de droits humains lors de son visite à MOSCOU. Par rapport à l'Irak, on aimerait comprendre pourquoi il faut tjs louer la "lucidité" de la France, la Russie, la Chine et l'Allemagne et les préserver de l'accusation d'avoir pu être les CANICHES de SADDAM…Alors, la deuxième réaction (une réponse aux propos (satiriques) d'Inuit — "Vive une bonne guerre contre l'Iran !") était-elle faite de propos outranciers, injuriers, sexistes, racistes, ou que-ne-sais-je? Peut-être ne manifestait-elle pas le même niveau d'intelligence ou de lucidité qu'on retrouvait dans les autres réactions remarquables de ces trois ou quatre pages. Cela dit, il se peut aussi que mon péché a été de ne pas montrer l'Iran comme la pauvre victime des Yankees "malicieux" ou que je n'ai pas pris au sérieux la vision du monde de l'Hexagone (en la traitant de "conte de fées") — un lecteur, dans ces mêmes espaces de réactions, n'a-t'il pas constaté, "avec une certaine amertume", que "depuis le départ de JCC, le Monde s'aligne sur le Monde Diplomatique" —, mais… quien sabe ? Jugez par vous-mêmes (puisque l'abonné du Monde, lui, ne le pourra pas) ;
"Vive la guerre contre l'Iran"?? Je dois être CRÉDULE mais je pensais que c'était l'IRAN (ou plutôt les MOLLAHS) qui criai(en)t "Vive la guerre(préventive ou autre)—ainsi que les actes TERRORISTES(!)—contre ISRAEL et l'OCCIDENT"! Nous revoilà dans ANTI-AMÉRICANISME ambiant &… "lucide"(sic) où le monde est une CONTE DE FÉES où tt il y est BON & tt il y est GENTIL sauf (!) pour les faits et gestes de l'Oncle Sam qui sont purement GRATUITS & MALICIEUX et dont un allié ne peut être qu'une "caniche"…Update : Après une dizaine de tentatives, et plus de deux semaines, le commentaire est — enfin — accepté ! (Quoiqu'à un moment où — malheureusement — il n'y a plus grand monde pour aller lire les réactions des abonnés et que le page n'est — malheureusement — plus accessible que par ceux qui avaient le hyperlien original…)
2007/11/07
S'affranchir de la tutelle embarrassante de ceux qui osent jouer la provocation
n appelant la semaine dernière à des élections législatives anticipées le 13 novembre, le premier ministre libéral danois Anders Fogh Rasmussen joue serrélit-on dans un article du Monde d'Olivier Truc, avant d'élaborer (chiffres à l'appui) :
Même si ce n'est pas son objectif premier, cette élection pourrait également lui permettre de s'affranchir de la tutelle embarrassante de l'extrême droite. Le Parti du peuple joue la provocation en utilisant des affiches arborant un portait de Mahomet et proclamant : « La liberté d'expression est danoise, la censure ne l'est pas. »Que la tutelle de l'extrême droite puisse être embarrassante, je le conçois. Que tous ses membres puissent être des abrutis, voire des salauds, je peux l'accepter. En ce qui concerne le Dansk Folkeparti je n'ai aucune envie, quelle qu'elle soit, de le défendre. Cela dit, ce n'est pas une raison pour "jeter le bébé avec l'eau sale" ; comme l'a demandé naguère Nicolas Sarkozy, « Si Le Pen dit que le soleil est jaune, dois-je affirmer qu'il est bleu ? ».
Car là où il y a problème, c'est ici : Ce qui est moins compréhensible, c'est le fait que le Parti du peuple "joue la provocation". Il est très possible que jouer la provocation, c'est ce qu'il fait la majorité du temps, mais qu'a fait le Parti du peuple, dans le contexte de cet article, pour mériter cette attaque ? Il a utilisé des affiches arborant un portrait de Mahomet et proclamant La liberté d'expression est danoise, la censure ne l'est pas ?!
Alors, une question : depuis quand est-ce jouer la provocation, depuis quand est-ce embarrassant, que de proclamer que La liberté d'expression est [un aspect de notre identité], la censure ne l'est pas ? (Pour que le lecteur puisse former son propre opinion — et non pour faire de la pub au DF — j'inclus une poignée de posters pertinents sur cette page.) Je conçois bien que la tutelle de la "formation xénophobe" puisse être embarrassante, mais en ce qui concerne ce message en particulier, que diable y a-t'il d'embarassant ? Les Français ne sont-ils pas en train de proclamer constamment leur amour pour les droits humains ? Peut-être la règle dans ce monde est qu'en présence de régimes totalitaires arabes, il faut "calmer son jeu" ?
C'est d'autant plus hypocrite que le "scandale" des dessins de presse danois sont entièrement une fabrication des régimes les plus extrêmistes dans le monde arabe (Iran, Syrie, etc), pour se donner une identité pieuse et inciter les Européens et/ou les Occidentaux à avoir honte et à se rabaisser devant leurs demandes et exigeances.
Mais ce n'est pas tout (si ce n'était que ça)! Car en outre, les Français sont sans cesse en train de fustiger les États-Unis, de les critiquer et de proclamer (avec suffisance? en tout cas haut et fort) que les amis ont le droit de donner voix à leurs désaccords et de noter leurs différences.
Apparemment, en ce qui concerne les richissimes despotes arabes, il faut y aller "mollo" et baisser le son, voire carrément se taire. On évite d'embarrasser les potentats arabes, on veut "ménager les sensibilités russes", on allume la Tour Eiffel en rouge pour la visite du chef d'État chinois. Les seuls à qui on dit quoi que ce soit, les seuls qu'on a le droit de provoquer — on y est même incité ! —, ce sont les Ricains et la démocratie américaine qui, on ne le sait que trop bien, ne répliquera pas en annullant des gros contrats. Si les seuls à qui on a "le courage" de donner des leçons sont ceux avec qui on sait que ses principes ne risquent pas grand chose, à quoi bon, finalement, ces supposés principes immortels ?!
2007/10/25
2007/09/13
Les victimes des totalitarismes ne sont plus là pour faire de la masturbation intellectuelle, eux
Le propos de ce film est indigne, d'abord et avant tout par égard pour les victimes des totalitarismes qui ne sont plus là pour faire de la masturbation intellectuelle, eux.Ainsi parle Bigstop, un lecteur du "quotidien de référence", et on ose espérer — sans grande conviction — que dans sa conclusion, il puisse se tromper.
Tenter ensuite de récupérer Hannah Arendt est encore plus ignoble de la part de ces néo-marxistes. Je constate avec une certaine amertume que depuis le départ de JCC, le Monde s'aligne sur le Monde Diplomatique. A quand M. Ignacio Ramonet directeur du journal Le Monde?
2007/09/11
On 9/11, French Movie Likening the Symbol of the World Trade Center — Big Business — to Nazism Appears on Le Monde's Front Page
As Plantu — again — compares (the sightless) Uncle Sam to (the sightless) Osama Bin Laden — with all their common victims (in fact, there seem to be more in America's hair) entangled in their common bloody beard (replete with whiskers that looks like military-style barbed wire) — Le Monde uses the 9/11 anniversary to treat us to its usual pompous editorial ("total war" against terrorism, ignorance or minimizing of December 7, 1941 (only six years after 9/11 was ubiquitously called a modern-day "Pearl Harbor"!), "petitions of friendship for a great people that is making a mistake") along with a front page article about a movie (by Nicolas Klotz, due to be released on September 12, and based on a book by François Emmanuel) that compares the average multinational company (i.e., the typical American creation as well as the symbol of New York and its World Trade Center per se) to Nazi Germany.
La Question humaine … un film noir qui … établit en effet un lien entre le monde des multinationales et l'idéologie nazie. A mesure [qu'un psychologue d'entreprise, magistralement interprété par Mathieu Amalric] perce à jour la nature du pouvoir de son entreprise, une effarante proximité lui saute aux yeux entre la langue administrative nazie et celle qu'il emploie dans son travail.In an interview with Jacques Mandelbaum, Nicolas Klotz and Elisabeth Perceval state that
C'était frappant de voir à quel point [les étudiants d'HEC ou de l'Essec qui ont tourné dans La Question Humaine] comprenaient le film, pour ainsi dire de l'intérieur : ces jeunes gens se considèrent eux-mêmes comme des guerriers, des tueurs, et ont tout à fait conscience de servir une logique de productivité et de profit exponentiels où les plus faibles sont impitoyablement éliminés.In addition, it turns out that the movie is the third in a trilogy (the first two were about the homeless and foreigners without documents — you can see that this movie follows in the same logic) and (as we learn from Le Monde's review) that the name of the bad guy (played by a "very disturbing" Jean-Pierre Kalfon) in this movie (which Isabelle Regnier tells us "keeps its promises from end to end") is… Karl Rove! (Actually, the movie lists his name as Karl Rose — as does the book — but Regnier (or the daily's spell-checker) seems to have gotten the screenwriters' intention right!) Karl Rove (or Karl Rose), it turns out, was born in a Third Reich Lebensborn and was involved somehow with the SS Einsatzgruppen! We then learn how the "striking proximity" between the multinational firm (whose workers are "warriors, killers" and from which "the weakest are pitilessly eliminated") and the Holocaust:
To gas the Jews, or fire an alcoholic, the same dehumanizing terminology allows the human being to be treated as a production unit, valid or not.Mon Dieu! The filmmakers have discovered the meaning of life (or death)! How can one avoid being dazzled by so much lucidité?! Regnier couldn't, as shown in her conclusion (about the movie in which there is a scene during which, "alors que les acteurs parlent parfois sans qu'on entende leur voix, un magnifique et interminable chant de flamenco est filmé en temps réel"):
La Question Humaine is a sophisticated film. It is also a beautiful film, a loving film, because its author likes his characters. … it is a great political film.How wonderful. The viewpoint of one Le Monde reader is slightly different:
The raison d'être of this film is shameful, first and foremost in consideration of the victims of totalitarianism who [unlike the movie's authors] are no longer around to engage in mental masturbation.Update: See how French (and European) TV commemorated the sixth anniversary of 9/11 (and the murder of 3,000 people)…
2007/08/21
Les Ricains, eux, parlent rarement de Jack Chirac ou de Francis Mitterrand
Seven (or 20?!) years later, French journalists like Raphaëlle Bacqué and Ariane Chemin (or Philippe Bolopion) are so entwined in their nation's language that they have still not learned how to spell the names of two foreign presidents, Georges W. Bush and Georges H. W. Bush (or if they know the name of George Bush, they will mess up that of Gérald Ford).
Pas de quoi fouetter un chat, probably, but this is from the nation that is always speaking of understanding and respecting foreign cultures, honoring foreigners and diversity and multiculturalism, learning from foreign travels (the French make a fuss out of their accents being mishandled abroad but still refuse to use Spanish accents on Hispanic names and still call Beijing "Pékin"), and (especially)… pointing out that clueless, egotistical, and self-centered zombie-like Americans (!) are the people who routinely, regularly, and randomly can be expected to mess those things up.
Pas de quoi fouetter un chat, probably, but this is from the nation that is always speaking of understanding and respecting foreign cultures, honoring foreigners and diversity and multiculturalism, learning from foreign travels (the French make a fuss out of their accents being mishandled abroad but still refuse to use Spanish accents on Hispanic names and still call Beijing "Pékin"), and (especially)… pointing out that clueless, egotistical, and self-centered zombie-like Americans (!) are the people who routinely, regularly, and randomly can be expected to mess those things up.
2007/07/27
Les soldats impliqués dans un scandale ne sont pas américains ? Pas besoin d'en faire une montagne, alors…
Des casques bleus accusés d'"abus sexuels généralisés" et "systématiques" : On n'ose imaginer le tollé que cela aurait suscité si les "soldats peu disciplinés" impliquées dans le (non-)scandale — avec ou sans la "complaisance" de leurs supérieurs hiérarchiques —, au lieu d'être de l'ONU, avaient été américains…
D'ailleurs, ce n'est pas compliqué ; si les États-Unis avaient été impliquées, le scandale de la Côte d'Ivoire aurait été en première page jour après jour après jour, avec force dénonciations et expressions de dégoût, pendant des semaines — que dis-je? pendant des mois…
D'ailleurs, ce n'est pas compliqué ; si les États-Unis avaient été impliquées, le scandale de la Côte d'Ivoire aurait été en première page jour après jour après jour, avec force dénonciations et expressions de dégoût, pendant des semaines — que dis-je? pendant des mois…
…en dépit d'une politique affichée de "tolérance zéro" envers l'exploitation sexuelle par les casques bleus des populations qu'ils sont censés protéger, l'organisation a été mise en cause à de nombreuses reprises, depuis 2001, en Guinée, au Liberia, en Sierra Leone et en République démocratique du CongoÉvidemment, si ces articles (et le scandale) concernaient l'Oncle Sam, pas besoin d'être devin pour savoir qu'ils seraient aussi parmi les recommandés et les plus envoyés des articles des lecteurs de lemonde.fr… Mais voilà, c'est l'ONU louée aux cieux (cette ONU extraordinaire dont la compétence et l'honnêteté auraient permis d'éviter la guerre en Irak si seulement Bush était aussi intelligent que les Européens toujours extra-lucides), et donc à part un article ou deux de temps en temps, on fait de son mieux pour ne pas trop remuer la situation — et quand on le fait (rarement), c'est pour mettre le focus sur le positif, c'est-à-dire les efforts de l'ONU pour remédier à la situation…
2007/07/26
La propagande anti-américaine se glisse dans les moindres recoins, au point qu'on peut se demander si ce n'est pas une sorte d'exercice de style
La propagande socio-démocrate (et anti-américaine) se glisse dans les moindres recoins, au point qu'on peut parfois se demander si ce n'est pas une sorte d'exercice de style.Any opportunity in the European press is good to exercise one's anti-Americanism, concludes Stéphane, all the while (of course) hailing Europe's state interventionism.
La pique est évidemment dans la fin de l'article, qui lance quelques slogans d'une façon totalement gratuite …
Pour l'auteur de l'article, une enfance saine, c'est la souscription à une assurance-maladie. Difficile d'avoir une vision plus socio-démocrate de l'existence.
2007/07/15
2007/07/12
Clinton, voilà un président/voilà un Américain pour qui on avait du respect !
Comprenez-vous, c'est seulement Bush qu'on n'aime pas et à qui on s'oppose !! (Merci to Hervé)
Jacques Chirac renversé sur sa chaise, la tête en arrière, à ronfler bruyamment. La scène paraît surréaliste, mais d'après Alastair Campbell, l'ancien chef de la communication de Tony Blair, elle se serait bel et bien produite lors d'une réunion dans le cadre du G8 en juillet 2000. La scène se passe à Tokyo. Le secrétaire américain au Trésor, Larry Summers, monte à la tribune. Le public ne lui est pas acquis d'avance : Bill Clinton est retardé par des négociations, le chancelier allemand Gerhard Schroeder se désintéresse de la réunion, Tony Blair estime que c'est "la réunion la plus inutile" à laquelle il n'a jamais assisté. Quant au président français, il est arrivé le dernier.More examples of nothing-but-the-deepest-respect-for-Americans/ for-presidents-other-than-Bush (such as Clinton) can be found in my book.
Le secrétaire américaine au Trésor se lance alors dans un discours fleuve. C'est alors que la scène se produit : "Chirac s'est renversé sur sa chaise, la tête en arrière, il a ronflé bruyamment, puis après quelques minutes il a poussé un grognement sonore selon Tony Blair et il a crié 'trop long, trop long' en anglais pendant que Summers n'arrêtait pas de parler", raconte Alastair Campbell, dans ses mémoires. La salle est choquée, à commencer par Tony Blair qui "a dit qu'il n'avait jamais vu une manifestation aussi impressionnante d'impolitesse et d'anti-américanisme", se souvient Alastair Campbell [souligné par moi].
… quand Javier Solana leva son verre en décembre 1996 pour porter un toast à Warren Christopher, qui assistait à son dernier déjeuner au QG de l’Otan (il faisait ses adieux à la politique en tant que ministre des affaires étrangères de Bill Clinton), le ministre des affaires étrangères français... se leva et quitta la pièce. La place de Hervé de Charrette fut prise par l’ambassadeur français à l’Otan, lequel ambassadeur (Gérard Errara) tourna le dos aux personnalités présentes pendant la durée du toast pour parler avec un assistant. Imagine-t’on la réaction si un ministre étranger — américain, de surcroît ! — avait traité un Français de la même manière ? Les Français, des plus hautes instances au dernier des citoyens, n’en croiraient pas leurs yeux et secoueraient leur tête de dégoût devant un tel manque de savoir-vivre.
C’est un épisode parmi d’autres qui montre que, contrairement à la légende qu’on veut véhiculer aujourd’hui, les relation avec l’Amérique de Clinton n’étaient pas au plus beau (sauf quand le président démocrate s’alignait sur la position française, bien sûr).
2007/07/05
Why Would a Hollywood Movie Make the Front Page of Le Monde?
When a French daily puts the review of a Hollywood movie on its front page, you know that it's because the movie will be blasting Washing- ton's policies (past or present). And so it is with Robert De Niro's The Good Shepherd (called Raison d'État in French) in the bottom center of Le Monde's front page…
2007/06/27
Une "catastrophe sanitaire" et une "Omerta" : "L'hôpital a eu du mal à avouer ses bêtises"
"L'erreur, on peut la comprendre, même la pardonner, mais ce qui est inadmissible, c'est que rien n'a été fait pour soigner mon père. L'hôpital savait mais ne lui a donné aucune chance pour s'en sortir""On m'a menti" : Sandrine Blanchard has an article about the type of ultra-successful health care program that French government authorities didn't brag to Michael Moore about and that "Sicko" didn't tell the members of Michael Moore's fan club about. "Vous comprenez, dit [Jean-Luc Genay], l'hôpital Jean-Monnet a caché trop de choses, ils ont menti, alors on ne fait plus confiance."
Une "catastrophe sanitaire", a reconnu, le 8 juin, Roselyne Bachelot, la nouvelle ministre de la santé, dans un entretien accordé au Parisien. Un radiophysicien qui modifie le protocole de radiothérapie et se trompe dans le paramétrage, des médecins radiothérapeutes qui minimisent les plaintes des malades en les attribuant à des "complications classiques", des autorités locales qui ne mesurent pas l'ampleur de la crise... cette affaire comporte une chaîne incroyable d'erreurs et de défaillances.
…"Tout ça, c'est à cause d'un manque de personnel pour faire fonctionner ce genre d'appareil, pense-t-il. Les machines, elles sont de plus en plus sophistiquées mais il faut des hommes pour les utiliser."
…"C'est un péché d'orgueil de la part des médecins", considère M. Colombel. Mal suivis, peu écoutés, les malades "sont restés livrés à eux-mêmes", souligne l'IGAS. Solange Didierlaurent le confirme avec rage : "On a été abandonnés." Son père, âgé de 84 ans, est mort il y a quelques semaines.
…cette affaire dramatique est "révélatrice d'un dysfonctionnement dans la prise en charge de la souffrance des patients et d'un manque de démarche qualité". De son côté, Me Welzer parle d'un "dossier emblématique" qui illustre "la chape de plomb qui prévaut sur les erreurs médicales".
2007/06/14
La croisade névrosée contre les Etats-Unis d'Amérique : Dans quel pays au monde viole-t'on le plus les droits de l'homme?
While PBS purports to examine anti-Americanism in a neutral, objective light, Stéphane checks out a (Reuters-inspired and Amnesty-created) map for use in publications around the world.
Dans cette "vraie petite carte de l'altermondialiste", Guess which country (with six sins, versus at the most four for all other countries) is the worst human rights offender on the planet?
Notice to the dissidents of the world: do not try to emigrate to the United States, do not too hard to reform your own régimes; as long as governments like Iran's, Russia's, China's, and Cuba's are opposing Uncle Sam, they are doing good work…
As usual, Stéphane is not content to respond by simply showing outrage. Deliberately and methodically, he calmly analyzes the data.
Dans cette "vraie petite carte de l'altermondialiste", Guess which country (with six sins, versus at the most four for all other countries) is the worst human rights offender on the planet?
Notice to the dissidents of the world: do not try to emigrate to the United States, do not too hard to reform your own régimes; as long as governments like Iran's, Russia's, China's, and Cuba's are opposing Uncle Sam, they are doing good work…
As usual, Stéphane is not content to respond by simply showing outrage. Deliberately and methodically, he calmly analyzes the data.
Certains intitulés me laissent dubitatif. Discrimination et violences contre les femmes? Dans la société américaine où la bise sur la joue d'une collègue d'entreprise peut vous mener au tribunal, difficile à croire.
Exécutions et exécutions "extrajudiciaires"? Cela ne fait même pas référence à la peine de mort, couverte par un autre symbole (qui n'intègre pas la notion d'un procès équitable.) J'imagine que cette référence fait appel à la "violence intrinsèque de la société américaine" ou à d'autres concepts du même tonneau, le genre de lieux communs constamment déversés dès qu'on parle du pays de l'Oncle Sam. Le verdict est injuste, car un régime politique n'est pas forcément responsable du comportement des éléments criminels présents sur son sol. Comme si les crimes des FARC étaient à imputer au régime colombien qui les combat!
Enfin, pour la "torture" on pensera inévitablement à Guantanamo - alors que Cuba, constellé des 300 prisons du régime castriste, n'a même pas droit à un pareil honneur...
Mais essayer d'expliquer la palme ainsi décernée aux Etats-Unis revient à s'enfermer dans la logique des critiques d'Amnesty. Or, à y regarder de plus près, il n'y a aucune logique dans cette image — sauf la volonté délibérée de salir les Etats-Unis.
…Les émigrés avides de se trouver une vie meilleure sont donc priés d'abandonner cette quête ridicule d'une carte verte. Qu'ils contactent plutôt l'ambassade ouzbèke ou chinoise la plus proche...
Ces approximations tendancieuses, trop appuyées pour ne pas être parfaitement volontaires, se combinent pour amener une planisphère peut-être conforme à l'idée des activistes d'Amnesty ou des journalistes de Reuters sur le monde, mais malheureusement très éloignée des souffrances réelles infligées aux populations de la planète.
Il serait bon que certains militants perdent leurs oeillères et jugent comme il se doit les régimes communistes ou ceux appliquant la Charia, au lieu d'être constamment obnubilés par leur croisade névrosée contre les Etats-Unis d'Amérique. Mais le respect des Droits de l'Homme est-il vraiment leur premier souci?
L'antiaméricanisme de gamins de 11 ans témoigne-t'il de leurs propres "opinions" ou de celles d'adultes endoctrinés (à leur tour!) par l'EN ?
L'antiaméricanisme de gamins de 11 ans témoigne-t'il de leurs propres "opinions" ou de celles d'adultes endoctrinés (dans un premier tour) par l'Éducation Nationale (assurant ainsi — quelle joie ! — la continuité de l'antiaméricanisme (synonyme de l'auto-congratulation française éternelle) pendant génération après génération, ad eternam) ?
"Damn it, you're doing stupid things that could screw up my world!"
"Damn it, you're doing stupid things that could screw up my world!"
THE ANTI-AMERICANS (a hate/love relationship) examines the complicated mixture of envy, pride, admiration, and cultural misunderstanding that characterizes European views. It’s a situation that has led some commentators to say that “Americans are from Mars, Europeans are from Venus.”It may be that people such as Pascal Bruckner, Boris Johnson, and Agnieszka Graff are included in the new documentary in which PBS purports to examine anti-Americanism in a neutral, objective light, but offhand, one is wont to ask if the directors and producers have not wondered about the negative (not to mention preposterous) "opinions" of French 11-year-olds regarding America(ns) and how these may have something to do with the adults in whose trust they are (in school as well as at home, where they live with parents who went through the same schooling system), coupled with no little amount of indoctrination…
This film examines the current status of European attitudes towards America in three very different places: France, the United Kingdom, and Poland. Freely mixing humor with provocative commentary, the program shows how Old World attitudes can be both nuanced and simplistic at the same time – sometimes contradictory, sometimes predictable, but always worthy of our interest.
Dans ce monde dominé par le faux-semblant, la stabilité repose sur un tissu de contradictions subtilement schizophrènes
Bertrand Le Gendre has an article on Nicolas Sarkozy, but the best article on the election related to recent French history is Marc Weitzmann's (almost as good as Thierry Wolton's).
Ce décrochage entre les milieux dits "culturels" ou progressistes (les partisans de "l'ordre juste") et le langage, voire la réflexion historique, mériterait à lui seul une analyse serrée.
Pour essayer de comprendre à la fois cette violence à gauche, et le sentiment de forte cohérence et de nouveauté à droite, peut-être faut-il garder en mémoire les illusions historiques sur lesquelles ont reposé ces termes, droite et gauche, au cours de l'époque qui précède, c'est-à-dire durant la guerre froide.
… La particularité de la France dans ce contexte est d'être la seule à doubler ce travail d'un mythe politique qui la range, malgré la défaite de 1940 et la collaboration, du côté des vainqueurs. Ce mythe est légitimé par les deux partis issus de la Résistance, qui sont aussi les deux principales forces politiques du pays et vont le rester peu ou prou jusqu'à la fin de la guerre froide : d'un côté les gaullistes, de l'autre le Parti communiste.
Deux mouvements révolutionnaires, deux mouvements nationaux reprenant à leurs compte le centralisme d'un Etat fort - deux mouvements antilibéraux, aussi, dont la puissance d'attraction va permettre d'entretenir, malgré la décolonisation, l'illusion de puissance.
A l'intérieur, une droite apaisée accepte grâce à de Gaulle l'idée de République, tandis qu'une gauche communisante sait limiter ses élans révolutionnaires à la fonction publique. … dans ce monde dominé par le faux-semblant, la stabilité repose sur un tissu de contradictions subtilement schizophrènes où se réécrit l'hostilité, sinon la haine traditionnelle du pays vis-à-vis du libéralisme économique.
… La nouveauté de Nicolas Sarkozy n'est-elle pas précisément là ? Le gaullisme a su ramener la droite dans la République, sans pour autant la convertir au libéralisme, alors que le PC maintenait la gauche dans une tradition antilibérale que même François Mitterrand n'est pas parvenu à vaincre. Les douze années que nous a infligées Jacques Chirac sont sans doute l'agonie de cette histoire à droite - agonie dont le point d'orgue aura été l'élection de 2002 - tandis que le PS se prépare à vivre la sienne.
2007/05/14
Expo et dédicace Thibault de Chastenet (BD Jazz)
Suite à l'ouverture de l'expo de Thibault de Chastenet le jeudi 7 juin dans son atelier-galerie (28 rue La Bruyère, 75009 Paris), l'illustrateur/artiste-peintre dédicacera son dernier livre, Johnny Hodges, un album dans la collection BD Jazz avec 2 CDs, à partir de 18h30.
2007/05/09
2007/05/08
Ce n'est pas tant la gauche qui a abandonné ses certitudes que la droite qui a réussi à se débarrasser du fardeau historique dont on l'a chargée
À bien y réfléchir, les électeurs de gauche qui déplorent la défaite de leur championne devraient plutôt s'en réjouir.In the best French commentary I have read on the election, Thierry Wolton says that with Nicolas Sarkozy, the French have ended the demonisation of the French right started under World War II by the communists in alliance with …Charles de Gaulle's gaullists!
L'histoire, c'est connu, est écrite par les vainqueurs. Selon ce principe, la droite française dans son ensemble a été déclarée coupable de collaboration, de pétainisme, par la mémoire dominante de l'époque, modelée en la circonstance par les gaullistes et les communistes qui, pour des raisons différentes, ont cherché à faire porter la responsabilité de ce qui s'était passé sur cette seule famille politique. La raison en est simple, au sortir de la guerre, les gaullistes avaient besoin des communistes pour asseoir leur légitimité politique quand le PCF voulait incarner le parti de la résistance pour mieux faire oublier sa collaboration à l'ombre du pacte germano-soviétique des années 1939-1941.
L'entente tacite gaullo-communiste qui est née de cette convergence d'intérêt a donné le ton à l'histoire, imprégnant notre conscience collective jusqu'à faire intégrer à la droite, en son for intérieur, sa responsabilité passée quand son comportement général en ces années noires ne fut pas, au fond, plus coupable que celui de la gauche. Les communistes, puis les socialistes lorsqu'ils s'allièrent au PCF pour accéder au pouvoir, ont instrumentalisé cette mauvaise conscience de la droite. Fasciste, collabo, pétainiste furent pendant plus d'un demi-siècle les pires injures politiques que l'on pouvait proférer, disqualifiant ceux à qui elles s'adressaient. Pour ne pas prêter le flan à cet opprobre, la droite a longtemps mis sous le boisseau ses valeurs. L'itinéraire de Jacques Chirac, son comportement offrent de bons exemples de cette démarche. Et c'est ainsi que la droite finit par avoir peur même de son ombre.
… Avec un président qui s'affirme dans ses valeurs et qui devrait maintenant mener la politique pour laquelle il a été élu, le pays peut trouver l'aplomb qui lui a si longtemps manqué, quand le tempo de la vie démocratique était donné par une gauche sûre d'elle-même et dominatrice, au point d'avoir réussi à enfermer le camp adverse dans ses complexes. À l'occasion de cette élection, ce n'est pas tant la gauche qui a abandonné ses certitudes que la droite qui a réussi à se débarrasser du fardeau historique dont on l'a chargée.
2007/05/06
2007/05/05
Plantu a continué sa diabolisation de Sarko jusqu'aux derniers jours de la campagne
…tout en portant Ségolène Royal aux nues (et cela, tous les jours sur la une du Monde, tout naturellement)…
Update: Appealing to the Vote for a Woman crowd, Serguei weighs in (click on 2 above left) with a joyful Ségo looked upon tenderly by a motherly Marianne while a spiteful Sarko sweats with hatred… (Plantu's cartoon has to do with Afghanistan's Taliban putting off their ultimatum about the fate of their French hostage until the end of the voting.)
2007/05/04
"Il faut voter SR pour sauver le PS"
Hemming and hawing in a front page editorial, Le Monde's Jean-Marie Colombani ends up by coming out for Ségolène in order (see last two paragraphs) to …save the Socialist Party! (Since this would allow le PS to reinvent itself…)
Most Le Monde readers have already shown their partisanship, but as one of them says,
Most Le Monde readers have already shown their partisanship, but as one of them says,
Je n'ai jamais rien lu d'aussi révolutionnaire. En appelant à l'élection de Royal pour permettre la réinvention (sic) du PS, JMC prend la France et les français pour le laboratoire de ses délires. Que le PS et ses fossiles se modernisent seuls sans leur présenter la France en offrande. Les jeux de la gente Rive Gauche n'amusent qu'eux même. Organisez vous une garden party à Versailles pour un évènement royal.Or to quote U2, Folks, you can't make this shit up. It's a French Socialist mindset sputtering away on all cylinders.
2007/05/01
Le Scandale Bidon de la Banque Mondiale
Le Wall Street Journal révèle ce que le reste de la presse ne nous dit pas sur cette prétendue "affaire de népotisme" que le quotidien appelle "un scandale bidon" qui est en vérité un guet-apens contre Paul Wolfowitz.
1) Alors que des accusations de népotisme circulent depuis janvier 2006 (!), ce n'est bizarrement que plus de quinze mois plus tard, quand George W Bush doit rencontrer Barroso et Merkel pendant un sommet dont un des sujets est …la Banque Mondiale, que le (supposé) scandale éclate.
2) En fait, il s'avère que quand il est devenu président de la BM, Paul Wolfowitz a immédiatement averti le conseil de tous les détails de sa relation avec Shaha Riza et essayé de se récuser ; et que tout ce que PW a fait (ou pas fait) sur ce sujet depuis a été sur les conseils voire sur les ordres du comité d'éthiques.
3) Précisément : les mêmes membres du conseil d'administration qui attaquent "Wolfie" aujourd'hui l'avaient assuré au début de sa présidence de ne pas se faire du souci quant à l'affaire Shaha Riza, ce qui suggère que ces membres, hypocrites, avaient l'intention de monter un putsch depuis le début (et n'attendaient que le moment propice). Le WSJ explique que les vraies raisons de ces satrapes ne sont pas les principes immortels ; "leurs résultats sont cotés non par le nombre de gens qu'il aident à sortir de la pauvreté mais par la somme d'argent qu'ils distribuent. M. Wolfowitz a bouleversé ce statut quo en mettant le focus sur les résultats, et surtout sur la corruption qui mine le développement et gâche les aides internationales."
4) Enfin, selon le WSJ, "le véritable scandale de la Banque Mondiale est que les ennemis de M. Wolfowitz se fichent pas mal de l'Afrique. … Leur vraie priorité est de contrôler le portefeuille et les à-côtés de la banque." En effet, "Les pays européens donateurs veulent qu'il donne sa démission, tandis que les Africains qui sont les clients principaux de la BM veulent qu'il reste."
1) Alors que des accusations de népotisme circulent depuis janvier 2006 (!), ce n'est bizarrement que plus de quinze mois plus tard, quand George W Bush doit rencontrer Barroso et Merkel pendant un sommet dont un des sujets est …la Banque Mondiale, que le (supposé) scandale éclate.
2) En fait, il s'avère que quand il est devenu président de la BM, Paul Wolfowitz a immédiatement averti le conseil de tous les détails de sa relation avec Shaha Riza et essayé de se récuser ; et que tout ce que PW a fait (ou pas fait) sur ce sujet depuis a été sur les conseils voire sur les ordres du comité d'éthiques.
3) Précisément : les mêmes membres du conseil d'administration qui attaquent "Wolfie" aujourd'hui l'avaient assuré au début de sa présidence de ne pas se faire du souci quant à l'affaire Shaha Riza, ce qui suggère que ces membres, hypocrites, avaient l'intention de monter un putsch depuis le début (et n'attendaient que le moment propice). Le WSJ explique que les vraies raisons de ces satrapes ne sont pas les principes immortels ; "leurs résultats sont cotés non par le nombre de gens qu'il aident à sortir de la pauvreté mais par la somme d'argent qu'ils distribuent. M. Wolfowitz a bouleversé ce statut quo en mettant le focus sur les résultats, et surtout sur la corruption qui mine le développement et gâche les aides internationales."
4) Enfin, selon le WSJ, "le véritable scandale de la Banque Mondiale est que les ennemis de M. Wolfowitz se fichent pas mal de l'Afrique. … Leur vraie priorité est de contrôler le portefeuille et les à-côtés de la banque." En effet, "Les pays européens donateurs veulent qu'il donne sa démission, tandis que les Africains qui sont les clients principaux de la BM veulent qu'il reste."
2007/04/30
Métaphore de l'Amérique de Deubeliou?
Brutalité et prolifération sont les maîtres mots de ce film dans lequel des menaces terrifiantes évoquent l'état du monde depuis la chute des tours.Covering the third Spiderman movie, Isabelle Regnier discovers that the Peter Parker alter ego, the Venom character (created at least a decade before Dubya even became governor of Texas), is a metaphor for George W Bush's America…
Soupir…
(D'autres critiques de films immortellement lucides…)
2007/04/27
Sputtering with Indignation, Western Europeans Stand Up for Human Rights in Poland (after fiddling about for 50 years)
Poland never received as much opprobrium when it was a communist dictatorship and part of the Warsaw Pact. Nor was any Soviet-era dissident ever lauded as much or given as much space (front page, no less) as Bronislaw Geremek is now as he speaks out against the country's decommunization process. (But then, at the time, Poland was neither capitalist nor pro-American, the mothers of all sins.) From Le Monde editorials to French lawmakers decrying the country's Stalinist or Fascist methods, just about everybody knows what is democratic and what is proof of tolerance and what is best for Poland.
Update: Because of a reader's remarks putting the above facts into doubt, I am adding the following excerpts from previous posts:
Update 2: A Polish émigré weighs in:
Update: Because of a reader's remarks putting the above facts into doubt, I am adding the following excerpts from previous posts:
- "Another myth was that European governments, which now praise Solidarity as the movement that precipitated the collapse of the communist system, were right behind the movement" writes Judy Dempsey in the International Herald Tribune. "There were always 'ifs' and 'buts' or 'maybes' or 'let's wait and see," said Gienek Smolar (Europe Responds with More Sophistication and Better Understanding than the Trigger-Happy Cowboys Do…)
- 'The French left declined all support because it itself was too close to the former Soviet Communist Party. The French right did not want to foster instability anywhere in Europe. As for German leaders, they feared that a political explosion in Poland would undermine their efforts at détente with the Kremlin, which they believed was crucial for establishing closer ties with Communist East Germany. "The West European governments were concerned with the stability. They did not want Poland to rock the boat," says [Gienek Smolar], who when living in exile in London had helped garner international support for Solidarity.' ("The West European governments were concerned with the stability", not peace nor justice)
- "As for freedom, the Polish mind-set on Western Europe had been indelibly marked by considerable hesitation there to openly support the Solidarity trade union's rebellion against Communist rule in 1981. No joke, an Austrian speaker recalled, but his country's labor officials didn't recognize Solidarity until 1989!" (The Poles refuse to define a European future that could ever be in opposition to the Americans)
- Krauthammer's conclusion is that the European Left's "concern for human rights turns out to be nothing more than a useful weapon for its anti-Americanism" [against America as well as against Washington's allies!] (It would be a misreading of Europe's elites to see anti-American complaints as isolated gripes which can be overcome through patient dialogue)
- The death penalty, an insulting cartoon, a Berlin exhibit on European expulsees, everything is Poland's fault. "Poland's relations with the Union have become more complicated since last spring's formation in Warsaw of a coalition between conservatives, populists, and the far right." (It's All Poland's Fault)
- "Isn't that depressing! Isn't that sad? All those lucid, intelligent, humanistic, pacifist, reasonable groups (like the former communists), wanting to wake the Poles up to the reality of the US war, and those apathetic beings, not listening to them." (The Devil Is in the Details: How to Turn a Neutral Story into an Entirely Anti-American Article)
Update 2: A Polish émigré weighs in:
…it does not strike you as odd that the people who rush to the side of "justice" were once very happy to forsake justice because we were not proving their social theories correct. It bothers you not at all that the people defending Geremek did not defend him twenty years ago. It bothers me very much, because seventy years ago, these same people "defended" us. I do not want this defense again.
Let me offer some quotes that to me are very telling:"His moral authority, his commitment to Europe, his fight for freedom have made (Geremek) a figure symbolic of Europe and its values," Douste-Blazy said.M. Douste-Blazy, Geremek's moral authority was established decades ago. You chose to ignore it until it served your purposes to attempt to harm Poland. I am not impressed.French presidential candidate Segolene Royal urged Poland in the affair "to conform to the European Union's democratic values," which she described as "not negotiable."Au contraire, Mdm. Royal, these values have always been very negotiable. When the Germans and Russians signed an agreement to bypass Poland with a gas pipepline through the Baltic, where were our French "friends?" Is M. Putin conforming to the EU's "democratic values?" When Poland was fighting to keep an agreement regarding representation in the EU from being arbitrarily changed by France and Germany, where were your "democratic values?" They are as ephemeral as the French "offensive" in 1939.
…If Poland is to survive in the EU in anything but a subservient role to the French-German axis (or should I say the Vichy-Nazi Axis), it cannot allow hostile neighbors to intervene in its attempts to shed the political turpitude which is a direct consequence of the cowardice those neighbors showed (and in the case of the Germans, far worse) when we could have most used courage.
…the attitudes of individuals must have made an impact on subsequent positions after the Cold War. I suggest that based on the feelings of those people with whom I spoke at that time, who would be contemporaries with those who now denounce Poland, this is not a new sentiment. It was disdain before, and it is disdain now. The rhetoric has adjusted to support current interests. Its hostility to Poland itself is unchanged.
2007/04/24
Le décret en préparation exprime le fantasme « Big Brother »
Pointing out that "even George W Bush's America and its post-September 11 Patriot Act have never contemplated such rules" (now that, in France, shows how bad it is!), Philippe Jannet asks whether the French state is trying to kill the Internet in France and charges that a Big Brother bill is underway that would allow the authorities to stock all kinds of personal information, from pseudonyms and passwords to payment details and credit card numbers…
Le monde multipolaire se développe sans nous demander notre avis et sans correspondre à nos schémas
While Tony Blair says he has absolutely no plans of ever becoming president of the European Commission, Hubert Védrine tells Daniel Vernet that
Védrine goes on to say that
Le fil conducteur de politique étrangère de la Ve République depuis que de Gaulle l'a reformulée vers 1966-1967, avec les inflexions liées à la personnalité de chaque président de la République et, dans quelques cas, à la personnalité des ministres, c'est l'idée d'une autonomie de décision. L'idée que la France a sa propre politique étrangère. C'est là-dessus qu'il y a consensus. Ce n'est pas évident pour les Américains et pour certains de nos partenaires. Cela suppose une autonomie de pensée.Sounding profoundly principled, Védrine states that he is thinks that France's anti-American consensus is "threatened" and that he is "opposed" to certain tendencies on the right ("and even sometimes on the left", how horrid) to go "in the other direction." The man who invented the term "hyperpower" while foreign minister (meaning that for whatever situation is being discussed, Uncle Sam is automatically in the wrong) evokes "the most insidious threat" as well as an "ingenious and dangerous vision", for which he has invented a term, Irrealpolitik.
… Depuis que nous sommes sortis de la guerre froide, il a fallu repenser la politique étrangère française. La France estime avoir le droit, dans certains cas, de contrer la politique américaine. D'avancer ses propres propositions sur l'avenir de l'Europe, sur l'organisation du monde, etc. Même si, sur chaque point d'application concret, sur les rapports entre réalisme, démocratie, et droits de l'homme, il y a des différences, voire des clivages, à l'intérieur de la gauche comme de la droite.
Védrine goes on to say that
Dans le discours français, il est implicite que, parmi les pôles, il y a une Europe forte et, au sein de cette Europe forte, une France très influente. Or le monde multipolaire se développe sans nous demander notre avis et sans correspondre à nos schémas !
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