Partisan de l'intervention de l'Etat, promoteur de l'assurance-maladie universelle, Obama est un adepte de l'UE, dépensier et fauteur de dette
La tornade financière qui secoue l'Union européenne (UE) n'a pas encore franchi l'Atlantique, mais déjà, son souffle agite la campagne pour l'élection présidentielle américaine de 2012
écrit
Philippe Bernard dans
Le Monde, faisant echo à
James Pethokoukis.
Elle offre aux adversaires du président sortant une occasion rêvée de marteler une idée qui leur est chère : Barack Obama, partisan de l'intervention de l'Etat, promoteur de l'assurance-maladie universelle est un adepte du modèle social européen, autrement dit, dépensier et fauteur de dette. Or ce modèle incarné par l'UE serait en faillite. Donc, prétendent-ils, le président Obama est un danger pour l'Amérique.
Simpliste, la réthorique "Obama = Europe = crise" pourrait se révéler efficace dans un pays habitué à se voir comme un modèle, mais où le taux de chômage dépasse désormais 9 %. "La réponse (d'Obama à la crise) consiste à emprunter de l'argent, ce dont nous n'avons pas les moyens, et à l'attribuer à des bureaucrates et à des politiciens à Washington. Exactement comme l'Europe (...). Au lieu d'encourager les entrepreneurs (...), il augmente leurs impôts (...) et accroît les pouvoirs des leaders syndicaux. (...) Les réponses européennes du président Obama ne sont pas la bonne solution aux défis de l'Amérique", a déclaré Mitt Romney, probable candidat républicain lorsqu'il a lancé sa campagne, en juin.
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