A l'origine, des journalistes en costume interviewaient les politiques en costume. Puis sont arrivées des journalistes en jupe... Retour sur un demi-siècle d'histoires de séduction entre presse et pouvoir.
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De DSK et Anne Saint-Clair à Arnaud Montebourg et Audrey Pulvar en passant par François Hollande et Valérie Trierweiler,
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Le poison est là : journalisme et politique s'en vont bras dessus bras dessous conquérir les palais de la République et dégringolent ensemble depuis des années dans l'estime populaire. Que s'est-il passé ?
…Le monde politique pourrait dire la même chose. Il est clos. En décalage horaire - des séances de nuit à l'Assemblée nationale, des voyages, des hôtels, des samedis, des dimanches au travail... Il est circulaire aussi. Le politique dévore la presse, les sons et les écrans. C'est son miroir du matin au soir, il s'y regarde, scrute ses points forts, ses points faibles, sa courbe de popularité, ce qu'il dit, ce qu'on dit de lui. Il ne se perd jamais de vue. Il parle "off" ou "on" au journaliste, son pouvoir dans son parti passe aussi par la place qu'il occupe, ou l'empreinte qu'il laisse dans les médias. Les puissants d'aujourd'hui, Sarkozy comme Hollande, furent de très bonnes sources quand ils étaient seconds couteaux.Parallèlement le journaliste sera qualifié de "bon" dès lors qu'il aura accès à l'homme politique, à ses confidences, à l'envers du décor. Il y a, en quelque sorte, une commu-nau-té d'intérêts entre les deux, un jeu d'attraction-répulsion autour d'une frontière ténue, qui peut tenir, de nombreuses et longues carrières le prouvent, ou pas... Ce monde clos produit croisements, regards, frôlements.
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