On voit l'aveuglement que produit l'anti-américanisme lorsqu'on lit le check-list dans un mail du Monde.fr et que l'on découvre que maintenant, on ne parle pas seulement des
étasuniens, mais de (tenez-vous bien) "l'Etat états-unien".
"Etat états-…" ? Il n'y a personne à la rédaction du Monde pour dire, "là, ça suffit, on devient ridicule" ? (Et éventuellement mettre le terme, s'il est
vraiment nécessaire, dans un endroit plus approprié ?)
Ceux qui ne comprennent pas le problème (qui incluent journalistes et rédacteurs au Monde) : quand on commencera à évoquer les
Unioneuropéenneniens, voire
l'État Unioneuropéen, ils comprendront peut-être… (Mais évidemment, cela ne se passera jamais, car la suffisance, c'est seulement pour les autres — ces abrutis — et pas pour nous Européens, d'une telle intelligence rare, humanistes sans pareil, lucides jusqu'aux Cieux…)
Alors, récapitulons :
• L'Union Européenne, la Communauté Européenne (à un moment donné, comprenant six pays seulement du continent), et ses habitants, les…
Européens : OUI
• Les États-Unis d'Amérique et ses habitants, les… Américains : Mon Dieu, quelle horreur, quel scandale, comment ôôôôôsent-ils agir avec un tel manque de respect et s'appeler ainsi ?!?!
À lire ou à relire :
Le Monde utilise de plus en plus le mot "étasunien", invariablement prononcé sur un ton suffisant
| Sarkozy prône une UE protectrice et... repliée ?
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| Le chef de l'Etat a tenté dimanche de donner un second souffle à sa campagne présidentielle et créé la surprise en exigeant des réformes de l'Europe. "L'Europe ne doit plus être une menace, elle doit être une protection, a insisté le candidat. l'Europe doit reprendre son destin en main sinon elle risque la dislocation [...], elle ne peut pas être le jouet des forces de la concurrence, du marché et de la loi des pays les plus forts dans le monde." Il veut une "révision" dans les douze mois des accords de Schengen, qui assurent la libre circulation des personnes au sein de l'Europe, mais, selon lui, "ne permettent plus de répondre à la gravité de la situation". Il a réclamé un "gouvernement politique de Schengen" et la possibilité de "sanctionner, suspendre ou exclure de Schengen un Etat défaillant". Faute de "progrès sérieux", "la France suspendrait sa participation [...] jusqu'à ce que les négociations aient abouti". Il a aussi exigé de l'UE l'adoption d'une version européenne du "Buy American Act", qui impose à l'Etat états-unien d'utiliser des "produits fabriqués en Amérique dans les marchés publics". A défaut d'avancée dans les douze mois, "la France appliquera unilatéralement cette règle", a-t-il dit. Idem pour les PME européennes, à qui le chef de l'Etat veut qu'une "part des marchés publics" soit réservée. François Hollande a ironisé sur ces annonces "Il a occulté son bilan, je peux le comprendre, il n'est pas en sa faveur." A propos des menaces à l'Europe, M. Hollande a déclaré : "Il m'a accusé pendant des mois de vouloir renégocier le traité européen sur les disciplines budgétaires [...] et voilà que M. Sarkozy [...] se met à traiter l'Europe comme un bouc émissaire et demande à ce que soient renégociés pas un traité, trois traités !" | |
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