2012/09/03

Tandis que les Français critiquent la violence aux USA, on appelle à l'armée française à intervenir à Marseille

"Aujourd'hui, face aux engins de guerre utilisés par les réseaux, il n'y a que l'armée qui puisse intervenir. Pour désarmer les dealers d'abord. Et puis pour bloquer l'accès des quartiers aux clients, comme en temps de guerre, avec des barrages. Même si cela doit durer un an ou deux, il faut tenir", affirme Samia Ghali dans La Provence.

Tandis que les Français critiquent la société hyper-violente des USA, Laurent Borredon avec David Revault d'Allonnes nous apprend que
la sénatrice PS Samia Ghali a appelé à ce que l'armée intervienne dans les quartiers nord [ de Marseille], dans un entretien à La Provence. La veille, un nouveau règlement de compte, le dix-neuvième depuis janvier, avait fait une victime – la quatorzième sur la même période.
L'armée, il n'en est pas question, se sont hâtés de rappeler le ministre de l'intérieur, le premier ministre, et même le président de la République, depuis Madrid : "L'armée n'a pas sa place pour contrôler les quartiers de notre République." Mais le gouvernement, lancé en cette rentrée dans une grande offensive de reconquête d'une opinion qui doute de l'activité de l'exécutif, ne veut pas être pris en flagrant délit de passivité sur ce dossier. Jean-Marc Ayrault a convoqué un comité interministériel, jeudi 6 septembre. Il réunira les ministres de l'intérieur, de la justice, de l'éducation, de la ville, de la réforme de l'Etat, du redressement productif et de l'économie et des finances.

"C'EST TOUTE LA CHAÎNE QU'IL FAUT RENOUVELER"

Branle-bas de combat ?

… les règlements de comptes, eux, n'ont jamais cessé, notamment dans les cités des quartiers nord. "Il n'a rien changé", estime un policier marseillais.
A COURT DE SOLUTIONS

A Marseille, les policiers semblent à court de solutions. "Ça ne sert plus à rien d'envoyer un car de CRS pour arrêter des dealers. Quand dix d'entre eux sont arrêtés, dix autres reprennent le flambeau. C'est comme combattre une fourmilière", explique Mme Ghali, maire des 15e et 16e arrondissements, dans son entretien à La Provence। Fin 2010, l'opération Brennus – une série de descentes policières dans les cités, décrétée après la mort par balles d'un adolescent de 16 ans – avait ainsi échoué.

"Quand on parle de Marseille, on pense, comme ailleurs en France, violences urbaines et règlements de compte de cités. Alors qu'il s'agit déjà de banditisme, de jeunes qui obéissent aux lois du milieu. C'est un problème de police judiciaire et de réponse pénale", juge pour sa part Bruno Beschizza, secrétaire national de l'UMP.

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