Eté 1944. Six mille soldats du Reich sont 
encore dans les murs quand l’insurrection éclate. Dix jours de combats 
incertains s’ensuivent, qui auraient pu se solder par un bain de sang. 
Retour sur ces journées mouvementées.
Dans GEO Histoire du Vendredi 24 août 2018,
Frédéric Granier et Volker Saux racontent la 
Libération de Paris : le récit de dix jours mouvementés.
 
Difficile 
d’imaginer la Libération de la France sans les images des chars de 
Leclerc à la porte d’Orléans, ou celles de de Gaulle descendant les 
Champs-Elysées. Et pourtant, il s’en est fallu de peu pour que Paris 
rate le train de l’Histoire.  
"La ville n’avait plus aucune 
signification tactique. En dépit de sa gloire historique, Paris ne 
représentait qu’une tâche d’encre sur nos cartes ; il fallait l’éviter 
dans notre marche vers le Rhin" 
raconte ainsi Omar Bradley dans ses 
mémoires. Au cœur de l’été 1944, l’avis de ce général américain est 
partagé par l’ensemble du commandement allié, pour qui la progression 
depuis la Normandie vers le front de l’est demeure la priorité absolue. 
Mais pour de Gaulle, Paris vaut bien une bataille…
Le chef de la France libre a compris que la force du symbole 
dépasse de très loin l’enjeu militaire. Non seulement la Ville lumière 
doit être prise, mais elle doit l’être par des troupes françaises ! De 
Gaulle s’en est soucié dès 1943, désignant le général Leclerc, chef de 
la 2e division blindée, pour libérer la capitale. Il a aussi fait nommer
 les préfets de police et de la Seine par le gouvernement provisoire 
d’Alger, et a chargé Alexandre Parodi de le représenter à Paris afin d’y
 préparer l’arrivée du Gouvernement provisoire de la République 
française (GPRF). Reste encore, après le Débarquement, à convaincre les 
Alliés d’envoyer une division française. Récit d’un été brûlant. …
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"On peut estimer qu’au total la bataille de Paris se traduit sans doute 
par 3 400 morts et 5 500 blessés [ndlr : Allemands, FFI, forces alliées 
et civils confondus]", écrit Jean-François Muracciole dans son ouvrage 
"La Libération de Paris" (éd. Tallandier, 2013). On est très loin des 
hécatombes des batailles de Stalingrad ou de Berlin ! Enfin, rapportée à
 la puissance de l’opération Overlord (le Débarquement et la bataille de
 Normandie) qui s’achève au même moment, la libération de Paris n’est 
qu’un épiphénomène, qui pèse peu dans la défaite allemande à l’ouest. 
Mais la portée de l’événement est ailleurs. Dans le symbole, d’abord : 
les scènes de joie des Parisiens incarnent la fin du joug nazi en Europe
 de l’Ouest. Dans la politique, ensuite, par la victoire de la 
Résistance. Et par le sacre populaire de son chef, de Gaulle. 
Voir aussi: 
Les premiers libérateurs de Paris en 1944 ne sont ni français ni américains, mais… espagnols
 
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