- Le Monde dit que le mandat présidentiel de Ronald Reagan a été de 1980 à 1989. Or, les mandats américains ne durent que quatre ans, au plus huit (pour deux mandats), et cela en fait neuf. En fait, si Ronnie a été élu en novembre (1980), il n'a pris ses fonctions qu'en janvier de l'année suivante (1981), comme tous les présidents.
- Les infos de France 3 disent que quand Ronald Reagan fut la victime d'un "néo-nazi" lors de la tentative d'assassinat contre lui en mars 1981. John Hinckley est surtout connu pour avoir le cerveau dérangé — il ya peut-être des similitudes (beaucoup même), mais ce n'est quand même pas tout à fait la même chose.
- Toujours sur France 3, Ronald Reagan raconte (en américain) comment il a échappé à la balle de Hinckley (la traduction se fait en direct) : "Jerry, mon garde du corps, m'a jeté dans la limousine et il est mort au-dessus de moi." Or, aucune personne n'a été mortellement touché ce jour-là et le sus-nommé Jerry s'est jeté sur le président pour le couvrir de son corps, alors que s'est-il passé dans l'émission? Le traducteur a compris "he died over me" alors que ce que Ronnie a dit, c'était "he dived over me".
Le challenge, en tout cas durant les premières années, était de persuader les Européeens que Reagan était aux commandes, tant de la politique étrangère qu'interne. En Europe, les médias et l'élite politique traitaient Reagan avec du mépris.Plus ça change…
Chaque fois que je rentrais en Europe durant le premier mandat de Reagan, nos amis européens se faisaient un plaisir de nous informer que Reagan était un acteur de série B, un cow-boy (il était fier des deux) et un "fou de guerre" — ce qu'il n'était d'aucune façon.
Ces commentaires en disaient plus sur l'ignorance européenne de l'Amérique que sur Reagan. Les Européens sont habitués à ce que leurs politiciens grimpent les échelles du parlement et du parti avant de devenir des leaders, et sont souvent ignorants du fait que les Américains sont fiers du fait que presque n'importe qui peut se lancer dans la course pour la présidence du pays.
Les Européens sont habitués à penser des leaders américains comme étant des types syphistiqués du nord-est du pays, entre Washington et Boston, même si des telles personnes ne représentent qu'une infime partie de la population.
C'est l'une des raisons pour lesquelles tant d'Européens se disent que John Kerry devra nécessairement gagner cette année. On entend exactement le même type d'insultes mesquines ("cowboy débile") contre le Président George W. Bush que celles dirigées contre Reagan il y a deux décennies.
Je ne peux que trop vous conseiller de lire le reste de l'article, surtout la seconde moitié qui concerne "deux tendres souvenirs [qui] illustratent le talent unique de Reagan" (dont l'un concerne une journaliste française).
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