2004/12/06

Abou Ghraib et Abidjan : quand "il s'agit de la France, de Chirac, du camp de la paix, pas de tollé, pas de protestation"

Bruno José Lebeau compare Abou Ghraib et la Côte d'Ivoire :
Que n’aurait on entendu à la radio, lu dans les journaux et vu à la télévision, si Donald Rumsfeld avait osé déclaré pendant l’affaire Abu Ghraib ce que Michèle Alliot Marie a lancé mardi soir à propos des tirs de l’armée française contre une foule désarmée en Côte d’Ivoire ?

Imaginons un seul instant, que Rumsfeld donc, eut déclaré « il y a eu visiblement des provocations qui avaient pour but d'essayer de faire perdre leur sang froid aux militaires » pour justifier ce qui se passa à Abu Ghraib.

Imaginons même que Rumsfeld eut ajouté : "Il est évident que si la situation d'attaque, de menace, contre des ressortissants étrangers se produisait, nous assumerions exactement de la même façon que nous l'avons fait précédemment, nos responsabilités"

Le tollé général eut probablement suivi de tels propos, et non sans raison d’ailleurs.

Et à Bruno José Lebeau de faire une liste de quatre contrastes entre la réaction de l'administration Bush face aux évènements impliquant leurs militaires à Abou Ghraib et la réaction du gouvernement français face aux évènements impliquant leurs militaires en Côte d'Ivoire. (Allez vite les lire…)
Si tout cela, ces actes, ces paroles [de Michele Alliot Marie et du gouvernement français], venaient de l’Amérique de Bush, celle-ci serait probablement dénoncée, désignée comme « fasciste », et un tollé mondial serait organisé par les gauches mondiales qui ne manqueraient pas une telle occasion de faire vite fait, bien fait, le procès des Etats-Unis dans des medias largement complaisants. Mais puisque il s’agit de la France, de Chirac, du camp de la paix, pas de tollé, pas de protestation.

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