Cinq ans après le début de la guerre en Irak, c'est devenu un lieu commun de dire que l'offensive est un échec — au sein des médias dominants et de leurs éditorialistes périphériques, en tous cas. Rien n'est plus faux.La guerre des Etats-Unis en Irak, et par extension, le Président Bush, ont été exposés au feu de la critique peu après le début de la première, en mars 2003. Quelques citations saillantes, prononcées l'année précédente, furent rapidement oubliées:
"Nous savons depuis de nombreuses années que Saddam Hussein cherche à acquérir et à développer des armes de destruction massive." — Sénateur Ted Kennedy, 27 septembre 2002.
"Il est clair (...) que s'il n'est pas contenu, Saddam Husseim continuera à améliorer ses capacités à livrer une guerre bactériologique et chimique, et continuera à tenter de développer des armes nucléaires." — Sénatrice Hillary Clinton, 10 octobre 2002.
"Nous savons qu'il a aménagé des caches secrètes d'armes bactériologiques et chimiques à travers son pays." — Al Gore, 23 septembre 2002.
Nous pourrions continuer longtemps. Bien d'autres ont tenu des propos similaires. A l'époque, l'idée qu'il fallait "faire quelque chose" à propos de l'Irak était largement suivie, cela va sans dire. Les parlementaires poussèrent même Bush à hausser le ton. Ensuite, à l'automne 2002, le Congrès autorisa Bush à entrer en guerre.
Ce n'est que plus tard, fin 2003 et début 2004, alors que les sondages montrèrent un soutien populaire en train de s'éroder, que bon nombre de ces politiciens de premier plan, qui avaient fait des harangues sur la guerre et voté pour elle au Congrès, firent brusquement volte-face. Cet épisode est un des plus honteux revirements politiques de l'histoire des Etats-Unis.
Les adversaire déclarèrent soudain que la guerre était une imposture, qu'ils ne l'avaient soutenue que parce qu'ils avaient été dupés par des renseignements falsifiés, que les Etats-Unis n'auraient jamais dû renverser Saddam, que les Irakiens s'en sortaient mieux avec lui au pouvoir qu'à travers une occupation américaine...
En clair, la guerre en Irak n'en valait pas la peine. Mais, à tous les égards, ils se sont trompés.
Les données sur la guerre n'étaient pas falsifiées; pratiquement tous les services de renseignement étrangers importants, dont, entre autres, ceux de France, d'Allemagne et du Royaume-Uni, étaient persuadés que Saddam Hussein aspirait à la possession d'armes nucléaires et biologiques — des armes de destruction massive.
Plus encore, les liens entre Saddam et al-Qaeda, malgré les récents rapports cherchant à établir le contraire, étaient clairs. Il toléra ouvertement la présence d'Ansar al-Islam, un mouvement affilié à al-Qaeda, au nord de l'Irak. Il accueillit Abu Musab al-Zarqawi les bras ouverts avant que la guerre ne commence. Ses services d'espionnage rencontrèrent Mohammed Atta, le chef de la cellule d'al-Qaeda en charge des attentats du 11 septembre, des mois avant qu'il n'attaque les Twin Towers. Oussama ben Laden écrivit même une fameuse lettre à Saddam dans les années 90, appelant à l'aide.
Comme le dit Tom Kean, vice-président du Comité d'enquête sur le 11 septembre et ancien gouverneur du New Jersey, "il n'y avait aucun doute dans nos esprits quant à une relation entre l'Irak et al-Qaeda."
De nombreux bénéfices concrets ont été obtenus en chassant Saddam du pouvoir — aucun d'entre eux n'étant, au passage, lié au "Sang pour du pétrole", ce slogan mensonger et diffamatoire tant répété par la gauche [et par les pays étrangers n'ayant pas participé à la guerre] pour ternir l'effort de guerre américain.
Par exemple, Mouammar Kadhafi, le tyran lybien, abandonna ses recherches nucléaires quelques semaines après que les Etats-Unis eurent renversé Saddam. Est-ce une coïncidence? [On peut sans doute classer dans la même catégorie la fameuse et soudaine "suspension" temporaire des recherches nucléaires iranienne en 2003, suggérée par un rapport des services secrets américains — NdT.] La Syrie retira ses troupes du Liban, un pays qu'elle avait brutalisé pendant des décennies. Des élections suivirent. L'Irak et l'Afghanistan eurent droit à des élections équitables, pendant que l'Arabie Saoudite, l'Egypte et même la Syrie reconnurent des mouvements démocratiques. La Corée du Nord accepta soudainement de discuter.
Aucune arme de destruction massive n'a été trouvée, dit-on?
Au contraire, les troupes américaines ont découvert plus de 500 armes de destruction massives en Irak [Parmi les ADM retrouvées, des ogives creuses usinées spécialement pour recevoir des substances chimiques au lieu d'explosifs — NdT]. C'est vrai, les soldats n'ont pas déniché d'arme nucléaire opérationnelle, mais les inspecteurs des Nations Unies ont mis la main sur une foule d'équipements et de plans montrant que l'Irak avait travaillé pour en élaborer une — et avait l'intention de recommencer.
Ce sont des faits. Et en voilà encore d'autres:
L'Irak est aujourd'hui une économie florissante. De 2002 à 2006, dernière année pour laquelle les données sont disponibles, le PIB par habitant a augmenté de 110%.
Avant la guerre, 833'000 personnes disposaient d'un téléphone. Aujourd'hui, elles sont 9.8 millions. Moins de 5'000 personnes avaient accès à Internet sous le règne de terreur de Saddam; aujourd'hui, elles sont 250'000.
Il n'y avait aucune chaîne de télévision privée sous Saddam; aujourd'hui, l'Irak en compte plus de 50. Il y a au moins 260 quotidiens et magazines en Irak contre aucun au temps de Saddam. Avant la guerre, 1.5 millions de voitures étaient répertoriées; en 2005, il y en avait 3.1 millions.
Bref: à travers à peu près n'importe quelle mesure objective choisie, les Irakiens s'en sortent bien mieux aujourd'hui que lorsqu'ils ployaient sous le joug de Saddam. Ceux qui réfutent cette affirmation se font des illusions, pour le moins.
Et plus aucun sbire de Saddam ne vient enlever des gens de leurs foyers pour les abattre ou les emporter, hurlants, dans des séances de torture.
Selon certaines estimations, 50'000 personnes mouraient chaque année des campagnes génocidaires de Saddam, de ses épurations ethniques et de ses meurtres politiques. L'année dernière, au plus fort du "surge", il y eut 18'000 morts chez les civils — la plupart infligés par les terroristes.
Aujourd'hui, la démocratie irakienne naissante, bien qu'imparfaite, semble robuste. Un regard récent sur l'Index de la Liberté Politique classe l'Irak au quatrième rang au Proche-Orient, sur un total de 20 pays. Ceux qui qualifient la guerre "d'échec" doivent redéfinir ce terme.
Depuis que la stratégie de "surge" a commencé il y a un an, presque tous les indices de violence sont en baisse, et en baisse sérieuse: les victimes civiles ont baissé de 80% par rapport à leur plus haut niveau; les attaques ennemies, de 40%; les attentats à la bombe, de 81%.
Certes, les victimes américaines s'approchent des 4'000 [Le cap de 4'000 a été dépassé depuis, comme chacun sait suite à la célébration de l'événement par les médias — NdT]. Et la mort de chaque soldat courageux est une tragédie. Mais les Etats-Unis ont perdu bien plus d'hommes le seul jour du Débarquement.
En 2007 — largement pointé l'été dernier par les médias comme la "pire" année depuis le début de la guerre — 901 soldats américains perdirent la vie en Irak. A titre de comparaison, durant l'administration Clinton, une moyenne de 938 soldats américains sont morts chaque année au sein de l'armée. L'idée selon laquelle l'armée américaine subirait des pertes excessives est fausse et trompeuse. Ceci est la guerre la moins sanglante de l'histoire.
Jusqu'ici, le gouvernement américain a dépensé 500 milliards de dollars pour cette guerre, moins de 1% du Produit Intérieur Brut sur les cinq dernières années. Malgré tout, avec cet argent, l'histoire du Moyen-Orient a été façonnée dans une nouvelle direction, donnant aux populations locales une chance de se libérer des chaînes de la tyrannie et de vivre dans des démocraties paisibles. Al-Qaeda a été sérieusement frappée, ses chef clef abattus et les sympathisants du mouvement terroriste démoralisés.
Les Etats-Unis n'ont pas eu à souffrir d'une seule attaque terroriste majeure depuis le 11 septembre — sans aucun doute en partie parce que les Américains ont montré qu'ils donnaient la mesure une fois attaqués. Tout aussi important, la diplomatie internationale s'est désormais recentrée sur la menace nucléaire que font peser les Etats-voyous, une nouvelle attitude qui pourrait bien sauver l'Occident.
Pas si mal pour une guerre impopulaire. Les Démocrates peuvent bien proposer un retrait total de toutes les troupes américaines, comme Barack Obama l'a dit, mais les Américains semblent davantage se tourner du côté du Président Bush. Il a appelé au maintien des forces américaines en Irak jusqu'à ce que la guerre soit complètement gagnée. Nous lui donnons raison.
Révélations sur le politiquement correct, les partis pris et le refus de mettre en doute les grandiloquences auto-congratulatoires des autorités (avec preuves à l'appui) qui sévissent dans le journal de référence, Le Monde, et dans d'autres médias français…….Bilingual Documenting and Exposing of the Biased Character of French Media, Including its Newspaper of Reference, Le Monde
2008/04/04
Cinq ans de guerre en Irak
Le ton est si différent dans cet éditorial de l'Investor's Business Daily par rapport à celui qui émane des médias français, nous fait savoir Stéphane, qu'il mérite définitivement une traduction.
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