2013/04/30

Les radars-pièges exigent du conducteur une observation robotique de son compteur alors qu'il devrait guetter les dangers devant son capot


"La vitesse tue". Voilà une évidence ancrée dans les esprits depuis que tout lycéen a abordé ce chapitre en cours de physique.
 Ainsi parle Jacques Chevalier dans Le Point.
 … La Sécurité routière fonctionne cahin-caha comme cela depuis 1974, date des premières limitations de vitesse. D'autres mesures sont venues heureusement diversifier les actions, notamment en prenant en compte les enquêtes "Réagir". Celles-ci s'attachaient par une véritable instruction d'un dossier d'accident à en démêler les causes, jusqu'à rechercher dans la vie privée des protagonistes, les antécédents médicaux ou psychologiques. Là, on s'est aperçu qu'un accident combinait le plus souvent plusieurs facteurs et que la vitesse excessive était presque systématiquement le résultat d'un autre comportement à risque.

Diaboliser la vitesse

Cela n'a pas empêché, au fil du temps, de toujours diaboliser la vitesse qui est pourtant un axe de progrès de toute activité humaine. En s'attaquant ainsi à la partie émergée de l'iceberg, la Sécurité routière croit naïvement traiter tout ce qu'il y a sous la ligne de flottaison. Elle ne fait qu'écrêter le problème. Elle ne s'intéresse toujours pas aux véritables causes de l'accidentologie et préfère, selon un raisonnement bien simpliste, appliquer une règle militaire : "Scrogneugneu, j'veux voir qu'une tête."

Avec Frédéric Péchenard, ex-patron de la Police nationale aux brillants états de service, échoué à la Sécurité routière, on pouvait attendre une politique plus responsable et il ne manque d'ailleurs pas, en privé, d'émettre des idées fort intéressantes. Mais en public, c'est toujours la boîte de Pandore que l'on agite sur un automobiliste médusé de voir converger autant de moyens et de célérité sur ses petits écarts comparés aux véritables comportements délictuels.
Facile à piéger, facile à punir, le conducteur bon père de famille a fini par participer largement à cette étude de 40 millions d'automobilistes pour relever tous les radars pièges et les radars tirelires pour les dénoncer comme une absurdité de notre système. Pour ma part, j'y ajouterai l'ensemble des radars du territoire qui piègent dès le premier kilomètre-heure dépassé, exigeant du conducteur une observation robotique de son compteur alors qu'il devrait guetter les dangers devant son capot.

Vers une Sécurité civile

La réponse de Frédéric Péchenard est restée sur une ligne bien simpliste : "La vitesse tue et coûte cher à la communauté. Les P-V ont rapporté 700 millions l'an dernier aux caisses de l'État alors que les accidents de la route lui ont coûté 23 milliards." Dans ce cas, il faut supprimer la Sécurité routière et la remplacer par la Sécurité civile qui s'occupera des 3 600 morts de la route, mais surtout de l'alcool, responsable de 73 000 morts par an dans notre pays, le tabac de 49 000, les accidents domestiques de 20 000, le suicide de 12 000, la grippe de 10 000 et les maladies nosocomiales de plus de 5 000 victimes. Là, messieurs Hollande, Ayrault et Péchenard auront une véritable mission de salut public. Bizarre, il n'y a pourtant que la route qui les intéresse.

1 comment:

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