Dans L’instrumentalisation de l’affaire du cycliste parisien tué par un SUV,
nous apprend que
Le 15 octobre, le 8e arrondissement de Paris connaissait un grave accident de la circulation : dans des conditions qui restent à déterminer, un conducteur de SUV, ce type particulier de grande voiture familiale, tuait un cycliste. Mis en examen pour meurtre et incarcéré, il est soupçonné de l’avoir volontairement écrasé.
… Le fait divers a provoqué une récupération politique de la part de la gauche et de l’extrême gauche. Un groupuscule écologiste en a profité pour dégonfler les pneus de plusieurs dizaines de SUV à Toulouse sous le slogan « Attention votre SUV tue ». Ces véhicules sont accusés de porter « un statut et une posture masculiniste », d’être des « bombes climatiques » et de provoquer des accidents plus mortels que les autres véhicules. Le groupuscule a allégué que la lutte contre les SUV était « une question d’écologie, de lutte des classes et de féminisme », rien que cela ! Il a gentiment invité leurs propriétaires « à aller suivre une thérapie (dans un camp ?) pour travailler sur leur estime de soi et la gestion de leurs émotions » (Le Journal Toulousain, 21 octobre 2024).
Anne Hidalgo, qu’on a connue plus discrète lors de certains faits divers récents et qui n’avait pas manqué alors de parler de récupération politique, a immédiatement souhaité qu’un lieu parisien porte le nom du cycliste tué. Une proposition d’autant plus déplacée que l’enquête judiciaire ne fait que débuter et que la présomption d’innocence doit être respectée. De son côté, le ministre des Transports a appelé le 21 octobre à la mise en place d’une mission « contre les violences routières », selon un réflexe bureaucratique bien français préludant à la maxime « Un fait divers, une loi », à moins que la mission n’enterre la question…
Le dernier ouvrage de
No comments:
Post a Comment