2009/09/17

Oh, on a oublié de vous le dire : la victime d'une séquestration et de multiples violences se trouvait être, par le plus grand des hasards, juif…

Only halfway through Yves Bordenave's article in Le Monde of a Nanterre youth beaten, humiliated, sequestered, kicked in the eye, and threatened with the fate that Youssouf Fofona and his gang of barbarians bestowed upon Ian Halimi, do we discover that Matthieu, 19, is in fact (beyond being gay) Jewish.
Matthieu est homosexuel et son père est de confession juive.
But as it happens, having this fact come in so late in the "game" is only "normal": as the final sentence reads, the judge threw out the antisemitic (as well as the antigay?) character of the attack:
le caractère antisémite de l'agression, un temps envisagé, avait été écarté du dossier.

This leads one reader to comment:
Quelle tartufferie! "sale juif" mais on ne retient pas le caractère antisémite de l'agression. Cela fait penser à ces articles du Monde, où les journalistes expliquent benoîtement qu'aux Buttes Chaumont, les agressions contre les jeunes portant la kippa n'étaient que des "affrontements entre bandes". Ou encore lorsque le Monde nous expliqua que la jeune fille entremetteuse pour Ivan Halimi était une jeune blonde Française moyenne. On apprit plus tard qu'lle était brune et d'origine iranienne.
Incidentally, another reader points out that
ces reglements de comptes très violents entre jeunes pour des vols commis par l'un d'eux sont d'après ce que je lis courants et ne donnent pas souvent lieux à une plainte

2009/07/20

Scandale ! Les Républicains misérables ôôôsent s'opposer à une nominée démocrate ! Seulement, les oppositions des Démocrates sont passées sous silence

Depuis [que la juge Sotomayor] a été nommée à la Cour suprême par Barack Obama, les conservateurs la poursuivent de leur vindicte
écrit Corine Lesnes dans Le Monde, ne semblant pas réaliser (tout en le sachant indéniablement) que ces auditoires ne sont pas seulement monnaie courante aux USA, c'est le produit de la loi ! Qui les exige ! Quel genre de questions faudrait-il, dès alors, poser ? Que des questions gentillettes qui ne puissent en aucun cas blesser les nominé(e)s (ou Barack Obama) ?!

Alors que Corine Lesnes multiplie le nombre de déclarations de mépris pour les républicains — "la droite populiste a déniché 62 mots qu'elle agite comme un chiffon rouge" — la majorité des combats vraiment vindictifs ces dernières années (le cas de Robert Bork est le premier qui vient à l'esprit), ce sont les gauchistes plus-droit-de-l'hommiste-que-moi-tu-meurs qui en sont responsables.

Précisément, le seul noir de la Cour Suprême est dépeint par Corine Lesnes — par extension, en ne pas intervenant dans les détails — comme (autre) victime (ou quasi-victime) des Américains de droite, alors que Clarence Thomas fut le nominé de Républicains (du premier George H. W. Bush) et que ce fut par les Démocrates qu'il fut laminé (y compris par une histoire de fesses bidon) lors de son accession en 1991.
Le juge Clarence Thomas, renversé dans son fauteuil, ne dit jamais un mot. Il a remplacé Thurgood Marshall à ce qui est devenu le siège « africain-américain » à la cour. Sa nomination en 1991 a fait l’objet d’une violente bataille droite-gauche au Sénat. Depuis, il s’est enfermé dans le mutisme public le plus complet.
Clarence Thomas s’est enfermé dans le mutisme public le plus complet… mis à part le fait, évidemment, qu'il a fait paraître son autobiographie (dans laquelle il raconte comment il est monté de la pauvreté la plus abjecte jusqu'au siège de juge sur la SCOTUS, ce qui explique qu'il soit devenu conservateur et Républican).

On voit que l'on ne crie au scandale en sortant des termes et des expressions comme vindicte, chiffons rouges, et manque de gentillesse habituelle que si les victimes sont des pauvres droit-de-l'hommistes de gauche. Là, on a des bourreaux et des victimes. Quand c'est la gauche, par contre, qui est impliquée, on se sert d'expressions et de phrases beaucoup plus neutres, beaucoup plus passives, beaucoup plus du genre "nous sommes tous coupables" ("une violente bataille droite-gauche au Sénat").

Entretemps, ces mêmes droit-de-l'hommistes américains ont le droit à l'incarnation du "rêve américain tel que Barack Obama l'a ressuscité." (Le véritable rêve américain, tel que l'a vécu Clarence Thomas — montée depuis la pauvreté abjecte dans l'arrière-pays de Georgie contre vie dans la classe moyenne urbaine pour Obama avec la toute-puissante machine démocrate de Chicago qui le soutient complètement dans sa carrière politique — les sympathisants de la gauche préfèrent l'ignorer.) Pendant ce temps, les conservateurs continuent à être dépeints comme des "blaireaux" :
Avec sa gentillesse habituelle, l'animateur de radio Rush Limbaugh a formé des voeux pour Mme Sotomayor : "J'espère qu'elle trouvera une docteur latino avisée pour la soigner, a-t-il persiflé, plutôt qu'un typique docteur blanc qui n'a pas connu la richesse d'expériences d'une étudiante en médecine latino..."
Corine Lesnes dépeint aussi la Lilly Ledbetter Act comme une affaire de bien et de mal sans évoquer les véritables raisons de l'opposition à cette loi. (Six mois pour protester contre une tentative supposée de discrimination, ce n'est pas assez ?! il faut non 20 mois mais… 20 ans ?! ne se pourrait-il pas que ce soient les confrèries des avocats — supporters traditionnels des démocrates — qui soient derrière cette loi ?!)

En fin de compte, selon les membres (ou les sympathisants) de la gauche, les conservateurs "feraient mieux de se taire" et ne pas avoir le toupet de mettre en doute les déclarations auto-congratulatoires des membres (et des sympathisants) sus-nommés de cette même gauche.

2009/07/08

Sauvons le Centre Culturel Suédois

By popular demand:
Joignez le comité Sauvons le Centre Culturel Suédois

C’est dans la capitale européenne de la culture, Paris, que se trouve le Centre Culturel Suédois, le seul centre culturel suédois présent à l’étranger.

Chaque année, plus de 100 000 parisiens viennent y voir des expositions, du théâtre, du design, des films et y écouter de la musique suédoise. A cela s’ajoute la possibilité de prendre des cours de suédois.

Les entreprises suédoises peuvent elles aussi arranger des rencontres et des conférences dans les belles salles du Centre dans le Marais (11, rue Payenne). Il y a également une dizaine de chambres dédiées aux artistes et aux chercheurs de passage à Paris.

Le Centre a une importance capitale pour l'échange franco-suédois, tant culturellement que scientifiquement. Il suffit de jeter un œil aux livres d’or remplis par les nombreux visiteurs et locataires du CCS pour s’apercevoir de l’importance qu’il a dans les relations franco-suédoises.

Il est maintenant question de fermer ce Centre et de détruire ce qu'on a construit pendant des dizaines d'années.

Nous protestons chez UD (ministère des affaires étrangères suédois) et le gouvernement!

2009/06/22

Bruno Frappat vient de former un groupe de 11 professionnels chargés de rédiger un code de déontologie pour les journalistes

In an interview with Le Monde's Xavier Ternisien, Bruno Frappat (formerly of La Croix and Le Monde) explains how he has set up a group that is trying to write a professional code of ethics for French journalists.
La crise de confiance est-elle si grave que cela ? La presse est-elle si mauvaise ?

Une étude un peu sérieuse des journaux d'aujourd'hui comparés à ceux de l'entre-deux-guerres ou de l'immédiat après-guerre tournerait à l'avantage de la presse contemporaine. A la Libération, ils étaient plus nombreux, mais fortement idéologisés, et l'information y était noyée dans le commentaire. La nouveauté, c'est la pluralité des médias. Le discrédit de la presse est souvent lié à celui d'un média dominant. Vous pouvez faire tous les bons papiers que vous voulez, si, par ailleurs, sur une chaîne de télévision de grande audience, un journaliste réalise une fausse interview, cela rejaillira sur l'ensemble de la profession. Je demande que l'on ne pratique pas l'amalgame avec les médias.

2009/06/17

Les journalistes français ont tendance à mélanger faits et commentaire, et sont trop enclins à raconter la misère du monde

…les journalistes français ont tendance à mélanger faits et commentaire, sont trop parisiens, trop occupés à se recopier les uns les autres, enclins à raconter la misère du monde
explique Xavier Ternisien dans Le Monde à propos du dernier livre de François Dufour.
Il constate, à juste titre, que ce sont souvent les journalistes politiques qui ont pris la tête des journaux. La raison en serait, d'après lui, "une prédominance des opinions politiques sur les faits".

…Au fond, le reproche qui affleure sous la plume acerbe de l'auteur, c'est que les journalistes français sont trop à gauche. "Un quart à l'extrême gauche, une moitié à gauche, un quart au centre et à droite", croit-il savoir.

…Le fondateur des éditions Play-Bac et de Mon quotidien enfourche aussi quelques-uns de ses chevaux de bataille favoris, qu'il avait défendus lors des Etats généraux de la presse, dont il était l'un des animateurs. Il prône une stricte séparation à l'anglo-saxonne entre directeur de la publication (publisher) et directeur de la rédaction (editor).

…Le livre de François Dufour commence à circuler dans les écoles de journalisme.

2009/06/14

Le mari de la femme coupable d'un triple infanticide dit qu'il "comprend" et "qu'il faut comprendre" les actes de son épouse

Depuis le début du procès de son épouse, mardi 9 juin, Jean-Louis Courjault, partie civile "au soutien de (sa) femme", est en mission. Véronique comparaît pour un triple infanticide commis à leur domicile, en Charente-Maritime en 1999, puis par deux fois en 2002 et 2003 en Corée-du-Sud où le couple était expatrié. Jean-Louis répète à l'envi qu'il "comprend" et "qu'il faut comprendre" des actes auxquels sa femme, 41 ans, avoue n'avoir toujours pas trouvé d'"explication satisfaisante", les qualifiant d'"effrayants" et de "si graves".
Il n'y pas encore beaucoup de réactions sur le site du Monde, néanmoins, on ne s'étonnera pas que les lecteurs du Monde se trouvent touchés par cette manifestation de tolérance et d'humanisme.

Il "comprend", et "il faut comprendre", les actes de sa femme, répète Jean-Louis Courjault; "Merci d'épargner les acteurs de ce drame de vos leçons de morale" enjoint MC à un rare lecteur faisant preuve de sceptisme ; épargnez-nous (tous) "tout jugement péremptoire" ajoute Raphaël C, en ajoutant que le déni de grossesse reste un… "phénomène mystérieux".

C'est fou ce que la société de la (soi-disante) tolérance et du droit-de-l'hommisme a bien fait son "travail." On ne peut pas, on n'a pas le droit (!) de porter jugement sur une vulgaire meurtrière — oublions les victimes (complètement sans défense, puisque des nouveaux-nés), c'est d'elle qu'il faut avoir pitié !

2009/06/05

L'antiaméricanisme, fonds de commerce de la gauche, reste aussi bien vivace ; En temps de vaches maigres, il est commode d'avoir un exutoire

La convergence des Latino-Américains sur le retour de Cuba dans les instances interaméricaines, au sommet des Amériques, à Trinité-et-Tobago en avril, puis à l'Organisation des Etats américains, les 2 et 3 juin, ne saurait donc masquer l'essentiel
écrit Paulo A. Paranagua dans Le Monde, l'essentiel étant le fait que
L'antiaméricanisme, fonds de commerce d'une partie de la gauche, reste aussi bien vivace. En temps de vaches maigres, il est commode d'avoir un exutoire.

A Trinité-et-Tobago, le président du Costa Rica, Oscar Arias, s'était permis d'adresser à ses homologues quelques rappels. "Chaque fois que les Latino-Américains se réunissent avec le président des Etats-Unis, c'est pour lui demander ou lui réclamer des choses, disait-il. Presque toujours, c'est pour rendre les Etats-Unis coupables de tous nos maux passés, présents et futurs." Pourtant, il y a cinquante ans, le Mexique était plus riche que le Portugal. Il y a soixante ans, le Brésil avait un produit intérieur brut (PIB) par habitant plus élevé que celui de la Corée du Sud. "Nous avons raté quelque chose", a souligné M. Arias. A commencer par la priorité à l'éducation.

…Prix Nobel de la paix, président d'un pays qui a aboli l'armée au profit de l'investissement social, M. Arias a déploré l'engouement des Latino-Américains pour les idéologies.

2009/05/18

Des articles sur le cimetière des GIs en Normandie réussit à s'attaquer aux présidents US en général, et à Bush et à Reagan en particulier

In a Le Monde article on Normandy's Omaha Beach cemetery next to Colleville-sur-Mer, Benoît Hopquin points out how all presidents since Jimmy Carter in the 1970s have paid visits to the Colleville shrine, managing in the process to take a couple of potshots at Dubya.
En 2002, à la veille de l'invasion de l'Irak, George W. Bush était venu ici rallier les Américains à sa croisade contre "le Mal" et inciter les alliés à "défendre le monde contre les terroristes". En 2004, il n'avait pas trouvé meilleur lieu pour organiser un rabibochage avec la France.
That's right: in his eagerness to disparage Bush, Benoît Hopquin omitted to mention that 2004 just happened to be a long-planned event, i.e., the 60th anniversary of Operation Overlord. Furthermore, it appears that Barack Obama's visit (Philippe Duron, maire PS de Caen, … avait déjà fourbi son slogan : "Yes we Caen") led to an ongoing (?) protocol conflict between the White House and l'Élysée… In that accompanying article, Benoît Hopquin manages to denigrate Ronald Reagan's visit 20 years earlier…

Read also about the Apologizer-in-Chief's plan to apologize to the GIs' deadly enemy in Europe during World War II

2009/05/17

Nº 20 000 : Le Monde "indépendant" vit en fait en grande partie de subventions plus ou moins habilement déguisées

65 ans après sa fondation, Le Monde fête son 20000 ème numéro avec un éditorial de Eric Fottorino célébrant la "vision de nos aînés [qui] fut somme toute, à travers les décennies, assez constante :"
donner la meilleure information qui soit, la plus fiable et digne de foi. Ajouter du contexte au texte, c'est-à-dire un regard profond et pertinent donnant du sens au chaos des choses, au-delà de l'écume des jours. Trier, soupeser, décortiquer, éclairer, rectifier, ces mots-clés du journalisme portant l'exigence à incandescence, comme un fil lumineux. Des entretiens, des portraits, des grands reportages (dont une sélection est rassemblée dans un volume édité par les éditions Les Arènes), des débats d'opinion parfois passionnés sur les grands mouvements politiques et sociétaux de la planète depuis soixante-cinq ans, voilà résumée, en une pincée de mots, une aventure humaine dont la trace se mesure à travers les générations successives de lecteurs, qui ont autant été formés qu'informés par notre journal.
Malheureusement, les lecteurs ne semblent pas tous convaincus.
…arrêtez avec vos leçons de journalisme. Et puis, une petite précision : votre "puissant réseau" de correspondants (pigistes) à l'étranger s'est sérieusement étiolé ces dernières années !

"On n'est jamais mieux servi que pas soi-même" : rien ne vaut l'auto-congratulation ! L'exemple vient d'en-"haut". Monsieur Fottorino, votre mimétisme ne laisse pas d’étonner.

Le consensus "objectif" ne se porte pas mal, même au Monde, lui et son adoration du Veau d'Or, celle du marché aussi, seul garant de la "liberté" de quelques uns... Quant à développer enquêtes fouillées et analyses précises des contextes
Quant au (rare) lecteur qui dit Bravo et quant à la soi-disante indépendance du quotidien de référence, Boizard F répond en précisant que
comme tous les quotidiens français, Le Monde ne connaît pas l'ivresse de l'indépendance que donne le marché car il vit en grande partie de subventions plus ou moins habilement déguisées. La presse quotidienne française cumule le plus mauvais des deux mondes : dépendance de l'Etat (qui a ses intérêts à défendre : vous ne verrez jamais en France pour cette raison un quotidien aussi libéral que le Wall Street Journal) et dépendance de quelques gros annonceurs.

2009/05/15

Un article sur l'Afghanistan montre le mépris des Français pour "ces étasuniens"

Un autre article sur la guerre en Afghanistan de la part de Rémy Ourdan est recompensée par les réactions typiques des lecteurs du Monde (avec leurs connaissances incomparables de la stratégie militaire) :
incorrigibles Américains

Les taliban ne peuvent pas gagner, mais pas perdre non plus; les Américains ne peuvent pas perdre, mais pas gagner non plus [quelle phrase éminemment dotée de la plus haute intelligence (sic)]

Une photo ou ou [sic] deux flics ricains nous montrent des trophées de chasses à l'homme (qq cadavres)!

Et comment savent-ils, ces étasuniens, que leurs victimes sont des "talibans" ?

Photo répugnante

Cette photo est insupportable. Mais qu'est-ce que l'OTAN fait là-bas. Il est évident que se sont des résistants qui luttent contre l'occupation de leur pays. Ils ne sont en rien responsables des attentats du 11 septembre 2001.C'est scandaleux.
Heureusement qu'un dénommé dijon remet les pendules à l'heure…
Oui c'est scandaleux de dire que les talibans ne sont pas lies avec les attentats de 2001 et les autres apres ce sont EUX qui ont et qui toujours protegent hebergent les terroristes internationaux. Et aussi passer sous silence que ces talibans massacrent, brulent, gazent et poisonnent les afghans qui ne veulent pas etre sous leur fanatisme cruel est negationiste. L'OTAN est la bas pour defendre nos libertes chez nous et pour les afghans qui ne veulent pas de ces criminels . Nos soldats font un travail difficile, je les supportent.
Bertrand J. lui emboîte le pas :
La guerre est par nature brutale et cruelle. Il n'en reste pas moins que face à des fanatiques religieux aussi obscurantistes que les Talibans, nous ne devons pas hésiter une seconde à employer la force.

2009/05/01

Comment sont vaincus les talibans fin 2001 ? Par l'armée américaine ? Que nenni ! Par les Moudjahidins (!)

Déception [en Afghanistan] envers l'armée américaine et ses alliés, qui se sont déployés dans le pays sans que personne en comprenne vraiment la raison, les talibans ayant été vaincus dès fin 2001 par les Moudjahidins.
Le Monde a la bonté de nous apprendre (sic), à travers un article de Rémy Ourdan d'une page complète et sous un titre moqueur et méprisant, que l'année 2008 fut "un cauchemar pour l'armée américaine" (rien de moins) et que, par ailleurs, "les talibans [furent] vaincus dès fin 2001 par"… Par qui ? Par "les Moudjahidins" !!

On se moque du monde, ou quoi ?! Les talibans ont été vaincus par the Army of the United States of America, et personne d'autre ! Dire cela n'est aucunement patriotique ou pro-américain, ce n'est rien d'autre qu'un simple fait, ce n'est que de l'histoire militaire le plus basique.

Décidément, tout est bon pour dénigrer les USA (de Bush), les Républians, et l'armée US, y compris… réécrire l'histoire!

Et l'année 2008 fut "un cauchemar pour l'armée américaine" ?!

Je crois que l'année 1944 fut "un cauchemar pour l'armée américaine", et l'année 1917, et l'année 1862, et l'année 1775. L'année 2008? C'est rien à côté ! (Et les soldats de l'armée US seraient les premiers à vous le dire…)

2009/04/30

Un opposant à Barack Obama est caricaturé et ridiculisé dans Le Monde (comme tous les Républicains et tous les conservateurs)

Tout obamaniaque qu'elle soit, cette "lettre" professe un certain degré d'objectivité.
Après avoir commencé son article sur un opposant à Barack Obama dans Le Monde ainsi, Corine Lesnes traite son sujet de «l'épouvantable Rush Limbaugh», un homme qui «souffre d'obamaphobie chronique» et qui, de plus est, évoque «"socialisme", "communisme" ou "fascisme" à propos de l'administration Obama.»

L'une des raisons que "l'épouvantable Rush Limbaugh" évoque le "communisme" et le "fascisme" est que sous ces régimes (et dans les discours et dans les colonnes des communistes et des fascistes quand ils sont dans l'opposition), on tente de baîlonner les adversaires sans relâche, et si on n'arrive pas à les baîlonner, on essaie de les ridiculiser sans merci, en caricaturant et en diabolisant leurs points de vue (cf "obamaphobie chronique") — exactement comme l'est "l'épouvantable Rush Limbaugh" dans cet article de Corine Lesnes dans Le Monde et comme le sont les conservateurs américains généralement (cf. "l'épouvantable" George W Bush, "l'épouvantable" Sarah Palin, "l'épouvantable" parti républicain, "l'épouvantable" Fox News, "l'épouvantable" Amérique profonde, etc etc etc etc…).

Comme le dit Jonah Goldberg dans son livre Liberal Fascism (Le fascisme de gauche),
c'est de cette façon que fonctionne la gauche; les voix de l'opposition sont régulées, exclues, interdites quand c'est possible, moquées et marginalisées quand ce ne l'est pas. Les voix du progrès sont encouragées, adulées, amplifiées — au nom de la "diversité", de la "libération", de "l'unité", et par-dessus tout, du "progrès".

(That is how the liberal Gleichschaltung works; contrary voices are regulated, barred, banned when possible, mocked and marginalized when not. Progressive voices are encouraged, lionized, amplified — in the name of "diversity," or "liberation," or "unity," and, most of all, "progress.")
Et — toujours en ce qui concerne les évocations prétendument risibles de "socialisme", "communisme" ou "fascisme" — je n'ai même pas évoqué les tribunaux spéciaux que préparerait la Maison Blanche sous Obama contre ses opposants républicains — entièrement "objectifs" eux aussi, bien entendu… (Que, surtout, personne ne parle de "bushophobie chronique" ces dernières huit années, l'opposition à Bush n'était que le résultat, de part et d'autre, d'un très très haut (sic) "degré d'objectivité" — bien sûr !…)

2009/04/21

Justice: Mise en examen

Underbahn has a new book out, Frédéric Valandré's Justice: Mise en examen, on the leftist élites' and medias' takeover of the justice system in France.
La violence politique est excusée, voire justifiée, dès lors que les assassins peuvent être assimilés à des révolutionnaires ou à des progressistes. Un gangster dénué de pitié et aux mains tachées de sang est considéré comme un justicier solitaire lâchement exécuté par la police. On transforme un criminel avéré, tel un violeur en série ou le meurtrier d'une femme agée, en l'innocente victime d'une prétendue erreur judiciaire. Comment est-ce possible ? Toutes ces aberrations, et bien d'autres encore, j'ai souhaité les passer au crible dans cette "mise en examen" d'une pseudo-justice, dont les dégâts ont été et demeurent considérables dans notre pays. Un dossier noir de la justice médiatique.

Frédéric Valandré est écrivain et docteur en sciences humaines. Il est l’auteur de France Intox, publié par les Editions Underbahn en 2006.

La critique du Monde est prisonnière du dogme idéologique qui interdisait de mettre côte à côte les crimes d'Hitler et ceux de Staline

En répondant à la critique sur Katyn dans Le Monde (et pendant que L'Humanité appelle le film une nouvelle fiction (!) d'Andrzej Wajda), Adam Michnik met les points sur les I :
Le Monde fait partie des plus sérieux quotidiens internationaux. Aussi ai-je été fortement surpris de lire la critique qu'il a faite de Katyn, le dernier film d'Andrzej Wajda …

Son auteur y formule deux remarques, dont la première « concerne le renvoi dos à dos des nazis et des Soviétiques comme prédateurs du territoire national ». Aux yeux du critique français, c'est une aberration, une contre-vérité. Cependant, dans la période entre septembre 1939 et juin 1940, tels furent les faits historiques. Quelle troublante ignorance !

A l'époque, la Pologne fut morcelée par deux puissances totalitaires liées par le pacte germano-soviétique. La terreur dans les deux parties occupées du pays fut comparable ; la brutalité et la cruauté avec lesquelles les deux occupants emprisonnaient et assassinaient les Polonais était la même.

Après la guerre, la vérité sur ce massacre était tue, voire falsifiée. Le silence mensonger entourait le drame ; Staline et sa propagande remportaient la victoire. En Europe centrale et orientale, ce silence fut imposé par la terreur. En Europe occidentale, en revanche, le dogme idéologique interdisait de mettre côte à côte les crimes d'Hitler et ceux de Staline. La critique du Monde est donc prisonnière de ce dogme, alors que Wajda le défie. Le metteur en scène polonais brise le mur du silence.

…Katyn est le premier film qui porte sur le massacre et l'agression soviétique contre la Pologne, commise en accord avec Hitler. Ce fut un sujet tabou pour la gauche française. Pendant de longues années, elle garda le silence autour de l'invasion de la Pologne par l'Armée rouge, des crimes des Soviétiques, de même que sur Katyn. Jusqu'à aujourd'hui, ce tragique événement historique est un cadavre dans le placard de la gauche française, si longtemps indulgente à l'égard du « Grand Linguiste » (Staline).

… Ce ne fut pas le seul dogme de la gauche française. … Faut-il rappeler que le thème central du film de Wajda n'est pas l'Holocauste mais le massacre de Katyn ? Si, dans ce film, on ne voit pas de juifs dans les rues de Cracovie occupée par les Allemands, c'est parce qu'en 1943, ils étaient entassés dans des ghettos et déportés dans des camps de la mort.

Aucune confusion n'est faite dans ce film entre Katyn et Treblinka. Ce furent deux crimes différents ; le film n'aborde que l'un des deux. Le reproche sur le manque de référence à l'Holocauste est donc absurde. Pourrait-on formuler la même critique à l'adresse de Steven Spielberg ou de Roman Polanski qui, dans leurs films (La liste de Schindler et Le Pianiste), ne mentionnent pas non plus le massacre de Katyn, des goulags de la Kolyma, ou de Karaganda ? Jusqu'alors peu de films ont été réalisés autour des crimes soviétiques, même si ces derniers furent aussi barbares et massifs que ceux perpétrés par Hitler — et je le déplore. Pendant des décennies, ils furent entourés d'un mur de silence.

Par ailleurs, je tiens à souligner qu'Andrzej Wajda n'est pas et n'a jamais été un négationniste déguisé de l'Holocauste. Il a réalisé trois films consacrés à cette problématique : Samson, Korczak, et La Semaine sainte. Lui faire ce reproche me paraît tout à fait infondé. Katyn décrit avec réalisme les rafles et les persécutions subies par les Polonais, « coincés » entre deux Molochs totalitaires. Tel fut le sort réservé à ce peuple et c'est pour cette raison que les Polonais ont fait partie des principales victimes de la seconde guerre mondiale. Il est grand temps de prendre note de ces vérités banales.

(On ne s'étonnera point que la médiatrice du Monde, Véronique Maurus, écarte le controverse comme un détail — comme quelque chose d'à peine plus important que des plaintes d'autres lecteurs à propos d'autres critiques de films — qui seraient trop négatifs, trop positifs, ou qui dévoilent la fin…)

2009/04/02

LM critique le film Katyn d'Andrzej Wajda pour son "renvoi dos à dos des nazis et des Soviétiques" !


Le Monde publie une interview de Piotr Smolar avec Andrzej Wajda, le réalisateur de Katyn, film que critique Jean-Luc Douin (en misant sur l'ambiguïté — "Il faut savoir toutefois que, évoquant des sujets sensibles, Katyn encourt deux types de critiques") pour… son "renvoi dos à dos des nazis et des Soviétiques comme prédateurs du territoire national" !

Les Russes assassinent 12 000 personnes d'une balle dans la nuque — sans parler de leurs (innombrables) autres crimes, à l'intérieur comme à l'extérieur de la Russie — et on n'a pas le droit d'assimiler les Soviétiques aux Nazis ?! Un cinéaste n'aurait pas le droit de concevoir "une bombe antisoviétique" ?! C'est une blague, ou quoi ?! Les Ricains ont été fustigés — et combien de fois?! — pour bien moins que ça !
Evidemment, je vais aller voir Katyn, cette histoire tragique, au dessein hallucinant : faire disparaître la Pologne en supprimant ses élites. C'est le projet de Staline et d'Hitler dans un accord secret.
Heureusement que Michel Guerrin a recueilli les paroles de l'historien Stéphane Courtois pour remettre les pendules un peu à l'heure.
Ce film peut aussi jouer son rôle sur la question de la mémoire, qui divise l'Europe : à l'Ouest, on garde une image positive du communisme pendant la guerre ; à l'Est, on a le sentiment d'avoir été abandonné et enfermé pendant quarante-cinq ans ; et dans une Russie hypernationaliste, le communisme redevient une période glorieuse.
Mise à jour : Adam Michnik a été "fortement surpris de lire la critique [que Le Monde] a faite de Katyn, le dernier film d'Andrzej Wajda" et de la "troublante ignorance" qu'on trouve dans ladite critique…

2009/03/29

Après la multiplication des petits pains… d'après Plantu, que fait Jésus ?

Le Monde's ombuds(wo)man (Véronique Maurus) acknowledges the uproar that a Plantu cartoon has caused in the Catholic community, especially in North America, from where thousands of emails have poured in.

To which Le Monde's readers praise the artist's and the newspaper's "courage", promising that they stand behind them and writing such things as
La médiatrice du Mondes a très bien fait de porter sur la place publique ce déchaînement (appréciez) de haine d'ultra-cathos américain…
Surtout tenez bon, on est avec vous et merci à Plantu.

Bravo Plantu et Le Monde. Continuez!
Que d'innombrables témoignages (preux?) pour le courage et la témérité de Plantu et Le Monde

Je ferais quand même remarquer que Steve Killelea n'a peut-être pas tout à fait tort quand il dit (autant à propos de Plantu et Le Monde qu'à propos de (leur)s lecteurs qui se manifestent ici?) que :
Vous n'auriez pas fait ceci contre les principes éthiques musulmans. Vous choisissez des cibles douces parce que vous êtes des LÂCHES

2009/03/28

"Quand je rencontre des policiers, j'angoisse"

"Quand je rencontre des policiers, j'angoisse"
C'est l'histoire d'une femme de 49 ans dont la sympathique soirée entre collègues se transforme en cauchemar, écrit Claudia Courtois dans Le Monde.
Les policiers refusent et [emmènent la cycliste qui a bu] au commissariat central pour une garde à vue.

Cette nuit-là, dix autres cyclistes subiront le même sort, dont un de ses collègues : déposition, fouille, nuit en cellule, nouvelle déposition le lendemain. Comme l'impose la procédure, Marie S. s'est retrouvée sans lacets ni soutien-gorge, et a récupéré ses effets personnels dans une boîte en carton. "Au début, je croyais seulement être dans un mauvais film et j'ai refusé les appels téléphoniques autorisés, confie-t-elle. J'étais persuadée qu'on allait me faire la morale, avec une amende, et un retour chez moi au plus vite." Depuis sa sortie du commissariat, le lendemain à 10 h 30, cette mère de deux enfants s'interroge : "Quelle est la proportionnalité entre la sanction et la faute, alors que j'ai reconnu les faits et que je n'allais pas être un trouble à l'ordre public ?"

Des associations de cyclistes et des élus dénoncent "cette stigmatisation à outrance des cyclistes".

Comme l'écrit Philippe G,

Sous prétexte d’accroître la sécurité, nous allons vers une société de plus en plus liberticide où la surveillance devient omniprésente. J’ai lu que, l’an passé, 600 000 Français ont été mis en garde à vue, soit près de 1 % de la population. Compte tenu des méthodes parfois employées par la police, de plus en plus de nos concitoyens ont le sentiment de vivre dans un régime policier qui dérive sur une mauvaise pente.
Tandis que yousmarais avertit que
tous les actes les plus futiles sont prétextes à sanctionner d'une amende. Il y a quelques siècles on craignait les détrousseurs de grands chemins, aujourd'hui craignez ceux qui portent l'uniforme !

2009/03/27

"On peut comprendre le HAMAS !!"

Au cours des dernières décennies, la paix a paru à portée de main, puis tout est parti en vrille, et je me demande finalement si elle était si proche, cette paix, ou si nous avons rêvé de châteaux en Espagne…
Although he is an Israeli leftist, Amir Gutfreund chooses to tell some basic truths about the Middle East and about Palestine (and about Europe and about UN conferences) in Le Monde, which — needless to say — grates on the readers' nerves (big time)…
on peut comprendre le HAMAS !!
And what brought that about? Listen to Amir Gutfreund:
…il n'y a pas besoin d'être de droite pour sentir qu'un changement profond s'est récemment opéré dans la réalité qui est la nôtre au Proche-Orient. Un facteur nouveau, dont les Européens se sont insuffisamment rendu compte, est intervenu, je veux parler de l'intégrisme islamique … sans conteste, un vent d'extrémisme islamique souffle.

…Peut-on espérer convaincre les Européens que cette mutation a bel et bien eu lieu ? L'espoir, je le devine, est faible. Surtout quand on constate la paralysie qui les saisit dès lors qu'ils doivent affronter le radicalisme musulman. Cet islam-là, indépendamment de ce qui se passe en Israël, tétanise les Européens. Ils le craignent et s'y opposent, mais redoutent plus encore que leur opposition les fasse paraître sous un jour arrogant, raciste, colonialiste. Stigmatiser l'arrivée de la droite au pouvoir en Israël et en faire le noeud du problème, c'est tellement plus facile ! Moi, l'amoureux transi et déçu, je peux déjà imaginer les gros titres de la presse européenne l'année prochaine.

La mise à l'épreuve suivante de l'Europe est pour bientôt. Elle aura lieu en Suisse à l'occasion de la conférence contre le racisme qui a déjà eu droit au sobriquet de "Durban II". J'imagine déjà la scène. Le délégué d'un pays où des fillettes de 8 ans sont mariées de force à des vieillards proclamera son indignation devant la situation des droits de l'homme en Israël ; le délégué d'un Etat qui subventionne la terreur partout dans le monde portraiturera Israël en Etat terroriste.

L'ambassadeur d'une nation où un tribunal a prononcé une peine de viol collectif sur une jeune fille dont le frère avait attenté à l'honneur d'une autre femme dissertera sur la politique scandaleuse d'Israël par rapport à ses minorités. Et celui d'un pays qui fomente la guerre à toutes ses frontières parlera de l'inquiétude qui l'étreint face au bellicisme israélien.

Mais l'image qui serait la plus terrible pour moi, ce serait celle de diplomates européens cravatés écoutant les orateurs avec attention et une mine sérieuse. Ah oui, ils seront beaux à voir, avec leur costume sur mesure, avec leurs bésicles à la dernière mode conservatrice, avec dans l'expression du regard mille ans de civilisation dominatrice.

2009/03/15

15 tués outre-Rhin: "La tuerie dans un collège de Winnenden frappe l’Allemagne de stupeur" ; 9 morts outre-atlantique: "Un forcené tue neuf personnes"

Se refuse-t'on d'apercevoir une légère différence de ton ?!

Comme d'habitude, les lecteurs du Monde réagissent avec véhémence à l'annonce d'une fusillade aux États-Unis.
Avec ou sans Bush, les USA, c'est toujours la preuve du pire.
Ah bon?! Sauf que le même jour, il y a eu une tuerie de 15 personnes en Allemagne — un de ces pays européens soi-disant incontestablement supérieurs à tous points de vue aux USA (pas d'équivalent de la NRA, par exemple) dont le système devrait inspirer ces Ricains néanderthals. Et la Finlande? Aussi pourvoyeur de leçons avec "seulement" deux fusillades d'école meurtrières? Évidemment, on ne peut nier que la violence est beaucoup plus intense dans des villes américaines comme… Palerme, Bastia, Marseille, etc, etc, etc…


En plus, voilà qu'on apprend que dans le pays donneur de leçons, les tirs contre la police se multiplient dans les banlieues (ne pas manquer le commentaire de Plantu)…

2009/03/14

Scandale et indignation : le lancer de chaussures est condamné à 3 ans de prison (alors qu'il aurait pu écumer de 15 !)


La réaction des lecteurs du Monde ne s'est pas fait attendre : indignation et scandale à l'annonce de la peine — réduite (!) — du lanceur de chaussures contre George W Bush.
[Mountazer Al-Zaïdi] aurait pu être gracié : il est probablement le seul à avoir arraché un sourire à tout le peuple irakien depuis 2003.

Alors qu'il aurait fallu le décorer pour son humour. Les gens qui se prennent au sérieux, comme ceux qui l'ont jugé, sont des tristes inintelligents. Vive Mountazer!
"Tout le peouple irakien", Guillaume et Gérard, cela comprend aussi les Kurdes de Halabja ?

Mise à jour : Étrangement (pas vraiment), il y a bien moins de réactions à la nouvelle d'une condamnation de 15 ans (justement) pour deux sbires de Saddam Hussein… L'un de ces internautes (qui, après huit ans — plus quatre ans sous George Bush père — ne sait toujours pas épéler le nom de "Busch" !!), justement, passe tout à fait à côté des nombreuses crimes du psychopathe de Bagdad pour demander :
et Busch??condamné à rien … ??

2009/02/22

La France a-t-ell vraiment aboli l'esclavage au 19ème siècle ?

La France a-t-ell vraiment aboli l'esclavage avant le milieu du 19ème siècle, comme le disent tous les manuels d'histoire? Telle est la question de Nelly Schmidt dans son nouveau livre. Dans son compte-rendu du Monde, Jérôme Gautheret écrit que
Bien entendu, il n'est pas ici question de nier l'évidence de l'abolition. Il s'agit plutôt d'en nuancer les effets dans les colonies. Car si on peut abolir la peine de mort en un jour, la mise à bas du système esclavagiste, elle, est un travail de plus longue haleine.

Or, tout en mettant un terme à ce régime en 1848, Paris a fait le choix de conforter la classe des planteurs. Le souvenir de la révolution de Saint-Domingue, qui mena à l'indépendance d'Haïti (1804), était encore bien présent : il s'agissait de garder la main sur les colonies en renforçant l'emprise des planteurs et en encadrant la liberté, nouvellement acquise, des esclaves. Le travail forcé, associé au recours à une main-d'oeuvre étrangère "sous contrat" succéda à l'esclavage. L'instruction publique, dans la zone, resta indigente. A la fin du XIXe siècle, le taux de scolarisation des enfants de 6 à 10 ans était de 14 % seulement...

Dans le même temps, on réaffirma le choix de la monoculture sucrière à l'heure où... le marché français n'avait plus besoin de sucre. Les Antilles, jadis prospères, s'enfoncèrent bientôt dans le sous-développement.

A cela s'ajouta, dès le jour de l'abolition, une injonction à l'oubli du passé, "politiquement organisée" à travers les appels unanimes à la réconciliation et le culte de Schoelcher. Privée d'expression publique, la mémoire de l'esclavage se perpétua de façon souterraine. Sans doute est-ce pour cela qu'elle remonte à la surface, depuis un demi-siècle, avec tant de violence.

2009/02/19

Miracle dans la baie de l’Hudson ! Et dans la baie de Guantanamo !

Les deux compères de la Chanson du Dimanche présentent Seul dans mon coin, une chanson sur Barack O (merci à Tatiana)…


René des cendres de Babylone
Dernier prophète de l’Occident
Jure sur la Bible de Lincoln !
Et gare à ta gueule si tu nous mens !
Laissez-moi, vous devez
Vous tromper de personne
Car enfin
Je ne suis qu’un humain
Seul dans mon coin
Je me sens bien
Je ne sais pas pourquoi
C’est comme ça
C’est comme ça
Aaaaah, Aaaaah, Aaaaaaaaah
Si vous voulez je peux danser la valse
Le charleston ou bien même le tango
Vous obtenir une belle dédicace
De mon ami qui boit du Nespresso
Miracle dans la baie de l’Hudson !
Et dans la baie de Guantanamo !
De Philadelphie à Washington
Exhibe tes divins pectoraux !
Laissez-moi, vous devez
Vous tromper de personne
Car enfin
Je ne suis qu’un humain
Seul dans mon coin
Je me sens bien
Je ne sais pas pourquoi
C’est comme ça
C’est comme ça
Aaaaah, Aaaaah, Aaaaaaaaah
Barack O. m’a dit que la Terre est en danger !
Barack O. m’a dit attention ne pas gaspilller !
Barack O. m’a dit « mets toi sur un pied » !
Barack O. m’a dit que oui on pouvait !
Segolo m’a dit qu’elle avait tout dit à Barack O.
Et Martine Au. m’a dit la même chose que l’an dernier
Elle va contre attaquer Aïe aïe aïe ça va chauffer
Et je me suis endormi, le marchand de sable est passé

2009/02/18

La Russie est entrée dans l'ère des "PR", les public relations

…la Russie est entrée dans l'ère des "PR", les public relations
écrit Piotr Smolar dans Le Monde.
…les communiqués, les conférences de presse de Gazprom et des responsables politiques russes se sont succédé à une cadence quotidienne.

Et pour parler aux médias occidentaux, qui de mieux que d'anciens journalistes ? L'équipe de GPlus Europe [société de relations publiques basée à Londres et Bruxelles], spécialisée dans les questions européennes, regroupe de nombreuses signatures : Bernard Volker, ancien pilier du service international de TF1 ; Philippe Lemaître, correspondant du Monde à Bruxelles pendant trente-cinq ans ; Angus Roxburgh, ancien correspondant du Sunday Times et de la BBC à Moscou, puis à Bruxelles ; John Wyles, dix-huit ans au Financial Times ; Michael Tscherny, qui a commencé sa carrière bruxelloise au quotidien Agence Europe ; Nigel Gardner, à l'origine journaliste et producteur sur la BBC, cofondateur de l'agence GPlus fin 2000 avec Peter Guilford.

…Pour la Russie, [la première crise du gaz, début 2006] était tombée au plus mauvais moment, à quelques mois de la tenue inédite du sommet du G8, à Saint-Pétersbourg, qui devait symboliser le grand retour du pays sur la scène internationale. Pour faire de ce sommet une réussite médiatique, le Kremlin avait décidé de s'engager avec les firmes Ketchum - chargée de l'Amérique du Nord et du Japon - et GPlus Europe, qui appartiennent toutes deux au géant du secteur, Omnicom Group. Le contrat - renouvelé par la suite - s'élevait à plusieurs millions de dollars. A cette époque, Gazprom choisit le même prestataire pour sa communication que le gouvernement russe. On peut y voir une recherche de coordination avec le pouvoir exécutif, mais surtout une preuve supplémentaire que le géant gazier est un outil majeur de la politique étrangère russe.

Cette prise de conscience des autorités s'est enracinée dans le traumatisme des "révolutions de couleur", en 2003 et 2004, qui ont emporté les régimes ukrainien et géorgien. A l'époque, les télévisions russes clamaient que les habitants de ces pays avaient été manipulés. Leur ton fiévreux n'avait d'égal que l'effarement du Kremlin, pris au dépourvu par ces mouvements pacifiques et démocratiques. Dans le discours officiel, relayé par des experts zélés et des télévisions aux ordres, une sorte de front ennemi s'est constitué au fil des ans : il a agrégé la CIA et son homologue britannique le MI6, le philanthrope George Soros, l'opposant et ex-champion des échecs Garry Kasparov, les ONG, sans parler des Ukrainiens et des Géorgiens, ces anciens frères devenus les chevaux de Troie des intérêts étrangers. Tous voulaient empêcher le redressement de la Russie, stipulait la doxa officielle.

Pour le pouvoir russe, la guerre éclair d'août 2008 contre la Géorgie a été un test - au bilan contrasté - de la communication moderne dans un conflit ultra-médiatisé. … Au cours de ce mois d'août sous haute tension, GPlus Europe pour les Russes, l'agence Aspect pour les Géorgiens, ont inondé les adresses e-mail des journalistes étrangers. Chacun prétendait s'en tenir aux faits. La chronologie minute par minute des premières heures du conflit, le 7 août, a fait l'objet d'un affrontement particulièrement disputé entre spécialistes de la communication. "Au début, on a prétendu que les Russes gagnaient la bataille des "PR", puis que c'était les Géorgiens, affirme Tim Price, à GPlus Europe. Mais en septembre, les dirigeants géorgiens ont concédé qu'ils avaient perdu cette bataille sur un point clé : tout le monde estimait que c'était eux qui avaient commencé la guerre."

2009/02/13

À chaque fois qu'un président français est soumis à la pression populaire, sa réponse consiste à invectiver, en forme de réflexe, les Anglo-Saxons

Le dernier exemple en date de la cacophonie de voix contradictoires que fait entendre l'Europe nous vient du président Sarkozy
écrit Denis MacShane dans Le Monde.
Dans un entretien télévisé, organisé à la hâte après que des millions de Français mécontents eurent occupé les rues de Paris, des villes et des villages de France pour manifester leur opposition à la politique présidentielle, le chef de l'Etat français a choisi deux cibles : le Royaume-Uni et la République tchèque.
Quelle conclusion en tirer?
Le constat s'impose : à chaque fois qu'un président français est soumis à la pression populaire, sa réponse consiste à invectiver, en forme de réflexe, les Anglo-Saxons. En réalité, Nicolas Sarkozy, qui veut pousser la France dans l'OTAN, choisit de jeter un écran de fumée sur l'économie anglo-saxonne, honnie par tant de représentants de l'élite parisienne. Histoire de lever leur méfiance — y compris celle du Parti socialiste enfermé dans son atlantico-phobie —, et de leur faire avaler l'idée de collaborer au sein de l'organisation militaire régionale.

2009/02/08

Nouvelle Guerre Froide : Après la menace des armes vient la menace du froid

…on est en droit de s'étonner de l'approbation implicite d'une telle nostalgie par certains commentateurs. « Nous devons comprendre pourquoi les Russes sont nostalgiques », écrivent-ils. Ils devraient plutôt dire : « Nous ne parvenons pas à comprendre cette nostalgie de la Russie dont personne n'a besoin. »
Voilà la conclusion d'Ismail Kadare.
L'affaire du gaz russe a suscité nombre de commentaires et de prédictions dans la presse occidentale. D'une certaine manière, ils évoquent les grandes caractéristiques d'une guerre froide : la coercition et l'incitation à la panique, en un mot l'intimidation. Le désir d'inspirer la peur est une des passions qui guident non seulement tous les tyrans pervers, les Caligula, les Hitler, les Staline, mais aussi tous les Etats tyrans. Ces pays usent de tous leurs pouvoirs à cette fin, transformant leur obsession en une espèce de psychose. Ils trouvent dans cette frénésie une sorte de nourriture spirituelle. Et c'est lorsqu'elle contamine tout un peuple que cette psychose devient la plus dangereuse.

…Une psychose de ce type est dangereuse lorsqu'elle saisit un Etat en apparence normal. Le lien que nous observons aujourd'hui entre Vladimir Poutine et Dmitri Medvedev, les rénovateurs de l'ancienne puissance soviétique, présente tous les symptômes de cette obsession, le désir de répandre la peur. La nostalgie généralisée de l'ancienne URSS est une preuve suffisamment claire de cette tendance.

La Russie moderne a-t-elle besoin d'encourager cette passion ? Absolument pas. Seuls les Etats qui tentent de dissimuler une faille ou une névrose interne ont besoin de ce type de ferveur. La nation russe n'a aucun besoin de s'y abaisser. Rien ne justifie la nostalgie russe de l'Union soviétique : d'une certaine façon, elle est humiliante. De quoi la Russie devrait-elle être nostalgique ? D'une époque où elle pouvait inspirer la peur ? Qu'est-ce qui permet à la Russie d'être nostalgique d'une ère qui ne l'a pas honorée, tout comme le racisme et l'enthousiasme colonialiste d'autrefois n'ont pas honoré l'Europe ?

Dans un tel contexte, on est en droit de s'étonner de l'approbation implicite d'une telle nostalgie par certains commentateurs. « Nous devons comprendre pourquoi les Russes sont nostalgiques », écrivent-ils. Ils devraient plutôt dire : « Nous ne parvenons pas à comprendre cette nostalgie de la Russie dont personne n'a besoin. »

2009/02/06

Le Monde réussit à parler du scrutin en Irak sans mentionner une seule fois le nom de George W Bush

C'est quand même ahurissant : Le Monde a réussi à écrire un éditorial (Irak, la maturité) et nombre d'articles sur les élections en Irak sans mentionner une seule fois le nom de George W. Bush. Est-ce être partisan de souligner que, malgré tout ce qu'on pourrait reprocher au 43ème président des États-Unis, sans lui, les Irakiens ne seraient pas allés aux urnes du tout (et ce, plusieurs fois depuis 2003) ?

Par comparaison, quand un sympathisant du parti baasiste a jeté une chaussure à la figure de Deubeliou lors d'une conférence de presse, au Monde de proclamer cet hooligan porte-parole du peuple irakien (Changement de pied) et à Dominique Dhombres de renchérir en affirmant que "ce lancer de chaussures à Bagdad" n'est rien de moins que le mot de la fin de la guerre d'Irak.

A moins que j'ai mal vu les images à la télévision en décembre, ce ne sont pas 30 millions d'Irakiens (!) mais… un seul (!) qui s'est mué en lanceur de godasses. N'est-ce, d'ailleurs, pas grâce à Bush que l'Irak est devenu ce pays (rare) au Moyen-Orient où l'on peut traiter un VIP (peu importe lequel) de "chien" en public sans craindre de subir le risque de disparaître à jamais dans les geôles du gouvernant ? Quant au mot de la fin, ne sont-ce pas plutôt ces citoyens (là, on peut effectivement parler de millions) qui se dirigent vers les urnes à chaque élection ?

Faut-il que la diabolisation, interminable, de Bush empêche les journalistes — des gens qui, a priori, se doivent de demeurer objectifs — de dire la vérité, toute la vérité, et rien que la vérité (même quand elle ne leur plaît pas) ?

Mise à jour: Kamel écrit :
Comme en Allemagne et au Japon après 1945, les citoyens irakiens votent librement. C'est la victoire de la démocratie et c'est grace aux Américains. Tout ceux qui étaient contre l'intervention américaine étaient pour Saddam Hussein. Bravo les Irakiens et bravo aux soldats américains. Honte aux Français et au Monde.fr qui a soutenu Saddam Hussein en condamnant l'intervention américaine. Avec de pareils démocrates, les enfants d'Hitler seraient au pouvoir en Allemagne.

2009/01/22

Pourquoi ceux qui manifestent ne se révoltent-ils pas quand on massacre les Indiens du Chiapas, les Tibétains ?

"L'intensité des réactions épidermiques d'un grand nombre de lecteurs", "Le concert de hurlements [de] nos humanitaristes de foire" : Les lecteurs du Monde (déjà plus de 100) protestent contre le bon sens ("le pire article, le plus degueulasse du monde") de Pierre Jourde (qui avait déjà deux opposants, Juan Goytisolo et Frédéric Encel, dans les pages du Monde)…

("Je suis surpris par tant de 'simplisme' de la part de cet enseignant", "Je suis surpris de voir que l'auteur travaille à l'université", "J'ai honte que l'université soit à ce niveau la. sans doute fallait il une signature de prof pour donner de l'autorité à cette opinion (je ne dis pas "pensée) nullissime", "Cette rédaction de M. Chose est clairement hors sujet", "Quelle série de clichés et de contre-vérités!", "Quelle arrogance", "Un texte d'une rare faiblesse", "assez faible intellectuellement", "sans interet", "un raccourci indigne d'un universitaire", "propagande", "Pure propagande", "C'est de la propagande de bas étage qui dessert la cause qu'elle essaye de défendre … Laissez ces articles à Paris Match, on attend mieux du Monde", "M. Gourde se gourre complet", "Le magicien a parlé", "un article indigne", "Pitoyable", "INSIGNIFIANT", "Insupportable", "le mensonge devient grotesque", "Une analyse indigne d'un intellectuel", "le galimatias de ce prof", "Tribune assez nauséabonde", "do not feed the troll", "cette grosse bète pleine de haine et de fureur", "Enfumage des cibles, bombardements verbeux, tirs de missiles vipérins", "ils me font vomir tous ces écrivains sans talent, ces philosophes 'experts en tout' qui veulent nous imposer leur iédologie et leur propagande", "Franchement, quand on lit un tel torchon, on comprend pourquoi croît la haine de l'Occident. Texte odieux !", "Quelle folie pousse donc Israël et ses soutiens de l'acabit de P. Jourde à toujours alimenter la haine et la guerre ?", "Mais quelle horreur que ce texte! ... vous devriez avoir honte!", "Ce passage est le plus ignoble que j'ai lus dans Le Monde depuis des années", et le tout premier commentaire apparu: "Article absolument insupportable, mal écrit, et bourré d'autant de préjugés que les coupables de crimes antisémtites contre lesquels il prétend s'élever." […Au fait: "la polupation"? "Le Didacteur"? "un raccourci [qui] désert la cause"?])

Dans Houdna, Guy Millière explique la teneur des sentiments de colère et de haine contre Israel comme contre l'Oncle Sam (ou: il faut aller à la racine du problème):
Marxistes, tiers-mondistes, communistes, socialistes, «anti-impérialistes» qui commençaient à être en manque avec la fin de la décolonisation, ont eu ainsi, quasi providentiellement, un nouveau peuple à libérer, et c'était un peuple fabriqué tout exprès pour qu'ils veuillent sa libération. Ils ont eu peuple souffrant sur lequel se pencher, et cétait un peuple fait tout exprès pour qu'ils se penchent.

…Ceux qui voulaient jeter par dessus bord ce qui pouvait leur rester de culpabilité par rapport au génocide entrepris par Hitler ont trouvé une extraordinaire opportunité : si des juifs se conduisaient comme des Nazis, le passé honteux de l'Europe était effacé. Si en plus, les Américains soutenaient les nouveaux nazis, la libération de l'Europe par l'Amérique était effacée, elle aussi.

Table rase égale : Europe propre.

2009/01/19

Bravo aux pilotes de l'Armée de l'air

Un pilote français a mené une opération de sauvetage aérien dramatique en Ecosse, venant au secours de deux jumeaux nés prématurément sur une île des Hébrides extérieures, un archipel au nord-ouest de l'Ecosse
nous apprend Le Monde.
Le major Oliver Luneau … qui a servi à deux reprises en Afghanistan devrait passer encore quelques mois sur la base de Lyneham (sud de l'Angleterre) avant de réintégrer l'Armée de l'air en France.