2010/04/13

"Obsession" Polonaise ?!

Suite à l'accident d'avion qui a décapité le gouvernement polonais près de Katyn, les préceptes du journal Le Monde n'ont guère beaucoup évolué depuis la sortie du film de Andrzej Wajda.
Katyn. Tragédie polonaise, douleur polonaise, obsession polonaise, désormais dupliquée.
Dans un article de Sylvie Kauffmann, il appelle la position de la Pologne par rapport aux crimes de Katyn il y a 70 ans une obsession polonaise.
Si les arbres de Katyn pouvaient parler, ce qu'ils diraient serait à peine croyable.
Dans un autre article, Les arbres de Katyn, Franck Nouchi ne mentionne jamais la culpabilité (ni même la responsabilité) des soviétiques, mais se contente de renvoyer la propagande des Nazis et des Soviets dos à dos (les uns accusant les autres de la tragédie), en suggèrant — entre autres, dans la toute dernière phrase — que seuls les arbres peuvent connaître la vérité…

"Obsession polonaise" ? Pourquoi obsesssion ? Lorsqu'il s'agit de crimes communistes, en parler rèvèle d'obsession et d'autres manquements psychologiques…

Lorsqu'il s'agit des Américains et/ou de leurs alliés, là, soudain, il ne faut pas oublier, il ne faut jamais oublier…

Par exemple : Après 1989, on permet – par compassion — aux leaders communistes renversés des pays de l'Europe de l'Est de partir à la retraite. Pinochet, par contre, il faut le poursuivre jusqu'à la fin de sa vie.

Pinochet a fait 3000 victimes en 17 ans. Au XXe siècle, les communistes ont tué une centaine de millions (dont 21000 en l'espace de quelques semaines à Katyn). Mais la chasse aux sorcières par rapport à un Chilien sénil est brave, courageux, et noble, basé sur des principes "humanistes" — comme l'est la dénonciation, interminable, du sort des Indiens et des Noirs aux USA (bien moins d'un million de morts).

Alors que la position des Polonais par rapport aux crimes communistes, n'est qu'une espèce "d'obsession" qu'ils feraient mieux, "dans l'intérêt de tous", d'oublier…

Ce qui résume peut-être le mieux la situation (volontairement ou non), c'est une phrase dans l'article de Sylvie Kauffmann :
"Couronnement du pacte (germano-soviétique) Molotov-Ribbentrop", selon l'intellectuel Adam Michnik, Katyn est au coeur de l'identité polonaise pour avoir reflété, aussi, l'ambivalence de la gauche européenne à dénoncer les crimes de Staline.
À L'Insolent de conclure :
Paris demeure aussi donc la capitale de l'eau tiède, du soviétisme mou et du communisme impuni.

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