Panique au village du cinéma d'auteur français
s'exclame
Clarisse Fabre à propos de
L'affaire qui déchire la famille du cinéma français :
depuis six mois, le débat autour de la convention collective de la production cinématographique met le feu aux poudres.
Et détruit un à un les ponts qui semblaient souder une profession
certes fragile, mais unie par le désir de fabriquer des films coûte que
coûte. Machinistes, électros, habilleuses, régisseurs, réalisateurs,
directeurs de la photographie... Tous ces hommes et ces femmes se sont
mis à se regarder en chiens de faïence : "Dis-moi si tu es pour ou contre le texte, et je dirai si je te parle ou t'insulte."
Signée le 19 janvier 2012 par la plupart des syndicats de salariés,
et, côté patronal, par quatre poids lourds de la profession (Gaumont,
Pathé, UGC et MK2), la convention collective vise à réguler une
profession qui n'a jamais été couverte par un texte officiel – seule une
grille des salaires datant de 1950, et actualisée au fil des années,
sert de repère. C'est ainsi qu'un technicien peut être payé à – 10 %, –
20 %, voire – 50 % du tarif. L'économie du film en décide. Et, faute de
financements suffisants, ces dernières années, la part des films pauvres
s'est accrue.
Les opposants, l'immense majorité des producteurs, ont tiré la
sonnette d'alarme : les salaires fixés par le nouveau texte, assortis
des tarifs prévus pour les heures supplémentaires, le travail de nuit,
etc., vont selon eux compromettre la faisabilité des films fragiles.
… "Vous entérinez le cinéma à plusieurs vitesses !", ont dénoncé les partisans de la convention collective.
Cette question est l'un des cauchemars qui hante Aurélie Filippetti
depuis son arrivée au ministère de la culture, en mai 2012. Faut-il ou
non étendre, c'est à dire appliquer à toute la profession, la convention
collective du cinéma ? Les "pour" et les "contre" défilent Rue de
Valois. Il ne faudrait pas que les socialistes soient accusés d'avoir
"tué" le cinéma d'auteur. Dans Le Monde du 25 décembre 2012, le
cinéaste Robert Guédiguian règle déjà son compte à ce texte, expliquant
qu'il n'aurait jamais pu faire ses sept premiers films s'il avait dû
respecter les minima sociaux. Et il assume parfaitement avoir travaillé
dans l'illégalité.
Comme quoi les solutions simplistes des YAKAs de gauche (y'a qu'à faire une loi pour défendre, et protéger, tout le monde ; y'a qu'à donner des droits, les mêmes droits, à tous, etc etc etc) ne sont jamais aussi simples qu'ils le croient…
1 comment:
Mrs Svane! le titre est incompréhensible... c'est le mot "humanitaire" qui vous pose problème?! (you use comics font for reply?:)
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