Soutien de Nice et de Facebook (1,5 millions de Likes) pour le bijoutier de Nice qui a abattu un criminel
Stephan Turk a découvert ce week-end qu'il était, pour de nombreux Français, "un héros"
écrivent
Louis Imbert et Paul Barelli.
La ville de Nice fait bloc derrière le bijoutier de 67 ans, mis en
examen, vendredi 13 septembre, pour homicide volontaire et détention
illicite d'arme, après avoir tué, mercredi, un jeune de 19 ans qui
venait de braquer sa boutique et prenait la fuite en scooter. Lundi, des
associations de commerçants appelaient à un rassemblement de soutien et
incitaient leurs membres à baisser leur rideau pendant un quart
d'heure. Vers 15 heures, ils étaient entre huit cents et mille à
répondre à l'appel.
Les manifestations de sympathie dépassent largement le cadre niçois.
Assigné à résidence avec un bracelet électronique dans un lieu situé à
l'écart de la ville, Stephan Turk a été rejoint, ce week-end, par son
fils Yahya. Celui-ci avait imprimé des dizaines de messages pour son
père, postés par des inconnus sur une page de soutien au bijoutier sur
Facebook suivie, lundi, par 1,5 million de personnes. Samedi, Stephan
Turk, qui plaide la légitime défense, tentait de comprendre quelque
chose à ce flot d'éloges.
Son fils voit dans cette vague de soutien un "ras-le-bol contre l'insécurité". Il évoque une "société
coupée en deux : il y a ceux qui se lèvent le matin pour travailler,
qui en ont marre de payer autant d'impôts et de ne pas se sentir en
sécurité" – et il y a les autres. Il apprécie le soutien exprimé par le député et maire (UMP) de Nice, Christian Estrosi, "qui m'a appelé dès les premiers moments", et celui d'Eric Ciotti, député (UMP) des Alpes-maritimes. Samedi, M. Estrosi déclarait sur Twitter : "La première victime, celle qui a été menacée de mort, c'est le bijoutier et je suis toujours du côté des victimes."
LE BIJOUTIER FAIT FEU À TROIS REPRISES
Selon le parquet et les enquêteurs, Stephan Turk a été agressé alors
qu'il levait le rideau métallique de sa boutique, vers 8 h 45 dans le
quartier central de Notre-Dame. Le visage couvert par des casques,
gantés, les deux hommes sont armés, l'un d'un fusil à pompe, l'autre
d'un pistolet automatique. Ils ordonnent au bijoutier d'ouvrir le
coffre-fort, que l'un vide tandis que l'autre tient Stephan Turk en joue
avec le fusil.
Quand les deux complices emportent leur butin, le bijoutier se saisit
d'un pistolet calibre 7.65, qu'il détient sans permis. Il le charge et
s'accroupit sous le rideau de fer. Au moment où le scooter T-Max
démarre, le bijoutier fait feu à trois reprises. Anthony, atteint d'une
balle dans le dos, s'écroule 200 mètres plus loin.
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