2017/05/01

Une Clef Fondamentale Pour Comprendre les Décisions de Tout Gouvernement

Voici un article dans lequel vont être abordés des sujets qui, a priori, pourraient sembler complètement différents, allant des routes (ainsi que des radars omniprésents) au marriage gay (ainsi que de la loi Taubira), et des prostituées (ainsi que de la loi sur la pénalisastion des clients) aux USA (ainsi qu'à l'anti-américanisme) et à la religion (ainsi qu'à la laïcité).

(L'article a été écrit il y a plusieurs mois, donc il n'a pas grand chose à voir avec l'élection présidentielle ou avec l'un ou l'autre candidat de 2017…)

Six sujets de ces dix dernières années sans a priori la moindre lien :

• La multiplication des radars
• la loi sur le mariage gay
• La loi sanctionnant les clients de prostituées
• Les réactions du gouvernement aux nombreuses instances de harcèlement sexuel en Allemagne (et en Autriche et en Suède) au Nouvel An 2015 ("Achtung, chers concitoyens allemands, attention à ne pas devenir des racistes/des islamophobes/des racistes islamophobes")
• l'antiaméricanisme
• le délire européen à l'idée qu'un gauchiste (de surcroît, noir) comme Barack Obama allait (enfin) accéder à la Maison Blanche.

Ces sujets-là ne semblent pas avoir beaucoup de choses en commun, n'est-ce pas ? Ils n'en ont qu'une, et, de fait, cette chose est de taille ; et quand vous comprendrez ce que c'est, vous en saurez plus (bien plus) sur ce monde dans lequel on vit.

Chaque évènement, chaque décision de nos autorités (et des autorités des pays voisins), chaque loi écrite pour "notre" bien, chacune de ces choses, est basée sur une seule et même idée, une idée absolument fondamentale :
Que le citoyen moyen, que l'être humain moyen, qu'il soit français, ou qu'il soit allemand, ou qu'il soit américain, est un nul.
Ou si vous préférez, un ignare. Ou (n'ayons pas peur de le dire) un "salaud". (Ou en tout cas, quelqu'un qui pourrait suivre les conseils des ignares et des salauds.)

En tous les cas, un irresponsable.

De fait, le citoyen moyen est décrit comme un enfant.

Soit c'est une victime, un enfant innocent et malmené, soit c'est un Jo-la-Terreur, mais tous ont besoin de l'intervention des "adultes" (des fonctionnaires de carrière et des politiciens professionnels) pour les contrôler, que ce soit pour les protéger ou pour les punir.

Plus prosaïquement, que le citoyen moyen (français, allemand, américain, ou autre) est un assassin en herbe, un sexiste, un raciste, un incapable qui ne sait pas gérer sa propre vie, un déplorable, un oppresseur, un salaud sans cœur qui sèmerait larmes et destruction partout, et qui a donc besoin d'un gouvernement, ainsi que de ses (nombreux) fonctionnaires (pas seulement les policiers) pour diriger et gérer sa vie.

Et maintenant, je vais mettre en colère nombre de féministes (hommes ou femmes) : contrairement aux discours de ces féministes (discours soutenus jusqu'aux cieux par… le… gouvernement), les gens ne sont pas des robots (le souhait des dirigeants depuis des millénaires) et, non, les hommes et les femmes ne sont pas égaux (pas en tout, en tout cas).

A priori, une femme serait quelqu'un qui — si, si — veut se mettre au service d'autrui tout en demandant la protection (celle d'un homme ou celle d'un mari ou… celle… d'un… gouvernement — lourde erreur ! (croyez-vous que ce soit un hasard que la porte-parole de la répression sur la route porte des jupons?)) alors que, dans la majorité des cas, un homme va se montrer, ou va vouloir se montrer, indépendant.

Du coup, la majeure partie des initiatives de nos dirigeants est de s'en prendre à l'indépendance des citoyens et donc, avant tout, de ces citoyens qui a priori sont les plus indépendants, c'est-à-dire les citoyens mâles. (N'est-il pas vrai qu'une femme risque plus de dire, "attention à ne pas dépasser la limite de vitesse" alors qu'un homme fait confiance à ses propres capacités ?)

Comme l'a dit Pascal Salin, la voiture individuelle est l'invention qui en cinq millénaires d'histoire a le plus contribué à sortir le citoyen moyen, homme ou femme, de la pauvreté (merci, le capitalisme, ce capitalisme honni par tout politicien qui se respecte) ou en tout cas de sa ferme isolée dans la France profonde et de le rendre indépendant.
 … c’est peut-être, malheureusement, parce qu’elle est un instrument de liberté individuelle que l’automobile déplait à tous les législateurs et règlementeurs qui veulent contrôler la vie des autres, ce qui les conduit par exemple à affirmer qu’il faut donner la priorité aux transports en commun. Pourtant, les transports en commun ne donneront jamais à leurs utilisateurs les satisfactions que procure le véhicule individuel.
(À lire absolument : On veut produire des voitures, mais on veut dissuader les individus de les utiliser et donc de les acheter.)

La vaste majorité des films au cinéma et à la télévision reflètent ceci : même dans les films d'Hollywood, accusés d'être de la propagande pro-américaine, on montre un personnage principal ou deux, seuls êtres intelligents et/ou lucides, qui doivent travailler tout le long du film pour arriver à leurs fins et ce, malgré la présence des autres citoyens, dont la vaste majorité sont (oui) des abrutis, des déplorables, des incapables, des moutons, des êtres aveuglés ou des salauds. Ils sont aussi des victimes ou des oppresseurs.

RELIGION ET LAÏCITÉ 

Maintenant je vais mettre en colère tous les anti-religieux de ce site: vous êtes fiers de vivre dans un pays laïc, où (Dieu (sic) merci) la religion n'a plus son mot à dire ?

Bravo ! vous jouez (sans le savoir) le jeu de tous ceux qui veulent continuer à nous soumettre à toujours plus de contrôles.

Je m'explique : Que dit la religion, en effet, que dit en tout cas la religion judéo-chrétienne? Ne dit-elle pas que (dans le meilleur des cas) nous sommes tous des enfants de Dieu ou que (dans le pire) nous sommes tous des horribles pécheurs ? Mais essayons de lire entre les lignes : dans tous les cas, ne sommes-nous pas tous égaux ?

Prenez l’éthique de réciprocité ou la règle d'or (« traite les autres comme tu voudrais être traité », « ne fais pas aux autres ce que tu ne voudrais pas qu'on te fasse ») : ne suggère-t'elle pas que tous les hommes sont égaux ?

Voilà une chose qui ne convient pas à ceux qui veulent nous gouverner. Pas du tout.

Pour les laïcs, il faut à tout prix diviser les membres de la société : il faut séparer les hommes des femmes, les noirs des blancs, les chrétiens des juifs, les hétéros des homos, etc. Mais ce n'est point dans ces détails-là que se trouve la division principale.

Plus généralement, il faut diviser la population en trois catégories : les abrutis et les victimes ; les méchants (les capitalistes sont souvent dépeints comme rien de moins que des êtres sataniques) — "Soit c'est un enfant innocent et malmené, soit c'est un Jo-la-Terreur" — ; et, en dernier lieu, les politiciens eux-mêmes, qui viennent sauver les premiers des seconds. Comme des chevaliers en armure blanche, les révolutionnaires charismatiques, les Che Guevara, les Lénine, les Mao, les Barack Obama, les… Chantal Perrichon…

Rappelons le message de la religion, tant honnie : Tant les policiers et les politiciens, ainsi que les Barack Obama et les Che Guevara et les Chantal Perrichon présentent des côtés négatifs, ou des aspects faibles, sur lesquels ils doivent travailler. Tandis que les pires des crapules capitalistes ont (doivent forcément avoir) des points positifs.

Comme le disait, il y a 165 ans, Frédéric Bastiat :
« Les prétentions des organisateurs soulèvent une autre question, que je leur ai souvent adressée, et à laquelle, que je sache, ils n'ont jamais répondu. Puisque les tendances naturelles de l'humanité sont assez mauvaises pour qu'on doive lui ôter sa liberté, comment se fait-il que les tendances des organisateurs soient bonnes ? Les Législateurs et leurs agents ne font-ils pas partie du genre humain ? Se croient-ils pétris d'un autre limon que le reste des hommes ? Ils disent que la société, abandonnée à elle-même, court fatalement aux abîmes parce que ses instincts sont pervers. Ils prétendent l'arrêter sur cette pente et lui imprimer une meilleure direction. Ils ont donc reçu du ciel une intelligence et des vertus qui les placent en dehors et au-dessus de l'humanité ; qu'ils montrent leurs titres. Ils veulent être bergers, ils veulent que nous soyons troupeau. Cet arrangement présuppose en eux une supériorité de nature, dont nous avons bien le droit de demander la preuve préalable. »
Pourquoi tant de citoyens acceptent-ils donc cette vision des choses?

Pour une raison très simple :

Parce qu'on leur donne le beau rôle !

Ils ne sont ni dans les rangs des abrutis ni dans les rangs des crapules ; sans qu'ils aient le moindre effort à faire, on leur donne le rôle, héroïque, de ceux qui se rangent parmi ou, en tout cas, derrière les chevaliers en armure blanche, ces êtres lucides, ces êtres tolérants, ces êtres compassionnels, ces êtres humanistes, qui soutiennent les chevaliers en armure blanche (leurs écuyers fidèles?) et qui, dans les meilleurs des cas, pourront un jour rejoindre leurs rangs.

Ce concept, de punir des dizaines de milliers de citoyens (je parle des automobilistes) par systématisme à travers les radars automatiques alors qu'ils n'ont fait aucun mal, à personne, serait bien plus difficile à défendre si la religion (en admettant que les religieux aient des personalités fortes dans leurs rangs, à l'exemple de Sir Thomas Moore) montrait tant soit peu de l'indépendance.

Posez-vous cette question : pourquoi la religion et la famille, de nos jours, "sont"-elles des valeurs désuètes, dépassées, obsolètes ?

Parce qu'il se trouve que c'est une vision juste, et objective, des choses ?

Ou parce que la religion et la famille forment DES CONTREPOIDS à la puissance de l'État ?

Un État qui, sans ces "checks and balances" (ces freins et contrepoids), prend la relève et se substitute tant à la religion qu'à la famille (voir le messianisme, voire l'hystérie, par rapport au tabac, par exemple, et plus bas, les citoyens traités comme… des enfants).

En outre, selon Contribuables Associés, l'un des messages de la religion chrétienne (ou de son fondateur), c'est justement d'y aller "mollo" avec les impôts, avec les missions, toujours plus nombreuses, de l'État, et avec la finance de toutes sortes d'associations bien-pensantes. Olivier Bertaux :
lorsque l’État prend aux citoyens plus de la moitié de leurs revenus et les oblige à s’appauvrir au nom de la solidarité et de l’égalité, il les empêche de pratiquer la charité et leur ôte tout moyen de se montrer généreux.
Dans cet état d'esprit, noter les expressions familiales et religieuses prêtés à l'État omniprésent :

Big Brother…

L'État-providence…

Malgré les boniments de eux qui nous gouvernent, ce n'est pas nous, les citoyens, que les politiciens veulent protéger des institutions moralisatrices, après tout…

Ce sont eux !

Imaginez un archevêque de Paris qui, en apprenant, par exemple, la décision de Anne Hidalgo de baisser la limite de vitesse sur le périphérique de 10 km, décide d'intervenir pour lui dire (publiquement ou en privé) à quel point cela semble arbitraire et contre-productif pour le Parisien moyen, en ajoutant peut-être que la maire de Paris devrait se concentrer un peu plus sur ses propres "péchés" (dont l'arrogance?)…

Imaginez un cardinal qui s'oppose à la décision d'Édouard Philippe de baisser la limite de lenteur (pardon, la limite de vitesse) sur 200.000 km de voies secondaires dans toute la France à 80 km/h, et lui fait savoir à quel point ce sera douloureux pour les automobilistes de tout le pays — en s'appuyant sur l'intervention hypothétique de l'archevêque citée plus haut.

Imaginons, de façon plus large, des religieux qui s'insurgent — publiquement — devant la répression, la persécution et le matraquage par radars interposés, ainsi qu'en faveur des dizaines de milliers de personnes qui perdent leur travail chaque année pour des fautes entièrement administratives sans gravité.

(Trouvez-vous ce scénario de l'intervention des religieux peu crédible ? Alors, demandez-vous s'il ne le semble pas après — précisément après — plusieurs décennies d'édentation et de diabolisation d'un rival à l'autorité de l'État ; une telle intervention serait-il peu crédible si l'Église avait gardé un pouvoir plus conséquent pendant toutes ces années ? N'oublions pas que, dans le passé, personne ne s'attendait à ce que l'État s'occupe des affaires d'ordre privé du citoyen.)

Pour revenir aux conducteurs, aux hétérosexuels, aux clients des prostituées, etc… : il ne s'agit pas seulement de les réprimer mais de les confondre, de les diaboliser, de les isoler.

Comment ce faire ?

Par LA HONTE.

Il faut avoir honte d'être un homme, il faut avoir honte d'être français/allemand/américain/occidental, il faut avoir honte de vouloir être indépendant, il faut ridiculiser la virilité, il faut regarder de travers toute personne (tout homme, quoi), ou toute nation, voulant montrer de l'indépendance vis-à-vis des gouvernants.

Et maintenant, je vais mettre en colère nombre d'anti-américains : croyez-vous vraiment que l'hostilité à l'encontre des Américains depuis… 250 ans (ces grands enfants, ces incapables, ces salauds, ces racistes, ces êtres fourbes, etc etc etc)… serait due au fait que l'Américain moyen ne serait autre que l'incarnation totale d'un stéréotype grotesque?

Vous avez déjà pensé, vous avez déjà dit, que le Français moyen est un beauf, un crétin?

Bravo ! vous donnez des munitions à tous ceux qui veulent continuer à nous soumettre à toujours plus de contrôle(s).

Quels que puissent être les traits négatifs d'un quelconque Français (ou d'un Allemand ou d'un Américain) moyen, on peut parier que ce "beauf" a sans doute assez de cervelle, et de cœur, et de probité, pour : conduire son véhicule de façon à faire ni trop de dégâts ni trop de victimes ; et pour traiter bien son épouse et les autres membres de la société ; et pour être cordial envers les étrangers ; et pour s'occuper de sa santé ; et pour gagner son pain de ses propres mains.

Et si, ô grand si, il se pourrait qu'il ne montre pas les aptitudes pour ce faire, on peut aussi parier qu'il ne faut pas mettre la charrue avant les bœufs, c'est-à-dire qu'il faut ne faut pas inverser la donne.

En d'autres termes, est-ce parce qu'un citoyen particulier se comporte(rait) de façon irresponsable que les dirigeants n'ont d'autre recours que de s'imposer dans sa vie ? Ou : est-ce que c'est parce qu'un citoyen particulier a reçu toute sa vie des messages de la part de la culture et des dirigeants ainsi que des lois qui les accompagnent comme quoi il fait partie de la multitude des déplorables que, précisément, il oublie parfois (souvent?) de se comporter de façon responsable ?

Qui, parmi tous les etres humains, peut-on qualifier d'être un être irresponsable sans controverse ?

Un enfant, n'est-ce pas ?

Il faut doucement saper l'idée du citoyen indépendant, responsable, capable, et, oui, bon, bon et généreux, fair-play avec ses pairs, capable d'aider son voisin, tout en introduisant l'idée qu'il n'est qu'en fait qu'un enfant, ou que la majorité d'entre ses pairs ne sont qu'en fait que des enfants. Des enfants dont il faut s'occuper, des enfants qu'il faut protéger, et des enfants qu'il faut éduquer (sic).

Mais pas seulement ça : des enfants, lorsqu'ils ne comprennent pas (lorsqu'ils ne comprennent pas tout le bien qu'on fait pour eux), lorsqu'ils n'obéïssent pas, qu'il faut… punir!

Et cela, pour leur bien.

Évidemment !

1 comment:

Blogger said...

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