Sur l'émission de Darius Rochebin sur LCI il y a quelques semaines, vers le 20 mars, l'occupant actuel de la Maison Blanche a été critiqué pour avoir dit que Vladimir Poutine ne pouvait rester à la tête du Kremlin.
Et à Joe Biden d'être accusé d'être dangereux en prétendant vouloir pratiquer le changement de régime (regime change) à Moscou.
La contre-attaque (par ailleurs, dans un français parfait, sans accent) est venue de Charles Adams, ancien ambassadeur des États-Unis à la Finlande :
Nous [aux États-Unis] n'avons pas changé de régime, nous avons évincé un président indésirable.
(L'ancien ambassadeur, qui vit à Genève, a soit utilisé le mot "nuisible" soit le mot "indésirable", selon les souvenirs de Evelyne Joslain.) Après quelques secondes de battement, Adams s'est empressé d ajouter :
Démocratiquement, bien sûr…
Mais ce n'était pas terminé pour les Démocrates. Ancien premier ministre, Laurent Fabius a rétorqué que
Quand même, il faut reconnaître que Obama n'a pas été à la hauteur avec sa ligne rouge en Syrie. Puisque non seulement Assad a utilisé les armes chimiques, mais il les a utilisés contre des enfants.
Fait intéressant : Charles Adams serait le descendant, direct ou indirect, de deux présidents des États-Unis, John Adams et son fils John Quincy Adams. (Avant la famille Bush, c'étaient les seuls père et fils à avoir occupé la Maison Blanche, dont la construction a été terminée pendant le mandat de ce premier.)
Beaucoup de Johns et de Charles et de VIPs dans la famille Adams (le fils de JQA était déjà ambassadeur de Abraham Lincoln à Londres, lorsque la Guerre de Sécession a failli détruire la paix entre les États-Unis et la Grande-Bretagne), à tel point que dans les années 1970, la télévision américaine a réalisé une mini-série sur plusieurs générations de la famille.
Or, il s'avère que John Quincy Adams est à l'origine de l'une des premières élections contestées de l'Histoire des États-Unis, en 1824 quand lui et Henry Clay ont manœuvré pour interdire la présidence à Andrew Jackson.
Que les manœuvres aient été "fair play" on non, Andrew Jackson s'est senti "volé" et a juré de revenir prendre sa revanche quatre ans plus tard. Ce qu'il a fait.
Tout ça pour se demander, comme le dit Evelyne Joslain, si les propos de Charles Adams ne sont autre que scandaleux, ainsi qu'un aveu, direct ou indirect, que l'élection de 2020 était une "stolen election."
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