Quand le quotidien de référence l'annonce — l'annonce haut et fort — , qui peut le contester ?!
La principale cause de mortalité sur autoroutes, affirme Le Monde, ce n'est pas la vitesse (la vitesse tue, n'est-ce pas?).
C'est la somnolence,
à l’origine de près d’un tiers (29 %) des accidents mortels ces cinq dernières années, selon le bilan annuel de l’Association française des sociétés d’autoroutes (AFSA) publié samedi 1er août [2015] : 142 personnes ont trouvé la mort dans 123 accidents sur les grands axes [en 2014], soit 16 % de moins qu’en 2013. Depuis 2000, le nombre de tués sur autoroutes a été divisé par plus de deux (– 54 %).Comme je l'ai écrit, dans Une Limite de Vitesse Dangereuse, Desuète, et Vieille de [plus de] 40 Ans, "on pourrait … accuser le gouvernement d'entraver son rôle attitré (la protection de la population) et de rendre la route plus dangereuse pour tous. La première cause de mortalité sur les autoroutes, en effet — ces routes qui sont les plus sûres du pays —, ce n'est nullement la vitesse mais la somnolence. Or, quelle est la cause de la somnolence si ce n'est une limite de vitesse soporifique ?" (Ou, plutôt, une limite de lenteur soporifique…)
La somnolence au volant reste le danger majeur, notamment au petit matin et dans l’après-midi …
Les autoroutes demeurent toutefois les voies de transport routier les plus sûres, avec seulement 4 % des accidents mortels enregistrés en France en 2014.
D’une manière plus large, la baisse de l’attention a été à l’origine de 41 % des accidents mortels, malgré une baisse régulière d’environ 5 % par an depuis 2010.
Grâce notamment à l’instauration des radars automatiques au début des années 2000, la vitesse excessive est en net recul.
Samedi, jour le plus dangereux
La drogue, l’alcool ou les médicaments ont, eux, provoqué un accident mortel sur cinq (20 %) ces cinq dernières années. Les mois d’avril et septembre sont les plus meurtriers : entre 2010 et 2014, 10,3 % des accidents mortels ont eu lieu durant chacun de ses deux mois, qui ne représentent que 8,3 % du trafic chacun.
Le samedi est le jour le plus dangereux en raison notamment d’excès (alcool, drogue…) plus fréquents et d’un taux d’occupation des véhicules plus important (1,47 personne par véhicule en semaine, 1,98 le week-end). Si la majorité des accidents ont lieu de jour (54 %), le risque est quatre fois plus élevé la nuit, où se produisent 46 % des accidents pour seulement 10 % du trafic autoroutier.
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